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mardi 28 novembre 2023

Tous les ânes ne s'appellent pas MARTIN

BONJOUR,

MARTIN Calixte Joseph, 

  • dit MARTIN Joseph, 
  • dit Gabriel Joseph RIANCOURT, 
  • dit Gabriel REY, 
  • dit Calixte Alfred Joseph MARTIN,

est fils de Jean Pierre Paul MARTIN et Henriette Agnès GRANDIN mariés à TOURS en 1801;

Lui serait né en 1820, le 14 avril dans la région de TOURS. C'est un kleptomane peu adroit.

sans acte de naissance, le thème a été établi pour le 14 avril 1820 à midi

Il a été condamné :

  • le 21 octobre 1843 à PARIS pour Vol. (13 mois),
  • le 21 janvier 1845 à PARIS, soit deux mois après sa sortie de prison, à 15 mois d'emprisonnement pour vol,
  • le 24 juillet 1847 à BORDEAUX, pour abus de confiance, à 1 an de prison qu'il ne fera pas puisque nous le retrouvons au HAVRE, au mois de mars 1848.
PARIS est en pleine crise au début 1848. Après celle de 1789, de 1830, c'est la Révolution de février. 
Le Roi Louis Philippe abdique.
L'homme aura donc bénéficié de cette longue période de remous pour sortir de sa geôle. 

À BORDEAUX, un an auparavant, il était Gabriel RIANCOURT, professeur de mathématiques. Son amabilité et son charme avait opéré. Le soir, notre homme fêtait ses exploits dans des cafés. 
Il avait toujours eu la bougeotte. Il s'est fait oublier en Aquitaine et a bien vite retrouvé un poste à ROUEN, dans un établissement de la ville ; il est désormais recteur. 
L'ancien délinquant dicte les règles désormais. Son charme a une nouvelle fois opéré. 
Le soir, il traîne toujours dans les bars où il a fait la connaissance d'une prostituée. Le client occasionnel de la Dame est désormais un fidèle et bientôt la femme quitte le trottoir pour s'installer au côté de cet homme si intelligent. La Dame a une fille qui va bientôt être présentée comme "sa" fille. 
Et lors d'un séjour au HAVRE, dans une pension bien tenue, il est repris par ses vieilles habitudes de chapardeur. Comme par réflexe, il s'empare d'une montre suspendue à un porte-montre avant de quitter les lieux. 
Les évènements de PARIS l'ont attiré. Il s'est rendu sur les barricades mais au matin du 3è jour, une balle perdue l'atteint entraînant sa chute. Hospitalisé durant plusieurs jours, il aura l'occasion de se construire une nouvelle identité, une nouvelle histoire. Celle d'un révolutionnaire. L'Histoire ainsi racontée va remonter dans les hautes sphères, là où se trouvent des hommes de pouvoir et d'influence.
Le climat révolutionnaire est propice à l'arrivée de personnages douteux sur le devant de la scène. Le 27 mars 1848, deux commissaires de police furent nommés : Narcisse BILLON et Gabriel RIANCOURT.
Narcisse BILLON fut révoqué dès le 6 juin pour incompétence et son prédécesseur repris son siège.

En mars1848, la ville du HAVRE accueille dans son commissariat un nouvel élément : le commissaire Gabriel RIANCOURT ; il a droit à tous les honneurs. 
La foule s'est pressée pour voir l'homme chargé d'inaugurer l'arbre de la liberté. 
Dans la foule, Madame MAUGRAS, responsable d'un pensionnat pour jeunes filles, ne tient pas à manquer l'évènement. Parmi les officiels présents, un homme a retenu son attention. Elle vient de reconnaître celui qu'elle soupçonne d'avoir volé une montre  en or accrochée au porte-montre au-dessus de sa cheminée de salon, un an auparavant. L'homme était alors accompagné de sa fille. 
Dans le même temps, Gabriel RIANCOURT venait d'être reconnu par Pierre Julien FOUQUÉ, un ancien malfrat connu dans les geôles qu'ils avaient occupées ensemble. Pierre Julien FOUQUÉ réussit ainsi à se faire nommer agent de Police après une menace de chantage. Il avait ainsi obtenu une place en vue lui permettant de poursuivre ses activités de malfrat en toute impunité. RIANCOURT qui aspirait à la stabilité, à la reconnaissance sociale, se trouvait pris au piège de son passé, de ses mensonges.

Le 16 avril 1848, sur le chemin du HAVRE, en bordure de forêt, à la sortie de LILEBONNE, le corps d'un homme lardé de 37 coups de couteau fut retrouvé. Il s'agissait de l'agent de Police : Pierre Julien FOUQUÉ.
Madame MAUGRAS qui dans un premier temps n'a pas réussi à faire enregistrer sa plainte contre l'individu qu'elle dit avoir reconnu. Qu'importe, elle a écrit au Préfet.

Et le 19 juillet 1848, MARTIN rattrapé cette fois-ci par les forces de l'Ordre, est condamné à 15 mois de prison pour vol. (le vol de la montre retrouvée dans ses affaires)


Le 23 mars 1849, il est condamné pour homicide volontaire sur la personne de Pierre Julien FOUQUÉ  trouvé mort un an plus tôt, le 16 avril 1848 à LILEBONNE. 
MARTIN est envoyé à la prison de BREST d'où il partira en direction du bagne.
Il embarque sur "la Forte" le 24 avril 1852 qui quitte BREST le lendemain. 
Arrivé en GUYANE le 20 mai 1852, Il est interné au bagne aux Iles du Salut le 19 août 1852.

Le 12 novembre 1858, on enregistre son décès (transmis à VERSAILLES où il était domicilié)


Bonnes recherches,

isalucy23@orange.fr