samedi 14 décembre 2019

la BARONNE de COUVRIGNY

BONJOUR,

Amélie Marie Marguerite Hélie de Trépel est née le 17 décembre 1871 à 7 h du matin, à Fresné la Mère (Calvados) sous le signe du SAGITTAIRE.

Son père décède alors qu'elle n'a que deux ans. Sa mère se remarie 5 ans plus tard. 
Elle entrera aux Ursulines de Caën ; sa mère ne pouvant plus supporter ses mauvais penchants et son comportement.
À 21 ans, elle épouse Noël Marie Maxime MÉNARD de COUVRIGNY (Caën - 30 juin 1892)
de 10 ans son aîné....un cousin. Tous deux sont issus de grandes familles Normandes qui se sont illustrées dans l'Histoire de la Région. Ils bénéficient chacun d'une petite rente.

Natif du signe des POISSONS né le 27 février 1862 à 19 h à Verneuil sur Avre (Eure) un être doux, serviable, aimé de tous dira-t-on plus tard.....mais sans volonté et ne tolérant pas qu'on critique son épouse.



Le couple vit aisément dans la propriété de M le Baron, au Château de la Galerie. On y reçoit beaucoup. On pêche, on chasse, on fait du sport.
MARS en M.4 CAPRICORNE 5° : au sein d'une nature paisible, une petite maison s'offre à tous, portes et fenêtres grandes ouvertes ;.....
Le couple aura 5 enfants en 11 ans : 3 garçons, deux filles -l'une  ne vivra pas-

L'aîné, Joseph Charles Robert naît le 27 Mars 1893 à Falaise, à 14 H
Natif du BÉLIER


Mais les choses se dégradent dans le couple ; Amélie s'est mise à boire plus que de raison. Elle jure comme un cosaque. Elle se laisse aller à boire dans les bistrots et finit culbutée dans les fossés par des hommes de passage (valets de ferme, cheminots...). La maison est mal tenue, le linge attend d'être lavé, les lits ne sont pas faits.

Ivrognerie, inconduite...Sa dépravation ne s'arrête pas là ; elle prend pour amant son fils aîné -qui a déjà tenté de violer sa jeune soeur Élisabeth par trois fois et qui entretient une relation avec la jeune bonne de la maison, Marie Louise LEMOINE (15 ans) -qui partage également ses faveurs avec la Baronne-.

En 1911, la situation explose. Le Baron prévient les fournisseurs qu'il ne paiera plus les dettes de boisson de la baronne qui avoue consommer plus de 2 litres de calvados par semaine. Il envisage de faire entrer son fils : Roger en pension pour le bien de ses études.

Durant l'été, le 12 Août, un conseil de famille est mis en place par la Baronne qui n'approuve pas ce départ et ces frais ; elle conçoit le projet d'empoisonner son époux avec du sulfate de cuivre. Mais le Baron ne meurt pas malgré deux nouvelles tentatives à base de baies et de champignons vénéneux.

Condamné au bagne de Cayenne
Joseph Charles Robert MENARD de Couvrigny


Mère et fils complotent avec l'aide de la bonne ; on utilisera une arme, un fusil ; il y en a deux au Château. La mère entraîne son fils au tir. Il utilisera le LEFAUCHEUX car l'autre "repousse trop".
Après s'être donné du courage en absorbant de l'absinthe, Robert reste planqué dans un fossé durant près de deux heures dans l'attente du retour de son père ; ce dernier s'est rendu au marché de Falaise. À l'approche du tilbury, Robert se lève, se rapproche de lui et braque l'arme ; il tire droit comme lui a conseillé sa mère. Le baron s'écroule touché dans la nuque. Son chapeau déchiqueté, percé de trous, est tombé au sol. Le baron meurt presque instantanément.

Robert ira acheter de l'eau de vie dans un commerce voisin pour fêter ça après avoir dissimulé le chapeau qui finira brûlé dans le fourneau de la cuisine.

L'enquête sera rapide ; malgré la volonté de vouloir incriminer un voisin avec qui le baron aurait eu un désaccord, les gendarmes tiendront compte des langues qui se délient et qui racontent le manque de discrétion des assassins.

Le Procès aura lieu en huis-clos compte tenu du caractère salace de l'affaire.

Les experts chargés de procéder à l'examen mental de la mère et du fils diront d'elle : 

"...est une dégénérée présentant des perversions instinctives développées sur un fond de débilité intellectuelle ; un déséquilibre de l'esprit sans lui enlever le discernement de ses actes la prive en grande partie de l'appréciation de leur valeur morale. ..."

Quant à son fils : il présente une lourde tare héréditaire pathologique. Il présente des troubles psychiques congénitaux caractérisés par un arrêt du développement intellectuel voisin de l'imbécillité...des perversions instinctives affectant principalement la sphère morale de son intelligence, troubles qui ont altéré profondément son discernement dans l'accomplissement des actes.

janvier 1912 le crime de la Baronne



L'affaire a fait grand bruit. La Baronne a eu recours à un avocat parisien qui la défendra 25 minutes sans conviction - pour les 10 000 frcs obtenus sur l'hypothèque de ses biens.





 Le verdict tombe ; la baronne écope d'une condamnation à mort. Son fils d'une peine de 20 ans de bagne.
Les peines seront commuées -grâce présidentielle oblige- bagne des femmes aboli depuis 1906- Amélie séjournera dans une prison d'Ille et Vilaine où elle décédera 7 ans plus tard.
ASC 13° Sagittaire : captivité, isolement, Prison.

Robert, expédié sur la Loire au bagne de Cayenne, bénéficiera de réduction de 5 ans de peine mais son décès est semble-t-il enregistré en 1930 aux îles du Salut. Il avait 37 ans.




Bonne Lecture,

isalucy23@orange.fr

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