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mardi 23 avril 2024

Le mari jaloux de Chamblac

BONJOUR,

Cette histoire singulière se passe dans le département de l'EURE, à CHAMBLAC.


Thème de BONNEGENT Alphonse
il est né le 16 décembre 1864 à CHAMBLAC à 22 H
il bénéficie de nettes facilités dans le cerf-volant 

On remarque l'opposition LUNE-VÉNUS (1er maître du MC)
Dans la vie de tous les jours les conjoints n'ont pas la même sensibilité, les attentes ne sont pas les mêmes et un désaccord s'installe dans le domaine du goût, de l'union ou bien les contrats, les alliances ne débouchent pas sur un résultat positif.

Dans le CARRÉ VÉNUS-SATURNE,  la chair (VÉNUS), les contrats sont en conflit avec l'élévation (SATURNE), la durée,...
il est clair que ces deux-là ne peuvent pas s'entendre.
L'une prône la lascivité, les caresses, la chaleur, la douceur, la souplesse, les couleurs chatoyantes, les tissus soyeux.....
L'autre tire vers la gestion, la pauvreté parfois, la sécheresse, la solitude, la nudité.....
L'une parle MARIAGE, UNION,
l'autre de SOLITUDE souhaitée.....

On peut donc y voir une forme de frustration dans l'union, dans la vie privée ; comme si pour parvenir "au sommet" (SATURNE : la montagne)  de la réussite,(SATURNE : l'ambition) il fallait ne pas tenir compte de ce que l'on aime  ou de ceux que l'on aime.
Privilégier l'amour, la satisfaction des sens, serait comme un handicap à la réussite.

La peur de ne pas être aimé(e), la crainte d'être abandonné(e) peut exister
et elle incite à une forme d'avarice, de compensation.
Le temps, la durée dans le temps (SATURNE) pourrait ne pas être accordée aux contrats (VÉNUS
).

On note le carré PLUTON - LUNE dans le thème : 
Un carré est un aspect dysharmonique  ; source de problèmes donc....
Dans le thème masculin, la LUNE représente la sphère familiale, privée, la maison, une femme (la mère...) et bien entendu la notoriété, la renommée....
Ainsi il peut y avoir dans le carré avec PLUTON  :
* une affaire de moeurs au sujet de la vie privée,
* un scandale relatif à une femme, à la famille
* l'atteinte à sa popularité du fait d'agissements inadmissibles.

Avec des aspects violents on peut craindre des deuils, des destructions
(divorce, adultère, calomnie, incendie, ....)
**********

En exil en TAUREAU, PLUTON (r) 26°24 passe au MC le 5 février 1881 pour la seconde fois. NEPTUNE (11°35) et la LUNE transitent ensemble PLUTON natal, en maison 9. 

Trois planètes sont en Maison 8, dans le signe du BÉLIER : VÉNUS (2°47), JUPITER (15°47) et SATURNE (23°46)

le SOLEIL (17°) et MERCURE (24°..) sont en Maison 6, en VERSEAU. Alors que MARS est en CAPRICORNE, Maison 5, (16°29) et vient de transiter MERCURE natal.

URANUS est en VIERGE (r) (12°46) est passé à l'ASC depuis quelques mois.

Cette année-là, sa mère meurt la première sans doute de maladie. Car 5 jours plus tard, sa soeur Artémise décède suivie de peu de son frère Victor.

En Novembre 1885, il fait son Armée, il est mis en disponibilité moins d'un an plus tard aussi ne lui attribue-t-on pas de certificat (de bonne conduite). Il passe dans la réserve active après un bref séjour au HAVRE. Deux autres périodes d'exercices auront lieu, dans le 39è R.I. mais il s'est entretemps marié.

Le 22 septembre 1892, il épouse Blanche DUBOIS qui l'année suivante mettra au monde une petite Jeanne Yvonne. 

Ce jour-là, 
VÉNUS (13°54) LION en Maison 12 est carré à PLUTON natal.
Au M.C., en GÉMEAUX, NEPTUNE (11°18)(r) conjoint à PLUTON (r)(9°48) sont en semi sextile à PLUTON Natal (11°34) 
JUPITER en BÉLIER (r)(22°30) est en Maison 8
MARS en VERSEAU (9°22) est en Maison 6
URANUS en SCORPION, (4°13) en Maison 3, est carré à VÉNUS natale. 
SATURNE (2°51) est en BALANCE, en Maison 2 en compagnie de la LUNE
Le SOLEIL (29°55) et MERCURE (17°17) sont en VIERGE, en Maison 1.

Il est très amoureux de son épouse et quand leur fille  Jeanne Yvonne naît l'année suivante, notre homme est conscient que la jeune mère est très prise par cet enfant, il va devoir trouver d'autres bras pour l'aider dans son activité.
La jeune Jeanne a désormais 5 ans et il a pris à ses côtés un jeune garçon d'une quinzaine d'années pour l'aider aux petits travaux : Georges AMELET.

Blanche DUBOIS s'entend bien avec le jeune domestique. L'apprenti est issu d'une famille misérable ; il est dès lors autorisé -malgré le fait que l'école soit obligatoire- à faire des travaux agricoles pour aider ses parents, entre la St Jean et la Toussaint. Mais la bonne entente qui règne entre la mère de famille et le jeune adolescent insupporte son mari. Il est jaloux et c'est peu dire.

La familiarité qui s'installe entre eux lui déplaît au plus haut point. Elle est gaie, la petite Jeanne rit aussi, ils prennent leur repas ensemble. Mais n'est-ce pas dans les obligations de celui qui loue les services d'un apprenti ?
Le voilà pris d'affreux soupçons. Un jour de novembre 1898, il croit avoir vu son épouse se montrer tendre avec l'adolescent. C'en est trop pour lui. La colère ou plutôt la fureur le submerge.
Il entre dans la maison, se dirige sur sa femme à qui il administre une correction de première. Elle réussit à s'échapper et se réfugie avec sa fille dans sa chambre qu'elle ferme à clef.
Qu'importe, pour Alphonse, il convient de corriger également le jeune AMELET. Il s'empare de son fusil de chasse dans la cuisine, glisse une cartouche et fait irruption dans le cagibi où se trouve l'adolescent. Terrorisé à la vue du fusil, le jeune Georges tente de s'échapper. Il ne peut guère éviter les coups de crosse. Georges AMELET a réussi à sortir de la maison, il fait noir, Alphonse pointe son arme et tire dans la nuit. 
L'apprenti est atteint au mollet droit. Il s'effondre dans une mare de sang. 
Georges AMELET a pris conscience de ce qu'il a fait. Il faut un médecin au jeune garçon. Celui-ci n'arrivera que le lendemain vers 9 H. On le dirigera vers l'hôpital. Mais il sera trop tard déjà. Il a perdu beaucoup de sang. Beaucoup trop. Georges AMELET va mourir durant le transport. 

Dans le signe des GÉMEAUX, PLUTON (r) (15°) et NEPTUNE (r) (24°) sont dans l'orbe d'une conjonction mais en opposition de la conjonction natale SOLEIL-JUPITER.
Dans le signe du CANCER, la LUNE en Domicile.
Dans le signe du LION, MARS vient d'entrer.
JUPITER en BALANCE va transiter SATURNE natal en Maison 3
Dans le signe du SCORPION, le SOLEIL s'oppose à PLUTON Natal et MERCURE le suit dans une large conjonction.
En SAGITTAIRE,  en Maison 4, on trouve trois planètes : URANUS dans une conjonction à SATURNE lui-même conjoint à VÉNUS.  SATURNE (11°02) va transiter JUPITER Natal (maître du secteur).

Quelques semaines plus tard, Alphonse BONNEGENT est présenté devant le Tribunal des Assises de l'EURE. Le procès a lieu le 23 janvier 1899. Il est accusé d'homicide involontaire. Il y a peu de témoins. Les parents de la victime sont eux-mêmes absents. 
La femme de l'accusé nie toutes relations avec l'adolescent qu'elle trouvait gentil. Elle rappelle que son mari est particulièrement jaloux, excessivement jaloux. On hoche de la tête dans l'assemblée.
Le mari bien que persuadé que son épouse lui était infidèle assure qu'il ne voulait pas le tuer.
Le substitut réclamera 5 ans de prison avec sursis pour le père de famille particulièrement jaloux.
L'avocat de la défense, lui, dira que les femmes sont rusées, que la rouerie de l'épouse a poussé le chef de famille à l'extrême et qu'elle porte une grande partie de la responsabilité dans la mort du jeune employé. Il réclame l'acquittement.
Les jurés vont devoir trancher. Alphonse BONNEGENT est-il coupable de coup et blessure ayant entraîné la mort  sans intention de la donner ?  La mort était-elle involontaire ? 
Le Jury composé de cultivateurs propriétaires dira OUI.  

En Maison 10, dans le signe des GÉMEAUX, la LUNE, PLUTON (r) (14°) et NEPTUNE (r) (22°) sont toujours dans l'orbe d'une conjonction mais en opposition de la conjonction natale SOLEIL-JUPITER.
MARS (r) est dans le CANCER (26°51) dans un carré à SATURNE Natal.
JUPITER (8°43) est en SCORPION désormais carré à la LUNE natale. 
Dans le signe du SAGITTAIRE, 3 planètes : URANUS (7°01) toujours dans une opposition à MARS natal. VÉNUS (18°13) et SATURNE (20°04) 

Alphonse BONNEGENT sortira libre du Tribunal.

Le couple se séparera dans les mois qui suivront et le divorce sera prononcé 6 mois plus tard.

Alphonse BONNEGENT refera sa vie avec une femme de 10 ans sa cadette. Il aura deux autres enfants.


Bonnes Recherches,
isalucy23@orange.fr



mardi 16 avril 2024

Pierre BARRÉ

BONJOUR,

L'histoire se passe en mars 1898 à ÉVREUX dans l'EURE (27)

Ce matin-là, la femme de ménage chargée de nettoyer l'appartement du père BARRÉ vient de frapper à la porte du 44 rue des murs St Louis, mais elle n'obtient aucune réponse. Étonnant se dit-elle car le locataire est plutôt matinal. Intriguée, elle pose la main sur la poignée de la porte et constate qu'elle n'est pas fermée. Après l'avoir poussée, elle entre d'un pas assuré mais reste saisie de terreur devant le spectacle effrayant. 

Le retraité des Contributions Indirectes, Pierre BARRÉ, le visage violacé, la langue pendante, gît au sol ; il a une corde nouée autour du cou. La pièce est en désordre, le mobilier a été renversé, les tiroirs ouverts ont été fouillés. Des reste de papier brûlés se trouvent dans l'âtre de la cheminée. La femme de ménage sort rapidement de la maison et court prévenir la police. C'est le commissaire François CLÉRO qui est chargé d'enquêter car très vite on exclut le suicide. Il se chargera de la déclaration auprès des autorités (Acte N° 107).

Les voisins ont bien eu la visite d'un homme insistant, à la recherche d'une location ; le comportement de l'individu les a interpellés mais il est possible que cela n'ait rien à voir avec le décès du vieil homme. D'ailleurs à quelle heure la mort a-t-elle eu lieu ? 

Le médecin légiste situe la mort aux alentours de 20 h, la veille, 8 mars 1898. L'homme allait avoir 72 ans. Il était natif de Port-le-Grand dans la SOMME (80). Il fut un temps matelot puis douanier, rattaché aux Contributions Indirectes dont il était retraité. Il avait perdu son père alors qu'il était enfant et avait été élevé par sa mère décédée peu avant son mariage. Il avait épousé(à ABBEVILLE) une cousine au deuxième degré : Julie BARRÉ. L'année suivante, leur était née une fille : Claire. Leur unique fille avec qui il n'avait plus de contact. Celle-ci, ayant pris parti pour sa mère, avait rompu tout contact. Mariée à un cousin proche, elle était installée à AMIENS (80) et s'occupait de ses 4 enfants. 

Pierre BARRÉ était né le 11 mars 1824 à 17 h  à Port-le-Grand (80).


Le voisinage parle d'un homme au comportement curieux. La femme de ménage était là depuis peu. C'est la précédente bonne, Mme DAMAND, couturière, veuve de 27 ans qui lui donnera des informations sur son attitude déplorable. Elle avait rendu son tablier, lasse de ce vieux vicieux qui la coinçait, trop souvent à son gré, dans tous les coins de la maison pour pouvoir la tripoter. Il n'avait de cesse de vouloir lui montrer ....ses titres au porteur. Selon elle, c'était sans doute pour obtenir davantage que du tripotage. 

Les adjoints du commissaire se chargent de prospecter auprès des maisons de tolérance d'ÉVREUX.

Le résultat de leurs investigations dans les registres des établissements concernés rapporte que Pierre BARRÉ avait des besoins sexuels importants. Mais le retraité disposait d'une pension confortable qui lui permettait de s'offrir le luxe de faire venir ces dames chez lui, le soir.

Les policiers ont également découvert qu'une des prostituées, une certaine Anita, est absente "au travail" depuis quelques jours. Anita se nomme en fait Angèle DORÉ. Son proxénète est également absent du quartier depuis la même période. Il s'agit d'un certain BERTHELOT Louis Alexandre, la trentaine, originaire de GRAVIGNY (27) un ancien cheminot, un intérimaire.

Une semaine s'est écoulée avant que la Police ne réussisse à mettre la main sur le souteneur . Les premiers échanges avec lui ne sont pas concluants. La tenancière de l'hôtel de passe sera convoquée, les "dames de compagnie" également. Dès lors les policiers ont une idée du scénario. D'ailleurs, tout tourne autour d'Angèle DORÉ qui semble avoir été l'instigatrice du crime et dont on dit qu'elle avait très mauvaise réputation. Certains diront que la victime l'avait bien cherché en faisant miroiter ses titres au porteur à toutes ces filles. D'autres rapporteront que Louis BERTHELOT et Angèle DORÉ n'avaient pas fait preuve de beaucoup de discrétion dans leurs conversations, parlant à tort et à travers de leur butin.(15 000 francs) 

Interrogés séparément, ils se renvoient tour à tour la responsabilité du crime. Les jurés, lors du procès, seront aussi sévères pour l'un que pour l'autre, compte tenu de leur passé respectif. 

Louis BERTHELOT né le 14 juillet 1866 à GRAVIGNY (27) écopera d'une condamnation à Mort commuée en Travaux Forcés à perpétuité. Il partira pour la GUYANE, le 15 mars 1899, un an après le meurtre. Il décédera aux îles du Salut, le 11 juillet 1901, soit deux ans plus tard. 

Sa comparse, Angèle DORÉ, sera condamnée à 20 ans de Travaux Forcés. La prison lui ouvre les bras.

Le thème de Louis BERTHELOT est établi pour 12 h n'ayant pas connaissance de l'heure de naissance


Bonne Lecture,

isalucy23@orange.fr


samedi 13 avril 2024

Alphonse CAILLARD un candidat à la guillotine

BONJOUR,

Un nouveau TROPPMAN dans l'EURE 

https://www.youtube.com/watch?v=QbtkpXHmWyk&ab_channel=HISTOIRE%7CPolicesJusticesCrimesPeines

devant l'atrocité des meurtres, le Petit Marseillais fait un supplément illustré pour expliquer le déroulement des crimes, alors que la famille LEBLOND est paisiblement endormie ou affairée à quelques paisibles travaux, après avoir dîné ensemble.


Notre assassin  est né en mars 1871... Le 16 mars 1871 à 9 h, à Nonancourt (EURE)

Il a désormais 27 ans, est orphelin de père et de mère.


Certes, il ne déborde pas d'énergie même si son Ascendant GÉMEAUX signe aussi double que le signe de naissance POISSONS, accentue le mouvement au point de créer de l'instabilité.
JUPITER est en exil en GÉMEAUX.
MERCURE en POISSONS dans une large conjonction au SOLEIL est également en exil, la LUNE en CAPRICORNE est en exil, VÉNUS en BÉLIER est en exil, PLUTON en TAUREAU est aussi en exil.

Ce jeune homme est né au sein d'un couple réputé pour son ivrognerie. Alphonse se trouve très vite obligé de trouver des ressources pour alimenter la famille. De ressources entendez... subsides et même rapines car notre natif n'est pas très courageux.

Le père un temps maçon boit plus que de raison depuis la mort de son épouse en Octobre 1888.
Chez lui aussi on remarquera cette tendance (URANUS-NEPTUNE en carré : attirance pour les paradis artificiels)


Dans un thème dit en Locomotive il est généralement acquis que la coupure entre la première planète -du mouvement diurne-  et la dernière, un écart de 90° à 120° existe.
La première planète diurne est SATURNE -seule planète en domicile-
elle est séparée de MARS de 98°
**********
C'est à partir de cette époque que notre CAILLARD s'abonne aux Tribunaux....
(MERCURE-JUPITER carré : tendances irrespectueuses, différends avec la LOI)
Dès avril 1889, soit l'année qui suit le décès de sa mère, c'est pour vol, qu'il prend deux mois de cellule, auxquels s'ajoutent deux autres semaines pour les mêmes raisons.
L'année d'après, il semble se tenir tranquille. En 1891, il est appelé par l'Armée. Il a 20 ans, il se dit : terrassier. L'Armée qui le trouve "faible" l'ajourne.
Il passe l'été 1893 en cellule pour vol avant de reprendre le chemin de l'Armée qui l'a rappelé en décembre 1893, où elle le considère  "Bon" pour le service....Mais revient rapidement sur sa décision et le réforme -5 mois plus tard- pour "insuffisance aortique".

On retrouve notre POISSONS dans le CALVADOS, dans les geôles de St Pierre sur Dives où il est soupçonné d'avoir mis le feu à la maison de ses propriétaires M et Mme NICOLAS, la soixantaine, à qui il devait quelques loyers de retard.....propriétaires retrouvés assassinés dans les décombres de la demeure incendiée le 15 février 1895.
À OUVILLE-la bien tournée, on reste persuadé que le prévenu CAILLARD est bien le coupable mais le Tribunal en décide tout autrement  et le voilà libéré en Août 1895.
Toujours sans ressources, six mois plus tard, en décembre, il se fera prendre une fois encore pour vol, dans un débit de tabac  à BERNAY, et écopera d'une peine de 3 mois de prison....de quoi passer l'hiver au chaud.  Les vols se multiplient ;  les peines s'allongent.

Extrêmement tétu, il semble bien que personne ne puisse lui faire changer d'état d'esprit.
(carré URANUS NEPTUNE)
BARBAULT nous dit que SATURNE en Maison 8 nous rend plus contemplatif(ive) qu'actif(tive).

L'année suivante, il passe Noël 97 en cellule et à sa sortie, malade (jaunisse) il se fait soigner auprès d'une concubine jusqu'en mars 1898.....le 24 mars, comme il le précisera à la Cour.
Il quitte LISIEUX....
Dans la nuit du 25 au 26, à BRIONNE, il volera des armes chez un armurier.....
Il semble bien qu'il se soit endurci.
N'ayant rien mangé depuis 3 jours, il s'aventure dans une ferme à NASSANDRES...
La ferme de la veuve BIGARD au Val. Une dame fortunée...
Mais voilà, Mme BIGARD n'est plus de ce monde. Décédée depuis quelques mois (Juillet 1897) -ce qu'il ignore- la maison a été relouée. Elle est désormais occupée par une charmante famille appréciée du voisinage : les LEBLOND, un couple, 3 enfants de 5, 8 et 10 ans et la grand-mère de 78 ans, impotente.
"Il n'avait pas prévu ça" dira-t-il



et plutôt que de rebrousser chemin en apercevant derrière le carreau, l'homme attablé devant son café, lisant son journal, appréciant la fin de journée....Il est 21 h....Alphonse CAILLARD ne pense à rien d'autre qu'à l'argent qu'il va se faire et au repas qu'il mangera sur place.
À travers le carreau qu'il vient de briser, il tire sur Léon LEBLOND,  l'homme s'affale et meurt sur le coup ; 
Léon LEBLOND est né le 6 octobre 1859 à 2 H du matin à Nogent sur Seine (AUBE)

Marie ÉTIENNE, sa femme, arrive en hurlant ; CAILLARD la vise et tire un second coup. 
Il entre ensuite dans la maisonnée.
Les deux jeunes garçons : Léonce et Paul qui étaient couchés se sont levés aux cris de leur mère.
Ils seront abattus avec le second fusil.
CAILLARD se saisit de la bouteille d'alcool sur la table et boit une gorgée. Il a posé ses armes.
La porte de la seconde chambre s'ouvre ; la fillette du couple, Jeanne, apparaît.
Surpris, il se saisit d'un couteau et lui tranche la gorge.
Les cris de la grand-mère, Virginie VINOT-ÉTIENNE, clouée dans son lit, hurlant, appelant "Au Secours" l'obligent à recharger son fusil.... et pour la faire taire, il tire un cinquième coup.

**********

Qu'avez-vous fait après ? lui demandera le Juge lors du Procès qui se tiendra peu après son arrestation

- J'ai mangé.  J'avais faim."

- Et ensuite ?

- J'ai fouillé partout.......

- Vous avez marché sur le corps de la fillette !...

7 meurtres


La Presse a fait les gros titres de cette affaire : une famille entière décimée.

La foule était nombreuse a attendre le verdict tout comme elle avait été nombreuse à participer aux recherches. La Police avait d'ailleurs eu fort à faire pour les dissuader de se faire Justice eux-mêmes.

**********
Lilith en maison 12, en conjonction de PLUTON, dans cette maison d'épreuves il y a encore refus, d'où possible fin tragique.  
le Nouveau TROPPMANN

La peine capitale attendue est préparée par DEIBLER, un professionnel en la matière.
L'orage qui a éclaté la veille et qui a perduré jusqu'à l'aube aurait pu compromettre l'ouvrage....
Le 19 Août 1898 malgré l'heure matinale de l'exécution, il y avait foule encore.
Alphonse CAILLARD avait 27 ans.

isalucy23@orange.fr

dimanche 17 mars 2024

Le crime de BOUAFLES

BONJOUR,

Ils sont deux à être présentés au Tribunal de ROUEN, en Juillet 1902 pour vols qualifiés et assassinat sur la personne de Clotilde LABBÉ, peu avant Noël 1901, dans l'EURE ; ils seront également deux à être condamnés à Mort et deux à voir leur peine commuée en Travaux Forcés à perpétuité du fait de leur jeune âge, ce qui ne les a pas empêché de se montrer particulièrement cruels avec leur victime.

C'est donc ensemble qu'ils seront embarqués sur la Loire en juin 1903 en direction du bagne de GUYANE.

Ensemble, là-bas, ils purgeront leur peine mais aucun des deux ne reviendra.


Charles VALLOT est né le 23 mai 1883 (20 H) à Mousseaux-Neuville (EURE)

Le signe des GÉMEAUX dans lequel est MERCURE fait référence à la période adolescente, c'est un signe de précocité, où le goût du jeu prime, la superficialité, la jeunesse d'esprit, on devrait donc avoir de la curiosité, de la répartie, de la jonglerie dans les mots ou dans les gestes...une adresse mentale, verbale qui peut aller jusqu'à l'éloquence... 
si MERCURE est bien aspecté..!.
car les aspects aux planètes sont nécessaires pour indiquer la direction de son "jeu", de cette "adresse".

Dans le cas d'aspect contraire, dysharmonique, cette vivacité d'esprit peut également se transformer en instabilité, bavardage inutile, racontars, malversations, subtilisations, vols.

Dans le cas de Charles VALLOT, MERCURE est en opposition de la LUNE et carré à URANUS

Charles VALLOT, fils de cantonnier, est décrit comme étant paresseux, violent, sa conduite est très médiocre ; il est sans domicile fixe, travaillant comme vacher à la belle saison et vivant de rapines durant l'hiver. Son dossier pénal stipule qu'il est considéré comme très dangereux. Il a, par plusieurs fois, menacé de mort ses gardiens. Durant le procès, des témoins racontent que durant son apprentissage de pâtissier, il disait qu'il tuerait un homme pour 20 sous. Il fait preuve de forfanterie et à plusieurs reprises, mime avec sa main un geste appelé plus tard : le sourire Kabyle, même quand la salle siffle ou ricane. 

Son comparse n'est autre que :

Gustave LE CORRE, né le 21 octobre 1882 (1 H) à Muzy (EURE)

Très près, trop près de MERCURE, MARS (en domicile en SCORPION) devient un danger pour les bras, mains et jambes avec des risques de coupures, brûlures,....
Il implique de la nervosité, de l'irritabilité, de la témérité, beaucoup d'impatience car pressé de faire. 

Sinon, nous avons là une belle rencontre entre l'intelligence et la rapidité, l'action et le mouvement, une aptitude à mettre en place immédiatement des idées, l'énergie est visible dans les actes et les paroles (ou les écrits). Goût des sports, de la course, de la vitesse, des jeux durant l'adolescence. Il y a de la 
dextérité manuelle, aptitude à manier l'aiguille, les aiguilles, le couteau, l'arme (ou encore bâton, raquette, guitare, ....)

Les mots également sont mordants, ironie, le verbe est agressif, les conversations sont animées, on critique, on attaque, on se querelle, on provoque, on peut répondre du tac au tac...

On dit de Gustave LE CORRE qu'il a de mauvais instincts, qu'il est grossier et brutal.

On trouve également une opposition entre MARS et NEPTUNE : C'est une lutte contre les moulins à vent  disent certains. On s'égare, on se trompe, on prend de mauvaises directions. On agit de façon incohérente. On utilise des moyens malhonnêtes, douteux, frauduleux ou scandaleux....
Le désordre règne. Le scandale peut nous atteindre. 

Gustave LE CORRE a fait la connaissance de VALLOT en Octobre 1901, à DREUX. Ils deviennent vite inséparables. Ensemble, ils commettent une série de vols de bijoux, d'argent et objets de valeur, avec plus ou moins d'adresse et de chance puisqu'ils se feront arrêtés en tentant de cambrioler les époux VÉNARD ! ça c'est sûr, pas de veine !

Lors de leur interrogatoire, le 3 janvier 1902, LE CORRE, pas très malin, histoire de causer, va raconter que son comparse a travaillé à BOUAFLES. Les gendarmes font alors le rapprochement avec le crime de la Veuve ANDRIEU. Quelques questions plus tard, Gustave LE CORRE avoue y avoir participé.

 Le 6 décembre, ils s'étaient rendus à BOUAFLES, chez la Veuve ANDRIEU, là où a travaillé VALLOT. De nuit, ils avaient toqué à la porte et pénétré dans la maison de la vieille femme très intriguée par cette visite si tardive. Ils l'avaient empoignée, ligotée sur son lit, torturée et avaient fouillé la maison de fonds en combles afin de trouver son pécule. Après avoir fait main basse sur près de 1 100 francs, VALLOT avait étranglé la vieille femme et tous deux l'avaient jetée dans le puits de la ferme.

Ils avaient dépensé très vite l'argent en s'offrant des bicyclettes et en faisant la belle vie dans la capitale. Désormais les poches vides, ils pensaient renouveler leur fric-frac à HAUVILLE. C'est là qu'ils s'étaient fait prendre.

Les psychiatres diront que Gustave LE CORRE est desservi par une "hérédité alcoolique" et qu'une part de son irresponsabilité provient de ses antécédents familiaux, qu'un internement dans un hôpital psychiatrique serait souhaitable.

Mais ce n'est pas ce que le Procureur de la République réclamera en Juillet 1902 quand l'affaire sera présentée et jugée. Aucune circonstance atténuante ne sera reconnue du fait de la préméditation et de la cruauté. La salle applaudira à la lecture de l'arrêt : le Jury a décidé de la Peine de Mort.

On l'a bien compris, dès 1900, celle-ci est généralement commuée en Travaux Forcés à perpétuité. C'est ce qui leur sera accordé. Ils seront donc envoyés en GUYANE, par le bateau la Loire sur lequel ils embarquent le 12 juin 1903, pour un voyage de 3 semaines. 

Gustave Le CORRE sera très mal noté sur place et se verra rétrogradé de la 1ère classe obtenue 5 ans après son arrivée, à la 3ème, en 1911, 3 ans plus tard. Il fera une tentative d'évasion en août 1914 alors que la FRANCE entre en guerre. Mais, il sera repris 2 jours plus tard. 
Il décédera en GUYANE, le 20 avril 1916, à 33 ans passés.

Charles VALLOT,  arrivé également le 12 juin 1903, sera rétrogradé l'année même où il obtient la 1ère classe en 1908. Contrairement à son comparse, il tentera de regagner des galons : 1ère classe en 1913 Il a du mal à la conserver. Rétrogradé en 2ème classe en avril 1916, il regagne la 1ère classe en avril 1918.  Il n'aura pas la chance de faire une demande de réduction de peine. 
 On enregistre son décès en Septembre 1918, aux îles du Salut. Il avait 35 ans.

Bonnes Recherches,

isalucy23@orange.fr

Les frères ROCHETTE

BONJOUR,

Des financiers véreux dont parmi eux : Henri ROCHETTE, sont accusés d'avoir soutiré 40 millions à l'épargne française en plaçant des titres sans valeur. L'affaire a débuté dès 1907. 

Particulièrement bien soutenu, il ne sera arrêté qu'en 1908. Henri Raoul ROCHETTE est né à MELUN, le 21 Avril 1878 à  8 H du matin. 


Il est l'aîné des enfants du couple : Noël et Marie FALEMPIN. Henri Raoul,  né en 1878, a trouvé un emploi de groom jusqu'au jour où bénéficiant d'un petit pécule, il prend des cours de comptabilité et plus tard, occupe un emploi dans une banque. Il s'est marié en 1904, a fondé une famille. Bien noté, il réussira à occuper le poste de Directeur quelques années plus tard. C'est à partir de ce moment-là que l'homme se transforme en "magouilleur", escroc, voleur. Il a entraîné avec lui d'autres hommes bien installés socialement, des responsables de journaux, des industriels comme son propre frère : 


Le Cadet, René Gaston, né le 28 février 1882 (10 H) 

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En mars 1908, Henri ROCHETTE est arrêté. On a découvert des faux bilans, des intérêts importants versés aux souscripteurs avec l'argent des tous nouveaux inscrits. (selon la chaîne Fonzy). Il a fondé une dizaine de sociétés avec un système de vases communicants. 
Le 27 juillet 1910, il est condamné à deux ans de prison. Son appel de la décision va retarder une éventuelle incarcération. Le renvoi devant les tribunaux est prévu pour décembre 1911. En Juillet 1912, la Cour de ROUEN chargée de l'Affaire devenue très médiatique, augmente la sanction : 3 ans de prison.
C'est là que notre homme prend la fuite. Anonyme à NEW YORK, à MEXICO, ATHÈNES...C'est en GRÈCE qu'il apprend le déclenchement de la guerre. Notre homme âgé de 32 ans est valide et reçoit ainsi un avis de mobilisation pour rejoindre un Régiment d'Infanterie. 
Arrêté à VIENNE, il est envoyé dans un camp de concentration. 

Dans le même temps, l'Affaire CALMETTE occupe toutes les Unes des journaux. Elle est à lier à l'affaire ROCHETTE puisque Gaston CALMETTE compromettait la réputation de Mme CAILLAUX, épouse de Joseph, homme politique, Ministre des Finances, à qui CALMETTE reproche une collusion avec Henri ROCHETTE. Ce n'est que le début d'une mauvais passe pour CAILLAUX qui sera accusé de trahison, d'intelligence avec l'ennemi.

Du camp de concentration où il a été dirigé, Henri ROCHETTE sort avec de nouveaux papiers : il est désormais "Bien Aimé", soldat motocycliste en permission. 
Mais ce travestissement sera de peu de durée. Arrêté à RENNES, en 1917, il est écroué. 
Il sortira en décembre 1918 de sa cellule....pour mieux reparaître en 1919 au Tribunal ; une peine de deux ans lui est infligée pour ce nouveaux faits reprochés mais comme la peine se confond avec la première, il sort libre. 
À peine libéré, il renouvelle ses opérations financières. 
Et pourquoi changer quand les affaires marchent si bien. 

Mars 1927, nouvelle arrestation pour escroquerie aux publications financières. 

On lui reproche d'avoir détourné 40 millions. Il restera en dehors des murs d'une prison, moyennant le paiement d'une caution. Les affaires traînent tant et si bien qu'en mars 1934, il est présenté devant les tribunaux et écope d'une peine de 3 ans de prison. 
Sur ce, il s'était écrié : "puisque je suis condamné, il y aura du sang". 
Cette fois, l'affaire le touche de plus près. Son jeune frère, René, industriel, se trouve concerné. 

Le 13 avril 1934, René a écrit une lettre à sa famille puis s'est suicidé. 

Ce 14 avril 1934, avant 17 h, Henri ROCHETTE pénètre dans la salle de la 9ème Chambre de la Cour, celle même où un mois plus tôt, la sentence est tombée. 

C'est sans un mot, un rasoir en main, qu'il se coupe la gorge de gauche à droite. Le sang a jailli abondamment inondant ses vêtements et le parquet ; il y eut un brouhaha étonnant dans la salle où s'étaient réunis les assistants. 
On reconnut l'homme et on appela un médecin puis on fit évacuer la salle. Intransportable, l'endroit devint une salle de soins intensifs digne d'un hôpital. 
Dirigé vers l'Hôtel Dieu, il y décéda vers 17 h 25.

Bonnes Recherches,

isalucy23@orange.fr

jeudi 14 mars 2024

Les soeurs MARIÉ

BONJOUR,

Les soeurs MARIÉ, Louise Clémentine (née le 13 octobre 1853 à 21 h à Lureuil -36- Indre) et sa cadette : Claire Alphonsine Esther (née le 27 mars 1865 à 11 h à Lureuil - 36 - Indre) tenaient ensemble le café du bourg de leurs parents : Charles -1815- et Béline LHERITIER- 1828- dont elles avaient hérité. 
Quand le 28 janvier 1920, elles furent agressées par deux jeunes individus à la recherche de quelque argent ou fortune leur permettant de finir agréablement la soirée. 

L'un d'eux Georges SOUVERAIN, 19 ans, (né le 5 avril 1901 à 14 H) et son comparse LECHIPRE Albert, âgé de 14 ans, de LINGÉ à quelques kilomètres de là, viennent ainsi tardivement, à la recherche de quelque argent et pensent en découvrir dans le tiroir caisse de deux tenancières de buvette. 

Seulement, les deux jeunes gens déjà enivrés et sans doute passablement énervés ont réveillé les deux soeurs qui chacune à leur tour viennent à la rencontre de nos deux chenapans. Démasqués, pris au piège, ils vont se livrer à un véritable massacre. C'est à coups de hache trouvée dans la demeure qu'ils vont s'en prendre aux deux femmes  et constatant leur horrible méfait, pris de terreur, ils s'enfuiront en grande hâte loin de la scène de crime, sans avoir rien pris. 

Les deux gredins seront arrêtés quelques jours plus tard et leur procès aura lieu en Juin à CHATEAUROUX. Le Jury n'aura aucune complaisance pour SOUVERAIN condamné à la Peine de Mort, mais on sait déjà que bien avant l'abolition de cette loi, elle n'était plus appliquée. Cette peine sera commuée en Travaux forcés à perpétuité -et l'on sait également que là encore, la perpétuité n'existe pas.

Georges SOUVERAIN va être dirigé vers le bagne de CAYENNE qui sera fermé en 1938 et dont les derniers relégués partiront en 1953. Georges SOUVERAIN dont la fiche IREL n'indique aucun décès, a pu ainsi retrouver sa liberté et rentrer en métropole.

Quant à son très jeune compère LECHIPRE, le Jury a estimé compte tenu de son âge, de lui faire goûter à la Maison de correction durant 5 ans.   À sa sortie, il s'est marié, installé à une vingtaine de kilomètres du lieus du crime et a fondé une famille.


Thème de Louise Clémentine - 13 octobre 1853 (21 H)


Thème de Claire - 27 mars 1865 (11 H)

on remarquera que les deux soeurs, malgré les années qui les séparent, ont toutes deux leur M.C. en POISSONS avec la LUNE conjointe à NEPTUNE, en Maison 10.
Bien que dans des signes différents, elles ont également la conjonction SOLEIL-MERCURE.
IDEM pour la relation MARS-URANUS, l'une l'a en carré, l'autre en conjonction en Maison 12.

Bonnes recherches,
isalucy23@orange.fr

mardi 12 mars 2024

Bandit à vie

BONJOUR,

Notre gredin est originaire de CHÂTEAUROUX, dans l'INDRE. Il est pourtant né dans une famille de travailleurs installée à DÉOLS. Il est l'aîné des garçons et il a deux soeurs. 
Mais lui se fait vite une réputation détestable de chapardeur, de voleur et de débauché.

Les premières sanctions "officielles" tombent alors qu'il n'a pas encore 17 ans.
Il fêtera donc son anniversaire à sa sortie de prison où il vient de purger une première peine pour vol.
On notera que PLUTON est au carré du M.C. , opposé à URANUS même s'il est trigone au SOLEIL.
L'opposition NEPTUNE JUPITER est certainement nuisible (en tant que 2ème maître de la Maison 3 et 1er de la Maison 4 pour NEPTUNE en Maison 7)  MERCURE en SCORPION n'est que très peu aidé, en Maison 12, par le sextile de SATURNE et la présence de la LUNE (Maître de la 8) à ses côtés. 

Mais notre petit homme (1,55m) -pas encore majeur- ne s'est pas assagi. Sans emploi, il poursuit sur la même voie et les condamnations s'accumulent. 

En janvier 1920, il commet l'irréparable en tuant un vieil homme de 70 ans pour lui dérober ses économies qu'il s'est empressé de dépenser dans les bars et maisons closes en compagnie de femmes de petite vertu et d'autres compagnons de beuverie. 
La "belle vie" de ce tueur va prendre fin rapidement. 
Reconnu, arrêté, il est incarcéré dans l'attente de son procès. 
Six mois plus tard, le 8 Juin, le Jury a tranché -du moins pas encore- Aucune circonstance atténuante pour le bandit que ce Jury décide de ne pas remettre en liberté.  On réclame : La peine de mort ! 
Mais le Jury n'a pas le dernier mot.
La peine est commuée en Travaux Forcés à perpétuité en Août.. 
En l'envoyant au bagne de CAYENNE, on "s'assure" -pense-t-on- que le forçat n'en reviendra pas. 
Quelle erreur !
La perpétuité n'a d'ailleurs plus aucun sens quand au bout de 20 ans, on envisage déjà une remise de peine et une "semi-liberté sur place".
Notre banni supportera la chaleur, la rudesse des lieux et des travaux, la promiscuité, les maladies...
Contrairement à certains bagnards, on ne lui proposera pas de mariage sur place (avec une autre détenue)
En 1946, la fermeture du bagne de CAYENNE -loi de suppression du bagne votée en 1938- est devenue effective.
En 1951, il reprend contact avec sa famille, du moins avec sa jeune soeur : Louise, de 2 ans sa cadette.
Celle-ci acceptera d'être là pour lui. Et deux ans plus tard en 1953, soit 33 ans après sa condamnation à la peine de Mort, notre bandit revient dans le département de son méfait. 
À DÉOLS, au 2 de la rue Bertrand, il vivra auprès de sa soeur qui mourra en 1957. Lui-même y décèdera en 1961, le 28 décembre.


Bonnes Recherches,

isalucy23@orange.fr

dimanche 10 mars 2024

BINGO pour BILGOT

BONJOUR,

Ce n'est pas si souvent que l'on a l'occasion de parler de la chance.

Notre chanceux est finistérien. Il est de Saint-Coulitz comme il le racontera aux gardiens de la paix qui l'ont arrêté ce jour de juin 1920 alors qu'il comptait ses billets installé sur un banc dans le 15ème arrondissement de la capitale et qu'il était très entouré de curieux.... ou d'intéressés.

BILGOT dit-il s'appeler. Joseph Marie BILGOT

Il a 53 ans. Il raconte qu'il est retraité de l'Armée, de l'Infanterie coloniale pour plus de précisions. Il loge dans un garni au 28 de la Rue Ginoux.


Il acceptera de suivre les gardiens de la paix au commissariat fort étonnés de voir un homme si paisible compter ainsi son pécule (110frcs95) disposant, de plus, sur lui, d'une belle quantité de bons de la Défense Nationale (pour plus de 4 000 francs).

Il racontera au Commissaire très sceptique qu'il vient de finir un travail qui lui a bien rapporté et que vivant chichement, dans son petit logement, il s'est retrouvé avec une belle somme d'argent qu'il a en partie jouée sur les champs de course. 

Dès le premier jour, la chance était au rendez-vous. Il se remplit les poches de billets.

Il y a trois jours de cela, il retente le coup et BINGO !  BILGOT te voilà riche !

53 000 francs en un après-midi.

Le commissaire voulut vérifier ses dires et envoya ses hommes aux renseignements. À leur retour, il ne put que féliciter l'heureux chanceux et le laisser rentrer chez lui, tout en lui suggérant d'être plus discret ou plus prudent, néanmoins.

Selon sa fiche matricule, il se serait retiré à PLOMODIERN (29).


Un solide natif du signe du TAUREAU (amas planétaire en TERRE)



Bonne lecture et bonnes recherches,

isalucy23@orange.fr

samedi 2 mars 2024

les champignons

BONJOUR,

Monsieur De SAINT LAURENT se croyait un mycophile averti. Le mois de Juillet 1861 avait été frais, pluvieux, suffisamment humide pour permettre à la fin de ce mois une cueillette de champignons.

Henri Jacques GRIMOUARD De Saint LAURENT, 76 ans, vit à la LOGE à Saint Laurent de la Salle (85)

Il est originaire de Fontenay le Comte, y étant né le 14 mars 1786. Veuf, père de famille, Natif des POISSONS, il peut se montrer très aimable mais parfois agressif, exigeant...

Ne disposant pas de l'heure de naissance, le thème est "monté" pour 12 H

et au retour de sa promenade dans ses bois, il donne à sa cuisinière le résultat de sa récolte....qu'il a bien l'intention de voir paraître au(x) menu(s) du jour.

Assurément, notre homme s'est laissé abuser par certains spécimens de champignons qui ont du se retrouver dans sa récolte. La cuisinière a hésité un long moment à les préparer mais devant l'insistance de son maître, elle les a préparés pour lui et le personnel. Tous n'en ont pas pris. Mais le maître des lieux en a repris au dîner tant le plat lui a plu. 
Les premiers symptômes ne sont apparus que quelques heures plus tard : douleurs abdominales, nausées, vomissements, diarrhées. 
On apprend que sur les 7 domestiques, la moitié en a eu au repas mais que ces gens, plus jeunes, plus robustes, se sont remis de ces indispositions au bout de quelques temps. 


Monsieur Henri Jacques GRIMOUARD DE SAINT LAURENT est décédé au petit matin du 31 juillet.

PLUTON en TAUREAU (10°26) est dans l'orbe d'un carré à sa position de naissance : conjonction PLUTON-SATURNE.
URANUS en GÉMEAUX est trigone à NEPTUNE natal
JUPITER est au mi-point d'URANUS-NEPTUNE natal
SATURNE est dans une conjonction à JUPITER du jour  possiblement proche de la LUNE natale
NEPTUNE est sur le 1er degré du BÉLIER.
Le SOLEIL et MARS en LION sont dans une opposition à SATURNE-PLUTON de naissance
MERCURE est trigone au SOLEIL natal
VÉNUS est au demi - carré d'URANUS natal
la LUNE est en TAUREAU accompagnant PLUTON du jour.

Bonnes Recherches,
isalucy23@orange.fr

Le petit Eugène BOULIN

BONJOUR,

Les jeunes enfants auraient-ils tous les mêmes défauts ? Profiter de l'absence ou de l'inattention d'un de leurs parents pour commettre une imprudence ? ou bien sont-ce les parents qui ont oublié qu'un jeune enfant n'a pas encore la maturité d'esprit pour comprendre où se trouve le danger ?

Une fois de plus, un enfant laissé seul sans surveillance commet une imprudence qui va lui coûter la vie.

Le petit Eugène Narcisse BOULIN né le 10 septembre 1858 (10 H) à VOUILLÉ dans la VIENNE (86)


âgé d'à peine 3 ans, est laissé seul, sans surveillance, le 5 août 1861 dans la maison de ses parents. Sa mère s'est éloignée pour se rendre dans le champ voisin. Avant de quitter la pièce, elle a déposé dans l'âtre de la cheminée des pommes de terre. Malgré les flammèches, l'enfant attiré par la nourriture tente de s'en emparer. Il n'a pas réalisé que ses vêtements léchés par le feu vont bientôt s'embraser. L'enfant crie de douleur et de peur. La mère inquiétée par les hurlements de son enfant est revenue en courant. Découvrant le spectacle, elle tente bien d'éteindre le petit corps embrasé mais les brûlures sont importantes. Des soins seront prodigués à l'enfant mais son bas ventre est très atteint. Il décèdera le lendemain dans d'horribles douleurs. 

Ce 6 août 1861, jour de Nouvelle LUNE, le SOLEIL en VIERGE conjoint à MARS est encore dans l'orbe d'un carré à PLUTON ; le SOLEIL et MARS sont également en sextile d'URANUS.

Les planètes compte tenu de l'âge de l'enfant, à peine trois ans, n'ont que très peu bougé.

PLUTON est passé en Maison 6 - 10°27 TAUREAU  Ainsi, il est au carré de SATURNE natal.
SATURNE a eu le temps de changer de signe. Il est en Maison 9, dans le signe de la VIERGE 9°11 conjoint à VÉNUS 7°23 et à JUPITER 2°22
Le SOLEIL et MARS sont en LION sextile au SOLEIL natal
URANUS est en GÉMEAUX 15°27 dans l'orbe d'un carré au MC
NEPTUNE est sur le 1er degré du BÉLIER.
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sa mère, MÉTOIS Marie est née le 20 février 1819 (8 h) à FROZES (86)
Dans son thème de naissance, la LUNE maîtresse de la Maison 5 (les enfants) est carré à PLUTON.

Pour elle, l'impact de cette journée est différent : 

PLUTON en TAUREAU (10°27) est dans l'orbe d'un carré à MERCURE
SATURNE et VÉNUS sont en VIERGE (7°23 et 9°11) en Maison 6 
JUPITER également (2°22) dans une opposition au SOLEIL natal et malgré tout dans un trigone à la LUNE natale.
URANUS en GÉMEAUX (15°27) en Maison 3 approche d'un carré à SATURNE natal.
NEPTUNE est à l'ASC (1° BÉLIER) carré au M.C. et à la LUNE natale
Le SOLEIL et MARS en LION sont dans une opposition à MERCURE natal.

Marie MÉTOIS mettra au monde une fille deux ans plus tard. Elle ne la verra pas devenir adulte. Marie MÉTOIS mourra, 5 ans plus tard, en Octobre 1868.

Bonnes Recherches,
isalucy23@orange.fr

vendredi 1 mars 2024

Anne COUILLARD victime de PLANTUREUX

BONJOUR,

Les généalogistes le savent tous, dans leurs recherches quand ils découvrent, parfois avec difficultés, l'acte de décès de leur aïeul(e), ils n'obtiennent aucune indication sur le type de décès de cette parente.

C'est bien le cas pour Anne COUILLARD, 29 ans, dont le décès est enregistré sur la commune d'ORSENNES dans l'INDRE (36) alors qu'elle est native de CLUIS (36). 

À la lecture de l'acte, on découvre bien des parents déclarants de ce décès mais rien sur le motif d'une mort aussi prématurée. Y aurait-il eu une épidémie ? Était-elle partie soigner un parent malade ? A-t-elle été au contact d'un enfant contagieux ? C'est une énigme.


À la lecture de l'acte de décès, nous avons donc connaissance du lieu de naissance de la jeune fille âgée à son décès de 29 ans et de sa filiation (nom des père et mère).
Après quelques recherches sur les archives en ligne de l'INDRE, on retrouve aisément l'acte de naissance de la demoiselle. Anne COUILLARD est née le 9 avril 1832 à 2 h du matin. La déclaration de naissance faite par le père a eu lieu le même jour, en après-midi.


Ainsi, nous avons la possibilité de "monter" le thème astral de la Demoiselle COUILLARD.

Née sous le signe du BÉLIER, elle est ASC CAPRICORNE. 
On notera que la majorité des planètes (8 sur 10) se trouvent sous l'Horizon. 
NEPTUNE est à l'ASC en opposition de la LUNE. MERCURE en Maison 3, en TAUREAU, est trigone au maître de l'ASC et carré à la LUNE LION, en Maison 7. JUPITER et VÉNUS sont conjoints en POISSONS en Maison 2. Les éléments TERRE dominent (ASC +3) devant le FEU (3), l'EAU (MC+2) et l'AIR (2)

D'elle, on dit qu'elle était d'une moralité irréprochable et d'une douceur de coeur qui attirait l'affection générale. 

Après quelques recherches, on apprend que durant l'été, la jeune fille avait signé un nouveau contrat de domesticité et qu'elle allait quitter le Domaine des Balleraies où elle travaillait pour le couple CAPELLAN. Le 25 juin, elle allait avec sa mère, quitter NEUVILLE où vivent ses parents, pour se rendre chez son nouvel employeur à ORSENNES, à une dizaine de kilomètres de là.

Dans les journaux de septembre 1861, la tragique histoire de la demoiselle COUILLARD qui subissait sur son lieu de travail, les assiduités d'un autre employé à qui elle avait signifié son refus de se rendre à plusieurs demandes de rencontres. 

L'homme en question  : François-Romain PLANTUREUX, né le 23 Octobre 1828 (2 H) à Malicornay (36) ; c'est un homme grand, vigoureux, aux traits grossiers.

En Août 1856, alors qu'il était soldat, en garnison à COURBEVOIE, il tombe sous le charme de Thérèse MARÉCHAL qui ne répond pas à ses obsessions. Furieux des refus répétés de la demoiselle, il dégaine son sabre et l'agresse en lui portant un coup à la tête. C'est grâce à des circonstances extérieures que la jeune femme survécut à l'agression. Arrêté, François-Romain PLANTUREUX fut dégradé et condamné à 5 ans de réclusion. 
À peine sorti de sa geôle, il retrouve un emploi de domestique  où il tombe sous le charme d'Anne COUILLARD. Nouveau coup de foudre, Nouvelle passion et nouvelle tentative qui lui vaut un nouveau refus. Particulièrement irrité, l'homme élabore un nouveau plan d'agression envers la jeune fille qu'il épie durant plusieurs jours. 
Le 25 juin, alors qu'Anne accompagnée de sa mère, prend la route en direction d'ORSENNES, François-Romain PLANTUREUX se propose de porter leur bagage. La conversation est anodine et ne permet pas aux deux femmes d'imaginer que l'homme a fomenté ce guet-apens. Car brusquement, il va rendre à la demoiselle son panier, sortir un couteau dont il a fait l'acquisition 8 jours plus tôt, et l'agresser par trois fois, lui portant des coups à la gorge et dans le dos. Anne s'est affaissée dans les bras de sa mère. L'homme a pris la fuite immédiatement après son forfait. Il sera retrouvé dans la journée et arrêté.

Le journal de septembre 1861, relate ainsi le procès de cet homme condamné pour ce crime avec préméditation et guet-apens à une peine de Mort. On apprend dans le même temps qu'il fait appel de la décision. NAPOLÉON III lui accordera la grâce ; sa peine est commuée à perpétuité. Il sera envoyé au bagne de CAYENNE, où il se marie avant Noël 1865 à Jeanne FABRE, bagnarde condamnée en 1850, puis dix ans plus tard, soit en 1875, à Rosalie BESNARD, de 20 ans sa cadette, condamnée pour complicité dans l'assassinat de son époux. Mariage qui ne durera que quelques mois, puisque notre bagnard qui a déjà bénéficié de plusieurs remises de peine, décède en octobre 1876, à St Laurent de Maroni.

thème de PLANTUREUX François Romain

Bonnes Recherches,
isalucy23@orange.fr



jeudi 29 février 2024

la Petite Virginie DOUCET

BONJOUR,

Les drames familiaux existent depuis toujours. La TOURAINE a vécu l'un d'eux en 1861, dans la commune de Marigny-Marmande, à la Gouronerie.

La famille DOUCET, originaire de Saint Gervais les 3 clochers dans la VIENNE est installée à la Gouronerie. En ce dernier jour du mois de Septembre 1861, la mère, Madeleine, 43 ans, enceinte de son 8ème enfant, envoie ses enfants : Adèle, Virginie, Aimé et Victor, âgés de 3 à 9 ans, garder les animaux de l'exploitation. 


Aimé, 6 ans, né sous le signe du BÉLIER, a chipé à sa mère, la veille quelques allumettes. Il réussit à persuader son frère Victor, 9 ans, né sous le signe du TAUREAU, d'allumer un feu. Le mois d'août a été chaud et sec, le bois sec ne manque pas. Les enfants ont fait un tipi de brindilles sur lequel ils ont amoncelé d'autres bois secs. Le feu a pris et les enfants se sont rapprochés de la chaleur douce qui se propage. Virginie du haut de ses 4 ans et demi veut participer, elle aussi, à cette activité. Elle s'est trop approchée du feu de joie et ses jupons se sont enflammés. En très peu de temps, Virginie, est une torche vivante. Elle hurle de douleur. Victor tente bien d'éteindre les flammes mais rien n'y fait. 

Devant la tragédie qui se déroule devant leurs yeux effarés, Victor éloigne ses jeunes frères et soeur des lieux. Ils restent là, cachés, apeurés.

L'heure du repas a sonné et ne voyant pas ses enfants rentrer, Madeleine, envoie son aîné Célestin à la recherche des jeunes insouciants. Il fera la macabre découverte. Le corps noirci, carbonisé de sa jeune soeur. C'est donc lui qui devra prévenir sa mère. Pour les parents le choc est terrible. Magdelaine vit très mal ce deuil. La naissance de son enfant intervient peu après les obsèques  : le petit Charles naît deux semaines après  mais né dans de mauvaises conditions, il va décéder à l'âge de 15 jours. 




Virginie est née sous le signe du CAPRICORNE  
Le SOLEIL et la LUNE sont en opposition pour l'un et au carré pour l'autre, de SATURNE
MERCURE est carré à PLUTON et MARS est carré à URANUS
MARS est conjoint à VÉNUS
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Le jour de son décès SATURNE et JUPITER sont au carré d'URANUS 
et SATURNE est dans une large conjonction à MARS
PLUTON est dans une opposition à VÉNUS et MARS s'oppose à NEPTUNE.
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SATURNE et JUPITER sont en VIERGE au M.C.  dans une opposition à NEPTUNE natal POISSONS
Le SOLEIL BALANCE est dans un carré à sa position de naissance en opposition de la LUNE natale
NEPTUNE transite JUPITER natal en BÉLIER. Il est ce jour-là en opposition de MARS en VIERGE
PLUTON (r) en TAUREAU est au trigone du MC et du SOLEIL natal
URANUS (r) en GÉMEAUX revient sur un carré au M.C. et dans l'orbe d'un carré à NEPTUNE natal
VÉNUS est en SCORPION en Maison 12
MERCURE (25°) BALANCE est au carré de MERCURE natal.
La LUNE est en LION. Ce jour-là, elle est au carré de PLUTON.

Bonnes Recherches.

isalucy23@orange.fr