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né le 4 janvier 1920 dans PARIS (11è arr) d'Alice, vendeuse en confiserie, Robert Marcel Adolphe LAMOUREUX est CAPRICORNE Asc SAGITTAIRE. Son thème présente un éparpillement des planètes autour du Zodiaque. Le FEU (3+ASC) devance de peu la TERRE (2+MC), l'AIR (3) et l'EAU (2)
La LUNE GÉMEAUX est en Maison 7 (occupée également par PLUTON qui amène à se remettre en question) et lui confère ce goût du changement (pas toujours heureux dans la maison du mariage ! d'autant que MARS est en BALANCE,
Ce besoin de jouer, de rire, de plaisanter pour un public toujours plus grand lui revient également.
Sa mère, Alice, ne s'est jamais mariée ; elle est la fille d'un jardinier originaire du Cher et d'une lingère morte alors qu'Alice n'a que 4 ans. Elle retourne bientôt chez son père à St Mandé avec son bébé de 8 mois. Le frère de celle-ci, Jean est atteint de tuberculose. On éloigne l'enfant du risque de contagion. Il est envoyé dans le Berri dans une ferme d'une cousine.
Le père d'Alice, son grand père Jean Félix décède alors qu'il a 14 ans.
URANUS est en maison 3, sextile à MERCURE et MERCURE est en bon aspect (trigone) de JUPITER (conjoint à NEPTUNE)
Ses études sont écourtées, il n'est pas un élève assidu, un rien paresseux, il poursuivra sa scolarité tant bien que mal et obtiendra pourtant son certificat. Cette même année, sa mère lui présentera l'auteur de sa naissance : un homme marié, vivant en Charente, père de 3 enfants.
Il n'envisage pas de poursuivre d'études supérieures et se lance dans des petits boulots (en épicerie, en boulangerie, en maçonnerie, en restauration, ....); par le biais du patronage de St Mandé, il se met également à la lecture classique. C'est aussi l'âge des premiers amours.
Et à celui de la mobilisation, en 1940, le pays est en guerre. Il prend la direction d'Issoire, d'Anduze, il est envoyé dans les Chantiers de jeunesse. En 1941, un fils lui est né : Robert Jacques. Il l'apprendra plus tard.
De retour à Paris, il épouse une amie d'enfance en 1942 : Simone CHAIGNEAU ; ils s'installeront chez belle-maman. Un peu à l'étroit tout de même.
Un fils : Jean Louis naît en août 1943. Ce qui va lui éviter d'être envoyé en Allemagne dans le Service de Travail Obligatoire. Il finira par rejoindre un réseau de résistants "mais sans prendre beaucoup de risques" dira-t-il.
Son mariage battant de l'aile, il accepte une place de comptable en Algérie. Touche à tout, bricoleur, il devient réparateur de machines à écrire pour l'Armée. De retour en France, deux ans plus tard, il tente de monter son entreprise et pour cela devient démarcheur. Au gré de ses rencontres, il fait la connaissance de la famille LEGRAND, compositeurs, à qui il propose ses écrits. Deux d'entre eux feront l'objet de chansons pour Yves MONTAND et Jean DASSARY. Le succès n'est hélas pas immédiat.
Doué pour l'écriture, Robert LAMOUREUX sait parler de choses qui le touchent comme ce poème écrit sur le Dernier de la classe :
À la fin d'une année scolaire, le dernier au fond qu'est-ce qu'il sait ? À quoi ça lui a servi de faire tous les affreux devoirs qu'il a faits ? Il n'a jamais connu le bien-être du bon élève qui connaît ses leçons ni le regard amical du maître qui sourit en disant son nom.
Sur son cahier, il y a 500 tâches ; c'est ce qui fait dira à ses parents : "À ce gosse-là, il faut la cravache !""Quand on n'est bon qu'à faire des tâches, la cravache, y'a que ça qu'on comprend !""Qu'est-ce que tu fous à l'école ? Qu'est-ce que tu fous si tu fous rien ?" Et de tout son coeur qui se désole, le petit répond : "eh ben,.... eh ben"
Oh ! il en a appris des choses de la petite classe au certificat. Il sait qu'il y a des nuages qui sont roses vers 4 h., pendant la leçon de choses, quand le soleil fout le camp, tout là-bas....Il sait très bien ce que c'est une droite. Une droite qui n'a ni de A, ni de B. Quand le soleil du matin éclate, il y a ses rayons qui font des droites. C'est comme ça qu'il apprend, le Dernier.
Lui, ce qui l'amuse, ce sont
- les mouches qu'on garde captives dans un bouchon,
- les mots qui font drôles dans la bouche comme "tintinnabule" ou "polochon".
À la fin d'une année scolaire, à la distribution des prix, le petit Dernier traîne sa misère sous le regard méprisant de son père et sa détresse est infinie.
Mon petit copain, Dernier de la classe, moi, je sais bien que tu n'es pas le dernier. Puis, console toi, les années passent. En prenant la vie face à face, tu verras que les premières places ne sont pas toutes pour les premiers.
Robert LAMOUREUX a de la gouaille, un parler rapide, aigu (qui serait dû à un polype sur les cordes vocales), il se lance sur la scène de petits cabarets pour raconter des histoires drôles, faire de petits sketchs jusqu'en Vendée. On le retient pour des publicités radiophoniques. Bientôt notre amuseur entre dans la cour des Grands, approche Édith PIAF, Fernand RAYNAUD, Raymond DEVOS, fait rire le Président AURIOL et tous les français....Il touche sans méchanceté.
La famille s'est agrandie ; deux filles sont nées : Catherine en 1954 et Sophie en 1956. Ils se sont installés à Maisons Lafitte.
Utilisé comme chansonnier généralement, il fait des apparitions dans quelques films mais il a l'honnêteté de dire que le cinéma est un art qui lui est étranger : "je suis un amuseur, ...pas un acteur" "pour moi l'estrade, pas le plateau"" je tourne parce que cela me rapporte mais chaque film m'est une corvée !" (Par 36 chemins -1999)
1958 - il demande le divorce.
Il est devenu réalisateur et sort deux petits films
Il part en tournée avec sa pièce Un rossignol chantait. La jeune vedette de sa pièce Magali De VENDEUIL de 6 ans sa cadette, pensionnaire de la Comédie Française, qui a tourné auprès de Gérard PHILIPPE dans les Belles de Nuit (1952), deviendra bientôt Madame LAMOUREUX et donnera naissance à une fille : France en 1964.
On doit à notre amuseur une célèbre Compagnie dans laquelle on retrouvera également son épouse :
Il sera l'auteur de 14 pièces de théâtre, recevra l'archange du Théâtre français (1981) ; il a été fait Officier de la Légion d'Honneur et a reçu la médaille de vermeil de la ville de Paris (2009) avant de quitter ce monde en 2011, le 29 octobre.(il avait plus de 91 ans et circulait en fauteuil roulant du fait d'opérations aux pieds - URANUS POISSONS)
Bonne Lecture,
Évelyne LUCAS
