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vendredi 23 novembre 2018

Deux Ogres à RENNES

Bonjour, 


cette Histoire singulière nous conte celle de deux Ogres dans la ville de RENNES

Dans les Histoires pour enfants, celles qui font frissonner, trembler sont généralement celles où les monstres sont présents, les Ogres notamment....
illustration Giliane BOURDON

RENNES   1894

Un homme, Piere Marie HILLION, employé de commerce un temps puis aide chaudronnier,... une femme, Marie LE COADOU, Tailleuse (couturière), un couple qui se marie en Novembre 1882, trois enfants vont naître de cette union : deux filles et un garçon.

Bientôt trois orphelins de leur maman puisque celle-ci décède à l'âge de 31 ans, en Juin 1891.
Eux-mêmes n'ont que 5, 3 et 1 an.... bientôt placés chez une nourrice pour permettre au père de continuer son activité aux ateliers de la Gare de RENNES.
Moins d'un an plus tard, c'est son père qui décède. 
Le père est né le 26 juillet 1861 à RENNES à 1 h 30......sous le signe du LION.

Le mari seul, chargé de famille, va bientôt faire la rencontre d'une autre femme : Victorine BESNIER, femme plantureuse, au physique ingrat dit-on.

La belle-mère : Victorine BESNIER est née sous le signe du CANCER, le 28 juin 1859 à 9 h à NOZAY (Loire Atlantique) ; elle est blanchisseuse. 
SATURNE est au carré de MERCURE du petit Aristide, fils de son époux. 
la conjonction MERCURE-MARS est au carré de la conjonction MARS-URANUS de l'enfant.
la conjonction URANUS-LUNE est sur le PLUTON de l'enfant
SATURNE en Maison 12 est au carré de PLUTON

Bientôt le couple d'amants reprend le petit garçon issu du premier mariage, au sein du foyer mais très vite, celui-ci étant le reflet de sa mère, va subir de mauvais traitements : manque de nourriture, manque de soins, coups répétés...
Le petit garçon sera un temps renvoyé chez sa nourrice suite aux plaintes des voisins pour maltraitance.
Aristide est né le 6 mai 1888 à 5 h à RENNES ; il a 3 ans quand sa mère meurt et sa vie de misère ne fait que commencer. 
La conjonction MARS-URANUS est au carré de la conjonction MERCURE-MARS de sa belle-mère. 

Mariés en Juillet 1893, ils sont autorisés à faire venir  l'enfant chez eux ;  les privations de nourriture et d'eau reprennent ainsi que les coups de poing, de pieds, de balai, les gifles pleuvent sur l'enfant à peine vêtu. Le père encouragé par la marâtre se déchaîne. 

Le 6 janvier 1894 à 19 h 30  l'enfant est retrouvé mort par le père, enveloppé dans un drap blanc. Le 7 janvier 1894 le père déclarera le décès en mairie.

Deux jours plus tard, le 9 janvier 1894, la Police arrête le couple pour coups et sévices graves sur la personne d'un enfant de 6 ans. 84 coups (plaies, contusions, oreilles arrachées)  ont été dénombrés sur le petit cadavre par le médecin qui l'a observé. L'enfant décédé à la suite d'hémorragies et de contusions cérébrales. L'ensemble camouflé par de la poudre de riz  et de la charpie pour dissimuler les plaies. 

Le 1er mars 1894, le père et la belle-mère sont présentés devant la Justice.
Au Tribunal, le père se cache derrière les excuses de son travail qui l'empêchait de voir ce qui se passait chez lui....mais des témoignages de  clients de l'auberge où il se rendait, l'accablent. Les voisines qui apportaient en son absence de la nourriture à l'enfant racontent, elles aussi, le calvaire subi par le gamin de 5 ans.
La belle-mère assume les coups portés contre le petit mais les limite, mettant en cause les enfants de l'école ce que l'enseignant réfutera.  

Reconduits à pied dans leur geôle à la fin de cette première journée du procès, ils sont hués par une foule en colère. 
La deuxième journée est déconcertante : on apprend que la première épouse fut renvoyée par ses employeurs pour "moeurs légères" du fait  de son mari, homme cruel, sans entrailles et sans coeur.

Les avocats ont du mal à déterminer lequel des deux est responsable du coup fatal....Le verdict va tomber. Pour les Ogres  la peine capitale.....Le père hurle son innocence. La belle-mère pleure. Le public est calme mais la sortie du Tribunal reste compliquée malgré le peloton de gendarmes et un détachement de militaires pour assurer le départ des deux condamnés.

Cependant, nous sommes dans une période politique où les grâces sont largement accordées. C'est ainsi qu'ils échappent à la guillotine et devront finir leurs jours en réclusion perpétuelle......


isalucy23@orange.fr