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Céline Émilie SEURRE ou Cécile SOREL est née le 07 - 09 - 1873 à PARIS (15è) (14 h)
Son thème présente un éparpillement des planètes.
La TERRE (4) et le FEU (ASC+5) surpassent de loin l'EAU (1) et l'AIR (MC)
Elle débute tôt une carrière de comédienne. Entre 1903 et 1933, elle est sociétaire de la Comédie Française, elle jouera 65 fois
Célimène dans à la Comédie Française.
Enjouée, bavarde, excentrique, extravagante, "dos droit, menton levé", elle est connue dans de nombreux cercles artistiques ou politiques ; elle aime s'entourer de gens d'esprit, d'élégants cadres raffinés ; on lui attribue de nombreux prétendants, "fiancés" ou admirateurs dont Vladimir CHTCHOUKINE qui aurait payé (dit-on) pour avoir un rendez-vous avec elle.
Mais c'est à celui qui lui donne un titre qu'elle s'unit.
En épousant, le 17 mai 1926, à Pennes-Mirabeau (Bouches du Rhône), Guillaume Henri Robert DE SÉGUR LAMOIGNON, son aîné de 26 ans, elle devient Comtesse. C'est l'arrière petit-fils de la Comtesse de SÉGUR d'origine russe.
L'homme est CAPRICORNE, autre signe de TERRE, né le 23 décembre 1889 à PARIS (15 H)
Les éléments AIR(MC+ASC+4 soit 6) et TERRE (5) devancent le FEU (1) L'EAU est carencée
MERCURE sur le 11° CAPRICORNEUn roi sur son trône se penche pour accueillir un messager qui, profondément incliné, lui présente un parchemin scellé.Il est, dit-on, médiocre acteur sous le nom de Guillaume de Sax au théâtre et cependant dès 1937, le cinéma lui offrira des rôles parfaits de colonel, général d'Empire, maréchal, Prince Jérôme BONAPARTE, bandit, médecin, banquier véreux,
Le 22 mai 1934, au petit jour, revenant d'un soir de fête, en compagnie de l'artiste Robert OZANNE, il est responsable d'un accident de voiture à Saint-Ouen-l'aumône, au hameau d'Épluches, en état d'alcoolisme qui fait une victime, une femme qui se rendait à son travail qu'il a fauchée sur le trottoir et laissée sur place, prenant la fuite par des chemins détournés. Il s'agit de Victoria BRISPOT épouse de François Louis Alfred DESHAYES, originaire de Marseille-en-Beauvaisis, dont le mariage avait eu lieu en mars 1931 à Notre Dame Du Thil. Le couple s'était éloigné sans pour autant s'être séparé. (M. DESHAYES s'était aperçu que son épouse était volage.)
Le Comte vite retrouvé par les forces de l'ordre, grâce au témoignage d'un chauffeur de car présent sur les lieux, raconte qu'il a endommagé son véhicule à un passage à niveau et ne reconnaît pas les faits. Il évite de peu l'outrage aux policiers. Il sera mis en détention dans l'attente de son procès.
Son excuse : l'alcool. Pour le Tribunal cette excuse ne sera pas recevable.

Présente aux côtés de son époux, Cécile SOREL assiste à la reconstitution. Le Comte a perdu de sa superbe, le visage pâle, il pleure, il cherche à se dissimuler et a des difficultés à répondre aux questions qui lui sont posées. Une heure trente plus tard, on vient le chercher pour le ramener dans sa cellule du rez-de-chaussée à la prison de PONTOISE, rue Victor Hugo, en face de la villa Belle-Vue.
Les rapports des experts concluent à sa responsabilité pleine et entière. Le procès prévu au Tribunal Correctionnel le 16 juin est reporté à une date ultérieure, l'avocat de la famille devant plaider une audience aux Assises.

À la veille du procès le Comte verse 75 000 frcs de dommages-intérêts aux parents. Le Tribunal est bondé. Amis et curieux sont là. Lui est sur le banc des accusés au côté d'un voleur.
Il sera condamné à 1 an de prison ferme, à 500 frcs d'amende et devra verser au mari séparé de la victime, la somme de 2 000 frcs.
Lors de la visite de son épouse à la prison où elle s'est rendue on saura que le Comte -dans l'attente de son transfert sur PARIS- fera appel de la décision. Mais de transfert, il n'y aura pas.

Sur les 12 mois de prison réclamés, il n'en fera qu'un peu plus de 6. Bénéficiant d'une remise de peine, il sortira le 30 Novembre au petit matin. À 1 H 25, une puissante limousine vient le prendre à la prison cellulaire de PONTOISE. À part quelques rares journalistes professionnels, aucun curieux ne s'était déplacé. Il s'est rendu dans sa propriété de MÉRIEL, la Faisanderie, l'ancien pavillon de chasse dépendant du château où son épouse l'attendait.
Les années ont passé, plus question pour lui de se présenter sur les planches d'un théâtre. Il faudra attendre 1937 avant qu'il ne figure dans la distribution d'un film. Ses talents d'acteur ne se démentissent pas. Il tournera jusqu'à son décès en décembre 1945, à PARIS.
Quant à elle, dont les rôles de coquettes au cinéma sont très rares, elle se lance donc sur les conseils de Sacha GUITRY dans le Music Hall, dès 1950.
Elle se retirera à MÉRIEL avec comme dame de compagnie une ancienne figurante du Français dans le Mariage de Figaro : Léona De PAPE. Elle recevait beaucoup et veillait à l'organisation de ces fêtes-courues du Tout Paris- dont elle était encore la reine.
De ses voyages à l'étranger, d'Italie notamment, elle avait ramené les plans -dessinés de ses mains- d'une petite église qui servirent à l'édification d'une petite chapelle à Méry. (c'est le côté SATURNE en CAPRICORNE) L'élégance des lieux l'avait séduite. Très pieuse, elle s'y rendait souvent pour méditer et prier.
À une époque, où les femmes dépendent en tout et pour tout de leur conjoint, elle dut faire intervenir un ami afin qu'il obtienne de lui, sa signature sur un document nécessaire à son départ pour l'Amérique du Sud où on lui avait proposé un rôle auquel elle tenait beaucoup.
Le Comte était infidèle. De sa maîtresse, Madelaine MONIER, (née en 1906) il eut deux filles reconnues (Béatrice et Victoire).... qu'il lui "laissa" à son décès.
Le couple s'était séparé. "Guillé" l'avait beaucoup fait souffrir. Elle fit une conversion vers la religion devenant Soeur Sainte Cécile. Elle meurt en 1966 à Trouville.
Bonnes recherches.
isalucy23@orange.fr