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mardi 18 janvier 2022

FURCY le Hâbleur

 BONJOUR,


On a un franc parler dans certaines régions de France.

"Il pétait plus haut que son cul"  c'est ce que certains retiennent de Marcel FURCY.

Il est né le 1er juillet 1905 à 22 h à  Froissy dans l'Oise


Son père est gendarme à cheval ; dès l'âge de ses 5 ans, Marcel sera confié à ses grands-parents à Ancy le Franc où s'établiront, par la suite, ses parents. Son père sera rappelé dans les rangs de l'armée durant la Première Guerre jusqu'en janvier 1919 -malgré une blessure à la cuisse droite datant d'une nuit de 1911 quand son cheval s'est cabré-.


Éléments : EAU (5) TERRE (3) AIR (ASC+2)   FEU (MC)  
Signes cardinaux : 4 signes fixes 3+ASC signes mutables M.C.+3

Dans la Maison 5, le SOLEIL y est bienMaître du LION, le 5ème signe, est dans un territoire connu. Il est sur scène ; il y rayonne....et se doit donc de briller.
La vitalité est forte, on aime la vie.  
Un rien exubérant(e),  il ou elle peut faire preuve de vanité.
On peut être porté au flirt, à l'amour ou l'amourette.
Les jeux, fêtes, distractions, loisirs, vacances sont de cette Maison et ont une importance considérable. 
La 5ème Maison est un lieu de création. On peut être pleinement satisfaite) de ses réalisations. 
Les enfants font également partie des créations. Si le natif ou la native est parent, il se pourrait qu'il ou elle mette ses enfants en avant, en vedette (que ceux-ci soient d'accord ou pas).

 LUNE en Maison V en GÉMEAUX
on a là davantage de spectacles sur scène avec danses et choristes, de la gymnastique,
du dessin, de la graphologie, des illustrations, du transport -lié à la nourriture, ou aux vacances...-
Pour un thème masculin, HADÈS soutient que l'épouse est plus jeune...
(GÉMEAUX : adolescence)

L'aspect VÉNUS conjointe à JUPITER est un des plus harmonieux ; 
on suscite la sympathie de son entourage car on a le désir de plaire en société. 
On aime la fête, les mondanités, la vie sociale esthétique ou artistique. 
Il y a une part de facilité car VÉNUS ne cherche pas la complication. 
Un peu lascive, elle se laisse aller au plaisir des sens.
Cette recherche d'équilibre peut s'obtenir dans de nombreuses activités.
JUPITER lui a ce petit côté "conformiste"  
d'où des rencontres qui vont dans le sens admis par l'ensemble de la société 
dans laquelle on vit.
Comme sa tendance est d'accroître...
on pourrait parler d'épanouissement affectif. 
Julia et Derek PARKER disent que cet aspect apporte une tendance à user et abuser de son charme...d'où une tendance à opprimer les autres.......  et un tel aspect aussi harmonique soit-il ne préserve pas des pires mésaventures....

URANUS signe les ruptures, NEPTUNE les abandons.  cela peut signer une dépression ou maladie nerveuse et une rupture.
Il peut y avoir médiatisation (URANUS) d'une situation déshonorante (NEPTUNE) -banqueroute, fuite de capitaux, liaison, affaires de moeurs, adultère....-
C'est aussi le changement (URANUS) d'idéal (NEPTUNE) ou de croyance
Comme le signe du CANCER est en cause, le pays, la nation ou le clan, la cellule familiale, les enfants, la famille sont concernés.

Notre natif est d'une nature affectueuse, aimante, il aime les belles choses (VÉNUS-JUPITER) un peu rêveur (CANCER), crédule, un peu vantard et un peu menteur (SOLEIL-NEPTUNE) il aime jouer et faire la fête (Maison 5 chargée) et il manque de rigueur (JUPITER carré à SATURNE).

Son institutrice se souvient de lui comme étant d'une intelligence moyenne mais un enfant studieux et assidu, au caractère aisé, qui avait obtenu son certificat d'études primaires sans trop de difficultés. À l'adolescence, il avait occupé un emploi chez un notaire qui était satisfait de lui.

Par contre, vers 16 ans, en tant qu'apprenti en comptabilité aux Etbs FÈVRE de Chassignelles où il est resté cinq ans, le souvenir du patron sur cet employé reste mitigé.

On s'était vite aperçu qu'il avait utilisé pour une virée nocturne avec ses ami(e)s une des voitures de l'entreprise....De plus, un vol en argent liquide avait eu lieu dans le vêtement d'une personne de l'entreprise (plus d'une centaine de francs). Rien n'a pu être prouvé mais le doute s'est installé...Le jeune homme avait un train de vie un peu dispendieux pour le salaire modique qui lui était versé. Le bruit courait qu'il empruntait fréquemment auprès des ouvriers, des sommes d'argent qu'il remboursait avec retard. 

À 20 ans, en Novembre 1925, Marcel FURCY partit faire son service militaire à Lunéville sur des chars de combat. 

On dénombre de rares problèmes durant ces deux premières années : un retard lors d'une prise de son service et un manque d'hygiène dans la chambrée.....ce qui ne l'empêcha pas, deux ans plus tard, de passer sergent et de renouveler son engagement.

Il y eut tout de même un emprunt de 400 francs à un caporal ce qui compromettait la dignité de ses galons. Mais plus douteux encore, en décembre 1927, alors qu'il était responsable du mess des Sous Officiers, on remarquera deux erreurs dans les comptes  d'une centaine de francs à chaque fois....!

Une récidive quelques temps plus tard lui valut cette fois  30 jours d'arrêt. 

Le préjudice était évalué à 300 frcs ; 

Dès lors, certains de ses compagnons se détournèrent de lui.

En avril 1928, il emprunta dans un commerce la somme de 115 frcs. Sa belle mine, son uniforme soigné, avait suffi pour convaincre le couple de commerçants d'autant qu'il mit en gage deux montres. Mais, il ne respecta pas les délais et ne put rembourser la somme. L'Armée fut informée par le commerçant.

Durant l'été 1928, c'est l'achat d'une moto d'une valeur de 3 800 frcs qui posa problème. Il alla jusqu'à mentir à son capitaine et déclara qu'il s'agissait d'un héritage qu'il allait toucher. Au vendeur de l'engin, il lui montra des titres anglais.  Mais bientôt, il lui fallut vendre la moto aux deux tiers de sa valeur pour rembourser ses dettes. Bien sûr c'était insuffisant.

À la fin de la même année, à Nancy, il fit l'acquisition d'une machine à écrire portable d'une valeur de 1800 frcs ne réglant qu'une première traite de 200 frcs.

Il tenta d'emprunter une somme de 1500 frcs auprès d'une banque mais les garanties lui manquaient et la Banque refusa son dossier.....mais lui racheta la machine à écrire pour 500 frcs. 

En janvier 1929, il a le projet de passer le concours d'adjoint à un ingénieur civil en vue de quitter la France et s'installer ...dans le Nord de l'Algérie.

Le 14 de ce même mois, il fera l'acquisition de livres pour la préparation de ce concours....Là encore, le commerçant ne voyant pas l'argent de cette commande arriver, réussit à récupérer ses livres.

Qu'à cela ne tienne, il rachète une nouvelle machine et sans avoir versé un seul sou au moment de l'achat, la met en vente dans les petites annonces au tiers de sa valeur. C'est le nouvel acheteur du matériel qui du s'acquitter de la dette.

En février, c'est une mercière qui se laissera aller au charme du jeune soldat et lui permettra de partir avec 3 caleçons, une chemise et une paire de boutons de manchette. La demoiselle en attend toujours le paiement.

Ses affaires d'argent s'ébruitèrent et parvinrent jusqu'aux oreilles de ses supérieurs auprès desquels les commerçants déposaient leurs plaintes.

Notre beau soldat était épris d'une jeune Vosgienne qui apprenant l'attitude désinvolte de son "fiancé" depuis déjà bientôt deux ans, refusa la demande en mariage de Marcel FURCY qui tenta de lui expliquer qu'il avait été négligent  et que le mal venait des médisances de ses collègues envieux. 

Le dimanche 17 février 1929, après avoir rendu visite à la jolie Jeanne, il partit avec sa machine à écrire impayée sous le bras et un pistolet en poche avec en tête un bien vilain projet : celui de braquer le courrier de l'entreprise GOTTI afin de s'emparer des plis dans lesquels il pense trouver de l'argent.

Le mardi, il se rendit à la gare et après avoir dîné au restaurant, il attendit patiemment M. GOTTI ; quand celui-ci eut fini son chargement, il se fit connaître et l'homme peu soupçonneux qui l'avait déjà rencontré le fit monter dans sa superbe voiture jaune. 

Durant le trajet, Marcel FURCY sort son arme et tire en direction du conducteur qui freine, ouvre la porte du passager et le pousse hors de la Peugeot. Marcel FURCY tombe sur le dos en entraînant dans sa chute le conducteur sur lequel il tire encore deux fois, se blessant au passage aux doigts.

GOTTI blessé se relève et court sur la chaussée glissante car enneigée. 

Marcel FURCY se jette sur les sacs  ; il en emportera deux avec lui dans sa fuite. Arrêté plus loin, le long de l'Armançon, il les fouille avidement  et pense avoir trouvé une enveloppe contenant de l'argent. Il  court encore et jette son arme dans la rivière. Parti à travers champs, il se débarrasse de son pardessus couvert du sang de sa victime ou du sien.... 

Deux jours plus tard, il est repéré par des bûcherons qui lui proposent "de manger un bout" ; il est las et affamé mais souhaite regagner Soulangy pour y prendre un train. L'aubergiste du lieu le remarque aussi et quand les gendarmes viennent lui poser quelques questions il ne manque pas de les renseigner. 

Le matin même le corps de M. GOTTI avait été retrouvé sur la chaussée à 100 m des maisons du bourg non loin de son véhicule accidenté. Le médecin qui l'avait fait diriger vers l'hôpital avait remarqué une blessure à la base de l'oreille occasionnée par une balle de petit calibre.....Pierre GOTTI mourut 48 h plus tard. 

L'homme était sympathique et serviable. L'émotion était grande. Les habitants des lieux prêtèrent main forte à la Police.

Les gendarmes recherchaient donc un assassin. Des battues furent organisées.

C'est dans une auberge qu'ils trouvèrent leur homme qui n'opposa aucune résistance.

Son procès eut lieu le 26 Novembre 1929. 

Condamnation à Mort.....

transformée par le Président DOUMERGUE en Bagne à perpétuité en Guyane.

Il y est mort le 6 avril 1958.

Son père décédera 3 mois plus tard, le 4 juillet 1958.


Bonne Lecture,

Évelyne LUCAS