jeudi 22 novembre 2018

Le Hongreur du Pertre

BONJOUR,


C'est  un vilain aspect de MARS et PLUTON ou encore l'un des multiples vilains carrés que nous observons encore aujourd'hui dans cette histoire si singulière.....

COMMUNAL Julien-Jean-Baptiste est né à ESSÉ, en Ille et Vilaine, au sein d'une grande famille (10 enfants), en même temps que sa jumelle, le 27 Octobre 1867, à 23 H, dans le hameau de Haute Coudre. 

EAU : 7
FEU : ASC, MC, 1
AIR : 1
TERRE : 1
Les planètes sont concentrées dans le signe du SCORPION en Maison 4 (maison cadente)
PLUTON en Maison 10 est opposé à la LUNE, à VÉNUS, à MARS, à SATURNE.
MARS, SATURNE, MERCURE sont en carré à JUPITER.
URANUS carré à NEPTUNE
également sextile à PLUTON, deux trigones à VÉNUS et à la LUNE.
De nombreuses conjonctions dans le signe du SCORPION qui nous ramène à la médecine, à la chirurgie, à la mort, au crime, à l'enquêteur (professionnel du crime), 



Issu d'une famille d'agriculteurs, il devient hongreur et pratique la castration des chevaux - opération faite dans le but de les calmer- 

À la fin de l'année 1891, il s'installe assez loin de sa famille, au PERTRE  (proche de VITRÉ) à la limite de la MAYENNE et de l'Ille et VILAINE. Là, il rencontre une jeune fille qui lui plaît et qu'il aimerait bien épouser, seulement le père ne tient pas à ce que sa fille s'unisse à un homme si peu fortuné......Alors, il lui faut trouver de l'argent. 

Le 7 mars 1892, il fait une première tentative d'agression sur une femme seule à qui il réclame de l'argent ; celle-ci refuse malgré les menaces de l'homme. L'endroit est fréquenté et il juge préférable de s'éloigner et même de quitter les lieux. Au hasard d'une rencontre, alors qu'il se trouve dans l'auberge où il a pris pension, il croise un certain GALLAIS, Jean-Julien qui vit au Bas Chevrier avec sa fille : Marie-Reine qui aura bientôt 29 ans ; il est veuf depuis peu et a le projet d'acheter une ferme  avec le joli pécule qu'il a mis de côté (4 000 frcs) ; la conversation se poursuit : le lendemain, il se rendra à la foire à la GRAVELLE en MAYENNE ; sa fille restera pour s'occuper du bétail.

Pour Julien COMMUNAL, c'est le bon moment. Suivi de son chien, il se rend au Bas Chevrier vers 13 h. Contrairement à ce qu'il avait imaginé, la jeune femme est présente près de son foyer ; rentrée plus tard que prévu, elle s'est préparé un bol de soupe avant d'aller rentrer les bêtes. Il salue la jeune femme, la conversation débute et alors qu'elle se penche vers le chien pour le caresser...

1° BALANCE...un homme s'avance ayant un pistolet dans chaque main, sans voir qu'il est suivi par un autre homme sabre au clair....Thème de Marie Reine. 

C'est le moment que choisit Julien COMMUNAL pour frapper sur la tête, Marie GALLAIS. Avec la corde que devait utiliser la jeune fermière pour rentrer le bétail, il enserre le cou de sa victime qui se manifeste et tente de se dégager. Il lâche la jeune femme, reprend son bâton et lui assène de nouveaux coups, lui pilonnant la tête...mais elle respire encore alors sortant son couteau, il la saisit par les cheveux et lui perce la gorge créant une forte hémorragie.
Marie Reine est née le 30 Mars 1863 à 1 h au Pertre

Dès lors, il entreprend de fouiller la maison et commence par forcer les portes d'une armoire qui ne cède pas, il s'attaque à une seconde dans laquelle, il trouve 230 frcs. Il semble bien que cela lui suffise..On est très loin des 4 000 frcs rêvés pourtant.

Avant de quitter la maison, il traînera le cadavre et le jettera dans la cheminée, pensant naïvement que l'on croirait à un accident, une chute dans l'âtre.

En fin d'après-midi, un voisin surpris de voir les bêtes dans la prairie, vient s'assurer que tout va bien chez les GALLAIS. Il découvre le corps en butant contre lui dans l'obscurité de la pièce. Il s'en va donner l'alerte.

Pendant ce temps là, Julien COMMUNAL est rentré et après avoir réglé quelques dettes, s'en est allé boire dans son auberge habituelle où la nouvelle de la mort atroce de la jeune femme est relatée par un habitant du PERTRE. Julien COMMUNAL feint l'ignorance et l'indignation  mais son visage se glace quand il apprend que le meurtrier a laissé sur les lieux son couteau, l'arme du crime.

M. GALLAIS rentré de la foire ayant eu connaissance du drame par les gendarmes se trouvant sur sa propriété a vite constaté qu'un larcin avait été commis.  Dans le même temps, à l'auberge, on a vite remarqué les largesses de Julien COMMUNAL alors qu'on le sait "sans le sou". Les clients soupçonneux se rendent dès le lendemain auprès des autorités pour leur en faire part. Les gendarmes arrêtent rapidement le vaurien qui confronté aux pièces à conviction et aux témoignages de ceux qui disent l'avoir vu dans les parages avec son chien, avoue.

Deux mois s'écoulent et le voilà présenté à la Cour de Justice où un portrait diabolique du meurtrier est bâti : son manque de sensibilité. On va reconnaître la préméditation pour le vol et on essaiera de faire admettre des circonstances atténuantes pour l'assassinat de Marie-Reine GALLAIS. Le jury a tranché : condamnation à Mort.
De retour dans sa cellule, Julien COMMUNAL tombe malade et semble déprimé. Il tentera d'obtenir la clémence du Président mais sa grâce lui est refusée. L'exécution doit avoir lieu le 20 Juillet.

C'est Louis DEIBLER qui s'en chargera.  Anatole DEIBLER un rouquin à la barbe bien taillée, en redingote sombre, aux allures de Dandy, accompagné de ses deux  fils,  prépare méticuleusement tous les détails de l'exécution. Sur le Champ de Mars, l'exécuteur est connu et apprécié pour le soin apporté à ses fonctions. C'est avec une rapidité inouïe que tout se passe ce 20 Juillet 1892 à 4 H.

Le corps n'ayant pas été réclamé, il est remis à la faculté de Médecine.

Moins d'un an plus tard, M. GALLAIS dont le chagrin est immense, tentera une nouvelle vie auprès de Valentine ORHAN âgée de 26 ans...le 13 juin 1893 au PERTRE ; son coeur est cependant brisé et après deux ans de mariage, on l'enterrera.


Bonne Lecture,

isalucy23@orange.fr

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