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Willy WOLF serait né le 8 décembre 1897 à Lodz en POLOGNE. (sans avoir connaissance de l'heure de naissance)
ce thème est présenté pour une naissance matinale ; dans le cas présent, ne tenez pas compte de l'orientation.
Sa famille a émigré en France. Il fait ses débuts dans un cirque qui sillonne l'Allemagne. Mais durant la 1ère guerre, il est encore adolescent et sera enrôlé avant la fin de celle-ci, dans l'armée bleue nouvellement créée et formée de volontaires polonais.
À son retour, il s'installe sur NANTES, où il a trouvé du travail aux Batignolles, bâtiments nouvellement créés qui démarrent en 1919. On y produit et répare des locomotives à vapeur. En 1924, Il y est ajusteur.
C'est un amateur de sensations fortes. Son ardeur, sa technicité, son agilité, sa souplesse, lui permettent de réussir au trapèze, à la voltige. Notre casse-cou, a une bonne forme physique qu'il entretient, c'est un athlète confirmé. Il a déjà participé à plusieurs sauvetages en Loire et sur l'Erdre dit-on de lui. Voltigeur de haut-vol, ce trompe-la-Mort se dit "champion du Monde de plongeon" dépassant le français PEYRUSSOU, (Joinville 31 m 48) ou encore l'américain WRELL (Pont de BROOKLYN 46 m).
Si son français est approximatif, il se vante : "Moi pas du tout mourir, Moi faire saut sans accident" "Moi pas peur, jamais kapout"
Dans le signe du SCORPION, signe exigeant et très technique, on trouve SOLEIL et MERCURE sur le même degré, favorables au mouvement, en conjonction de MARS (la vitesse, la réactivité) et dans une large conjonction à URANUS (l'originalité, l'inventivité...) . Le SOLEIL est dans un demi-carré à JUPITER ce qui tend à expliquer ce côté excessif de notre "bluffeur". Mais heureusement, JUPITER et SATURNE sont sur un sextile, aspect de 60°, qui devrait tempérer l'excès d'optimisme du personnage.
Avant ses spectacles, il vend ses photos aux passants en criant : "achetez l'homme qui va mourir !"
Mais la municipalité nantaise dont le Président du Conseil est Paul BELLAMY, s'y oppose formellement. Le danger d'un saut dans la LOIRE boueuse est trop grand.
Qu'importe, Willy WOLF ira à ROUEN, où le 29 mars 1925, il dit s'élancer du Pont Transbordeur d'une hauteur de 55 mètres, en parachute après quelques figures acrobatiques sur son trapèze. La municipalité de ROUEN a réussi à obtenir qu'il ne mette pas le feu à sa combinaison. Les badauds sont nombreux, les journalistes et cinéastes également. Les jours suivants les films seront diffusés dans les salles de cinéma.
À NANTES, Rue Scribe, on passe également le film de ses prouesses de ROUEN.
C'est ainsi que la municipalité finira par donner son accord pour qu'une manifestation, une exhibition de ses talents sur trapèze, sous la charpente métallique, ait lieu mais insiste pour qu'il n'y ait pas de saut. Mais pour qui l'avait déjà approché, il n'était pas douteux qu'il braverait ces mises en garde et interdictions administratives.
Le 31 mai 1925, "...l'homme qui va mourir" est photographié, filmé, peu avant son saut du Pont Transbordeur par un opérateur de cinéma de la Sté GAUMONT.
La foule est nombreuse, autant que pour un 14 Juillet. Elle s'est massée sur les quais de la Loire. Certains sont là depuis plusieurs heures. Tel un chat, il est monté sur les haubans que font les fils tendeurs du pont. Il a rejoint le tablier -à 50 m au-dessus de l'eau- Il a débuté une série d'invraisemblables acrobaties. Son trapèze pend désormais entre deux foyers en flammes suspendus en l'air et attisés par le vent, histoire de rendre l'exhibition plus impressionnante. Il n'est plus attaché que par les pieds. 17 h 24 : il lâche tout et chute. La foule n'en finit pas de crier. Car cette chute au lieu d'être à la verticale se fait dans un tourbillon. Le corps de l'acrobate vient frapper l'eau dans un bruit de claquement extraordinaire....comme une grosse pièce de bois qu'on jette dans l'eau écrira le journaliste du journal "Le Phare de la Loire" au lendemain de l'exhibition.
Le corps réapparait un instant à la surface puis disparaît à nouveau emporté par le courant dans les flots boueux de la LOIRE.
Bien avant que des chaloupes soient envoyées sur les lieux pour retrouver l'acrobate, un homme s'est jeté du quai de la Fosse pour tenter le sauvetage, un soldat qui entame les premières recherches sous l'eau.
Ce jour-là, le carré NEPTUNE à MERCURE est très actif. Même si pour lui la période semble idéale (NEPTUNE sextile à NEPTUNE natal) ; porteur dans son thème d'un aspect en opposition MARS-PLUTON, il est très "réactif" aux aspects de ces deux planètes qui sont ce Week-end là en conjonction, en CANCER. Tout comme URANUS dans l'orbe d'un carré à VÉNUS alors qu'il est porteur d'une conjonction VÉNUS-URANUS à la naissance. Ou encore SATURNE dans l'orbe d'un trigone à PLUTON alors qu'à la naissance, ils sont en opposition. ....et JUPITER dans l'orbe d'un sextile à URANUS comme à la naissance.
16° SCORPION : Au bord de la mer, une carcasse échouée sur le rivage finit d'être vidée par des oiseaux de proie...
C'est dans la commune du PELLERIN, à plusieurs kilomètres de là, que six jours plus tard, on retrouvera sa dépouille. On a estimé qu'asphyxié par les fumées de ses étoles, ce serait dans un état d' inconscience qu'il aurait atteint brutalement l'eau du fleuve.
Il est enterré le 7 juin après-midi, dans cette commune sous son nom d'artiste. Le même jour, on repêchera le corps d'un autre homme robuste (1,80 m) vêtu d'un complet bleu et d'une chemise blanche, ayant séjourné plusieurs temps dans l'eau avec pour seuls éléments d'identification un télégramme : "121-1-15 Stblazey 17-CT 17 H Pea R ce s/s Lowe Rose C/10 R Hugues 17 James ST. Liverpool Bertho taken il Pneumonia mother cachet Swansea, 2 Mai 1925". Le début d'une autre histoire singulière.
Depuis de nombreuses chansonnettes, spectacles ont été créés sur l'audacieux personnage.
Un troquet nantais à son hommage a été ouvert aux Olivettes, à proximité du CHU.
Bonne lecture,
Évelyne LUCAS
