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dimanche 17 mars 2024

Le crime de BOUAFLES

BONJOUR,

Ils sont deux à être présentés au Tribunal de ROUEN, en Juillet 1902 pour vols qualifiés et assassinat sur la personne de Clotilde LABBÉ, peu avant Noël 1901, dans l'EURE ; ils seront également deux à être condamnés à Mort et deux à voir leur peine commuée en Travaux Forcés à perpétuité du fait de leur jeune âge, ce qui ne les a pas empêché de se montrer particulièrement cruels avec leur victime.

C'est donc ensemble qu'ils seront embarqués sur la Loire en juin 1903 en direction du bagne de GUYANE.

Ensemble, là-bas, ils purgeront leur peine mais aucun des deux ne reviendra.


Charles VALLOT est né le 23 mai 1883 (20 H) à Mousseaux-Neuville (EURE)

Le signe des GÉMEAUX dans lequel est MERCURE fait référence à la période adolescente, c'est un signe de précocité, où le goût du jeu prime, la superficialité, la jeunesse d'esprit, on devrait donc avoir de la curiosité, de la répartie, de la jonglerie dans les mots ou dans les gestes...une adresse mentale, verbale qui peut aller jusqu'à l'éloquence... 
si MERCURE est bien aspecté..!.
car les aspects aux planètes sont nécessaires pour indiquer la direction de son "jeu", de cette "adresse".

Dans le cas d'aspect contraire, dysharmonique, cette vivacité d'esprit peut également se transformer en instabilité, bavardage inutile, racontars, malversations, subtilisations, vols.

Dans le cas de Charles VALLOT, MERCURE est en opposition de la LUNE et carré à URANUS

Charles VALLOT, fils de cantonnier, est décrit comme étant paresseux, violent, sa conduite est très médiocre ; il est sans domicile fixe, travaillant comme vacher à la belle saison et vivant de rapines durant l'hiver. Son dossier pénal stipule qu'il est considéré comme très dangereux. Il a, par plusieurs fois, menacé de mort ses gardiens. Durant le procès, des témoins racontent que durant son apprentissage de pâtissier, il disait qu'il tuerait un homme pour 20 sous. Il fait preuve de forfanterie et à plusieurs reprises, mime avec sa main un geste appelé plus tard : le sourire Kabyle, même quand la salle siffle ou ricane. 

Son comparse n'est autre que :

Gustave LE CORRE, né le 21 octobre 1882 (1 H) à Muzy (EURE)

Très près, trop près de MERCURE, MARS (en domicile en SCORPION) devient un danger pour les bras, mains et jambes avec des risques de coupures, brûlures,....
Il implique de la nervosité, de l'irritabilité, de la témérité, beaucoup d'impatience car pressé de faire. 

Sinon, nous avons là une belle rencontre entre l'intelligence et la rapidité, l'action et le mouvement, une aptitude à mettre en place immédiatement des idées, l'énergie est visible dans les actes et les paroles (ou les écrits). Goût des sports, de la course, de la vitesse, des jeux durant l'adolescence. Il y a de la 
dextérité manuelle, aptitude à manier l'aiguille, les aiguilles, le couteau, l'arme (ou encore bâton, raquette, guitare, ....)

Les mots également sont mordants, ironie, le verbe est agressif, les conversations sont animées, on critique, on attaque, on se querelle, on provoque, on peut répondre du tac au tac...

On dit de Gustave LE CORRE qu'il a de mauvais instincts, qu'il est grossier et brutal.

On trouve également une opposition entre MARS et NEPTUNE : C'est une lutte contre les moulins à vent  disent certains. On s'égare, on se trompe, on prend de mauvaises directions. On agit de façon incohérente. On utilise des moyens malhonnêtes, douteux, frauduleux ou scandaleux....
Le désordre règne. Le scandale peut nous atteindre. 

Gustave LE CORRE a fait la connaissance de VALLOT en Octobre 1901, à DREUX. Ils deviennent vite inséparables. Ensemble, ils commettent une série de vols de bijoux, d'argent et objets de valeur, avec plus ou moins d'adresse et de chance puisqu'ils se feront arrêtés en tentant de cambrioler les époux VÉNARD ! ça c'est sûr, pas de veine !

Lors de leur interrogatoire, le 3 janvier 1902, LE CORRE, pas très malin, histoire de causer, va raconter que son comparse a travaillé à BOUAFLES. Les gendarmes font alors le rapprochement avec le crime de la Veuve ANDRIEU. Quelques questions plus tard, Gustave LE CORRE avoue y avoir participé.

 Le 6 décembre, ils s'étaient rendus à BOUAFLES, chez la Veuve ANDRIEU, là où a travaillé VALLOT. De nuit, ils avaient toqué à la porte et pénétré dans la maison de la vieille femme très intriguée par cette visite si tardive. Ils l'avaient empoignée, ligotée sur son lit, torturée et avaient fouillé la maison de fonds en combles afin de trouver son pécule. Après avoir fait main basse sur près de 1 100 francs, VALLOT avait étranglé la vieille femme et tous deux l'avaient jetée dans le puits de la ferme.

Ils avaient dépensé très vite l'argent en s'offrant des bicyclettes et en faisant la belle vie dans la capitale. Désormais les poches vides, ils pensaient renouveler leur fric-frac à HAUVILLE. C'est là qu'ils s'étaient fait prendre.

Les psychiatres diront que Gustave LE CORRE est desservi par une "hérédité alcoolique" et qu'une part de son irresponsabilité provient de ses antécédents familiaux, qu'un internement dans un hôpital psychiatrique serait souhaitable.

Mais ce n'est pas ce que le Procureur de la République réclamera en Juillet 1902 quand l'affaire sera présentée et jugée. Aucune circonstance atténuante ne sera reconnue du fait de la préméditation et de la cruauté. La salle applaudira à la lecture de l'arrêt : le Jury a décidé de la Peine de Mort.

On l'a bien compris, dès 1900, celle-ci est généralement commuée en Travaux Forcés à perpétuité. C'est ce qui leur sera accordé. Ils seront donc envoyés en GUYANE, par le bateau la Loire sur lequel ils embarquent le 12 juin 1903, pour un voyage de 3 semaines. 

Gustave Le CORRE sera très mal noté sur place et se verra rétrogradé de la 1ère classe obtenue 5 ans après son arrivée, à la 3ème, en 1911, 3 ans plus tard. Il fera une tentative d'évasion en août 1914 alors que la FRANCE entre en guerre. Mais, il sera repris 2 jours plus tard. 
Il décédera en GUYANE, le 20 avril 1916, à 33 ans passés.

Charles VALLOT,  arrivé également le 12 juin 1903, sera rétrogradé l'année même où il obtient la 1ère classe en 1908. Contrairement à son comparse, il tentera de regagner des galons : 1ère classe en 1913 Il a du mal à la conserver. Rétrogradé en 2ème classe en avril 1916, il regagne la 1ère classe en avril 1918.  Il n'aura pas la chance de faire une demande de réduction de peine. 
 On enregistre son décès en Septembre 1918, aux îles du Salut. Il avait 35 ans.

Bonnes Recherches,

isalucy23@orange.fr