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dimanche 21 juillet 2019

La Sainte Tricolore

BONJOUR,

Perrine DUGUÉ naît le 24 avril 1777  à Thorigné-en-Charnie au sein d'une famille nombreuse.



Son père est mort avant les troubles révolutionnaires. Elle n'a que 10 ans. 
SOLEIL opposé à SATURNE
Le thème a été établi pour 12 h n'ayant pas connaissance de l'heure de naissance.



Une partie de la paysannerie subit les pillages des bandes insurgées, des raids des chouans. En réaction, des milices rurales vont se constituer. C'est ainsi que les frères de Perrine Françoise s'engagent dans la milice de Ste Suzanne. La jeune fille est chargée d'approvisionner la troupe cantonnée dans les ruines de l'église du village et de faire passer certains messages. 

Le 22 mars 1796, elle se rend à la foire de Ste Suzanne, grimpée sur le dos d'un cheval,  en compagnie de fermiers. On la décrit comme une personne très patriote, un peu exaltée, montrant beaucoup d'audace et de zèle. 
Le voyage n'est pas sûr. Parvenu à la lande de Pain-sec, le groupe est intercepté par des chouans qui par deux fois déjà avaient menacé de la tuer. Les fermiers malmenés sont priés de dégager.

SATURNE sur le 30° BALANCE :.....ne voit pas un épervier qui plane au-dessus de lui, ni un serpent qui va mordre ....ni un loup qui s'apprête à bondir.....

La jeune fille reste seule aux prises des scélérats. Traînée jusqu'à "la Loge à Cottereau"  les mercenaires tentent d'abuser d'elle. Ils parviennent à lui arracher ses vêtements mais la jeune fille se bat avec force. Les hommes rendus furieux sortent leurs sabres et lui infligent d'abominables blessures à la poitrine.
Ils l'abandonneront là après que leurs chevaux l'aient piétinée.
C'est agonisante qu'elle sera retrouvée le lendemain et enterrée trois jours plus tard dans une fosse creusée hâtivement, par un habitant du hameau des Bouts de Lande qui racontera que "l'âme de Perrine avait des ailes tricolores".

1° TAUREAU  Une femme debout, dans le genre d'une Victoire.....

À la suite de cet événement une grande croix de pierre fut érigée à l'emplacement de la sépulture de la jeune paysanne....la rumeur a fait le reste : une infirme aurait recouvré l'usage de ses membres après s'être rendue sur les lieux. Dès lors, des pèlerins affluent ; on dépose des bougies. Des colporteurs viennent y vendre des chapelets. 
Melle VIROUX de la PERRIÈRE écrit : "en six mois, le patriotisme l'a mise au nombre des Saintes"
.....ils vont sur sa fosse....par plus de 20 ou 30....chargés ...de gens estropiés autant de cervelles que de corps..."

17 mois plus tard, un riche fermier (DAGOREAU) offre à la famille une parcelle (30 pieds de long sur 20 pieds de large) de son champ sur laquelle est construite une petite chapelle, près de la ferme de la Haute-Mancellière, à 1 300 m du lieu du crime. Sous la lueur des flambeaux, une nuit, la dépouille de la jeune fille y est déposée ; malgré la peur, une centaine de personnes y assiste.




Une inscription  indique : "Ici est antaisre le corps de citoyenne Perine DUGUÉ ......."

On ne poursuivit pas les coupables pourtant bien connus. Deux étaient de St Jean et St Pierre sur Erve. Le 3ème qui demeure dans la commune où le corps repose, sera forcé d'abandonner le pays





Bonne Lecture,

isalucy23@orange.fr