mardi 20 novembre 2018

Les Exécuteurs

BONJOUR,

Dans cette profession (https://www.youtube.com/watch?v=pcMN6eYmcp4)


il faut demander le grand père : Antoine RASSENEUX...exécuteur

le fils Gustave RASSENEUX ou le Gendre : Louis DEIBLER qu'on qualifiait de gauche et jugé trop lent, souffrant d'hématophobie...

le petit-fils : Anatole DEIBLER un rouquin à la barbe bien taillée, en redingote sombre, aux allures de Dandy.

car si cette profession est une transmission de charge c'est également une histoire de famille, de société et d'État.

Après la Révolution, le statut de ces agents contractuels de l'État a été redéfini. 
Ceux que l'on surnommait : Riffleur, Bingre...virent leur statut réhaussé.
Dès lors, il était interdit de les appeler : BOURREAU....
le terme exact requis : Exécuteur de Haute Justice leur fut donc accordé. 

Le Comte de CLERMONT-TONNERRE avait estimé que ces personnages n'étaient que des fonctionnaires accomplissant une fonction sociale. 

"Tout ce que la Loi ordonne est bon, elle ordonne la mort d'un criminel, l'Exécuteur ne fait qu'obéir à la Loi."

Ainsi nous sommes en présence d'une famille complète d'Exécuteurs 


Le troisième de cette lignée :

Anatole Joseph François DEIBLER est né sous le signe du SAGITTAIRE le 29 Novembre 1863 à RENNES à 20 h 30 (acte N° 1072) de Zoé Victorine RASSENEUX et de Louis Anatole DEIBLER âgé de 40 ans, propriétaire Avenue de la Gare -déclarant de la naissance accompagné du grand père : Joseph ANTON. (DEIBLER) et de Stanislas RASSENEUX.-
Anatole Joseph François DEIBLER

La fonction d'exécuteur consistait également a relaté dans des carnets les détails des exécutions (dates, heures, motifs de la condamnation, comportement des suppliciés avant l'ultime moment). (SOLEIL-MERCURE)  Ces 14 carnets dans lesquels il a noté scrupuleusement les derniers moments de ces rois de la cambriole, ces empoisonneuses, anarchistes et autres violeurs, parricides,.... à qui il a ôté la vie, ont été vendus en 2003 lors d'une vente Salle Drouot pour un très bon prix.

Antoine François Joseph RASSENEUX  -père de Zoé- est  "exécuteur" entre 1855 et 1885 à ALGER ; Louis DEIBLER prend sa charge de 1879 à 1899.
Après lui, Anatole DEIBLER occupe ce rôle d'Exécuteur en Chef à la mise en retraite de son père après avoir été formé aux côtés de son grand-père en Algérie durant quelques années, après son service militaire.(SATURNE en Maison 3) 
En 1898, Il a épousé, à PARIS, Rosalie ROGIS d'une famille d'Exécuteurs également.
Rosalie ROGIS


Anatole DEIBLER qui a perdu un premier fils, n'a plus qu'une fille : Marcelle ; 
ce sont donc ses beaux-frères Louis ROGIS et Eugène ROGIS qui se forment à ses côtés.

exécution du chef de la bande des Chauffeurs de la Drôme en 1909


Quant à lui, dès 1906 il doit envisager une reconversion ; en effet, la politique de clémence qui se joue dans le pays ne lui permet plus d'effectuer autant de "missions". Il prendra donc une seconde activité : la vente de champagne, avec pour nom d'emprunt : "François ROGIS". Cependant, durant la 1ère Guerre, son savoir-faire s'exporte vers la Belgique où il est réclamé. (SAGITTAIRE avant tout).

À son décès (en février 1939) survenu brusquement (crise cardiaque dans le métro) la charge revient à ses neveux par alliance :
Jules Henri DESFOURNEAUX

Jules Henri DESFOURNEAUX  -fils de Louis ROGIS- (1939-1951) 
suivi par André OBRECHT -fils de Juliette ROGIS- (de 1951 à 1976)
puis encore Marcel CHEVALIER (1976-1981)

Ce métier d'agent contractuel dans une fonction dite sociale dépendait du Ministère de la Justice : 
Exécuteur de Haute Justice,  
péjorativement dénommé : BOURREAU, 
prit fin avec la mise au rebut de la Guillotine.



Bonne Lecture,

isalucy23@orange.fr

mardi 13 novembre 2018

Juliette Joséphine GAUVIN

Mademoiselle Juliette

BONJOUR,

On a parlé du grand écrivain Victor HUGO. Voyons le thème non pas de son épouse mais de celle qui s'est langui des heures et des jours en attendant son bien-aimé et qui a 77 ans avait toujours pour lui des mots doux.  Mademoiselle Juliette...s'appelait en fait Julienne Joséphine GAUVIN ; elle était née dans la belle ville de FOUGÈRES en Ille et Vilaine, le 10 avril 1806 à 7 h du matin comme vous pourrez le constater ci-dessous.


Melle Juliette ou du moins Julienne Joséphine est du signe du BÉLIER Asc GÉMEAUX.

8 planètes au-dessus de l'Horizon et 5 dans le quart SUD EST.  Avec une bonne répartition des planètes dans les éléments, une dominante humide. (réceptivité, plasticité, expansion...)
Une nature expansive, pressée de vivre, au caractère jeune, amoureux des plaisirs qui recherchera les contacts.
Elle a perdu sa mère peu après sa naissance (décembre 1806) son père meurt l'année suivante (SATURNE opposé au SOLEIL) et elle et ses frère et soeur sont placés en nourrice avant de recevoir une éducation dans un couvent de FOUGÈRES sous la tutelle d'un oncle par alliance René-Henry DROUET, sous lieutenant, époux de leur tante maternelle : Françoise MARCHANDET ; en s'installant à PARIS il lui fait suivre une scolarité dans un établissement de St MANDÉ dès ses 10 ans, peu après le décès de sa soeur aînée : Thérèse en 1813.



Elle est actrice, âgée de 27 ans, quand elle rencontre le trentenaire : Victor HUGO, auteur  de Lucrèce Borgia qui fait un triomphe à la Porte St Martin, en février 1833 ; pas moins de 62 représentations. Elle est connue sous le nom de spectacle de : Juliette DROUET et fait figure de : Princesse Negroni.
S'ensuit Marie TUDOR une oeuvre romantique en prose qui débute en Novembre de la même année.
Elle tient le rôle de Jane mais elle joue si mal qu'elle est sifflée. Sous la pression de DUMAS et de sa maîtresse (également actrice), elle se trouve contrainte de céder le rôle dès le lendemain. Il n'aura pas été le seul à demander ce remplacement. Madame Adèle HUGO s'est chargée également d'émettre ses opinions sur le talent de la demoiselle dont son mari venait de faire la connaissance et a tout fait pour l'éloigner des planches et du mari infidèle. Mais le résultat n'en sera pas meilleur.....ni sur scène ni au sein du couple HUGO.
La carrière de la Demoiselle DROUET commencée 5 ans plus tôt sur les planches Bruxelloises prend ainsi fin malgré un engagement signé comme pensionnaire au Théâtre-Français.
La liaison est désormais connue et colportée auprès du Tout-Paris. On n'omet pas de souligner qu'elle a envoyé à l'auteur un mémoire de 7 000 frcs de sa blanchisseuse en guise de billet doux et qu'il a du souscrire des effets (lettres de change, billet à ordre).
Elle est en réalité couverte de dettes fort élevées. Victor HUGO dont le niveau social a évolué s'en acquittera.

S'il tient les cordons de la bourse....Elle, elle tient parfaitement à jour ses comptes qu'elle lui fournit.

Elle est la mère d'une petite fille : Claire qu'elle a eu après deux années de liaison avec le sculpteur James PRADIER, en 1826.


En 1834, elle s'installera dans une maison de Jouy en Josas louée par l'auteur.



C'est le début d'une liaison fertile en orages, en désillusions, en colères, retrouvailles, réconciliations.
C'est un amour servile tout de dévotion : "je t'aime à genoux..."

Durant l'été, ils se rendront à Louviers, à Évreux, à Brest et sur les bords de la Loire.
Mais dès la fin de l'été, il retourne chez lui et les lamentations reprennent :
"J'ai le coeur serré et les yeux pleins de larmes et aussitôt que je regarde ton portrait, je pleure. Je ne peux m'habituer à cette affreuse séparation....."

L'année suivante ils voyageront en Normandie et en Picardie et ainsi chaque été vers une destination différente. Ce qui ne peut que plaire à notre Juliette dont la LUNE en conjonction de JUPITER en Maison 9 n'attendait que cela. 
En 1836, ils voyageront dans sa ville natale : Fougères ; il en fait état dans son dernier roman Quatre vingt treize  ; la Tour Mélusine qui fait partie de l'enceinte du château ressemble à la Tourgue.
Photographie des frères Neurdein

Le dessin de Victor HUGO réalisé en 1836 et réutilisé en 1873 au moment de sa parution,-dessin à droite- ressemble quelque peu à la Tour Mélusine du Château de FOUGÈRES, -à gauche- photographiée par les frères Neurdein installés à Paris en 1863.

Toto et Juju -petits noms dont ils se sont affublés- vivent ainsi des moments délicieux. Melle Juliette n'est nullement une briseuse de ménage. On se souvient que Mme HUGO est tombée deux ans plus tôt sous le charme de Sainte BEUVE, l'ami de Victor HUGO, le parrain de leur fils et qu'il a très mal vécu cette tromperie. Léopoldine leur fille a désormais 12 ans ; elle est élevée dans un milieu intellectuel et mondain.  Elle se rend au bal, au spectacle, assiste aux pièces de son père et fait parfois fonction de copiste. 

Mais bientôt les deuils s'enchaînent ; Victor HUGO perd son frère, en 1837, Eugène devenu fou.  Melle Juliette perd celui qui a été son tuteur et oncle, en 1842.

C'est auprès de sa maîtresse, alors qu'ils sont en voyage l'année suivante, qu'il apprendra par la presse en Septembre 1843, la noyade de sa fille Léopoldine, âgée de 19 ans, de son gendre puisque nouvellement mariés et de deux autres membres de la famille VACQUERIE dont un enfant de 11 ans. Supportant son chagrin, il s'empressera de s'enquérir de son épouse à qui il écrira immédiatement.

À Juliette qui l'attend, il écrit : 

Que veux-tu que je t'écrive ? 
Que veux-tu que je te dise ? 
Je suis plein de toi. 
Depuis plus de 11 ans, n'as-tu pas mon souffle, mon sang, ma vie ? Que puis-je t'apprendre que tu ne saches ? N'es-tu pas au commencement et à la fin de toutes mes pensées ? 
O ma bien aimée, Il me semble que tu es devenue moi-même, et que quand je te parle, je parle à mon âme.Lis donc ce qui est en moi, et vois comme je t'aime.....   1844

Trois ans s'écoulent et c'est Juliette qui est effondrée de perdre sa fille unique : Claire, emportée par la phtisie. On raconte qu'elle n'a pu se joindre au convoi mortuaire et que c'est Victor HUGO et James PRADIER qui ont accompagné la sépulture. (VÉNUS : la fille)

Beaucoup plus tard donc, quant après qu'elle l'ait suivi sur le même bateau tout en voyageant incognito,  c'est donc Juliette qui occupe la  fonction de copiste, dans l'exil où elle accompagne le grand homme. 

7° BÉLIER : Un sentier solitaire dans la campagne...

Juliette occupe tout d'abord une chambre dans une pension puis un cottage voisin : "la Fallue" mais se plaint de vivre "dans un régime d'ombre" bien qu'il arrive que Victor HUGO vienne travailler auprès d'elle. Des reproches non déguisés pour parler de son état de femme isolée qui s'est condamnée au deuxième rôle : "justement voici ta femme en grande toilette qui va avec VACQUERIE au-devant de toi, probablement. Je compare cette splendeur d'uniforme avec ma livrée de souillon et l'avantage n'est pas pour moi, hélas !"
Cher doux ange, c'est ta fête, c'est la mienne. 
Il n'y a pas d'exil là où tu me souris.
Ce matin, je m'éveille la pensée pleine de toi : je regarde le ciel, il y a des nuages, je regarde mon coeur, il n'y en a pas. ....
.je suis proscrit, ruiné, dépouillé, banni, vaincu ; tout cela n'est rien tant que tu es là, tant que tu m'aimes.   1852


D'ailleurs, depuis 1858, Mme HUGO s'est rebiffée et refuse cette existence presque claustrale. Elle passe plusieurs mois à Paris et à Bruxelles. Son fils Charles à son tour annonce en 1861 qu'il ne reviendra pas. L'amnistie accordée en Août 1859 lui permet ce retour. 
Victor HUGO se rend à Bruxelles également entre 1862 et 1863 ; durant l'été, Adèle profite de cette absence de sa mère pour fuir vers le Canada, à Halifax, poursuivant le lieutenant PINSON de ses assiduités. Elle ne reviendra pas. Elle a même fait paraître dans la Presse l'annonce de leur mariage.
Quant à son fils François-Victor, il est tombé amoureux d'une jeune fille de l'île : Émilie de PUTRON. Celle-ci cependant est tuberculeuse. 

En 1864, Julienne achète en copropriété avec HUGO la première demeure au 20 de la rue d'Hauteville. Ils séjourneront chaque été à Bruxelles, au Luxembourg ou sur les bords du Rhin. 
Leur vie est pleine de rituels. Chaque mardi à partir de 1962,  Victor HUGO donne à dîner à une quinzaine d'enfants parmi les indigents de l'île. Cette année-là, elle recevra d'Adèle HUGO une invitation à se joindre à eux pour les fêtes de Noël. Elle déclinera l'invitation. 

La fête, Madame, c'est vous qui me la donnez. Votre lettre est une douce et généreuse joie, je m'en pénètre. Vous connaissez mes habitudes solitaires et ne m'en voudrez pas si je me contente aujourd'hui pour tout bonheur, de votre lettre. Ce bonheur est assez grand. Trouvez bon que je reste dans l'ombre pour vous bénir tous pendant que vous faites le bien. Tendre et profond dévouement. 
Juliette DROÜET


L'année suivante, Mme HUGO dont le caractère est bien différent, s'installe définitivement à Bruxelles. "tu t'es fixé définitivement à Guernesey en achetant ta maison. Tu ne m'as pas consultée. Moi, je te suis soumise mais ne puis être absolument esclave."  ; 
C'est également à Bruxelles que son fils Charles s'y marie.
Son autre fils François-Victor se remet mal du décès de son amour : Émilie morte le 14 janvier 1865 de la tuberculose.
Adèle, leur fille, continue de pourchasser son amour jusqu'à la Barbade.(1866)
Victor Adrien FOUCHER son beau frère décède en 1866


Je te bénis, ma bien-aimée. 
L'année qui finit a clos la seconde moitié de ma vie ; chaque moitié de 31 ans ; la première moitié passée à t'attendre, la seconde passée à t'aimer. Ce qui me reste à vivre maintenant va s'ajouter à cette seconde moitié, et n'en sera pas distinct, tout en moi étant plein du même amour. Aime-moi. Je t'envoie mon âme. Tu est un admirable être adoré.                                1864


Julienne sera la copiste de ses vers...jusqu'à ce que sa vue baisse et qu'interviendra une jeune orpheline : Blanche (en 1873) qui prendra la relève.....dans bien d'autres domaines auprès de l'insatiable HUGO.

Car malgré ses incartades -plus ou moins longues avec deux autres jeunes femmes du milieu artistique : Léonie d'AUNET durant 7 ans et Alice OZY en 1847- elle persiste à l'aimer et reste dans son sillage jusqu'à la fin, apparaissant même sur les photos de son exil avec les autres membres de la famille qui l'ont finalement acceptée d'autant qu'Adèle a quitté ce bas monde en 1868.

Victor HUGO a eu le plaisir de devenir grand-père ; mais le premier petit-fils décède à 3 mois. L'année suivante, un autre petit Georges va naître mais cette fois, c'est Adèle qui disparaît quelques jours plus tard. Il ne pourra suivre le cercueil que jusqu'à la frontière. Adèle a fait le choix d'être inhumée près de Léopoldine. 
L'année suivante, ils sont à Lausanne quand vient au monde sa petite-fille Jeanne.
Durant l'été 1870, des bouleversements interviennent : Charles qui a été condamné à de la prison pour ses écrits est présent sur l'île. Ensemble, ils plantent le chêne des États-Unis d'Europe dans leur jardin. La France a déclaré la guerre à la Prusse. C'est la défaite de Sedan et la capitulation de Napoléon III. Victor et Julienne ont préparé leurs malles. Ils rentrent en France après 19 ans d'exil.

La Commune se prépare quand subitement son fils Charles meurt d'une crise d'apoplexie à Bordeaux. Le convoi funéraire se poursuit jusque dans la capitale et il part régler la succession à Bruxelles.

Lui qui depuis son retour avait refusé de faire de la politique s'était inscrit aux élections et se trouvant nommé député de Paris pour la Gauche, il avait rejoint Bordeaux où se tenait la nouvelle Assemblée Nationale. La mort subite de son fils avait modifié ses projets. Il soutenait l'amnistie des Communards et sa position lui vaut un échec cuisant aux élections.
Juliette qui s'est installée  55 rue Pigalle a pris à son service une cuisinière : Blanche LANVIN. Dès le mois d'Août et pour une année ils vont résider à Guernesey. C'est à cette période qu'il va tromper allègrement Julienne et qu'elle fuguera durant 5 jours avant de revenir et d'exiger de lui de la  fidélité.

Son second fils est malade, son travail "93" est fini. Ils retournent au 55 rue Pigalle mais deux mois plus tard, après Noël, François-Victor décède.
En avril 1874, sa veuve et ses petits enfants, Hugo et Julienne s'installent 21 rue de Clichy, deux mois après la parution de son livre. C'est là qu'ils reçoivent écrivains et hommes politiques. Le député Édouard LOCKROY en est. Un projet de mariage se forme entre lui et Alice, sa bru.

Fin juin 1878, Victor HUGO qui déploie une inépuisable activité dans tous les domaines, est frappé d'une congestion cérébrale. À l'automne, après une convalescence à Guernesey, il s'installe Avenue d'Eylau avec Juliette. Il est très amoindri, n'écrit que fort peu. 
Pour ses 80 ans en 1881, une manifestation populaire a lieu et un décret de la Ville de Paris paraît au mois de Mai pour que la partie de son avenue devienne l'Avenue Victor Hugo.
Mais Juliette est malade, elle souffre d'un cancer. Elle meurt le 11 mai 1883.



Pas de Panthéon pour Melle Juliette,
son inhumation sera plus simple. Elle est enterrée au cimetière de St MANDÉ, près de sa fille Claire, morte à 20 ans pour laquelle Victor HUGO avait une véritable affection.

Victor HUGO meurt moins de deux années plus tard.


Bonne Lecture,

isalucy23@orange.fr

Nom de code : BELETTE

BONJOUR,

Notre native du signe du CAPRICORNE, est née à PARIS dans le 17ème arrond., à 6 h du matin.

EAU : 4
TERRE : 4
AIR : 2
FEU : 2

Sa mère n'a pas encore 16 ans quand elle lui donne naissance.

Ne croyez pas qu'il s'agisse d'un enfant hors mariage...
Non, non. 
Sa jeune mère s'est mariée onze mois plus tôt en Grande Bretagne.
Et, bien qu'ayant 15 ans révolus, rien n'aurait dû empêcher ce mariage en France, 
si ce n'est que le mariage entre beau-frère et belle-soeur est prohibé (article 162 du Code Civil)
d'autant que l'époux : Joseph BESSIÈRES, né le 2 avril 1870 à Montargis, 
vient de divorcer de la soeur aînée de la jeune femme : Marie née en 1884 et  épousée en 1898.

Sylviane BESSIÈRES

Les premiers mois de l'enfant se passent entourés de ses deux riches parents, dans les plus beaux endroits de PARIS, au soin de personnel attentif (nurse, cuisinière, femme de chambre, cocher...). 
Et puis, un beau jour, le 2 novembre 1907, sa mère : Alexandrine dite Drinette, se fait conduire aux grands magasins Printemps, Boulevard Haussmann,  pour y acheter des gants....



Joseph BESSIÈRES attend sa femme et sa fille à bord du fiacre....
Par les portes arrières du magasin, Alexandrine tenant son bébé dans les bras, regagne la rue de Provence, longe bientôt le lycée Condorcet, arrive place du Havre, pénètre dans le Grand Hôtel Terminus de la gare Saint Lazare, et accède par la passerelle aux quais de la Gare...pour monter à bord du train Transatlantique.

LUNE opposée à NEPTUNE - LUNE conjointe à URANUS

Madame s'évade, son bébé dans les bras, avec une partie du personnel de maison qui a pris une part active dans la préparation de cette escapade, sous le nom d'emprunt d'une amie américaine décédée accidentellement peu auparavant : WEALLSON.

Désormais, Sylviane BESSIÈRES devient Sylviane WEALLSON

Elle vivra durant 6 années dans la majestueuse demeure  de sa richissime jeune mère à CHICAGO 
C'est entre les mains d'une gouvernante et d'une préceptrice bilingue que cette demoiselle débute dans la vie. 
Sa grand-mère maternelle : Marie LÉTANG lui rend régulièrement visite et tente d'apporter quelque réconfort à cette enfant privée de tendresse.
En effet, si Alexandrine ZINS-BESSIÈRES s'est séparée de son riche mari, c'est pour profiter de la fortune que lui a léguée son père : Alexandre ZINS et vivre pour son seul bon plaisir. 

Au bras du plus beau et du plus riche cavalier, elle s'affiche dans les lieux à la mode, dans les plus belles fêtes et n'attend qu'une chose : que son encombrante enfant atteigne ses bientôt 7 ans pour l'inscrire dans un pensionnat. 
Elle-même avait été pensionnaire entre 1898 et 1905 à Saint MANDÉ.

Rentrée 1913 : 
Sylviane est pensionnaire dans un couvent de LONDRES, 
derrière les hauts murs de la prison d' Holloway.

prison d'Holloway 1890
Aux vacances d'été 1914, elle retrouvera sa mère Alexandrine et surtout sa grand-mère Marie, à PARIS, dans l'un de leurs appartements. 

Élevée dans la religion catholique, elle a préparé sa communion solennelle -elle ne sait rien des origines hongroises et juives de son grand-père maternel : Alexandre ZINS qui avait souhaité donné à ses enfants un enseignement religieux catholique.

Elle retournera dans son pensionnat anglais alors que la Guerre fait rage sur le continent et que sa mère s'envole vers le Brésil au bras d'un nouvel amant. 
Les mois passent et elle n'a pas de nouvelles de celle-ci ; âgée de 8 ans, elle vit mal cette absence de nouvelles de cette mère qu'elle aime. Sa santé s'altère et le médecin du couvent alerte la famille de la situation.

Pour la rentrée de 1916, elle sera inscrite dans un pensionnat de campagne Gersoise et c'est sa Gouvernante qui l'y accompagnera -Alexandrine BESSIÈRES ne supportant pas les fumées des locomotives-. 
Le pensionnat transformé en Hôpital de guerre, Sylviane découvre les ravages de la Grande Guerre.

C'est à cette période qu'elle a des doutes sur son identité : celle qu'on surnomme là-bas, "la petite Américaine" entend dire qu'elle ne connaît même pas son nom....pire encore, sa mère lui a laissé entendre que son père était mort lors du torpillage du Lusitania en 1915.


1918 - La guerre est finie : Joie
mais la Grippe espagnole sévit : peur.....et isolement à l'internat.

Désormais, Sylviane doit attendre d'avoir ses 15 ans pour être autorisée à se rendre dans la ferme de ses correspondants de Castelnau d'Auzan où elle découvre le bonheur d'une vie à la campagne et le plaisir des vendanges.

Sa mère vient de se marier -après avoir obtenu le divorce d'avec le père de Sylviane-
le 31/12/1918 à PARIS 10è arr., avec Paul VERDIER -riche commerçant français dont la famille s'est installée en 1896 à Chicago et y a ouvert le "City of PARIS" -


Été 1923, sa mère la convie à la rejoindre à BIARRITZ en compagnie de sa grand-mère : Marie,
à l'Hôtel du Palais


Elle y fera la connaissance de Pierre BOURGUEIL -famille de Clermont Ferrand dans le caoutchouc-
Grand-mère approuve ce choix, seulement la santé de celle-ci défaille et Marie LÉTANG décède en Octobre 1924.

Sylviane est tombée sous le charme du jeune homme cependant elle ne le reverra que deux ans plus tard, lors d'une partie de chasse, dans le Loiret, où sa mère l'a emmenée dans le but de lui faire découvrir le "Beau Monde" et avec l'intention de "la caser".
8° SAGITTAIRE : Une salle de Jeux ; à table deux hommes jouent aux cartes....
11° POISSONS : ...dans les salles de festins....en costumes de fête.
Les invitations ne manquent pas. PARIS : elle est habillée par les meilleurs couturiers, les cadeaux pleuvent et les palais lui sont ouverts :  MARRAKECH, les stars de l'époque lui ouvrent également leur loge, les auteurs lui présentent leur prochains livres, ....sa mère s'évertue à lui faire rencontrer les plus beaux et riches sportifs, la fait entrer dans le monde politique, les demandes en mariage qui lui sont faites sont toutes déboutées. Pierre BOURGUEIL occupe les pensées de Sylviane. 

Puisqu'il en est ainsi, sa mère  décide de l'emmener aux États Unis, en Californie, durant une année.
Sylviane est persuadée de retrouver Pierre là-bas, puisque celui-ci s'y rend régulièrement pour affaires. Sa mère l'en a assurée...pour mieux la convaincre de partir.

LUNE opposée à NEPTUNE

Mais entre temps, cette dernière s'est empressée d'envoyer un télégramme au jeune homme pour annuler le rendez-vous à New York. Sylviane apprendra les manigances de sa mère 40 ans plus tard. Pour l'instant, elle souffre terriblement, pleure et ne comprend pas cette absence lors de son arrivée.

Paul VERDIER va tout faire pour rendre à sa belle-fille son sourire. 
Soirées, sorties, galas, bals costumés, réceptions, spectacles, fêtes, bijoux, cadeaux, ....Pour les 20 ans de Sylviane, c'est un déploiement de luxe, tout ce qui compte aux États-Unis est présent : les Ford, les Chrysler, les Sloan, les Guiness, ...Miss Sylviane VERDIER est désormais connue. Sa photo paraît à la chronique mondaine ou à la Une des journaux : dansant le Charleston, s'enthousiasmant devant un orchestre de jazz, les bras chargés d'énormes bouquets d'orchidées.

Le SOLEIL en Maison 2 peut faire apprécier les plats de prix, de choix, dans un cadre luxueux. En thème féminin, ce même SOLEIL peut rendre les finances dépendantes d'un homme (mari, père).
VÉNUS en SAGITTAIRE donne généralement des goûts de luxe.

Juin 1926 de retour en France avec sa mère et son beau-père, Sylviane en profite pour rendre visite à ses correspondants du Gers. Elle retrouve le père Moussaron auprès de qui elle s'épanche. Il lui propose de l'accompagner - à la façon des retraites de son enfance- à LOURDES, pour un pélerinage.
Les journalistes du Vanity Fair sont là. On découvre une nouvelle facette de Melle VERDIER en infirmière bénévole.

MC 23° Balance : Un médecin examinant un liquide à travers une fiole.
Elle y fait la connaissance de Jean LOYAUT, médecin gynécologue de NANCY, de  7 ans son aîné.
De retour à PARIS, ils entretiendront, en cachette de sa mère, une correspondance à travers laquelle, Jean découvre le fossé social qui les sépare et semble se résigner à abandonner toute conquête. C'est là que Sylviane décide de parler à sa mère de l'affection qu'elle porte au jeune homme.

Tétanisée de honte, Alexandrine qui espérait un mariage avec un tout autre parti, ne laisse rien paraître et accepte même de le rencontrer. Une invitation est lancée. Pour ce grand dîner, il y aura les plus grands pontes de la faculté de médecine de PARIS, et si dans ce domaine, Jean LOYAUT ne fait aucun impair, il n'en est pas de même en matière d'étiquette à table.

Dès le départ des invités, la sentence tombe....."Celui-là   JAMAIS"  
"Si tu l'épouses, je te déshérite".
"Tu prends la porte immédiatement, je ne te revois plus jamais".

Au printemps 1928, Paul VERDIER qui a tenté de convaincre sa "Drinette" de revenir sur ses propos, profite de son absence pour passer quelques jours avec Sylviane sur la Côte d'Azur. Sylviane campe sur ses positions, elle épousera Jean quitte à ne plus voir sa mère et à vivre sans le sou.

C'est ainsi que seule, le 16 Juin 1928, elle épouse Jean LOYAUT, à PARIS dans le 8èm arr.

Le couple s'installe en LORRAINE et aura bientôt à ses côtés : Monique, Bernard, Jacqueline, Guy, Nellie ....Entre 1929 et 1938, Sylviane met au monde 5 enfants : 3 filles et deux garçons.
Ils ont quitté Briey  où visiblement elle n'était pas bien considérée.
NANCY semble mieux leur convenir :  dans un appartement loué où Jean peut exercer sa profession médicale tout en étant chez lui, ils sont à 10 mn de chez ses parents déjà âgés.
Sylviane n'a pas réussi encore à se faire de vrais amis.
Elle a abandonné sa langue maternelle ;
son mari ne parle pas anglais et ne souhaite pas l'apprendre....
les Happy Birthday et les Merry Christmas de ses enfants sont les seuls vestiges de cette vie passée.

La Guerre éclate. Août 1939 Jean LOYAUT est mobilisé sur la ligne Maginot.

C'est l'exode, Sylviane et ses enfants partent en direction de NANTES. Elle devra se dessaisir de quelques uns de ses bijoux avant d'obtenir un petit poste auprès de l'état major du contingent britannique. Quand celui-ci quitte la base, il lui faut choisir de revenir sur NANCY en zone occupée. Elle y retrouve Jean désabusé, défaitiste, démoralisé...

C'est là que l'Américaine surgit : elle reprend contact avec d'anciennes relations héroïques de la Première Guerre -amis de sa mère- et tente ainsi d'intégrer un réseau de Résistance.

MERCURE conjoint à la LUNE : la carrière d'intermédiaire entre plusieurs groupes promet la réussite.
MERCURE conjoint à URANUS : intérêt pour les ondes, la radio ; goût d'une tâche personnelle ; messager ou interprète de différents groupes sociaux.
LUNE conjointe à URANUS : les entreprises présentant un risque la séduisent. Un fort besoin d'indépendance est recherché

Au sein de l'Arche de Noé, elle devient : Belette.
Consciente des dangers qu'elle fait courir à sa famille, elle prend dès lors des dispositions pour leur sécurité et tient informés ses enfants de ce qu'ils devront faire dans le cas où la Gestapo l'aurait arrêtée.

MERCURE sur le 9°CAPRICORNE nous parle  de clé brisée et d'une croix 

réseau de renseignements, récupération, exfiltration, évasions, transmission, code, lignes ennemies ...

La vie de Sylviane a changé.
Le grand vent du large l'anime mettant fin à la routine.


De Septembre 1944 à jusqu'au printemps 45, elle sert d'interprète au Général PATTON.
En Octobre 1944, elle fait la connaissance d'un officier de la IIIème armée, Thomas GREEN à la Brasserie du Grand Hôtel  Thiers de NANCY.
Il faut dire que le Docteur LOYAUT ne participe à aucune des fêtes organisées par les alliés pour leurs membres, ne parlant pas anglais, il ne daigne pas l'accompagner au mess des officiers, ne souhaite pas s'initier au boogie-woogie, et préfère la laisser aller seule à ces dîners. Une brève liaison débutera.

La guerre est finie. Sylviane donne naissance à Muriel, le  14 Juillet 1946.

En février 1947, elle est conviée à se rendre aux États-Unis durant plus d'un mois. L'invitation émane des soldats GI qu'elle a cachés ou exfiltrés ; le départ à lieu de Bruxelles via l'Irlande, les Canaries, Terre-Neuve, Boston, New York. Elle est accueillie comme une Star. De Virginie à la Californie, en passant par le Missouri et le Texas.

JUPITER en Maison 7 apporte succès, notoriété en milieu de la vie.

Les journaux toujours présents flashent à tout va cette américaine si française qui a joué un si grand rôle tant pour les alliés que pour la France. C'est ainsi que Franck MURPHY devenu Juge reprend contact et la rencontre lors de ce séjour. Il ne s'est jamais marié -après les refus de Sylviane à toutes ses demandes en mariage-.
Un nouveau voyage est entrepris fin 1947.
Elle revoit brièvement Thomas GREEN devenu architecte.
Il lui écrira à toutes les grandes occasions : Anniversaire, Nouvel An, Noël, Saint Valentin,....
Durant l'été 1948, elle met au monde un dernier fils : Alain.

La vie reprend son cours à NANCY auprès de son mari.
C'est en participant à des recherches sur les familles qui ont reçu des américains blessés durant le débarquement en Normandie qu'elle retrouve son père : Georges ; âgé de 77 ans, il vit retiré, devenu aveugle, dans un pavillon de Bagnoles-de-L'Orne, étonné de la savoir vivante ; lui à qui sa femme Alexandrine avait fait croire que leur fille avait disparue mais ne figurait pas dans les victimes du paquebot coulé en 1915 par les allemands.
Il n'avait eu de cesse de la faire rechercher.
Il meurt le 2 septembre 1949 à Tessé la Madelaine dans l'Orne.

JUPITER est rétrograde sur son SOLEIL - 
PLUTON en Maison 8 est carré à MARS Natal
SATURNE en Maison 8 est au carré de VÉNUS Natale.

Un jour de 1962, séparée puis divorcée de Paul VERDIER, Alexandrine ose reprendre contact par téléphone avec sa fille  après 34 ans de silence ; il est vrai que tout le tapage fait autour de sa venue aux États Unis était finalement arrivé jusqu'à elle. Ravie d'être grand-mère et arrière grand-mère, elle souhaitait faire connaissance avec la progéniture de sa fille, sa descendance.

Descendue dans le meilleur hôtel de Nancy, elle convoque un à un les enfants du couple pour de somptueux dîners. Mais bientôt, Sylviane et Jean vont se rendre compte des manigances de la Grand-mère si attentionnée qui promet aux aînés un magnifique avenir grâce à ses relations critiquant au passage la vie étriquée de la Province, assurant à un autre qu'il est son préféré, tentant d'éblouir les petits-enfants en subtilisant la fève de la Galette des Rois en la remplaçant par des Louis d'Or....

Sylviane est consciente des risques de division que la venue de sa mère crée au sein de sa famille ; ce clan qu'ils ont bâti court le risque d'éclater. Unis contre ce nouvel ennemi, à l'approche de la Fête des mères, Sylviane et Jean prient Alexandrine de partir et de ne plus revenir. Une telle humiliation ne pouvait rester sans résultat.

En 1972, à son décès, Sylviane veuve depuis 5 ans, reçoit d'un notaire américain un trousseau d'environ 20 clefs de coffres répartis sur le sol américain. Le voyage à travers les États Unis, auquel s'ajoutent les frais relatifs aux impayés de location des coffres, va lui coûter relativement cher. Son héritage est constitué de lettres, d'élastiques et trombones ayant un jour enserrés quelques billets de banque, d'écrins à bijoux vides de toute parure. Alexandrine a dilapidé sa fortune, faisant des dons à des sectes, dépensant à tort et à travers.

MERCURE sur le 9°CAPRICORNE nous parle  de clé....

Sylviane meurt en 1995, entourée de ses enfants, dans une chambre d'hôpital parisien.




Bonne Lecture,

isalucy23@orange.fr

lundi 12 novembre 2018

Le Casse du Siècle : Albert SPAGGIARI

Le casse du Siècle, Albert SPAGGIARI

BONJOUR,

C'est une affaire fabuleuse que celle-ci. Nice, les égouts, un long week-end de congé, une banque dévalisée : la Sté Générale, 371 coffres ouverts, des documents privés étalés et peut-être soustraits, des sommes étonnantes disparues, pas de cris, pas de braquage, pas d'armes, pas d'otages....une bande d'environ 20 malfrats....

Ni armes, Ni violence et sans Haine comme l'indique le message laissé dans la Banque ; message qui a interloqué les policiers chargés de l'enquête au lendemain de ce hold-up.

QUI ? de qui s'agit-il ? 

"Bert" le cerveau du casse est trop avide de publicité. Il a trop besoin que l'on sache qui a réussi un tel cambriolage. Alors il le fait savoir par l'intermédiaire des médias. Et .....3 mois plus tard, il est interpellé. 

Le monde entier apprend tout d'Albert SPAGGIARI. Dénoncé, c'est un homme souriant qui sera arrêté au retour d'un voyage du Japon le 27 Octobre 1976 et incarcéré dans l'attente de son procès. Il va parler, alors.....

Moins de 5 mois plus tard, le 10 mars 1977 c'est une évasion tout aussi spectaculaire, en sautant du deuxième étage du bureau du juge, sur une voiture garée en stationnement puis grimpant à l'arrière d'une moto qui va lui permettre d'échapper à la Justice. "t'as le bonjour d'Albert" crie-t-il en partant.



Le SAGITTAIRE est honnête et généreux....il prend le temps de relever le N° d'immatriculation de la voiture dont le toit vient d'être cabossée par sa chute et il envoie un chèque au propriétaire pour son carrossier afin de faire réparer le véhicule. 
La "grande classe"....pour cet audacieux, ce frimeur (MARS/JUPITER), présomptueux et désinvolte.




Le SAGITTAIRE est porté vers les voyages, les longs déplacements, la politique, l'enseignement supérieur, les finances, l'Étranger.
L'Indochine en tant que parachutiste, le Sénégal durant quelques mois pour la Sté Fichet-Bauchet (coffres forts), le Japon juste avant son arrestation après avoir été dénoncé, Argentine -où il achète une grande propriété-, Brésil, Chili, Rome -pour son opération du rein-, Bolivie, Madrid, Milan -où il donne un interview-, l'Italie toujours où il meurt.

PLUTON en Maison 3  maison d'apprentissage....où il profite de son séjour aux Baumettes pour se former à la chaudronnerie et à la soudure....Expérience intéressante pour comprendre comment venir à bout d'un coffre-fort  tout comme son exploration minutieuse des égouts de la ville de Nice durant plusieurs mois.

La LUNE en Maison 3 (de commerce) en CANCER ....signe porté sur le souvenir, la famille, et le voici photographe de mariages dans une boutique de Nice. Ses relations avec la Mairie sont nombreuses de ce fait. Il vit alors dans une bergerie isolée dans les collines....



NEPTUNE en Maison 5 C'est le Casse du siècle  son best seller à lui
au carré de MERCURE  ne serait-ce pas .....".J'ai commencé à voler à l'âge de 6 ans" ?
ou sa fugue à 16 ans et son incorporation dans les paras 
ou encore ses deux blessures lors de ses sauts en parachute 
ou encore le braquage d'un bordel à Hanoï pour venger les camarades paras -les tenanciers du lieu s'étaient mal comportés avec eux- . 
et pour finir...l'eau, la pluie qui tombe tout le week end du hold up et qui envahit les égouts et empêche les malfrats d'en emporter plus et lui laissant un goût d'inachevé,
et en même temps, cette prédisposition à tromper, mentir.....

NEPTUNE aurait pu se trouver en Maison 4 ....justifiant la cavale ; Espagne, USA, Suisse, Brésil

....la solitude on la trouve en Maison 9, avec SATURNE 

LUNE 9° CANCER ....aux abords de son paisible village.

Si un temps, il recherche la solitude en s'installant dans sa bergerie "les oies sauvages" sur les collines Niçoises celle-ci deviendra pesante ; à l'Étranger, dans des régions d'Argentine  qu'il adule mais où chaque nouveau visage, chaque nouvelle rencontre peut s'avérer dangereux (se). 

Pour vivre heureux, vivons cachés...mais à quel prix ! celui de la transformation de son visage, à RIO
PLUTON 23° CANCER.....endormi au soleil....

est-ce URANUS en BÉLIER (la tête : 180 points de suture) au trigone du SOLEIL (opération qu'il a vu comme un rajeunissement de 15 ans) ou bien VÉNUS (maître de l'ASC) trigone à PLUTON ? qu'il a traduit par "il m'a fait trop beau, j'attirais les regards.Toutes les nanas se retournaient. En pleine cavale, c'était dingue....."

VÉNUS en Maison 6 en SCORPION trigone à PLUTON c'est également le cancer des reins soigné
et son cancer de la gorge (VÉNUS TAUREAU Me de l'ASC) qui l'emportera.

PLUTON en CANCER détruit la cellule familiale, le clan, ..car si l'équipe a bien travaillé ensemble, les comptes n'ont pas été très justes. SPAGGIARI dit "au moment du partage, ça se passe toujours mal. J'ai palpé l'argent en liquide mais j'ai pas vu la couleur de ma part en bijoux. Les Marseillais me l'ont sucrée. Seulement, un jour, ils le paieront, je reviendrai leur demander des comptes."

URANUS (r) sur le 19° BÉLIER  Un vieillard ...dans un intérieur pauvre....serre....deux sacs...le mot OR

La cavale ne permet pas de rêver, de faire des projets, de construire un nouveau foyer, ...il dit dans une interview réalisée au Brésil par Paris-Match : il faut sans arrêt arroser tout le monde et pour rien car tu gardes en permanence l'angoisse au ventre...5 ans de cavale c'est plus dur que 20 ans de prisons...

à la question, c'est où chez toi ? il répond :

ma maison au-dessus de Nice, les Oies sauvages.....Mon palais interdit. Là je "bandais", y'a pas d'autre mot, pour cette montagne, comme un dératé.....je reviendrai, j'ai laissé trop de racines.

Pourrait-on traduire SATURNE VERSEAU en Maison 9  dans ses propos : 

la cavale : celle du rat, la plus épuisante.

Ne serait-ce pas également la Prison (5 ans) en Indochine pour une affaire ? ses 4 ans de prison pour son engagement dans l'O.a.s. (organisation d'armée secrète) et la détention d'armes ou encore sa condamnation à perpétuité par contumace  ?

ASC 2° GÉMEAUX....un militaire traîne derrière lui 2 prisonniers.

Ou bien SATURNE en Maison 9 ne peut-on pas le retrouver dans ses centres d'intérêt : 

les tribus d'indiens blancs vivant au Paraguay, les Guayakis, les runes, les drakkars,


MERCURE en Maison 7 ce sont bien là les accords passés avec ceux qui vont l'aider : Francis PELLEGRIN dit "l'ectoplasme" son cadet de 6 ans, -qui dénonce SPAGGIARI- Alfred AIMAR, Homer FILIPPI, Daniel MICHELUCCI, POGGI, Gérard VIGIER Jacques CASSANDRI alias Amigo, Jean MEGOZZI, Alain BOURNAT, plus jeune de 9 ans, arrêté comme lui en Octobre 1976 alors qu'il tentait de revendre des lingots d'Or.

C'est aussi son activité commerciale de photographe de mariages, ses livres qui lui permettent de communiquer dont : Les égouts du paradis

ses mariages : sa première épouse, une infirmière, Audi, épousée alors qu'il vient de fêter ses 26 ans. 
Émilia De SACCO, épousée peu avant de mourir qui le ramènera dans un camping car à sa mère...mais trop tard puisqu'il est décédé deux jours avant.


Marie-Françoise GOBLET

à la Renaudière en Roz-sur-Couesnon

BONJOUR,

L'histoire de CENDRILLON nous a maintes fois été contée...la mal-aimée, ses demi-soeurs jalouses, et sa belle mère: la marâtre. Une histoire qui  pourtant finit bien.

Celle-ci, par contre, aura un final au goût amer.


Tout commence à la Renaudière en Roz-sur-Couesnon (Ille et Vilaine) en 1884. Le couple que forme Jean Marie BERTRAND et Victoire COLLET a déjà dépassé la quarantaine quand leur vient une  fille que l'on prénommera : Marie Françoise.



Marie Françoise BERTRAND est née sous le signe des GÉMEAUX, le 12 juin 1884 à 6 h du matin.



Son thème présente un Cerf-Volant avec la pointe mêlée à la conjonction VÉNUS-JUPITER. On note également un léger manque de FEU et un léger plus en TERRE. 


Elle n'a que 11 ans quand elle perd, le même mois d'Octobre 1895, ses deux parents. (URANUS en Maison 4 est au carré de son SOLEIL Natal - le SOLEIL étant lui-même conjoint à SATURNE)
Pierre GÉHORD de la famille de sa mère, sera nommé tuteur et l'accompagnera jusqu'à son mariage -avec l'accord du Conseil de famille- en 1903 quand Marie-Françoise épouse François BONENFANT. 

Ensemble, ils auront trois filles : Marie, Eugénie et Claire et perdra deux fils : Gaston et Amand dans leur première année de naissance.  La guerre surprend ce bonheur ; il est vrai que les épreuves ne l'épargnent pas (SOLEIL en Maison 12 -conjoint à SATURNE-) 
François BONENFANT en revient sérieusement malade et il mourra -quelques mois avant l'armistice du 11 Novembre 1918-.  François BONENFANT est Mort pour la France le 2 Aôut 1918.

Par la suite, on attribuera à Marie Françoise une très belle somme  pour ce veuvage précoce (elle n'a que 34 ans) afin de subvenir aux besoins de ses trois filles désormais pupilles de la nation qui se verront octroyer, elles aussi, un beau soutien financier.

Le bas de laine de Marie Françoise s'est considérablement étoffé. D'un naturel économe voire même radin pour ne pas dire avare (SOLEIL-SATURNE en conjonction) Marie Françoise envisage bien de se remarier. Mais pas avec n'importe qui...
Du bien, Elle en espère du bien.  
Aussi apprendra-t-on qu'elle a refusé d'épouser le frère de sa voisine Mme BRÉGUIN....Ainsi, elle porte son dévolu sur François GOBLET un exploitant agricole veuf et fortuné, ....qui vit avec son jeune fils de 8 ans -légèrement plus âgé que sa propre fille Claire. 
Le 15 septembre 1919 c'est officiel. Elle est devenue Mme GOBLET. Une nouvelle vie de famille commence. L'argent qui a motivé cette union sera bien le "nerf de la guerre"...la prochaine, celle qui se jouera à SAINS.

Marie Françoise veille sur son magot et quand le "père GOBLET" vend un bien foncier, le conflit démarre. Le "père GOBLET" a un fils : Pierre, un héritier donc, qu'il entend bien protéger financièrement. La mésentente s'amplifie au point que les deux hommes du foyer dîneront seuls dans la grange durant quelques jours et se passeront de la soupe de Marie Françoise ; cette dernière a désormais bien ciblé l'obstacle. Pris en grippe, le petit Pierre est maltraité, laissé en souillon, battu parfois. 

Marie Françoise peut se montrer grossière, méchante, très méchante, capable de sévices (MERCURE conjoint à PLUTON et MARS carré à PLUTON et à MERCURE)  Les voisins l'ont bien remarqué et l'enfant s'en plaint. 

Alors que s'est-il passé ce 16 Octobre 1920.....vers 18 h

URANUS en Maison 9, après avoir été en opposition de MARS natal en Maison 3, est sur une rétrogradation dans un orbe qui maintient cette opposition. 
Le SOLEIL est carré à VÉNUS Natal
MERCURE s'oppose à NEPTUNE Natal
VÉNUS est trigone à sa position de naissance
La LUNE devait être trigone à PLUTON Natal
SATURNE en Maison 4 est en opposition quasi juste du M.C.

Alors que ce jour-là MARS est en opposition de PLUTON qui se trouve en CANCER en Maison 12

Nul coup de folie...Une froide préméditation. Un meurtre programmé avec pour mobile.... l'argent.

Marie Françoise BERTRAND-GOBLET éloigne sa plus jeune fille : Claire, du puits près duquel les deux jeunes enfants jouent. Puis, elle revient auprès de son beau-fils...qu'elle jette dans le puits. Mais le niveau de l'eau n'est pas très éloigné du bord, tout au plus : 60 cm.
Pierre crie, réclame de l'aide. Pour toute aide, il reçoit sur la tête des branches de châtaigner destinées à la cheminée.

Claire s'est immédiatement précipitée vers l'endroit où se tient sa mère et s'affole devant le comportement de celle-ci ; Pierre malgré ses appels à l'aide, se noie ; les cris ont alerté le voisinage. Marie Françoise GOBLET laisse son voisin, M. HOCHET sortir le petit corps du puits. Celui-ci s'étonne : - pourquoi ne pas l'avoir sorti du puits ? Pour toute réponse, Marie Françoise dira : "Ah ! le maudit petit salaud"

3 heures plus tard, les policiers, le médecin sont là pour les constatations. Le médecin qui a relevé de nombreuses traces d'ecchymoses, griffures et plaies sur le corps de l'enfant, refuse l'inhumation. Une autopsie sera pratiquée. Une enquête commence. 
4 mois plus tard, un procès s'ouvre avec comme principale accusée : Marie Françoise et comme principale témoin : sa fille, Claire, 8 ans, qui a assisté à toute la scène et qui relate les faits. "J'ai vu maman tirer et remettre le crochet dans le puits comme si elle tirait de l'eau et le petit criait toujours. J'ai dit à maman : "si tu noies le petit Pierre, tu vas me faire tomber de mal " elle a répondu : si tu le dis, je te tue !"

Les témoignages de maltraitance s'ajouteront au déballage fait devant la Cour

Notre marâtre fut condamnée à la peine capitale mais bénéficia une nouvelle fois de la clémence d'un Président qui transforma sa peine en réclusion.


De nos dernières histoires singulières, vous aurez remarqué qu'elle est la seule à avoir SATURNE en Maison 12. Cependant, MARS et PLUTON sont très présents.
HADÈS écrit encore dans son livre sur PLUTON ou les Grands Mystères : "Dans ses aspects violents et maléfiques, cette résistance, cette rébellion, s'exercent contre l'ordre naturel au lieu de représenter le pas en avant nécessaire à tout progrès. Ce sera le crime. PLUTON, dans ses rapports dissonants avec MARS et VÉNUS, les deux significateurs passionnels dans un thème, signe le crime."

Bonne Lecture,

isalucy23@orange.fr