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René COUZINET est né le 20 juillet 1904 en Vendée (St Martin des Noyers) à 16 h
René COUZINET a 17 ans quand il entre à l'école des Arts et Métiers d'Angers. Il est passionné par l'aviation après avoir été subjugué par le vol des oiseaux.
Il semble doué et sort deuxième de sa promo après avoir déposé plusieurs brevets. Il intègre l'École Supérieure d'aéronautique en 1924.
En 1927, il a obtenu une aide financière conséquente qui lui permet de construire le trimoteur : Couzinet 10 Arc en Ciel dont le premier vol a lieu en mai 1928. Mais trois mois plus tard, lors d'essais, le Couzinet 17 s'écrase ; à son bord, le pilote qui avait assuré la démonstration du premier avion et le mécanicien mourront. Deux autres ingénieurs seront blessés.
Le 19 février 1930, les ateliers de Meudon qui avaient été mis à disposition de l'ingénieur partent en fumée. Prototype, plans et archives sont incendiés et disparaissent en même temps.
Bénéficiant d'une très bonne mémoire, l'ingénieur et dessinateur des premiers croquis réalise des prouesses et le Couzinet 33 Biarritz, un 4 places grand tourisme, prend le départ le 25 novembre 1931.
En avril 1932, après un mois de vol et de nombreuses escales , l'avion atterrit en Nouvelle Calédonie malgré un léger accident à l'arrivée. Il sera ramené à son point de départ en bateau.
Le N°2 réalisera de nombreuses liaisons en Europe et en Afrique. Cependant, le 30 octobre 1933, l'avion s'écrase en Côte d'Or.
L'Arc en Ciel N°3 qui vole depuis un an déjà, effectuera le trajet jusqu'à Buenos Aires avec à son bord, Jean MERMOZ avec une moyenne de 227 kms/H. À son retour, il est ovationné. (https://www.youtube.com/watch?v=6BttFWNbbdw&ab_channel=aircraftube)
L'avion sera utilisé par Air France à des fins commerciales. Malheureusement les commandes de l'État ne suivent pas. C'est le début de la faillite. L'avion est vendu aux enchères en 1935.
René COUZINET épouse le 14 octobre 1939, la veuve de Jean MERMOZ disparu en décembre 1936. Gilberte CHAZOTTE est issue d'une famille de commerçants et de négociants de laine ; son père est lui-même aviateur. Gilberte et Jean MERMOZ s'étaient séparés -sans divorcer- peu avant la disparition du pilote.
Le couple va s'installer au Brésil ; René est chargé de la direction technique de l'aéronautique nationale.
En 1943, il s'engage dans les Forces Françaises Combattantes ; à son retour, hélas, les bureaux d'études lui sont fermés et même ses projets ne dépassent pas le stade de la maquette.
Il ne parvient pas à obtenir de l'Administration l'autorisation de remettre ses ateliers en route. Ceux-ci ayant été détruits par l'ennemi.
En 1956, ne voyant plus d'ouverture possible, il prend la décision de mettre fin à ses jours. Il entraîne son épouse avec lui, en lui tirant une balle dans le coeur.
Bonne Lecture,
Évelyne LUCAS
