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samedi 6 décembre 2025

À la veille de NOËL, à PARIS

BONJOUR,

Dans la capitale, Boulevard Magenta, un taxi roulant à vive allure, fauche une passante....


La victime, une femme de 48 ans : 

Jeanne DEMMER veuve BOISSEAU, née à PARIS, le 30 juin 1874 (8h) dans le 19ème arrondissement.


Et cette avant-veille de Noël, le risque accidentel est grand (conjonction MARS-URANUS) tout comme le noir, l'ombre de PLUTON, le risque hémorragique, l'aspect de démolition (PLUTON opposé à MERCURE)


ce 23 décembre 1922

On remarquera l'arrivée de PLUTON (r) (10°.. CANCER) et URANUS (10°.. POISSONS) au sextile du MC (10°42 TAUREAU) de Mme BOISSEAU.
MERCURE en CAPRICORNE tout en étant au trigone du MC se trouve donc en opposition de PLUTON. MERCURE ici proche de la LUNE natale, en CAPRICORNE est également en opposition de la conjonction natale SOLEIL-MARS. Le SOLEIL est le Maître de l'ASC LION.
NEPTUNE (r) arrivé en LION (17°..) est proche de l'ASC en Maison 12 ; NEPTUNE est le premier maître de la Maison 8. Il revient dans l'orbe d'une opposition à SATURNE natal (13°) en VERSEAU.
SATURNE (18°34) BALANCE en Maison 3 est en sextile à NEPTUNE (r) en Maison 12 ; il est dans l'orbe d'un carré à la LUNE natale (15°..) en CAPRICORNE  en Maison 5. La LUNE se trouve être le Maître du signe natal : CANCER.
La conjonction MARS-URANUS en POISSONS est en Maison 7. L'affrontement est notable.
JUPITER est arrivé en Maison 4, en SCORPION (11°..) d'où il fait une opposition au MC. natal tout en étant dans l'orbe d'un carré à SATURNE natal (r) (13° VERSEAU)
VÉNUS (Maîtresse de la Maison 10) accompagne JUPITER dans ce signe et cette maison. Elle aussi est dans l'orbe d'un carré à l'ASC et dans l'orbe d'une opposition à PLUTON natal. 
La LUNE arrivée en POISSONS est dans un possible demi-carré (45°) à sa position de naissance. 

Bonnes Recherches,
isalucy23@orange.fr


dimanche 16 novembre 2025

Le meurtre de Port-Louis

BONJOUR, 

La petite Edvina KERLO est née le 9 mars 1911 à 23 H à Port Louis dans le Morbihan (56). 
C'est une jeune blondinette et svelte, connue dans son quartier pour faire brouter sa chèvre chaque jour sur les fortifs. 
On peut noter différents carrés VÉNUS-LUNE, VÉNUS-NEPTUNE, PLUTON-SOLEIL, SATURNE-URANUS et SATURNE-MARS, un demi carré SOLEIL-SATURNE, une opposition MARS-NEPTUNE, de beaux trigones, la présence de JUPITER à l'ASC. 

Son père, François, est Mort pour la France (14 Novembre 1918) lors de la Première Guerre Mondiale alors qu'il était prisonnier à l'Hôpital de Constantinople en tant que quartier maître mécanicien à bord du sous marin Turquoise. 

En Octobre 1919, elle est adoptée par la Nation comme beaucoup d'enfants orphelins de guerre.

Sa mère, Marie Hélène LE BIHAN est comme son époux originaire de Riantec (Morbihan-56) elle s'est retrouvée orpheline très tôt et elle assume ses responsabilités seule désormais. 
Née le 5 juin 1882 à Riantec (2 H du matin) sous le signe des GÉMEAUX Asc BÉLIER

9 planètes se trouvent sous l'Horizon. Le SOLEIL est soutenu par une conjonction à JUPITER mais de violents carrés existent : SOLEIL carré à URANUS, JUPITER carré à URANUS, MARS carré à SATURNE et MARS Carré à NEPTUNE. VÉNUS est en opposition du MC 
La LUNE en CAPRICORNE reste malgré tout bien aspecté au MC

Les éléments TERRE dominent (MC+5 soit 6) le FEU(ASC+1 soit 2) l'AIR (2) et l'EAU (2).

En août 1922, Marie Madeleine LE BIHAN, 39 ans, la mère d'Edvina, cabaretière, doit partir faire des achats à LORIENT ; elle lui confie le commerce qu'elle tient. Habituée du fait, Edvina, 11 ans, est généralement accompagnée de son amie la petite JÉGOUZO, 12 ans quand sa mère s'absente, une fois par semaine. Mais cette fois-ci, il n'en est rien. Son amie n'a pu venir. Edvina se retrouve ainsi seule.

Ce 8 août 1922, le corps ensanglanté de l'enfant est retrouvé sous le comptoir du bar. Elle porte 3 plaies au niveau du front dont une à gauche. La plus grande fait 2 cm. Une section nette qui n'a pas endommagée la boîte crânienne. Plusieurs plaies contuses au niveau de la partie antérieure des pariétaux de la région médiane et une plaie contuse avec fracture du crâne au niveau de la tempe gauche. Un petit fragment d'os se trouve dans les cheveux. 
On trouva sur les lieux un poids en fonte d'un kilo ensanglanté.

La petite RIEUX, 12 ans, raconte : 
"J'ai vu la petite Elvina, la figure ensanglantée qui cherchait à sortir. À ce moment-là, un bras plein de sang aussi s'est élevé et à verrouiller la porte. C'était celui d'une femme car il était bien mince. 250 mètres plus loin, j'ai rencontré Mme DROUGUET à qui j'ai raconté ce que j'avais vu."

Quand la mère rentre de ses courses, elle comprend qu'un malheur est arrivé


C'est le témoignage de cette jeune morbihannaise : RIO Émilie (en fait c'est Amélie  !)de Port-Louis, 20 ans, fille d'un ancien conseiller municipal,  qui va permettre 

aux policiers chargés de l'enquête d'aller sur la trace d'une bohémienne, marchande de bibelots, colporteuse, vêtue de noir, le teint basané. Son témoignage est crucial. 

Elle restera tout l'après-midi sur les lieux, amie de la mère et de la jeune victime, elle semble calme, les traits reposés, pleine de compassion, alors qu'on entend les sanglots de Mme KERLO au fond de la boutique. Elle est présente auprès des journalistes venus faire une chronique. Elle les fait approcher du lit de la victime couchée dans une robe de mousseline blanche. Elle leur montre la mare de sang, les papiers d'emballage couverts d'une pluie de sang. Elle acquiesce quand un journaliste faire remarquer qu'il a fallut beaucoup de force au criminel pour provoquer de tels jets.

**********


Possédant le signalement de la "coupable présumée" on bat la campagne pour la retrouver. Des volontaires se sont joints aux gendarmes. On suppose qu'elle est habituée des lieux, qu'elle connaît les habitudes de la maison. Il est vraisemblable que le vol est le mobile. Il n'y avait rien dans les tiroirs du comptoir du commerce mais l'armoire dans la chambre à l'étage, a été visitée, chamboulée, vidée de son contenu. On y a trouvé une vingtaine de francs. 

La battue n'a rien donné. On a poussé les investigations jusqu'à LORIENT. On a bien trouvé une cartomancienne mais elle a un bon alibi pour cette journée. Le même soir, un autre bruit circule. La coupable serait une jeune fille de Loc Malo. Elle a été entendue par le juge BRUGUIÈRE qui s'est attaché aux détails de la déclaration de la jeune fille..... mais pas d'arrestation. Mme PHILIPPO, une résidente en villégiature est venue faire un témoignage qui leur a également paru intéressant. Puis suivirent Mme COSTEVEC, le jeune apprenti cimentier GUENNEC de 17 ans, qui travaillait en face et fut témoin des cris de l'enfant. En fait, le Parquet ne dispose pas de preuves suffisantes....même si ses propos sont en parfaite contradiction avec les témoignages déjà enregistrés. La jeune fille est extrêmement forte et se défend avec maestria. Ils sont certains également que la jeune RIEUX a reconnu dès le premier moment la meurtrière mais qu'elle ne veut rien dire. 

Émilie RIO le jour des obsèques est encore présente sur les lieux du crime. Elle sanglote sur l'épaule d'une amie : "Ils disent que c'est moi. Tu sais que ce n'est pas possible"

Le Jeudi 10, vers 17 H, l'affaire est laissée entre les mains de M. LABOUÉRIE, chef de la brigade mobile de RENNES et de ses dévoués inspecteurs. 

C'est là que deux témoins se manifestent :  

M. ORÉLIO, négociant à LocMalo et Mme JAOUEN, un témoin qui avait observé un prudent silence jusque là, qui s'en vint faire une déclaration complémentaire. Il fallut toute l'autorité de son époux pour qu'elle se décida le soir du Vendredi 11. M JAOUEN déclara que Melle RIO était une menteuse effrontée qui affirmait avoir été présente jusqu'à 10 H alors qu'en fait elle était là jusqu'à 10 H 45. Sa femme était présente quand la criminelle sort de la boutique pour se laver les mains couvertes de sang dans un seau d'eau. Mme JAOUEN donna divers détails permettant de confirmer ses dires. 

Une confrontation fut exigée. La jeune RIO bien que troublée par ce témoignage, nia encore les faits. 

Au moment de son arrestation, quelques heures plus tard, elle va avouer et indiquer où elle a caché l'arme du crime : un marteau muni d'une panne carrée qu'elle a utilisé pour frapper la jeune Edvina. Il est retrouvé à l'endroit indiqué, encore ensanglanté. Mais les médecins qui ont observé la victime prétendent que le marteau ne peut à lui seul avoir provoqué les blessures à la tête.

Dans la nuit du Vendredi 11 au Samedi 12 août, la jeune RIO Émilie dépressive est conduite à la gendarmerie de Port Louis, accompagnée deux gendarmes pour la soutenir. Dès son arrivée à la maison d'arrêt, elle se jeta la tête contre les murs. Son état d'énervement prit fin ; écrasée de fatigue et l'insomnie contre lesquelles elle luttait depuis 3 jours et 3 nuits, elle s'endormit d'un sommeil pesant ne s'éveillant qu'une fois. 

Le 12 août, dans la maison d'arrêt, alors qu'elle vient d'avouer le crime, elle met en cause un complice. 

Par chance pour ce brave homme son alibi fut confirmé. 
Mais les explications étaient nécessaires. Pourquoi ce crime ? 

- J'ai menti, j'étais seule !
Seule elle le restera. Elle qui devait se fiancer ce même jour avec un jeune capitaine au cabotage de Lorient, restera bien en cellule dans l'attente de son jugement.

Le 13 août, on retrouve cachés dans des taies d'oreiller et sous une housse de lit, à son domicile, la jupe, le tablier et le corsage, les vêtements ensanglantés de la criminelle. Le marteau fut retrouvé sous une armoire au 1er étage.
 Amélie (et non Émilie) RIO fut condamné aux Travaux Forcés à perpétuité. Peine qui sera commuée en 20 ans. Elle sortira en septembre 1943. Elle décèdera à Port Louis -où elle est de retour-, le 27 novembre 1984.

Amélie Louise RIO était née à Port Louis, le 26 mars 1902 à 13 H



Bonnes recherches,
isalucy23@orange.fr

samedi 15 novembre 2025

HUQUET Eugène, la vengeance d'un père.

BONJOUR,

Le 28 janvier 1922, HUQUET Eugène Pierre Marie François, noie ses 4 enfants "pour causer de la peine à sa femme".


Eugène HUQUET est originaire de Plénée Jugon (22) étant né le 13 mars 1881 (6 H) ; il a perdu sa mère tôt n'ayant que 3 ans. Son père se remarie et il aura donc une belle-mère qui lui donnera des demi-soeurs et frères.


Natif des POISSONS, Asc POISSONS -signe double- on remarque 8 planètes sous l'Horizon
Les éléments FEU (MC+3 soit 4) et TERRE (4) dominent devant l'EAU (ASC+2 soit 3) et l'AIR (1)
Lilith est en CANCER en Maison 5 - PLUTON est carré à la LUNE - MARS est carré à NEPTUNE
URANUS est au DESC en opposition nette de l'ASC

Il travaille auprès de son subrogé tuteur jusqu'à son service militaire au 2ème régiment  d'Infanterie à Granville. 
Il épouse en 1912 à Sévignac d'où est originaire Claire BRIENS née en  avril 1886. Ensemble ils exploitent une ferme. La guerre éclate, il est mobilisé. Il est blessé par un obus à l'omoplate et fait prisonnier. Libéré en 1916, il revient dans son foyer en tant que grand blessé, réformé. 

Lui, trapu, de taille moyenne, cheveux blonds et yeux bleus, moustaches tombantes, est d'un caractère doux mais la guerre l'a rendu irascible, brutal et la pauvre Claire va en faire les frais.

Installés au Bois Mottay dans une exploitation d'environ 25 hectares. Travailleur acharné,  il fait travailler femme et enfants. Du moins les plus grands : l'aîné, Élie né en 1913 et Marie Claire en 1914 sont mis à contribution dans les champs avec Claire, leur mère. Mais ce n'est jamais assez pour lui. 
Et quand Eugène HUQUET est insatisfait du rendement de sa maisonnée, les coups pleuvent. Ils ne sont pas dans la gêne. L'ex-combattant reçoit une pension militaire de 1 500 francs, la ferme est bien pourvue : 14 vaches, 4 chevaux, un petit troupeau d'une dizaine de moutons, de nombreuses volailles. On n'y est pas riche mais on y vit bien. 

En Octobre dernier, Claire s'est décidée à déposer plainte contre lui auprès de la Gendarmerie. Mais alors qu'elle était enceinte d'un cinquième enfant, elle céda aux suppliques de son époux et retira cette plainte. Dans le même temps, Eugène HUQUET était condamné à DINAN pour violences envers un voisin. Dans son thème on note qu'il subissait un carré de NEPTUNE à NEPTUNE natal.

Le dimanche 22 janvier 1922, Eugène s'est une fois de plus défoulé sur elle.
Ce jour-là, PLUTON (r) est carré à SATURNE (r) - MARS est carré à MARS natal alors que ce jour-là MARS est carré à NEPTUNE natal. La LUNE est carré à la LUNE natale.   Claire, gravement blessée à la tête, le corps douloureux, s'enfuit de la gentilhommière en direction de chez son père. Elle a du laisser derrière elle ses 4 petits (Elie 8 ans, Marie Claire 7 ans, Eugène 3 ans, Albert 17 mois) de peur d'être entravée dans sa course. 

Mais son état fiévreux ne lui permet pas d'aller au delà de la Racine en SÉVIGNAC, chez son oncle, M. CHALAIS qui prend la décision de la faire aliter alors qu'elle délire.  
Devant cette situation, Élie BRIENS, le père de Claire s'informe des dispositions à prendre afin d'obtenir une séparation et à ramener les enfants près de leur mère mais le Vendredi, averti par son beau père des démarches poursuivies, Eugène HUQUET qui refuse de laisser partir ses enfants, se rend tardivement à la Racine afin de décider son épouse à reprendre la vie commune. 
Il est 22 H et il n'obtient qu'un refus très justifié. Il insiste et tente même de l'extirper du lit où on l'a couchée. Cette fois, M et Mme CHALAIS aidés de deux domestiques mettront hors de chez eux le furieux et grossier personnage. 
Dépité, Eugène HUQUET se rendit alors chez un voisin, M SICOT où il s'épancha et exhala ses récriminations ; M SICOT lui conseilla de se calmer, de reconnaître ses torts et de rentrer s'occuper de ses petits. C'est ce qu'il fit comprenant que M SICOT se disposait à prévenir le maire de PLÉLAN....
 
Mais vers 4 H du matin, samedi 28 Janvier, Jour de Nouvelle LUNE en VERSEAU,  il revient chez l'oncle de son épouse y faire une scène d'une extrême violence. 
La Nouvelle LUNE est au carré de VÉNUS natale. 
C'est sur de nouvelles menaces de mort qu'Eugène quitte les lieux, sur ces paroles : 
 
- je tuerai ma femme, je tuerai mes enfants et je me suiciderai.

Samedi matin, après son passage, Claire soutenue par son oncle se rend à BROONS déposer une plainte. 
À ce moment-là, tous ignorent qu'il est déjà trop tard.
Eugène HUQUET à l'aube est allé prendre chacun de ses enfants encore endormis qu'il a noyé successivement dans une mare proche de sa ferme. La petite Marie se réveilla bien et supplia son père de ne pas la noyer mais ses suppliques furent vaines. 
 Ce fut un voisin, M. QUINQUENEL qui aperçut sur la rive le corps d'Eugène, inanimé, dans un coma éthylique. Les corps des enfants furent sortis de l'eau et alignés à ses côtés. Revenu à lui, il n'éprouva aucune émotion. C'est avec froideur qu'il affronta les questions des gendarmes, du juge d'instruction et du Procureur dépêchés sur place. Il reconnaît même la préméditation de son geste. 
-J'ai voulu me suicider mais dans l'eau, j'ai réfléchi que cela ferait trop de plaisir à ma femme. J'ai pensé à lui faire honte. Je me suis retiré de l'eau. 
À son beau-frère, BRIENS, accouru à la nouvelle du grand malheur qui touchait sa soeur, il demande :
- Voyons HUQUET, tu ne regrettes rien ? 
- NON Pourquoi je regretterais ! je veux que ma femme meure de regret et de honte.
Après avoir passé une nuit auprès des corps de ses enfants, il est amené à DINAN, lundi matin, entouré des forces de l'ordre alors qu'au Bois MOTTAY, on dispose sur un char à bancs les 4 petits cercueils recouverts d'un drap blanc jusqu'à PLÉLAN LE PETIT, où vont être célébrées les obsèques des jeunes victimes hors la présence de leur mère qui ignore encore tout de l'horrible fin de ses petits. 
 

Devant l'émotion provoquée par ce drame, le Journal OUEST ÉCLAIR, le 3 février, prend le parti d'expliquer à ses lecteurs, la situation de la mère de famille en donnant des détails sur les blessures qui lui ont été infligées par son époux avant de s'enfuir chez son oncle. 
Claire, éplorée, est présente au Procès....Il a mérité 4 fois la Mort ! déclare-t-elle après avoir répondu aux questions du Président ; une scène qui a fait forte impression sur l'assemblée. Elle a mis au monde son 5ème enfant, une petite fille : Yvonne, le 30 mai 1922.

Le 6 juillet 1922, après 40 minutes de délibération, Eugène HUQUET est condamné à la peine de Mort. 
NEPTUNE est toujours au carré de NEPTUNE Natal et en opposition de MARS natal. 
Le SOLEIL est en transit sur Lilith natale à 150° de MARS natal. 
URANUS est passé en Maison 1. Il est rétrograde en opposition à URANUS natal. 
MERCURE est passé au F.C. (23°50 GÉMEAUX). PLUTON est toujours en CANCER, en Maison 4, au sextile de la conjonction natale VÉNUS-NEPTUNE. 

                                                         

Impassible, devenu blanc, il encaisse le coup. Dehors, la foule s'est massée sloguant  : "À Mort ! À bas l'assassin ! À la guillotine". De crainte d'un lynchage, Eugène HUQUET sera évacué (mort de peur) par l'arrière du Tribunal. 
Il fera appel de la décision mais le 17 Août son pourvoi est rejeté.
Le 10 octobre 1922 à Saint BRIEUC la sentence est mise à exécution. À 3 heures du matin un service d'ordre avait été mis en place depuis le pont de Gouédic jusqu'à la maison d'arrêt pour éviter tout débordement. Seuls les porteurs de cartes étaient autorisés à passer. À gauche de la prison, les bois étaient portés dans un silence impressionnant. L'homme dort encore dans sa cellule. On a du par deux fois lui taper sur l'épaule pour le sortir du sommeil. On l'a informé que son pourvoi a été rejeté et on lui propose une entrevue avec l'aumonier qu'il accepte. "Je suis content de mourir, je vais revoir mes petits enfants" ; il se confesse, entend la messe. On lui a apporté du rhum, il bourre une pipe. Il remercie son gardien. Le moment est arrivé.
Il s'est rendu de manière automatique vers la guillotine, sans faiblesse ni révolte, 4 pas, puis un bruit mat. Le corps est porté au nouveau cimetière. Le cercueil est juste assez grand. Les employés peuvent à peine le fermer. Deux minutes plus tard, il est descendu en terre. 
PLUTON (11°13 CANCER) est au carré de SATURNE (11°21 BALANCE) ce jour-là
MARS (16°08 CAPRICORNE) est carré au SOLEIL (16°.. BALANCE) ce même jour.


Bonnes Recherches,
isalucy23@orange.fr


dimanche 2 novembre 2025

le meunier de PLOEMEUR

BONJOUR,

10 Janvier 1903 à Saint Mathurin




La victime de ce terrible accident est Pierre Marie ROGÉ, fils et petit-fils de meunier ; il est né dans cette commune de PLOEMEUR, le 6 mai 1862 (18 H) ; il a perdu son père alors qu'il n'a que 14 ans.(un âge saturnien). 
Devenu meunier à son tour, il épouse Marie Jacquette CADIC ; il a 22 ans, elle 23. Ils auront 7 enfants.
Les éléments TERRE (5) dominent sur le FEU (MC+2 soit 3), l'AIR (2) et l'EAU (ASC+1 soit 2)
on relève le demi carré de NEPTUNE au SOLEIL natal, la présence d'URANUS en Maison 8, le carré d'URANUS à SATURNE et à JUPITER, les atteintes au MC et à la LUNE par PLUTON alors que PLUTON donne de la puissance au SOLEIL et à MERCURE. MARS est carré à MERCURE natal.

Devenu meunier à son tour, il épouse Marie Jacquette CADIC ; il a 22 ans, elle 23. Ils auront 7 enfants.
Mais en 1893, il perd son plus jeune fils : Julien, âgé d'un an. Et le sort va s'acharner.
Le meunier et son épouse vont avoir la douleur immense de perdre dans un incendie, durant la nuit du 31 décembre 1896, deux de leurs filles Marie Hélène (6 ans) et Marie Anne (2 ans) ainsi que leur grand-mère chez qui elles étaient -la mère du meunier-


le 31 décembre 1896 à 23 H

URANUS et SATURNE conjoints en SCORPION en Maison 1 sont dans l'orbe d'un carré à MARS natal depuis de longs mois. 
ce jour-là, PLUTON conjoints à MARS en GÉMEAUX transitent URANUS natal en Maison 8
NEPTUNE dans ce signe est carré à JUPITER Natal (Maître de la maison 2)
et JUPITER en VIERGE transite JUPITER Natal dans la Maison 12
VÉNUS -maîtresse du signe natal - Me de la 12 - est arrivée en Maison 4 VERSEAU transitant MARS natal (2è Me de la Maison 5, Me de l'ASC et Me de 6)
SOLEIL et MERCURE sont en CAPRICORNE en Maison 3 - le SOLEIL est trigone à PLUTON natal en Maison 7


La famille se resoude autour des enfants qui leur restent. Voilà 7 ans que le drame est arrivé, un drame difficile, impossible à oublier. Le meunier est arrivé à un âge saturnien (la quarantaine)
On laisse entendre que le meunier souffrirait d'éblouissements, de vertiges. Que faisait-il ce jour-là au bord de cette carrière ? Répondait-il a un besoin naturel ? Se serait-il trop approché, inconscient du risque pris ? ou bien, pris d'une envie de disparaître, ses intentions étaient-elles de disparaître ? 


le SOLEIL en CAPRICORNE est trigone à la conjonction SOLEIL natal-MERCURE natal
MARS en BALANCE est sextile à la LUNE mais toujours dans l'orbe d'une opposition à NEPTUNE natal
NEPTUNE (r) est en CANCER en Maison 8 dans un carré exact (et répété) à NEPTUNE natal qui doit créer une période de flou, de possible dépression.
PLUTON (r) en GÉMEAUX en Maison 8 transite URANUS natal au carré de SATURNE natal et de JUPITER natal
SATURNE et VÉNUS ont transité sa part de Fortune en CAPRICORNE en Maison 3
URANUS en SAGITTAIRE est dans un sextile à JUPITER VERSEAU ce jour-là URANUS est donc sextile à MARS Natal en Maison 4 (maître de l'Asc et de 6)
la LUNE en GÉMEAUX en Maison 8
MERCURE arrive au F.C. au carré de PLUTON natal. qui peut générer une période de pensées morbides. 

Bonnes Recherches,
isalucy23@orange.fr

samedi 1 novembre 2025

Une aide au suicide ou un crime

BONJOUR,

Jean CHAMPALAY est né le 5 mai 1841 (1 H) à Tupin-et-Semons dans le Rhône 


il a rencontré Marie Caroline PUGET lors de la saison des vendanges.  Marie Caroline est née le 17 mars 1853 (7 H) à Dommartin-lès-Cuiseaux (Saône et Loire).


Elle a alors 18 ans quand elle rencontre Jean Pierre lors de ces premières vendanges. Sans doute son excès d'enthousiasme (SOLEIL carré à JUPITER) lui a-t-il plu.  Ils se retrouvent l'année suivante. Jean-Pierre est tombé sous le charme de Marie Caroline ; il a plus de 11 ans qu'elle et il se sent "prêt à sauter le pas." Il décide de se présenter aux parents de Marie Caroline. Il fait sa demande en mariage et tous deux se marient en octobre 1873.

Le grand amour, hélas, ne dure pas. Jean Pierre a retrouvé son épouse ivre morte, affalée sur une table. Il a dû se rendre à l'évidence, Marie Caroline a un penchant pour l'alcool. Durant les vendanges, il avait bien vu que les femmes comme les hommes buvaient. Cela commençait dès le matin, un grand bol de café noir, de larges tartines et 2 ou 3 verres d'eau-de-vie. Du vin au casse-croute durant la matinée, du vin encore à midi et de l'eau de vie encore....jusqu'au soir. L'habitude était prise. Marie Caroline passait ses journées à boire. Il la sermonna, tenta de lui faire entendre raison....le mal était fait. Marie Caroline reconnaît parfois son problème mais sans doute n'est-elle pas prête à changer. Quel bien lui procure ce breuvage ? Irritable, agitée, elle boit désormais en cachette, dissimule ses bouteilles qu'il s'agisse du vin ou de l'eau de vie. 

Un temps, il a cru qu'elle était "guérie" quand 3 ans après leur mariage, leur fils Pierre vint au monde. Mais il se trompait. Après sa journée de travail, il la retrouvait semi somnolente et devait prendre soin de son fils.  4 ans plus tard, une fille Joséphine vint au monde et rien ne changea sinon que Marie Caroline avait pris du poids, elle s'était empâtée, son visage était bouffi et violacé.

Jean Pierre a postulé auprès de la Compagnie des Chemins de fer . Tous deux ont obtenu un poste de poseur pour lui et celui de garde barrière pour Marie Caroline, ce qui les a obligés parfois à changer de résidence. Si Jean Pierre donne satisfaction à ses employeurs, Marie Caroline se verra sanctionnée régulièrement par la Compagnie des Chemins de Fer pour des manquements graves (à laisser les barrières ouvertes au passage d'un train) dès le début de son contrat. Si bien qu'elle démissionne après seulement 10 mois d'activité. Une nouvelle proposition leur sera faite  durant l'été 1883 à St Amour. Mais là encore, elle accumule les sanctions et ajoute la mauvaise tenue de la maison de garde barrière qu'ils occupent (volailles et lapins dans la maison). En avril 1888, elle est remerciée et son Jean Pierre est muté.

Bien noté par la compagnie, on lui reconnaît du zèle et du dévouement notamment durant l'année de 1891 quand un violent coup de froid s'étend sur le pays avec 10 jours d'avance -selon les spécialistes- un hiver mémorable, dit-on, par sa précocité et par sa rigueur : Marseille a pris des allures de Sibérie ; 60 ans que cela n'était pas arrivé à La Rochelle. 


De Givers à St Amour, de Brunon à Esnon, de Lézinel  à St Aubin sur Yonne, de Joigny à Cézy où Jacques COEUR y avait fait construire son château.  Il y est veilleur de nuit à la barrière de la gare depuis .

Jean Pierre CHAMPALAY a assez peu d'amis ; pourtant, il se confie à Alexandre BAUVARD, un cultivateur de Cézy. Il a évoqué ses misères conjugales, ses craintes aussi quand Marie Caroline s'emporte, crie plus fort que lui et le menace ; il a parlé de sa grande déprime aussi quand un soir d'avril 1902, en rentrant avec un collègue, il surprend son épouse avec un amant, un certain DUVAL. 

Pour défendre son honneur, il portera plainte auprès des gendarmes et partira vivre à Chamvres, à 6 kilomètres de son propre domicile, auprès de son fils Pierre qui vient de fonder une famille et est devenu père à son tour (1902). Pierre tentera de réconforter son père et d'empêcher qu'il ne se suicide comme il l'a écrit dans une lettre laissée un matin sur une table de la maison. 

Marie Caroline fera deux semaines de prison à Joigny. À sa sortie, elle ira vivre auprès de sa fille, à Migennes.

Il avait eu vent déjà depuis longtemps des ragots qui se propageaient dans son dos. Marie Caroline recevait des hommes en son absence, au domicile. 
Et cela répondait en partie à son questionnement : Comment faisait-elle pour acquérir toutes ces bouteilles de vin et d'eau de vie qu'elle "éclusait" ?  Elle se faisait payer en bouteilles !

Après avoir fait une grave dépression, la Compagnie le place en arrêt maladie. Mais cette situation finit de le déprimer d'autant que durant l'été 1902, il fait une chute qui le laisse infirme : un handicap sévère à la marche l'empêche de reprendre son poste. Une mise à la retraite anticipée lui sera accordée. 

En septembre 1902, la dépression qui le gagne est telle qu'il se jette dans un puits.... On l'en sortira à l'aide d'une échelle. Le puits profond de 7 mètres ne contient que peu d'eau. 

En novembre 1902, Joséphine vient trouver son père et tente de le convaincre de reprendre la vie commune....dans un premier temps, chez elle. Ce qui se fit, sans trop de heurts. Puis ils reprirent leur vie ensemble à Cézy et Marie Caroline reprit ses mauvais habitudes.

Jean Pierre se confiera encore à M.BAUVARD, à Mme DEVAUX et encore à Blaise CHANARD ; il avouera qu'il n'est pas rassuré, il craint qu'elle ne lui fasse "un mauvais coup" ; elle est armée dira-t-il. et quand elle est ivre, elle menace de lui couper le cou avec un poignard. De son côté, l'ivrognesse lâche des propos qui interpellent : "il faudra bien que je trouve le moyen de m'en défaire !"

URANUS en SAGITTAIRE (23°) se trouve en carré d'URANUS natal -son Devenir- (maître de l'ASC) alors que SATURNE (28°52) conjoint à VÉNUS ( 29°09) en CAPRICORNE en Maison 12 sont au sextile du MC. et trigone à VÉNUS natale en TAUREAU.
MERCURE (Me de la 8) arrivé à l'ASC VERSEAU (5°35) est au carré de la LUNE natale SCORPION
la LUNE est en Maison 4
PLUTON (r)(18°08) en GÉMEAUX en Maison 4 est opposé à JUPITER natal 
NEPTUNE (1°52) (Me de 12) CANCER s'oppose à SATURNE natal (2è Me de 10 et Me de 11)
MARS (2è Me de 8 et de 12 et 1er Me de l'ASC) est en Maison 8 en BALANCE (8°34)
JUPITER est sextile à JUPITER natal et PLUTON natal

Le 10 janvier, vers 8 h, la domestique de la maison voisine aperçoit Jean Pierre sur le devant de sa porte. Peu après 9 H, c'est Marie Caroline qui est aperçue jetant un seau d'eau rougie sur le tas de fumier de ses mêmes voisins. 

Vers 12 h 45, Marie Caroline se rend chez son voisin SOUFFLARD et annonce : "j'ai saigné le vieux" puis elle demanda à acheter deux mottes de paille afin d'y étendre le cadavre. Choqué, SOUFFLARD l'accompagne chez elle où il trouve la victime -déjà froide- devant la cheminée un couteau dans le dos. Marie Caroline n'hésite pas à prendre l'arme et à l'insérer -sans y parvenir- entre les doigts de son époux. "Ah, il ne veut pas le prendre !" dira-t-elle. Tranquillement, elle déambulera dans le village, ira acheter ses cigares et des pastilles de menthe comme à son habitude. Rencontrant le garde-champêtre, elle lui dira, en s'exprimant de manière très convenable, que son mari s'est suicidé en se coupant la gorge....que c'est en descendant de son grenier où elle venait d'étendre du linge qu'elle l'avait trouvé...que tout secours était inutile. Questionnée sur la blessure qu'elle avait à la main, elle répondit que c'était son époux qui en se débattant lui avait occasionné cette coupure. Le garde-champêtre fit les constatations et les démarches nécessaires dans une telle situation. Quand le Juge d'instruction arriva dans la soirée, Marie Caroline qui était partie s'enivrer chez le cafetier MOUSSON fut incapable de prononcer la moindre parole cohérente.

URANUS en SAGITTAIRE (23°) se trouve en carré du SOLEIL natal (maître de 5) alors que SATURNE (28°52) conjoint à VÉNUS ( 29°09) en CAPRICORNE au M C sont au SOLEIL natal. et carré à PLUTON natal en Maison 1
MERCURE (Me de la 3) arrivé en VERSEAU (5°35) est au carré d'URANUS natal TAUREAU  (6°)
la LUNE est en Maison 2
PLUTON (r)(18°08) en GÉMEAUX, en Maison 2, transite la LUNE natale et est carré à MARS natal (15°..) POISSONS
NEPTUNE (1°52) (Me de 12) CANCER est carré au SOLEIL natal (Me de 5)
MARS (Me de l'ASC) est en Maison 6 en BALANCE (8°34) au carré du MC
JUPITER est sextile à l'ASC et Trigone à la LUNE natale. 

Un mandat de dépôt fut délivré à son encontre. Elle cuva son alcool en cellule. L'autopsie révéla que deux coups de couteau furent portés à la victime avec une extrême violence. Trois autres blessures de défense aux mains et à l'avant bras furent découvertes.

 Amenée sur les lieux du crime le lendemain, Marie Caroline réclama de l'eau de vie puis déclara que c'est après être allée au grenier qu'elle trouva son mari devant la cheminée en train de se taillader la gorge et le sachant dépressif et désireux d'en finir avec la vie, elle proposa de l'aider à en finir en lui plantant un second coup de couteau dans la gorge ; elle maintint sa version lors des interrogatoires suivants. 

Présentée devant les tribunaux pour homicide puisqu'il était impossible de prouver l'assassinat, elle fut condamnée à 8 ans de Travaux forcés, peine qu'elle purgea à Rennes.

Bonnes Recherches,

isalucy23@orange.fr




vendredi 31 octobre 2025

Le crime d'un père, le drame d'une famille

BONJOUR,

Quand un père tue son propre enfant (fils ou fille) de manière délibérée,  il s'agit d'un filicide.

Le 31 octobre 1908, à Portet d'Aspet en Haute Garonne.....


Mathieu MÉGARDON dit Gris est né le 27 mars 1861 (3 H du matin) à Portet d'Aspet en Haute Garonne. Il est le fils de Jean dit Gris (marchand drapier),76 ans et Jeanne Marie SERRES (morte 6 ans après sa naissance) cultivateur et fileuse.


Il est marchand ambulant, fruitier. À l'âge de 27 ans, il épouse Marie, de 9 ans sa cadette, à Chagny en Saône et Loire.

Ils seront les parents de 5 enfants : 3 garçons et 2 filles. 

Il est très investi dans sa commune et devient Maire en 1907.

Mais leur vie va être chamboulée le 31 Octobre 1908 quand son père lui tire à bout portant deux coups de revolver dans la nuque. Le médecin de la commune voisine appelé est intervenu rapidement afin de lui octroyer des soins. 

SATURNE qui a déjà fait un premier passage sur le SOLEIL -en BÉLIER- de Mathieu dit Gris ; il est rétrograde.
MARS transite la LUNE natale, en BALANCE, en Maison 8. 
JUPITER (9°19 en VIERGE) est au carré d'URANUS natal en Maison 4
URANUS (r) (13°34) du CAPRICORNE en Maison 12 est au carré de la LUNE natale (14°) BALANCE en Maison 8.
NEPTUNE (r) 17° en Maison 6 est au trigone de MERCURE natal, en Maison 2.
PLUTON en Maison 5, en GÉMEAUX est au carré de VÉNUS ce jour-là en VIERGE en Maison 8
Le SOLEIL (7°40) conjoint à MERCURE (r)(1°27) en SCORPION est en opposition de PLUTON natal en TAUREAU (8°14)
**********
Le père de la victime s'est ensuite enfermé dans sa maison ; sommé de se rendre par les autorités arrivées sur place ; il a déclaré vouloir se laisser interroger à 23 H mais à l'heure dite, 3 coups de feu retentirent. Jean MÉGARDON venait de se tirer dans la poitrine se faisant justice. Si les blessures de Mathieu n'étaient pas mortelles, celles du père entraînèrent son décès à 14 H, le 1er Novembre.

Si Mathieu se remet de cette agression (dont on ignore le motif), les années lui sont comptées. Il décèdera le 26 juin 1911 à 19 H.

Bonnes Recherches,

isalucy23@orange.fr

samedi 18 octobre 2025

Élise KARLET, La voleuse de TULLE,

BONJOUR,

Élise KARLET est née à TULLE, le 28 décembre 1881 (5 H) 


TULLE

Durant plus d'une décennie, elle défraie la chronique en figurant en bonne place, généralement dans les pages faits divers ou celles relatives aux procédures judiciaires.
Souvent cataloguée de "voleuse", de "dure à cuire" ou encore "d'interdite de séjour" elle est également une SDF ; au début on fait état de sa profession de domestique ou de lingère....Puis par la suite, compte tenu de ses nombreux séjours en cellule, elle n'a plus d'emploi.  Elle semble très douée pour pénétrer chez les gens et vider armoire ou commode afin d'y trouver quelques accessoires, quelques vêtements et surtout de l'argent....parfois des sommes importantes. 


Contrairement à toute attente son SOLEIL natal n'est pas au carré de NEPTUNE, ni  conjoint à celui-ci ce qui pourrait indiquer les erreurs de parcours, les désordres, la fuite, la tromperie, le vol. Bien au contraire, le SOLEIL dans un signe cardinal est au trigone de NEPTUNE....la grâce subliminale de NEPTUNE.... 
JUPITER est conjoint à NEPTUNE  richesse de l'âme dit Germaine HOLLEY, idéologie généreuse et humanité dit André BARBAULT. 
Quant à HADÈS il écrit : l'activité détermine de nombreux voyages, une expatriation ou un exil. 
MERCURE et MARS sont en opposition. Mal inspirée, l'action est brouillonne. Pressée d'arriver, il y a un manque de patience, de la témérité. Le tempérament est quelque peu colérique. Il lui faut du changement, aucune routine. 
La LUNE est au carré de MARS . Elle est en Maison 4 et peut indiquer des changements fréquents.   Si elle ne manque pas d'ardeur, l'action mise en place semble déboucher sur un conflit familial, sur une divergence de vue ou un problème d'intérêt avec le groupe, le Clan. Cependant, une profession où l'on coupe, tranche, burine...pourrait convenir. Le climat est instable, un parcours en dents de scie.
On trouve le goût de la dépense pour biller (Me de 2 en M5) Elle aurait pu faire une bonne employée de maison (le foyer sera là où l'on sert  dit Germaine HOLLEY pour Me de 4 en Maison 6) son esprit est cependant tourné vers ce qui rapporte, le service n'est pas gratuit. (MERCURE 2ème Me de 6 en Maison 2) Elle est capable de travailler en coopération (Me de 11 en Maison 2) mais les autres doivent s'adapter à elle, à son comportement. 
Cependant, le demi carré PLUTON-LUNE crée des difficultés, une rébellion au sein de la famille, du clan, du groupe auquel on appartient, notamment s'il s'agit de femmes...alors difficile d'obtenir l'aval de ce clan. 

SOLEIL CAPRICORNE lui permet d'endurer les difficultés, les privations. Cependant, ce CAPRICORNE dont le Maître : SATURNE est en TAUREAU, aime amasser les biens, construire, amasser. Difficile si on ne travaille pas ! 

En 1904, à Brive-la-Gaillarde, elle perd sa mère. Elle a alors 23 ans. 
PLUTON en GÉMEAUX est en opposition à VÉNUS natale. SATURNE en VERSEAU est carré à JUPITER natal. 
Celle-ci, après deux enfants morts nés, a mis au monde Marguerite en 1879, Élise en 1881 et Marie Louise en 1886. 
Élise a donc deux soeurs : une soeur aînée et une soeur cadette. Marguerite, 20 ans, se marie en 1899 à Tulle avec Pierre BORDES. Toutes deux sont couturières. 
Elles n'ont pas eu la chance de connaître leurs grands-parents, tous décédés avant leur naissance. 
Leur père, originaire du Haut Rhin, après le décès de son épouse, s'est installé à PARIS avec ses filles ; il décèdera en décembre 1906. Élise vient de fêter ses 25 ans. 
L'année suivante, en 1908, Marie Louise va épouser un mécanicien Bordelais : Joseph CRESPIN. 

**********

Que s'est-il passé dans sa vie ? 
La Première Guerre Mondiale de 1914 a-t-elle mis fin à ses projets ? à ses amours ? 

Durant son parcours tortueux on apprend qu'elle a été condamnée aux Assises du Vaucluse à 5 ans de réclusion....Une peine lourde. Puis après Montpellier, elle accumule les condamnations pour vols et les interdictions de séjour dans le Finistère (1929) où elle a beaucoup sévi, dans l'Ille et Vilaine où dès ses sorties de cellule, elle "rempile".

Ainsi, sortie de la Prison de RENNES le 11 mars 1932 elle reprend ses bonnes habitudes que le Tribunal énonce avant de sévir : 

13 03 1932 -avec une fausse clé - 350 francs chez Mme LÉONARD fille d'un agent de Police, puis un corset trop étriqué qu'elle jeta et un trousseau de 9 clefs qu'elle aurait trouvé sur la voie publique
15 mars 1932 - chez Melle JAFFRÉ , domestique, Bd BEAUMONT, 250 frcs, un crayon, une montre, une chaîne, un sac à main et encore un corset qui subit le même sort pour les mêmes raisons
26 mars 1932 - chez Melle GÉRARD au 4è étage Rue d'Orléans, 250 francs, un collier, 
6 avril 1932 -  chez Mme MAUDET, au 74 Rue du Champ de Mars,  40 frcs, un lorgnon, un canif, un (3ème) corset, avant l'intervention de la résidente qui la surprit sur place.
7 04 1932 -  Chez  MME CHEVERT  au rez-de-chaussée, un porte-monnaie avec 10 frcs, une pelisse et une paire de gants. 
15 04 1932 - Chez Mme CORNEC, une robe noire qu'elle porta rue Janvier ce qui la fit reconnaître.
La pensionnaire des maisons centrales écope de deux ans de prison et de  20 ans d'interdiction de séjour en Ille et Vilaine.
Deux ans plus tard : 
19 08 1934  ouest éclair RENNES au Bas des Lices - vol de saucisson chez Louis HUGUET boucher . Elle prétend s'appeler Germaine DUPUY.

Le 11 01 1935 après le vol d'une montre valant 10 frcs

13 août 1935 ouest éclair rennes La "dure à cuire", 6 fois "interdite de séjour" (pour 120 ans), vole le sac de Mme REQUET, femme de ménage, dans le couloir d'un immeuble Rue de Vincennes. Ce sac contenait des clefs, des photos, 10 frcs, avec lesquels elle a été prise.(sauf les 10 frcs).
Le 05 avril 1936, en Octobre 1936, en Octobre 1937, elle est  arrêtée et écrouée durant plusieurs semaines.
Les 11 et 14 décembre 1937 elle est coupable de vols d'objets en devanture de magasins
À l'audience du 17 02 1938 après 30 condamnations et 300 ans d'interdiction de séjour dans certains départements,  le petit courrier relate la comparution au Tribunal correctionnel d'Angers, de l'incorrigible voleuse, menteuse de surcroît. Elle ose prétendre au Tribunal, trois semaines plus tôt, qu'elle a eu l'accord d'un abbé pour son entrée au couvent à Nantes. Le Tribunal qui s'est laissé berné par la vieille dame précise qu'après enquête, il n'en est rien. Le tribunal invite Élise KARLET a faire une demande au Bon Pasteur et remet son jugement à quinzaine. 

Difficile de retrouver son parcours complet. 
Sa vie est longue puisqu'elle décède à 81 ans en Loire Atlantique.

Bonne Lecture,
isalucy23@orange.fr


dimanche 5 octobre 2025

TUFFIN Pierre

BONJOUR,

Sur les bords du Couesnon, on vient de ramener le corps d'un homme disparu depuis quelques jours. Il s'agit de Pierre TUFFIN (et non TAFFIN comme le journal l'indique). 

Pierre TUFFIN est originaire de La Fontenelle (Ille et Vilaine) ; il est né le 24 février 1880 (17 H).


Il a perdu son père alors qu'il venait d'avoir 20 ans et sa mère a disparu, la veille de ses 26 ans et avant qu'il n'épouse Marie Louise (17 ans) orpheline de père et de mère, elle aussi. 


Il est connu comme un excellent travailleur  (conjonction MARS PLUTON) ; père de plusieurs enfants, il n'aurait pas supporté de perdre son principal "capital travail", à savoir son cheval. Il semble qu'à la suite de la mort de l'animal il ait été pris de désespoir et qu'il n'ait vu qu'une seule issue : la mort. 

À cette période, il subit un transit de NEPTUNE en Maison 12 au carré exact de PLUTON natal. SATURNE au FC (20°34 SCORPION) (et donc en opposition du MC -21° TAUREAU-) 
est au carré le la LUNE natale, en LION, en Maison 12 (maître de 11) ; 
Le SOLEIL (7°..) VIERGE est en opposition du SOLEIL natal (5° POISSONS)
MARS -maître de la maison 8- en Maison 9, en (13°59) TAUREAU est semi-sextile à SATURNE natal en Maison 8, en BÉLIER. 

Certains aspects relient les mêmes planètes à la naissance et au décès :

MARS et PLUTON en conjonction à la naissance, en sextile au décès
JUPITER et MERCURE en conjonction à la naissance, en opposition au décès
MARS et le SOLEIL en carré à la naissance et en trigone au décès
NEPTUNE et la LUNE en carré à la naissance et en sextile au décès.....

Bonnes recherches,
isalucy23@orange.fr

 

samedi 27 septembre 2025

Une noyade

BONJOUR,

Un marin qui tombe à l'eau ce n'est pas exceptionnel. Un marin qui se noie c'est déjà plus rare.

Celui-ci a hélas chuté d'un navire lors d'un déchargement. 

À NANTES, ce 2 juillet 1933, on ne manque pas de relater l'accident. 
On sait à quel point la LOIRE est dangereuse et bien fou serait celui qui s'y baignerait.

François Auguste CASTREC est né dans le Finistère, à Pont Croix, à Beuzec cap, le 12 avril 1890 à 21 H. Il est marié à Marie Louise MARCHADOUR depuis octobre 1917 alors qu'il se trouvait engagé dans la défense de notre pays.  Ils sont les parents de 4 filles.

Durant la première guerre, il avait été blessé et hospitalisé 3 fois entre 1914 et 1916. Son courage lui avait valu une médaille. On avait fixé l'attribution d'une pension suite à ses blessures par balle au visage.(bouche, menton, perte de 5 dents) ; établi à NANTES depuis deux ans, il occupait un poste de manoeuvre. 


NEPTUNE est en VIERGE (7°54) au MC, carré à PLUTON natal et à NEPTUNE natal.
JUPITER est également en VIERGE (17°07) sextile à l'ASC. et dans l'orbe d'un carré à MARS natal.
SOLEIL en CANCER (9°36) est en Maison 8.
PLUTON est en CANCER (22°37) en Maison 8 dans un carré à URANUS natal (Devenir) et au SOLEIL natal. (22° BÉLIER)
URANUS est en BÉLIER (27°01) sur MERCURE natal en Maison 5, carré à la LUNE natale en Maison 3 et également dans l'orbe d'une opposition à URANUS natal ; l'accident était-il à ce point prévisible ? 
La LUNE est en BALANCE (22°47) -ce jour-là dans un transit en approche à URANUS natal (24°40) et donc en opposition d'URANUS du jour (27° BÉLIER).
SATURNE en VERSEAU (15°23) en Maison 3 était dans l'orbe d'un carré à l'ASC alors qu'il débutait une opposition à MERCURE du jour en LION en Maison 9 ; MERCURE se trouvant dans une opposition à JUPITER natal. 
VÉNUS en CANCER (28°38) en Maison 9 carré à MERCURE natal. 
MARS en VIERGE (27°21) en Maison 10 en quinconce (150°) au SOLEIL Natal, un aspect mineur de tension mentale mais dissonant. 

Bonnes Recherches
isalucy23@orange.fr

vendredi 26 septembre 2025

CLÉMENT 3 - LAGET 1

BONJOUR,

Un conflit familial qui dégénère et un homme meurt quand les 3 premiers lui ont monté un traquenard. 

Joseph, le fils du premier mariage d'Alfred CLÉMENT, âgé de 30 ans, gentil, effacé, un peu simplet, il est voué à être berger comme son père. 
Il est né le 5 janvier 1852 (1 H) à Peyrolles dans les Bouches du Rhône et garde ses bêtes dans le Var, à Rians. 

Augustin Hippolite, son second fils, né du deuxième mariage d'Alfred CLÉMENT, a 23 ans.
Il est né le 9 mai 1859 (1 h) à Peyrolles.

Quant au père de famille : Joseph Alfred CLÉMENT, il est né à Jouques, le 23 août 1823 à 10 H

Les deux frères se sont faits surprendre par le garde forestier en train de voler du bois sur le terrain privé d'un particulier. Le garde chasse est intègre. On ne marchande pas. Il a dressé un procès verbal et les deux hommes présentés devant la Justice ont écopé de 6 jours de prison. 
Alfred CLÉMENT a très mal pris cet affront. Ses deux fils envoyés en prison pour quelques morceaux de bois. Ce jour dominical, ses fils sont autour de la table et leur rancune est tenace. Ce LAGET, il faudra lui régler son compte. 
L'idée va faire son chemin dans la tête de nos trois malandrins. 

**********

Alexandre LAGET est né le 28 juin 1843 (20 H)  à Aureille ; il est marié et père d'un jeune garçon : Jules, 5 ans. Alexandre LAGET était apprécié pour sa gentillesse, son amabilité, sa loyauté. 


Le 12 Juillet 1882, Alexandre LAGET, circule dans la forêt communale et vérifie que tout est normal. 
Il est accompagné du cafetier Marcellin NARD. Alexandre a déposé dans son petit cabanon, un modeste abri, quelques victuailles. Ce sera le bon moment pour une pause gourmande. Il a un très bon saucisson dans son cabas. 
À proximité du cabanon, au pied de chênes bien feuillus, il soulève une grosse pierre sous laquelle il a caché la clef.  Il l'insère dans la serrure et pousse la porte. 
Une détonation éclate. Le garde forestier porte ses mains à sa poitrine. Il s'effondre alors que son compagnon évite de peu les plombs. À la vue de son ami étendu sur le sol, il se jette sur lui mais il est déjà trop tard. Le coup a été fatal. Marcellin NARD bien qu'affolé, quitte les lieux en courant afin de prévenir les autorités compétentes. 

Les gendarmes chargés de l'enquête vont découvrir un système ingénieux habilement conçu ; sur un madrier à hauteur d'homme, un pistolet et un fusil à deux coups dirigés vers la porte sont fixés solidement avec des lanières. Des baguettes disposées en T, reliées aux gâchettes, n'attendent que l'ouverture de la porte pour déclencher les coups de feu. 
Une enquête de voisinage fait apparaître que le père CLÉMENT, Alfred a régulièrement tenu des propos menaçants à l'égard du garde notamment au bar, devant les agriculteurs venus se désaltérer en fin de journée, devant le menuisier qui s'est bien gardé de répliquer.
Mais ce qui va faire avancer l'enquête, c'est l'attitude de Joseph, le "jeune simplet" ; il vient de tenter de mettre fin à ses jours en se tirant un coup de fusil au coeur. Mais en plus d'être benêt, il est maladroit. Il s'est raté. L'épaule a pris la décharge ; dans la pièce, on retrouvera ses dernières volontés ; une espèce de lettre emplie de fautes dans laquelle il s'accuse du meurtre de LAGET. 
"C'est moi que j'ai mis les armes dans la cabane parce qu'il avait menti pour envoyer mon père en prison."
Mais les enquêteurs ne sont pas dupes. Joseph n'a pas les capacités intellectuelles pour concevoir un tel stratagème. On s'est servi de lui d'autant qu'avant ce jour d'été 1882, il ignorait même l'existence de ce cabanon. Joseph a bien contribué à apporter du bois, à serrer les lanières et à charger le fusil...mais le reste c'est Joseph et Augustin qui s'en sont chargés. 
Et puis son père lui a bien répété que lui, il est malade, et qu'on ne lui fera rien. Alors si on les embête, il dira que c'est lui qui l'a fait.
Le 9 janvier 1883, le procès s'ouvre. Les 3 hommes sont présentés ensemble devant la Justice. 
La journée du 12 Juillet est détaillée point par point. Joseph venait de Rians, dépendant du train donc. Un minutage est établi. Les deux autres étaient sur place. Joseph ignorait où se trouvait la clef. Il prétend être passé par le toit. 
La renommée d'Alfred CLÉMENT est désastreuse. Les témoins sont nombreux. Les enquêteurs vont réussir à établir qu'il a bien conçu le piège fatal, entraînant dans sa folie son fils aîné, docile, obéissant, qui ne peut retenir ses larmes et le plus jeune aussi vantard que le père.

Les condamnations tombent. Le père écope de la peine de Mort.  Joseph écope de 20 ans de Travaux Forcés et Augustin s'en tire avec 5 ans de prison. 

Au final, le père sera gracié et envoyé avec son fils aîné au bagne de Nouvelle Calédonie. Mais la vie y est rude là-bas. Joseph, le petit berger ne résistera pas longtemps au traitement ; il meurt 4 ans plus tard, en décembre 1887. Le père, Alfred, semble d'une toute autre nature. Malgré ses 60 ans au moment de la condamnation, il vivra là-bas encore 13 ans mais il n'était pas destiné à revenir. 

Bonne Lecture,
isalucy23@orange.fr