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Originaire de Cléon d'Andran, Antoine Gustave MÉTAFIOT -né sous le signe du CAPRICORNE, le 17 janvier 1838- va faire basculer sa vie dans un chaos, pour une singulière histoire d'argent.
On note la conjonction MARS-NEPTUNE dans le thème :
MARS conjoint à NEPTUNE est considéré comme un aspect négatif. Il rend l'action désordonnée, l'usage de moyens douteux, un penchant pour les paradis artificiels.....un "acte manqué", un coup d'épée dans l'eau, une action qui n'aboutit pas comme on le souhaite....
HADÈS dit de cet aspect il existe de redoutables pouvoirs d'illusion
Dans Istres, on le surnomme "le Jardinier" ; il loue ses services par ci, par là, au gré de ses envies, le moins souvent possible. On dit qu'il ne se tue pas au travail, que c'est un va-nu-pieds, un moins que rien, un pas grand chose. Mais ce pas grand chose semble bien avoir trouvé celle qui le délivrera de la nécessité de travailler, en rencontrant Delphine BERTHON, dite "la garce".
Delphine est la fille un peu simplette et naturelle de Françoise BERTHON-BARBAROUX.
Françoise, sa mère, est quelque peu radine, voire même avare. C'est cependant une femme qui ne se laissera pas abuser. Elle a bien compris le jeu de ce grand fainéant de 44 ans qui ne cesse de réclamer de l'argent à sa fille.
Alors plutôt que de laisser en héritage sa maison et le peu de fortune qu'elle a, à son unique fille ; elle va vendre cette demeure et elle lui versera une rente dont elle devra se satisfaire.
Elle estime également qu'il est nécessaire, à son âge, d'avoir de la compagnie et de la sécurité, aussi va-t-elle embaucher un domestique : Ambroise TROTOBAT qui par sa présence, la rassurera.
Françoise est claire dans sa prise de position. Ses voisins sont avertis. Sa fille est mise au courant et bien entendu, MÉTAFIOT n'a pas apprécié.
Avant que la chose soit faite, il a bien l'intention d'agir.
Le 9 avril 1882, à 7 h du matin, on découvre, le corps de François Adélaïde BERTHON, 70 ans, Veuve BARBAROUX, 70 ans, au bas de l'escalier qui mène à sa chambre. La mort remonte à plusieurs jours (sans doute le 5 avril). Visiblement, elle s'est défendue contre les coups de son agresseur. Ses vêtements déchirés confirmeront la lutte qui s'est engagée. Si sa cuisine a été épargnée, il n'en est pas de même pour la chambre. Tous les meubles ont été visités, le matelas éventré, tout le linge de maison a été jeté au sol.
Ce même matin, on aura fait la découverte d'un autre corps, celui du domestique, Ambroise TROTOBAT, 65 ans environ. Son corps est recroquevillé dans l'écurie ; son visage a été écrasé, sa tête n'en est plus une, fendue par le lourd bâton ensanglanté que l'on retrouve à proximité.
Les gendarmes avertis, accompagnés du Juge d'instruction, questionnent les témoins, le voisinage proche, la fille de la victime qui dans un premier temps ignore qui peut être responsable d'un tel malheur. En insistant un peu, ils obtiendront d'elle qu'elle avoue vivre sous la menace de son compagnon absent depuis quelques jours, appelé par un autre travail. Comme c'est étonnant !
Il lui aurait avoué son méfait avant de la quitter, dépité de n'avoir rien trouvé, pas le moindre argent.
Forts de ce témoignage, ils s'en vont arrêter le "boumian" (bohémien) qui nie farouchement avant d'avouer ces deux meurtres.
Le 2 juillet 1882, l'homme est condamné à la peine de Mort. Cette peine sera commuée (Merci M. Jules GRÉVY) en Travaux Forcés à perpétuité.
Il prendra donc le bateau pour la Nouvelle Calédonie le 7 octobre 1882.
En 1896, une remise de peine (perpétuité transformée en 20 ans) est sollicitée. (dossier du bagne)
En 1904, une demande de réduction de 4 ans est demandée et acceptée.
Mais, il n'y prétendra pas, il décède le 4 août 1906.
Bonnes recherches,
isalucy23@orange.fr
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