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Guillaume Maurice SARRAUT est né le 22 septembre 1869 (7 h) à BORDEAUX
Le père publiciste et maire de Carcassonne, meurt à 43 ans du choléra (1887).
Guillaume Maurice fête, ce jour-là, ses 18 ans.
Il suit une formation de juriste tout en occupant un poste au journal La Dépêche de Toulouse
En Novembre 1890, il est parti pour son service militaire bien que dispensé des obligations militaires en tant qu'aîné de veuve. Un an plus tard au lendemain de ses 22 ans, il rentre dans sa famille installée dans l'Aude, avec un certificat de bonne conduite.
En 1892, il s'est fait un bon nombre d'amis dans le monde de la politique.
Un an plus tard, en 1893, Il est à Paris, 24 rue Feydeau puis 7 ans plus tard : 2 Square Labruyère.
En juillet 1906, son frère, secrétaire du comité exécutif du Parti républicain, radical-socialiste, gifle un député nationaliste. Un duel a lieu. Albert, grièvement blessé aux poumons, restera alité 6 semaines.
Quand la Grande guerre éclate, il s'engage ; sous lieutenant en 1914 il est affecté au 71è Régiment puis réintègre sa subdivision d'origine ; il est affecté à l'état major du 2è groupe de Division de réserve (section du courrier) ; à sa demande, il est réintégré au 71è R. et promu lieutenant jusqu'en 1916 et "bien que n'étant astreint à aucune obligation en raison de son âge et de son mandat de sénateur, il a demandé à servir dans une unité engagée en première ligne...en tant qu'officier de liaison, avec intelligence, entrain et en mépris complet du danger, dans une région soumise à un bombardement violent et ininterrompu" en octobre 1916 (Campagne en Allemagne)
Il est promu capitaine en 1917 ; le 11 décembre 1918, il est envoyé en congé illimité.
Il sera décoré pour cela de la Croix de Guerre et de la Légion d'Honneur.
Puis il soutiendra son jeune frère dans sa carrière politique (Ministre des colonies) alors qu'il est propriétaire de la Dépêche
Lui sera membre du Parti Radical-Socialiste. Directeur entre 1926-1927
Puis la Seconde Guerre éclate.
En Juin 1940, il approuve le Régime de VICHY qui se met en place, soutenant à travers son journal le Maréchal PÉTAIN.
En 1943, il est arrêté par la Gestapo, en janvier.
C'est grâce à l'intervention de son ami, René BOUSQUET, Secrétaire Général de la Police, qu'il sortira peu après.
Il prendra ses distances cependant avec Pierre LAVAL dès le mois de février -du fait de la création de la Milice-
Le 2 décembre de cette même année, vers 18 h, alors qu'il a quitté son bureau, il est sur le point de pénétrer chez lui à l'arrière de sa voiture ; son chauffeur René PORTOLA attend que l'ouverture du portail de la propriété s'ouvre ; surgit soudain un homme armé d'une mitraillette ; il s'agit d'un membre des volontaires français : Maurice DOUSSET, qui l'attendait dans sa voiture avec 2 autres individus qui travaillent pour la Gestapo. Il fait feu ;
Guillaume Maurice SARRAUT atteint de 3 balles en pleine tête et plusieurs dans le thorax meurt quelques minutes plus tard dans les bras de son frère, Albert, ancien Ministre de l'Intérieur.
Une chapelle ardente est dressée dans le hall du journal ; il y est veillé et plus de 1000 personnes passeront lui rendre hommage. René BOUSQUET, son ami, sera présent à ses obsèques à Carcassonne où son cercueil a été acheminé.
Début 1944, son frère Albert sera déporté dans les camps en ALLEMAGNE.
De retour l'année suivante, il reprendra la politique jusqu'en 1958.
Bonne Lecture,
Évelyne LUCAS
