vendredi 23 novembre 2018

Deux Ogres à RENNES

Bonjour, 


cette Histoire singulière nous conte celle de deux Ogres dans la ville de RENNES

Dans les Histoires pour enfants, celles qui font frissonner, trembler sont généralement celles où les monstres sont présents, les Ogres notamment....
illustration Giliane BOURDON

RENNES   1894

Un homme, Piere Marie HILLION, employé de commerce un temps puis aide chaudronnier,... une femme, Marie LE COADOU, Tailleuse (couturière), un couple qui se marie en Novembre 1882, trois enfants vont naître de cette union : deux filles et un garçon.

Bientôt trois orphelins de leur maman puisque celle-ci décède à l'âge de 31 ans, en Juin 1891.
Eux-mêmes n'ont que 5, 3 et 1 an.... bientôt placés chez une nourrice pour permettre au père de continuer son activité aux ateliers de la Gare de RENNES.
Moins d'un an plus tard, c'est son père qui décède. 
Le père est né le 26 juillet 1861 à RENNES à 1 h 30......sous le signe du LION.

Le mari seul, chargé de famille, va bientôt faire la rencontre d'une autre femme : Victorine BESNIER, femme plantureuse, au physique ingrat dit-on.

La belle-mère : Victorine BESNIER est née sous le signe du CANCER, le 28 juin 1859 à 9 h à NOZAY (Loire Atlantique) ; elle est blanchisseuse. 
SATURNE est au carré de MERCURE du petit Aristide, fils de son époux. 
la conjonction MERCURE-MARS est au carré de la conjonction MARS-URANUS de l'enfant.
la conjonction URANUS-LUNE est sur le PLUTON de l'enfant
SATURNE en Maison 12 est au carré de PLUTON

Bientôt le couple d'amants reprend le petit garçon issu du premier mariage, au sein du foyer mais très vite, celui-ci étant le reflet de sa mère, va subir de mauvais traitements : manque de nourriture, manque de soins, coups répétés...
Le petit garçon sera un temps renvoyé chez sa nourrice suite aux plaintes des voisins pour maltraitance.
Aristide est né le 6 mai 1888 à 5 h à RENNES ; il a 3 ans quand sa mère meurt et sa vie de misère ne fait que commencer. 
La conjonction MARS-URANUS est au carré de la conjonction MERCURE-MARS de sa belle-mère. 

Mariés en Juillet 1893, ils sont autorisés à faire venir  l'enfant chez eux ;  les privations de nourriture et d'eau reprennent ainsi que les coups de poing, de pieds, de balai, les gifles pleuvent sur l'enfant à peine vêtu. Le père encouragé par la marâtre se déchaîne. 

Le 6 janvier 1894 à 19 h 30  l'enfant est retrouvé mort par le père, enveloppé dans un drap blanc. Le 7 janvier 1894 le père déclarera le décès en mairie.

Deux jours plus tard, le 9 janvier 1894, la Police arrête le couple pour coups et sévices graves sur la personne d'un enfant de 6 ans. 84 coups (plaies, contusions, oreilles arrachées)  ont été dénombrés sur le petit cadavre par le médecin qui l'a observé. L'enfant décédé à la suite d'hémorragies et de contusions cérébrales. L'ensemble camouflé par de la poudre de riz  et de la charpie pour dissimuler les plaies. 

Le 1er mars 1894, le père et la belle-mère sont présentés devant la Justice.
Au Tribunal, le père se cache derrière les excuses de son travail qui l'empêchait de voir ce qui se passait chez lui....mais des témoignages de  clients de l'auberge où il se rendait, l'accablent. Les voisines qui apportaient en son absence de la nourriture à l'enfant racontent, elles aussi, le calvaire subi par le gamin de 5 ans.
La belle-mère assume les coups portés contre le petit mais les limite, mettant en cause les enfants de l'école ce que l'enseignant réfutera.  

Reconduits à pied dans leur geôle à la fin de cette première journée du procès, ils sont hués par une foule en colère. 
La deuxième journée est déconcertante : on apprend que la première épouse fut renvoyée par ses employeurs pour "moeurs légères" du fait  de son mari, homme cruel, sans entrailles et sans coeur.

Les avocats ont du mal à déterminer lequel des deux est responsable du coup fatal....Le verdict va tomber. Pour les Ogres  la peine capitale.....Le père hurle son innocence. La belle-mère pleure. Le public est calme mais la sortie du Tribunal reste compliquée malgré le peloton de gendarmes et un détachement de militaires pour assurer le départ des deux condamnés.

Cependant, nous sommes dans une période politique où les grâces sont largement accordées. C'est ainsi qu'ils échappent à la guillotine et devront finir leurs jours en réclusion perpétuelle......


isalucy23@orange.fr

jeudi 22 novembre 2018

Le Hongreur du Pertre

BONJOUR,


C'est  un vilain aspect de MARS et PLUTON ou encore l'un des multiples vilains carrés que nous observons encore aujourd'hui dans cette histoire si singulière.....

COMMUNAL Julien-Jean-Baptiste est né à ESSÉ, en Ille et Vilaine, au sein d'une grande famille (10 enfants), en même temps que sa jumelle, le 27 Octobre 1867, à 23 H, dans le hameau de Haute Coudre. 

EAU : 7
FEU : ASC, MC, 1
AIR : 1
TERRE : 1
Les planètes sont concentrées dans le signe du SCORPION en Maison 4 (maison cadente)
PLUTON en Maison 10 est opposé à la LUNE, à VÉNUS, à MARS, à SATURNE.
MARS, SATURNE, MERCURE sont en carré à JUPITER.
URANUS carré à NEPTUNE
également sextile à PLUTON, deux trigones à VÉNUS et à la LUNE.
De nombreuses conjonctions dans le signe du SCORPION qui nous ramène à la médecine, à la chirurgie, à la mort, au crime, à l'enquêteur (professionnel du crime), 



Issu d'une famille d'agriculteurs, il devient hongreur et pratique la castration des chevaux - opération faite dans le but de les calmer- 

À la fin de l'année 1891, il s'installe assez loin de sa famille, au PERTRE  (proche de VITRÉ) à la limite de la MAYENNE et de l'Ille et VILAINE. Là, il rencontre une jeune fille qui lui plaît et qu'il aimerait bien épouser, seulement le père ne tient pas à ce que sa fille s'unisse à un homme si peu fortuné......Alors, il lui faut trouver de l'argent. 

Le 7 mars 1892, il fait une première tentative d'agression sur une femme seule à qui il réclame de l'argent ; celle-ci refuse malgré les menaces de l'homme. L'endroit est fréquenté et il juge préférable de s'éloigner et même de quitter les lieux. Au hasard d'une rencontre, alors qu'il se trouve dans l'auberge où il a pris pension, il croise un certain GALLAIS, Jean-Julien qui vit au Bas Chevrier avec sa fille : Marie-Reine qui aura bientôt 29 ans ; il est veuf depuis peu et a le projet d'acheter une ferme  avec le joli pécule qu'il a mis de côté (4 000 frcs) ; la conversation se poursuit : le lendemain, il se rendra à la foire à la GRAVELLE en MAYENNE ; sa fille restera pour s'occuper du bétail.

Pour Julien COMMUNAL, c'est le bon moment. Suivi de son chien, il se rend au Bas Chevrier vers 13 h. Contrairement à ce qu'il avait imaginé, la jeune femme est présente près de son foyer ; rentrée plus tard que prévu, elle s'est préparé un bol de soupe avant d'aller rentrer les bêtes. Il salue la jeune femme, la conversation débute et alors qu'elle se penche vers le chien pour le caresser...

1° BALANCE...un homme s'avance ayant un pistolet dans chaque main, sans voir qu'il est suivi par un autre homme sabre au clair....Thème de Marie Reine. 

C'est le moment que choisit Julien COMMUNAL pour frapper sur la tête, Marie GALLAIS. Avec la corde que devait utiliser la jeune fermière pour rentrer le bétail, il enserre le cou de sa victime qui se manifeste et tente de se dégager. Il lâche la jeune femme, reprend son bâton et lui assène de nouveaux coups, lui pilonnant la tête...mais elle respire encore alors sortant son couteau, il la saisit par les cheveux et lui perce la gorge créant une forte hémorragie.
Marie Reine est née le 30 Mars 1863 à 1 h au Pertre

Dès lors, il entreprend de fouiller la maison et commence par forcer les portes d'une armoire qui ne cède pas, il s'attaque à une seconde dans laquelle, il trouve 230 frcs. Il semble bien que cela lui suffise..On est très loin des 4 000 frcs rêvés pourtant.

Avant de quitter la maison, il traînera le cadavre et le jettera dans la cheminée, pensant naïvement que l'on croirait à un accident, une chute dans l'âtre.

En fin d'après-midi, un voisin surpris de voir les bêtes dans la prairie, vient s'assurer que tout va bien chez les GALLAIS. Il découvre le corps en butant contre lui dans l'obscurité de la pièce. Il s'en va donner l'alerte.

Pendant ce temps là, Julien COMMUNAL est rentré et après avoir réglé quelques dettes, s'en est allé boire dans son auberge habituelle où la nouvelle de la mort atroce de la jeune femme est relatée par un habitant du PERTRE. Julien COMMUNAL feint l'ignorance et l'indignation  mais son visage se glace quand il apprend que le meurtrier a laissé sur les lieux son couteau, l'arme du crime.

M. GALLAIS rentré de la foire ayant eu connaissance du drame par les gendarmes se trouvant sur sa propriété a vite constaté qu'un larcin avait été commis.  Dans le même temps, à l'auberge, on a vite remarqué les largesses de Julien COMMUNAL alors qu'on le sait "sans le sou". Les clients soupçonneux se rendent dès le lendemain auprès des autorités pour leur en faire part. Les gendarmes arrêtent rapidement le vaurien qui confronté aux pièces à conviction et aux témoignages de ceux qui disent l'avoir vu dans les parages avec son chien, avoue.

Deux mois s'écoulent et le voilà présenté à la Cour de Justice où un portrait diabolique du meurtrier est bâti : son manque de sensibilité. On va reconnaître la préméditation pour le vol et on essaiera de faire admettre des circonstances atténuantes pour l'assassinat de Marie-Reine GALLAIS. Le jury a tranché : condamnation à Mort.
De retour dans sa cellule, Julien COMMUNAL tombe malade et semble déprimé. Il tentera d'obtenir la clémence du Président mais sa grâce lui est refusée. L'exécution doit avoir lieu le 20 Juillet.

C'est Louis DEIBLER qui s'en chargera.  Anatole DEIBLER un rouquin à la barbe bien taillée, en redingote sombre, aux allures de Dandy, accompagné de ses deux  fils,  prépare méticuleusement tous les détails de l'exécution. Sur le Champ de Mars, l'exécuteur est connu et apprécié pour le soin apporté à ses fonctions. C'est avec une rapidité inouïe que tout se passe ce 20 Juillet 1892 à 4 H.

Le corps n'ayant pas été réclamé, il est remis à la faculté de Médecine.

Moins d'un an plus tard, M. GALLAIS dont le chagrin est immense, tentera une nouvelle vie auprès de Valentine ORHAN âgée de 26 ans...le 13 juin 1893 au PERTRE ; son coeur est cependant brisé et après deux ans de mariage, on l'enterrera.


Bonne Lecture,

isalucy23@orange.fr

Les Bonnes PAPIN

BONJOUR,

L'été est le meilleur moment pour lire, mais l'automne au coin de la cheminée c'est l'idéal.
S'agit-il d'un Roman ?  Alors s'il s'agit de cela,   ....il est bien Noir celui-là.

À l'époque du Charleston, au début des années Swing...
Il ne s'agit pas de danse. Nos deux expertes en travaux ménagers s'abstiennent de sortir et vivent au sein d'une grande maison cossue, Rue Bruyère, au Mans, chez les LANCELIN, dont le chef de famille : René, est un ancien avoué qui connaît à cette époque là, une crise financière qui affecte quelque peu son épouse : Léonie Denise Marie RINJARD. 
Monsieur LANCELIN est compromis dans un scandale financier concernant le comptoir d'Escompte.



Léonie RINJARD est la fille d'un avoué et la petite fille d'un médecin de Mondoubleau dans le Loir et Cher. Après son mariage célébré en 1900, dans la Sarthe, elle a suivi son époux et ils sont désormais installés dans une grande maison au Mans.
La fille aînée du couple : Madeleine a épousé un notaire.
Reste désormais auprès d'eux : Geneviève, 27 ans, la cadette, qui fera sans aucun doute un aussi beau mariage que sa soeur.


Thème de Léonie RINJARD
VÉNUS est au M.C. : la force de séduction de Léonie est grande et joue un rôle important dans sa réussite sociale, suscitant l'admiration. Avec MERCURE et URANUS conjoint et MARS carré à la LUNE, on a une native originale, inventive, quelque peu entêtée, téméraire, nerveuse, excentrique, impatiente, irritable.

Léonie a à son service depuis six ans déjà, deux soeurs : Léa et Christine PAPIN.
12° Taureau....près d'elle deux femmes les mains entrelacées.

Les deux soeurs ont régulièrement été abandonnées par leur mère les confiant à une tante (soeur du père) pendant six ans puis reprises et mises en formation jusqu'à leurs 15 ans, à l'institution du Bon Pasteur où elles ont appris notamment la couture et la broderie, placées ensuite dans des maisons d'où leur mère les déplace au gré de ses humeurs empochant néanmoins au passage les gages de ses filles.

Christine est entrée la première chez les notables du Mans. Nourrie, logée, blanchie  elle y est bien payée. D'ailleurs, c'est sa patronne qui veille à ce qu'elle garde son salaire et économise en faisant des placements à la Caisse d'Épargne, empêchant ainsi la mère de faire main basse sur ses ressources. Et si cette dernière tente bien de lui faire quitter les lieux, Christine assez satisfaite de sa situation ne cherche pas de nouvel employeur.
Léa et Christine PAPIN
D'ailleurs, deux ans après leur arrivée chez les Notables, sans que l'on puisse déterminer pourquoi, les deux soeurs cessent toute relation avec leur mère. 
(LUNE conjointe à MARS au carré du SOLEIL chez Léa)(LUNE carré à URANUS chez Christine)

Léa, la plus jeune, est née en 1911, au Mans, sous le signe de la VIERGE...signe particulièrement organisé, soigneux qui accepte volontiers les ordres et sait se monter digne de la confiance qu'on place en elle. Léa est arrivée chez sa patronne en Juin 1927, deux mois après sa soeur Christine. Elle exerce les fonctions de femmes de chambre. Si quelques maladresses de sa part ont donné lieu à des réprimandes, Léa satisfait pleinement ses employeurs.

Léa  15 Septembre 1911 au Mans à 3 h

L'élément TERRE domine avec 3 planètes en GÉMEAUX et 3 autres en VIERGE ce qui lui donne une Dominante Mercurienne. (SOLEIL conjoint à MERCURE et  à VÉNUS)

Léa en 1933

Christine, l'ainée, est née le 8 Mars 1905 à 3 h sous le signe double des POISSONS. Signe opposé à celui de sa soeur cadette. Elle a été engagée la première chez les LANCELIN, en tant que cuisinière mais elle est également chargée du ménage, du repassage du linge de la famille. Chez chacun de ses employeurs on a remarqué "qu'elle prend assez mal" les remontrances qui lui sont faites.














Le thème présente une accumulation de planètes sous l'Horizon.
Il existe le même aspect d'opposition entre URANUS et NEPTUNE que dans le thème de sa soeur, malgré les 6 ans qui les séparent.
Une conjonction à MERCURE explique peut-être l'attachement à sa jeune soeur. 
La LUNE BÉLIER et MARS SCORPION lui donnent une grande puissance de travail, la nécessité d'entreprendre et de réussir ; emplacements qui peuvent occasionner des coups de tête, des gestes brusques, des émotions fortes.
On ne manquera pas de remarquer les carrés MERCURE-PLUTON  et SOLEIL PLUTON

Dans ses monomères, degré 21° Scorpion et 30° Sagittaire, le terme "frappe" revient.

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Toutes deux sont considérées comme des employées modèles, ne demandant pas d'autorisation de sorties supplémentaires, se rendant à l'office du Dimanche, seul lieu où elles font preuve de coquetterie ; elles restent ensemble dans leur chambre lors de leur temps libre et n'autorisent aucune intrusion de quiconque dans leur petit duo. Ce qui fait dire aux voisins qu'elles sont un peu bizarres....voire même un peu "tapées"...surtout quand deux ans avant les faits, elles se rendent à la mairie pour réclamer l'émancipation de Léa en accusant leurs patrons de les séquestrer alors que ceux-ci sont partis en vacances, les laissant ainsi libres dans leur grande demeure.

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Christine et Léa ont déjà fait l'objet de quelques remontrances de la part de leur patronne qui s'est permise de pincer Léa. Si Léa a toléré cette punition, il n'en est pas de même pour sa soeur Christine qui a toujours eu du mal à accepter la moindre des remontrances de ses patrons. 
Ce 2 février 1933, pour la deuxième fois de la journée, elle a à se plaindre du fer à repasser qui occasionne des coupures d'électricité et l'empêche ainsi d'accomplir dans de bonnes conditions son ouvrage. Il a fallu faire réparer le fer et sa patronne n'a pas apprécié la dépense ; Christine a du supporter les récriminations de Mme LANCELIN alors qu'elle n'y est pour rien. 
Les plombs ayant sauté une nouvelle fois, la maison est dans l'obscurité et les deux soeurs ne peuvent poursuivre leurs tâches ménagères....
Ce n'est qu'en fin d'après-midi que Mme LANCELIN et sa fille rentrent. Elles ont pour projet de se rendre à une invitation à dîner. Il leur faut gravir l'escalier dans le noir. Christine qui les a entendues, vient au-devant d'elles avec une bougie sur une assiette qui empêche toute projection de cire sur le tapis. Elle espère bien que la propriétaire des lieux va régler rapidement ce problème afin qu'elles puissent reprendre leur labeur. Mais il semble bien que Mme LANCELIN ne soit pas d'humeur, très contrariée par ce retard. Les mots vont déraper, les reproches injustifiés pleuvent. Un geste....un geste mal interprété et ressenti comme une agression. Et Léa qui arrive sur cet intermède...Tout dégénère.

13° TAUREAU thème Mme LANCELIN ....deux commères s'injurient, prêtes à se frapper.

Christine PAPIN se jette sur sa patronne ; les deux femmes s'empoignent, se boxent. Christine enfonce ses doigts dans les orbites oculaires de son assaillante et lui arrache un oeil la faisant hurler de douleur...Léa s'est interposée entre la fille venue au secours de sa mère et à son tour lui réserve le même sort.
Puis les deux soeurs armées de marteau et de couteau trouvés dans la cuisine, les "arrangent" comme s'il s'agissait de préparer un lapin, leur assénant des coups sur le crâne et entaillant de plusieurs coups de couteau leurs membres.

C'est un vrai carnage auquel vont assister le mari, le beau-frère et les gendarmes quand -après avoir réussi à déverrouiller les portes- ils pénètrent dans la maison.



Inquiets pour le sort des employées, ils cherchent dans la maison et trouvent les deux filles dans leur chambre, toilettées, serrées l'une contre l'autre, nues sous leur peignoir, ayant conservé par devers elles le marteau souillé de sang des victimes. 
C'est sans motif et sans préméditation diront-elles  en s'accusant du meurtre des 2 femmes.

Léonie RINJARD-LANCELIN vivait une période difficile : SATURNE opposé à la LUNE Natale ; PLUTON séjournait en Maison 8.
Un aspect de naissance (conjonction MARS-NEPTUNE) se renouvelle en Maison 10.
La LUNE -à l'heure de la dispute- transite la dite conjonction natale en Maison 6.


Le Petit Journal

Lors du procès qui s'ouvre 6 mois plus tard et qui durera 25 semaines, Christine modifiera sa version et s'accusera seule des meurtres. Elle sera condamnée à la peine capitale -peine qui sera commuée en travaux forcés à perpétuité-. Sa soeur Léa prendra 10 ans de travaux forcés et 20 ans d'interdiction de séjour dans la région.
D'abord emprisonnée à RENNES, particulièrement atteinte par ces événements, Christine sombre dans la dépression, refuse de s'alimenter. Moins d'un an et demi après le crime, hospitalisée en psychiatrie pour schizophrénie, elle se mure dans le silence. Elle décède 3 ans plus tard de cachexie vésanique. Elle avait 32 ans.

Léa, libérée en 1943, retrouve sa mère, trouve un emploi dans les Grands Hôtels de l'Ouest. À l'âge de la retraite, elle est accueillie par un couple comme "mamie" pour leurs enfants.
Elle décède à NANTES, à 89 ans, où elle est enterrée.


Bonne Lecture,

isalucy23@orange.fr

mercredi 21 novembre 2018

Roman d'Amour et de Jalousie

BONJOUR,


"L'amour sans la jalousie n'est pas l'amour" citation de Paul LÉAUTAUD

C'est globalement ce que notre cantatrice devait penser au début du XXè Siècle quand elle a tiré sur sa rivale. Une nouvelle histoire bien singulière : un homme, une femme...donc un couple, bien installé dans la société....et une jeune maîtresse, femme de petite vertu....

Berthe Eugénie Augustine ROZETZKY est née le 20 mai 1878 à 10 h dans la capitale bretonne.

trop FEU : 4+ASC+MC   TERRE : 5  Carences : EAU : 1 AIR : 1             sur l'Horizon : 7

Berthe est issue d'une famille d'artistes ; c'est une musicienne de talent, elle a participé à quelques concerts classiques ; sa jeune soeur cadette de 7 ans, Marthe, est une chanteuse d'opéra renommée. Leur frère : Lucien, né en 1882 sera professeur de musique.  La famille a des origines polonaises. Le père (décoré de la médaille militaire) est industriel négociant puis  mécanicien avant d'être fabricant de chandelles.  Les 2 filles ont été élevées à RENNES bénéficiant d'un enseignement  religieux au pensionnat de la Sagesse puis à l'Immaculée Conception. La famille est à l'aise mais quand Berthe se marie avec Albert LECLAIR en Septembre 1898, elle est mineure et ne bénéficie d'aucune dot alors que son bien-aimé dispose d'une petite fortune léguée par sa famille.

Albert LECLAIR  a 6 ans de plus que son épouse. Il est né à Beaumont sur Oise en Seine et Oise mais sa famille est Bretonne ; ses parents Eusèbe et Annette sont décédés quand Albert tombe amoureux de Berthe et qu'il l'épouse. Il a bénéficié d'un petit pécule laissé par ses parents  mais très vite, addict au jeu, il dilapide cette fortune et il doit reprendre le chemin de la capitale pour occuper un poste d'ouvrier dans une teinturerie. Il passe contremaître, reprend son activité sportive de cycliste et représente bientôt une grande marque sur Rennes. Ils reviennent en Bretagne avec un statut social plus confortable et Berthe qui s'est, par le passé, déjà montrée jalouse des relations que son mari entretient avec les personnes du sexe opposé, se montre de plus en plus tyrannique.(SOLEIL-PLUTON)  Les crises de jalousie entrecoupées de séances d'autoflagellation, de crises de larmes, de violence reprennent. Elle le menace même de suicide quand elle a des soupçons sur sa fidélité.
Deux enfants sont venus sceller leur union  un fils : Paul et une fille : Renée Vincente (1905) à qui il semble bien que Berthe n'accorde pas tous les bons soins.
SOLEIL sur 29° TAUREAU -  Un homme robuste, un fouet à la main, chasse devant lui deux esclaves enchaînés....

Albert, lui, considère que son épouse est "maladivement jalouse" et que "son avidité amoureuse est sans pareille" ;  il conviendra plus tard qu'il a donné prise à  cette jalousie par sa conduite infidèle....Oh de bien fugaces relations...!
D'ailleurs, Berthe a dû subir une ablation des ovaires et de l'utérus et Albert a cru, un temps, que les ardeurs de son épouse seraient calmées. Mais Berthe est toujours éperdument amoureuse de son mari. "Quand j'aime, j'aime beaucoup et j'aime aussi qu'on me rende la pareille ! "(p139 Ch. BELSER- les grandes affaires criminelles d'Ille et Vilaine).  Elle est vite avertie par sa modiste, Mme RENAULT, rue Lanjuinais, que son  époux a une maîtresse, une jeune maîtresse ; et celle-ci l'accompagne bientôt dans ses déplacements. aussi quand, elle reçoit des lettres tendres de son époux écrites lors de ses déplacements, qui lui narrent les difficultés rencontrées dans ses fameuses démarches,(22/03/1912 p 111 du dossier du procès)  elle n'est pas dupe.
Elle entame bientôt une demande de séparation (22/6/1912) suivie quelques jours plus tard d'une rétractation. URANUS est en VERSEAU à cette période au carré de son M.C. L'ordonnance de non-conciliation du 1er juillet prévoit l'appartement, la garde des enfants, le paiement de la pension des enfants et celle de l'épouse, la disposition d'un véhicule et d'un poney y compris le picotin...à la charge du mari. Mais là encore, Berthe, reviendra sur sa décision de séparation. Elle annule cette démarche car ce serait laisser la possibilité à son mari de continuer avec sa maîtresse et cette idée lui est insupportable.

La maîtresse :

 TERRE : 4+ASC soit 5      AIR : 3     EAU : MC+1   FEU : 2                 sous l'Horizon ; 8

Jeanne Madeleine OBITZ est née le 1er Avril 1892 à 2 h du matin à Rennes au sein d'une famille travailleuse ; son père est comptable avant d'être employé du gaz. Le père, originaire de Hartzviller en Moselle, a 41 ans quand Jeanne vient au monde, sa mère elle  n'en a que 22 ; elle est modiste et fille de chapelier ; Il est veuf d'un premier mariage, fils de verrier domicilié à Lyon. 

Jeanne et Albert se rencontrent dans la galerie de la poste centrale au début de l'année 1912. De flirt l'aventure devient plus sérieuse.  La Demoiselle vit de ses charmes, une fille "perdue", une professionnelle...diront certains. Sous le charme de la demoiselle enjouée,(SOLEIL-JUPITER) fraîche et gentille (VÉNUS TAUREAU - LUNE GÉMEAUX en M.5)  le mari est redevenu insouciant et conscient du tort qu'il fait à son épouse farouchement attachée à qui il écrit : "Si je croyais que tu serais plus heureuse en me quittant, je te le conseillerais sans arrière-pensée. Mais je ne le crois pas..."  

Or, en ce mois de Juillet 1912, il louvoie ; devant la menace du divorce, devant les menaces de Berthe faites aux parents de la jeune maîtresse, il promet à Berthe...sur la tête des enfants qu'il quittera Jeanne. .....à Jeanne, à son tour désespérée, il dit qu'il l'aime, il lui demande de patienter..quelques jours.

**********

15 Juillet 1912, 8 h, Charles vient de quitter l'immeuble de sa maîtresse encore drapée dans son peignoir clair sur lequel se détachent des bouquets bleus ; armée d'un pistolet acheté le 13 juillet, Berthe qui guettait sa sortie, a monté rapidement l'escalier, poussé la porte de l'appartement de la maîtresse, crié : "je vais me venger !"  tout en levant l'arme vers Jeanne en pleine conversation avec une voisine.
JUPITER sur 7° Verseau : Un homme ...ayant tiré son épée du fourreau en transperce une cible faite d'une poupée molle...
Le coup part, la balle traverse l'oeil gauche, le corps tombe lourdement sur le plancher perdant au passage un des chaussons grenat, elle s'affale lourdement sur le sol. La voisine : Mme LECAMUS s'est d'abord plaquée au sol, prise de panique, puis s'est enfuie pour se mettre à l'abri. Mme LECLAIR est redescendue, croisant au passage des voisins à qui elle dit s'être vengée ; au commissariat du 1er arrondissement où elle s'est rendue, elle avoue son crime et attend sa punition.

Ce 15 juillet 1912 URANUS est au carré d'URANUS natal conjoint au M.C. et carré à MERCURE natal dans le thème de Jeanne OBITZ . URANUS natal est sur un degré dit de "bêtise méchante" que l'on retrouve également dans le thème de COLUCHE, d'Oscar PISTORIUS, de Florence ARTHAUD, ....Un champ d'épis mûrs brisés par un vent d'orage...
Après un procès qui divertit ou passionne le public rennais (pas moins de 5 articles dans la presse du mois de juillet (courrier de Rennes et journal de Rennes) et encore 4 articles en Novembre lors des débats).
Berthe écopera de 5 années de prison, d'une lourde amende à verser à la famille de la jeune victime coupable du piège d'amour dans lequel le mari volage est tombé.  

Ils ne divorceront pas.  Charles décède sur RENNES. Jeanne décède sur VITRÉ mais sera inhumée sur RENNES.



Bonne Lecture, 

isalucy23@orange.fr

Sur la Route de BAULON...

Un POISSONS dans les filets de la Justice

BONJOUR,

Cette fois encore ce POISSONS a fini dans les filets de la Justice...

Jeanne Marie Perrine MESRÉ est née à BRUZ en Ille et Vilaine le 19 février 1859 à 20 H 30

Née sur le tout premier degré du signe, Jeanne Marie Perrine MESRÉ se montre précocement indécente, indisciplinée. Durant son procès, on parle de sa  fausseté, de sa duplicité, de son culot, de sa mauvaise foi, on la dit dissimulatrice, médiocre intellectuellement, acariâtre, capable de méchanceté gratuite, 

thème établi par Astrothème

EAU : 5           TERRE : 2 + ASC             FEU : 2        AIR : 1 + MC

Cette précocité donnera lieu à la naissance d'un nouveau-né qui malheureusement ne vivra pas....puis étonnement, elle patiente pour conclure un mariage avec un jeune homme de 7 ans son cadet, (MERCURE bien sûr) couvreur de profession, et doté d'une grande sensibilité avec qui elle aura deux autres enfants mais là encore, l'un d'eux (la petite fille - VÉNUS opposée à l'ASC ?) mourra également en bas âge. 

EAU : 4    TERRE : 3 + MC    FEU : 1 + ASC    AIR : 2
Cerf-volant inséré dans une Croix
forte conjonction en POISSONS en M. 12
URANUS sans attache
Lilith en conjonction exacte de SATURNE en Maison 7

Quand ce premier mari -Honoré LEFRANC- du signe du POISSONS également - décède 16 ans plus tard, elle ne conçoit pas la vie seule. (SOLEIL-MERCURE)


Le délai de veuvage raisonnable passé, elle entreprend de séduire Félix LABBÉ de BAULON -un SCORPION né le 21 Novembre 1857 à LAILLÉ à 18 h 30 de parents déjà âgés- avec un fort caractère, sobre, travailleur et économe..

EAU : 4+ASC+MC        TERRE : 4        FEU : 1     AIR : 1
Cerf Volant   coincé dans une Croix
NEPTUNE sans attache
Planètes de fin de vie (dont le Maître de l'ASC) en opposition en Maison 8 et MARS en Maison 4


La chose entreprise, le mariage est annoncé et vite consommé dans ce nouveau logis de LAILLÉ...mais bientôt entre les deux signes d'EAU, le calme n'est plus ; Félix utilise les économies de Jeanne, il "mange tout ce qu'il gagne" et selon les dires de Jeanne, il se comporte mal avec son petit garçon. Bientôt  les disputes ont remplacé les douceurs. 
Notre POISSONS rabroué, envisage bientôt de mettre fin à cette union. Le divorce...Non, ce serait devoir recommencer tout à zéro.  Alors, pressée d'en finir et naïve au point de croire qu'on ne le découvrira pas, notre herboriste "en herbe" va corser un peu la soupe....avec de l'oenanthe safranée...

3° Vierge : Un savant est dans son laboratoire occupé à des essais de produits chimiques.....


Aurait-elle eu recours à un sorcier ou est-elle elle-même une sorcière ? 

Félix LABBÉ pris de crampes alors qu'il se rend sur son lieu de travail après le déjeuner en compagnie de deux autres compagnons, doit s'arrêter. Il s'assoit, est secoué de convulsions, il vomit son repas...ses bras raidis, il s'évanouit bientôt. Ses amis apeurés tentent de venir à son secours ; il reprend un court instant ses esprits avant d'être une seconde fois secoué de convulsions qui finiront par l'emporter dans l'au-delà. 

Les gendarmes de BRUZ sont chargés de l'enquête. L'épouse prévenue se rend sur la scène et dans un geste théâtral, se jette à genoux près de celui à qui elle a juré assistance, amour, honneur, dans les épreuves, la santé, la maladie......qu'elle embrasse sur le front, de ses lèvres froides, sans qu'aucune larme ne coule, ...se relève et rentre chez elle. 

Bientôt, on connaîtra les intentions criminelles de Jeanne ...on la soupçonne d'avoir prémédité son geste Mme PANAGET rentière de LAILLÉ le confirmera. Elle échappera à la condamnation à mort bénéficiant d'une grâce -très répandue à cette époque-.



Bonne Lecture,

isalucy23@orange.fr

mardi 20 novembre 2018

Quand le Loup entre dans la Bergerie.....

BONJOUR,

Nous avons là une histoire très banale : 
Début des années 1900...
Un jeune homme marié à une femme plus âgée et un peu fortunée.
Quelques années...oh, si peu, Juste 7...
7 ans plus tard, donc...
Une jeune femme entre dans la maisonnée...
C'est la belle saison. Oui, c'est l'été...
Mois de Juin : il y a du travail à la ferme.
31 Août, l'Affaire est terminée.
Le drame a eu lieu.

Oui, très convenue, comme histoire.

Reprenons : Nous avons donc celui que les parents ont forcé à épouser une "Vieille" argentée.



Jean Marie DELALANDE est né le 24 juillet 1875 à Iffendic (35) à 4 h du matin.
Natif du LION (1°) Ascendant CANCER.
Un léger plus en FEU...
C'est, dit-on, un "bellâtre de village", un solide gaillard dont la brutalité est notoire.
Porté sur la boisson (SOLEIL carré à NEPTUNE = addiction), il n'a pas de ressources régulières. Ce sont donc ses parents qui ont arrangé ce mariage.
Cet enfant qu'ils ont eu un peu tardivement les préoccupe ; la mère (LUNE BÉLIER) tentera de se justifier au procès. 
"nous avions insisté pour que le mariage se fit. Nous croyions que c'était pour son bien..."
L'épouse, en effet, est considérée comme fortunée et elle a signé un contrat en faveur de son époux (donation). Le père, lui-même, finira par reconnaître que son fils était brutal et qu'il battait son épouse.
3° TAUREAU  une femme d'âge mûr, bourgeoise à la campagne, cueille de beaux raisins et les met dans une corbeille...
1° BÉLIER (M.C.) Un homme robuste, de membres un peu lourds, est debout....sa main droite balance une massue...

Elle, l'épouse... Marie Sainte RENAUT est née le 5 Avril 1852 à Tréffendel (35) à 19 h
Marie Sainte est BÉLIER Asc BALANCE

avec un stellium en Maison 7 à l'opposé de la LUNE Natale
Le M.C. -au trigone de JUPITER- est occupé par MARS aux prises de plusieurs carrés (SATURNE, MERCURE, PLUTON, et URANUS).
Parmi les Éléments : l'EAU est légèrement dominant alors qu'on note un manque d'AIR.

De 23 ans son aînée, c'est une femme travailleuse et instruite qui jouit d'une très bonne réputation.
Pieuse (NEPTUNE POISSONS), amicale, douce, généreuse, elle dispose de finances assez larges. (VÉNUS TAUREAU en Maison 8, JUPITER en Maison 2)
L'argent, c'est d'ailleurs l'élément clé qui a fait céder Jean-Marie DELALANDE quand cette union lui a été proposée par ses parents.
Depuis leur mariage célébré à Plélan le Grand, en février 1898, -une union qui a stupéfait tout le village-, il vit avec l'argent de son épouse pour qui, il n'a que mépris et à qui, il fait subir de mauvais traitements, lui cherchant querelle, sans cesse, pour des riens.
Les parents DELALANDE ont bien tenté d'intervenir ; plus tard, au procès, ils diront que leur bru était très bonne avec eux ; mais Marie Sainte, durant 7 ans, va vivre un enfer.

En Juin 1906, l'idée leur prend d'engager une jeune (20 ans) domestique :

Célestine Marie Françoise COIGNARD
Célestine est née le 15 Octobre 1885 à Plélan le Grand (35)
BALANCE (SOLEIL conjoint à MERCURE et trigone au M.C.)
JUPITER conjoint à l'ASC VIERGE trigone à NEPTUNE
Dès lors, leur vie respective va s'en trouver bouleversée
Jean Marie DELALANDE tombe sous le charme de Célestine.
C'est bien plus qu'un béguin.
C'est un coup de foudre.
8° CANCER   Une jeune femme se dissimule derrière une colonne d'un temple d'amour....
Elle devient bientôt sa maîtresse et rêve d'union. (BALANCE)
DELALANDE ne cache pas "qu'il voudrait la vieille morte pour en épouser une jeune".
Bientôt tout le voisinage est au courant de cette liaison adultère qu'il désapprouve.
Jean Marie DELALANDE s'affiche ouvertement avec sa maîtresse lors de longues promenades en voiture alors que son épouse légitime garde le bétail et entretient la maisonnée.
Il parle d'amour à Célestine et même de mariage...
Quant à Célestine, elle dit être prête à attendre...10 ans, 20 ans...
Du moins, c'est ce qu'elle prétendra au Tribunal...pour éviter d'être accusée de complicité.

VÉNUS qui a pour sens 'l'équilibre", la recherche de l'harmonie, est en opposition dans le thème astral de Célestine, contrecarrée par PLUTON - et NEPTUNE à la fois- ; Il y aurait comme une impossibilité à garantir un équilibre durable dans la romance et la dissimulation pourrait répondre à cet aspect, pour maintenir cette relation possible. Les calomnies par rapport à une liaison ou une fin dramatique dans une union (amoureuse, sentimentale) sont autant de possibilités du fait de cet aspect.

L'été a été chaud...!
Célestine est enceinte.
Il n'en aura sans doute pas fallu plus à Jean Marie DELALANDE pour trouver une solution à cette histoire.
Durant la matinée du 31 Août, Jean Marie cherche querelle, une nouvelle fois, à son épouse.
Il la bat, s'empare d'une fourche américaine trouvée dans la dépendance de l'habitation et lui assène des coups jusqu'à ce qu'elle ne bouge plus.

Il lui assène plusieurs autres coups de pied au front avec ses grosses chaussures cloutées au point de lui déchiqueter l'oreille droite et de laisser les empreintes de clous sur le front.
(URANUS carré MARS dans le thème de Marie Sainte)
Plus tard, après s'être assuré qu'on ne le voit pas, il transporte le corps dans un pré voisin, au bord d'un ruisseau, à 100 m de la maison.
Il espère ainsi faire croire à .....un suicide !
Il va jusqu'à prévenir voisins, parents et gendarmes de la disparition de son épouse.

C'est Isidore LEFEUVRE, un cultivateur, qui va faire la macabre découverte et qui viendra l'avertir.
Bien évidemment, "mauvais acteur" il joue fort mal le rôle du mari éploré et inquiet.

Le corps de la "suicidée" au visage défoncé ne trompe par les médecins chargés de l'autopsie.
Les soupçons sont dirigés immédiatement vers le mari...coupable idéal...impassible, insensible, cynique...dont les explications sont abracadabrantes.

On lui trouvera tout de même des circonstances atténuantes :
"s'il n'avait pas été poussé au mariage par les siens, il ne serait pas sur ces bans d'infamie".

Jean Marie DELALANDE évite la peine capitale (ordonnée le 9 Novembre)
il obtient...les Travaux Forcés à Perpétuité.

Sa pauvre mère meurt trois mois plus tard.

Célestine COIGNARD met au monde un fils Victor (de père non dénommé) 
la naissance  a lieu le 1er Mars 1907 à 1 h à Plélan le Grand.

Elle se mariera quelques années plus tard. (MERCURE conjoint à VÉNUS) 
Elle mettra au mondre un autre enfant. 
Mais son petit Victor ne vivra qu'une dizaine d'années.


Bonne Lecture,

Si vous aimez les Histoires singulières, certaines ont été trouvées dans le livre  de Christophe BELSER : Les grandes affaires criminelles d'Ille et Vilaine. dont certains passages sont tirés.


isalucy23@orange.fr

Marie BESNARD, la Bonne Dame de LOUDUN

La Bonne Dame de LOUDUN

BONJOUR,


La Bonne Dame de LOUDUN , comme certains l'ont appelée,  mérite que l'on s'attache à son thème de naissance.

Née dans la commune de Saint Pierre de Maillé, dans la VIENNE, elle est du signe du LION ;
son ASC est GÉMEAUX.



Ici, on peut appeler le dessin obtenu :  "coupe" ou "bol" avec une concentration de huit planètes dans un secteur d'environ 180 ° .
Certains prétendent qu'avec un tel motif ce sont souvent les difficultés qui le font évoluer et que les challenges sont conseillés.
Question challenge celui de Marie Joséphine DAVAILLEAUD est de taille puisqu'il va s'agir de sauver sa vie.
**********

Marie Joséphine DAVAILLEAUD bénéficie d'un SOLEIL conjoint à JUPITER en Maison 4
Cette conjonction pourrait faire d'elle une dominante d'autant que JUPITER reçoit 4 aspects : deux aspects aux luminaires, un carré à URANUS, un sextile à NEPTUNE.

La véritable dominante devrait être MARS conjoint à l'ASC et trigone au M.C. mais carré au SOLEIL ; deuxième maître du SCORPION signe particulièrement occupé par un luminaire et deux autres planètes en conjonction.

MERCURE maître de l'ASC, est également bien placé dans son domicile : la VIERGE, représentative de la Maison 6  ; MERCURE y est conjoint à VÉNUS mais carré à l'ASC. 

Ce SOLEIL conjoint à JUPITER apporte optimisme, sociabilité. 
HADÈS explique que cet aspect se traduit par l'acceptation de tous les milieux ; ceux situés au-dessus lui étant favorables, ceux situés au-dessous se conformant à ses vues...même chez les personnalités banales, cet aspect joue un rôle de garde-fou....accordant honneurs et distinctions sociales.....
dans la Maison 4 serait le signe d'un foyer heureux, d'un comportement protecteur vis-à-vis des siens, d'un sens aigu du confort et d'un possible patrimoine immobilier.

seulement JUPITER dans le thème est mal aspecté par MARS en Maison 12 ce qui peut l' amener à subir "les foudres de la Justice", de vivre des conflits et des procédures concernant les biens familiaux. Le risque de procès est donc grand et les épreuves de la Maison 12 dont MARS est le maître,  ne devraient pas manquer. 
Le SOLEIL est le maître de la Maison 4 en Maison 4 : les valeurs traditionnelles et familiales semblent particulièrement importantes, son rôle au sein du foyer, l'importance du patrimoine et l'influence d'un des deux parents. 

PLUTON en Maison 1 est angulaire ; il est le deuxième maître de la Maison 6 (santé, services...), et est carré au Maître de l'ASC  et de la Maison 5 (enfants, amours, créations ...)
Il représente un fort coefficient d'agressivité, de sensualité aussi.
Carré à MERCURE, il peut représenter un danger pour un membre de la fratrie, un danger pour la motricité, un problème à communiquer, un ennemi à travers un courrier, un appel, un mail....dans le voisinage. 

La conjonction MERCURE VÉNUS confère cependant douceur, amabilité, gaieté, une aisance dans l'élocution, une voix pouvant être agréable. 

Marie est fille unique auprès de parents aimants et adorés.F.C. en LION : On rayonne dans la sphère familiale, devenant sans vraiment l'avoir cherché, le centre attractif.
Elle fut un temps  pensionnaire puis revint faire ses études dans son village. 
Une fièvre typhoïde l'empêche de participer aux épreuves du certificat d'études. Elle sera donc utile auprès de ses parents sur leur exploitation. 

  Quand Marie tombe amoureuse d'un cousin de la branche maternelle, ses parents s'opposent à cette fréquentation. Leur réaction est justifiée par l'état de santé de ce jeune homme qui vient d'être réformé alors que le pays a tant besoin d'hommes pour défendre ses frontières. Nous sommes en 1914 la guerre éclate. Marie est mineure ; elle patientera jusqu'au 6 avril 1920, date à laquelle elle épouse celui qu'elle aime : Auguste ANTIGNY de 9 ans son aîné, concierge au Château des MARTIN à BIGNOUX. Auguste souffre d'hémoptysie -sans doute relative à la tuberculose- 

Le mariage est heureux mais aucun enfant ne naîtra de cette union. Auguste ANTIGNY décédera 7 ans plus tard d'une pleurésie. Marie vient de perdre l'amour de sa vie et hérite d'une belle petite somme que lui a laissé son époux. 
NEPTUNE transite le SOLEIL natal en Maison 4 et SATURNE (r) au Descendant.

En bonne catholique elle prend le deuil et revêt le noir. Comme elle est dépressive, sa mère l'envoie dans sa famille, chez une cousine : Pascaline, à LOUDUN ; c'est là qu'elle fait la connaissance d'un certain Léon BESNARD (né Roger Marie Léon) né sous le signe de la VIERGE. Si il est célibataire c'est avant tout un "coureur" et un "vieux garçon"...Issu d'une famille de cordiers, il travaille avec son père sans obtenir d'autonomie financière et l'entente entre ces deux-là est difficile.  (carré SOLEIL-PLUTON) les disputes sont fréquentes ; on raconte même qu'ils "en sont venus aux mains et que le fils a failli étrangler le vieux Marcelin".
Il a une soeur également : Alice Marie Lucie et là encore, il semble bien que la jalousie soit entrée dans leur coeur. Alice est mariée à Marcel BODIN.

Seulement Roger dit Léon est amoureux et poursuit de ses assiduités Marie -retournée auprès de ses parents- finir son demi-deuil. Le jeune homme la demande en mariage. L'union sera célébrée dans la commune de la mariée, le 12 Août 1929. Les deux années de deuil réglementaires ayant pris fin. 
JUPITER transite PLUTON Natal en Maison 1 ; 

La famille de Léon n'est pas venue. Marie ne parvient pas à les réconcilier. (URANUS carré à la LUNE dans le thème de Roger BESNARD) L'année suivante, il semble bien qu'ils prennent des dispositions testamentaires. (SATURNE est toujours en Maison 7)


Les années passent ; aucun enfant ne viendra agrandir leur foyer. Les affaires vont bien. ASC 4° Gémeaux degré de chance - VÉNUS sur 4° VIERGE degré de production.

Marie est sérieuse, économe, bonne gestionnaire. Ils font envie et des lettres désobligeantes leur parviennent. D'autant que la grande-tante : Marie LABRÈCHE Vve LECOMTE décède en Août 1938, laissant un héritage conséquent (plusieurs maisons) à Lucie....en 1938 

Toussaint RIVET, pâtissier, ami de longue date de Léon décède à 60 ans en Juillet 1939
Son épouse Blanche vit très mal son veuvage et Marie est aux petits soins pour son amie : elle l'accueille dans la demeure familiale. Blanche dont la santé décline envisage de céder en viager sa maison à Léon pour  55 000 francs avec un premier versement annuel de 2 400 francs ;

La guerre éclate en Septembre 1939.

Le 5 décembre 1939, Blanche RIVET sentant ses forces s'amoindrir, convoque son notaire pour mettre en place sa succession. Elle ne passera pas l'année ; elle décède le 27 décembre. C'est là que Marie apprend qu'elle est la légataire universelle de son amie.

Le 14 mai 1940, le père de Marie, âgé de 78 ans, décède d'une congestion cérébrale. 
NEPTUNE est en Maison 5 (la maison du père) sur un carré à NEPTUNE Natal en maison 1. 
Marie chérissait ses parents et a un véritable chagrin à la perte de ce père déjà âgé (78 ans).
Sa mère : Marie Louise ANTIGNY  hérite avec sa fille en usufruit d'une ferme et de 40 ha

C'est au tour de la grand-mère de Léon : Louise LABRÈCHE Veuve GOUIN (92 ans) de décéder, en Septembre 1940, laissant un héritage conséquent de biens immobiliers à sa fille : Marie Louise GOUIN épouse BESNARD

Deux mois plus tard, le 19 Novembre 1940, Marie Louise GOUIN devient Veuve. Marcelin qui a déjà fait 3 attaques et est proche de la paralysie totale, décède d'une embolie. Le couple était marié (en 1893) sous contrat. Marie Louise est usufruitière et ses enfants : Lucie et Léon héritent d'une fortune : 227 734 francs. Mais la mère n'a aucune confiance dans son fils. Un expert géomètre a été nommé et Marie Louise le suit dans toutes ses démarches. C'est là qu'elle contracte une congestion pulmonaire. Elle a 69 ans et une pleurésie l'emportera.  
Dans le thème de Marie BESNARD, URANUS est carré au SOLEIL Natal. SATURNE s'oppose à SATURNE Natal. 

Le 16 janvier 1941, Marie Louise GOUIN Vve BESNARD décède  à la suite d'une congestion pulmonaire double. Le pactole revient aux enfants BESNARD. 262 325 francs et les maisons héritées de la grand-mère GOUIN-LABRÈCHE.

Le frère et la soeur se chicanent pour l'attribution de la propriété que Léon s'est empressé de garder.
Léon tient sa revanche.
Les choses sont allées vite et ça continue..... puisque Lucie est retrouvée pendue dans son salon deux mois plus tard......le 27 mars 1941.Et c'est bien Léon qui accompagné du garde-champêtre la trouve accrochée à l'escalier. C'est aussi Léon qui hérite encore. Lucie étant veuve, sans enfant et n'ayant fait aucun testament.
URANUS dans le thème de Marie BESNARD (r) revient sur le carré au SOLEIL Natal. 

Marie BESNARD n'en finira plus de porter le deuil.



1942  Si les finances de Léon vont bien, la santé de Marie s'altère et voici que Marie doit être opérée à la suite d'une péritonite. Elle subira également dans le même temps une ovariectomie.

Des 12 morts qu'on lui reprochera, le seul a avoir bénéficié de richesse c'est Léon. Léon dont on dit qu'il entretient une liaison avec Mme PINTOU, l'amie qui a su se rendre indispensable auprès de Marie BESNARD dont la mère est chez elle, dont les cousines de son mari : Pauline LALLERON et Virginie LALLERON (plus de 80 ans chacune) ont été recueillies du fait de l'occupation par les allemands de leurs maisons.....sont également chez elle.  Mme PINTOU est employée aux PTT et elle occupe -moyennant loyer- la maison de Lucie BESNARD -décédée-. Marie BESNARD a du mal à se remettre de ses opérations. Mme PINTOU est de plus en plus présente auprès du couple et Marie sera témoin de baisers entre elle et son époux.

Louise PINTOU

1945  Un jeune prisonnier allemand "ADY" est affecté aux travaux ruraux. Les deux femmes qui restent néanmoins amies, prennent soin tour à tour de ce jeune homme ....et les rumeurs vont bon train.

En Juillet de cette année, les cousines LALLERON  décèdent à 8 jours d'intervalle. C'est encore Léon qui héritera de ses deux cousines.

L'été 1947 est brûlant dit-on et Léon fatigue ; les travaux de maçonnerie lui sont désormais pénibles. Il semble que tout commence à la ferme des Liboureaux, terre d'enfance de Marie. Marie a cuisiné pour ceux qui se trouvaient là....Au retour, Léon est pris de vomissements. Étant le seul malade, il ne peut s'agir d'un virus de banquet. Léon ne se rétablit pas ; le médecin y voit une angine de poitrine. Ses amis lui rendent visite, Louise également. Le 25 Octobre 1947, il meurt et Marie hurle de douleur et de chagrin. 

Un an plus tard, -à 100 kms de chez Marie-  le château de Montpensier prend feu.  Ce château est occupé par Auguste MASSIP ami de Louise PINTOU.  Auguste MASSIP porte plainte contre Marie BESNARD pour usage de sorcellerie. Une enquête est diligentée. Le coupable est un enfant de 6 ans qui jouait avec des bougies. 

Le 14 janvier 1949, la mère de Marie décède à 87 ans, des suites d'une grippe. Un héritage de plus.

Le 5 février 1949, la maison occupée par Louise PINTOU a été "cambriolée"....on n'y a rien pris, tout a été jeté dehors. Cette maison, Marie BESNARD l'avait vendue à Célestin LANDRÉ, domestique, qui compte bien occupée cette maison et qui l'a bien fait comprendre à Louise PINTOU à qui il a envoyé un huissier.
MASSIP dont la rancune semble tenace et Louise PINTOU -avant de quitter la région- accusent ouvertement Marie d'être à l'origine du cambriolage et  d'avoir empoisonné son mari .....

Marie BESNARD aura connaissance des plaintes contre elle par l'intermédiaire d'une amie. Elle ne comprend pas l'attitude de celle qui s'est dite son amie et à qui elle a donné sa confiance, ouvert son coeur.
La machine judiciaire est en route. Après une première exhumation (celle de son mari) et le 21 juillet Marie est arrêtée. L'instruction dure plus de deux ans et occasionne de nombreuses exhumations. Le procès commence le 20 février 1952, à POITIERS.....SATURNE est opposé à JUPITER durant cette période.  PLUTON transite JUPITER en maison 4 et est au carré d'URANUS Natal.  sa situation est mal engagée et de fait, elle est reconnue coupable de plusieurs empoisonnements dans le but de s'enrichir.
Marie se rend à pied à la prison 

Le Juge qui a constaté des erreurs, réclame de nouvelles expertises et de nouvelles exhumations. C'est une nouvelle instruction qui commence. Le procès se tient à BORDEAUX ... Louise PINTOU ira jusqu'à révéler que c'est Léon qui aurait pendu sa soeur....selon les dires de Marie BESNARD. Les frères MASSIP ont un comportement ubuesque, ils sont intarissables. Le plus important de l'affaire furent les nouvelles recherches sur l'arsenic et sa provenance. Les résultats étant ambiguës, .....

le 15 mars 1954, on accorde la liberté provisoire à Marie contre une caution exhorbitante.....que l'acteur et chanteur Charles TRENET s'apprête à payer. Le 15 mai 1954 après que la caution ait été revue à la baisse et honorée par des cousins, parents et amis, Marie BESNARD retrouve sa maison. 
URANUS est trigone à URANUS Natal - NEPTUNE (r) en BALANCE est sextile au SOLEIL et PLUTON transite la conjonction natale SOLEIL-JUPITER

L'affaire passe dans d'autres mains et de grands chercheurs du Collège de France se penchent sur le dossier. 
on ne peut tirer aucune conclusion des examens – les examens médicaux n’affirment ni n’infirment l’intoxication par l’arsenic – de plus toutes les personnes supposées avoir été empoisonnées ne présentaient pas, de leur vivant, aucun signe caractéristique d’empoisonnement par l’arsenic.

Le 22 Novembre 1961, Marie BESNARD après avoir beaucoup été caricaturée, est acquittée. Elle ne sera pas indemnisée pour le temps passé en prison.


PLUTON est proche de MERCURE natal, NEPTUNE transite SATURNE Natal, URANUS (r) est carré à MARS Natal, le SOLEIL, MERCURE, VÉNUS et MARS sont en Maison 7

Retournée à LOUDUN, Marie BESNARD se décidera à faire paraître deux ans plus tard :  "Mes Mémoires"(MARS 30° Taureau : degré de Renommée) 
Elle vivra encore près de 20 ans, à LOUDUN ; elle fera don de son corps à la Science.
Son avocate écrira plusieurs livres sur sa cliente, dès 1984.


Bonne Lecture,

isalucy23@orange.fr