vendredi 17 mars 2023

Alexis Victor PATILLON

BONJOUR,

Alexis PATILLON est né le 31 mars 1860 à 1 h du matin, à PORNIC (44) 

Son père est cordonnier, il meurt à 35 ans. Alexis à 10 ans.  

Il semble très attaché à son frère (SOLEIL-MERCURE en Maison 3) son aîné de deux ans qui l'assiste lors de son mariage avec Anne Marie COINDET en 1886.  

Ensemble, ils sont les parents de 4 enfants : 2 filles et 2 garçons. 


Alexis PATILLON est très apprécié dans sa commune. Énergique, volontaire, il est ouvrier charpentier et prend souvent des risques notamment dans son service de Sapeurs Pompiers de PARIS où il avait le grade de sergent. 

Le 6 juin 1896, Alexis, 36 ans, est retrouvé mort sur le chemin qui traverse les Mousseaux où il posait une ligne destinée à conduire l'éclairage de la ville. C'est Stanislas, son frère, qui sera présent à la déclaration du décès. 


Ses amis et les membres du Conseil Municipal, de la Fanfare, des Sapeurs Pompiers, unanimement en apprenant le décès de cet homme gentil qui laisse derrière lui 4 jeunes enfants, ont mis en place des animations afin de récolter des dons permettant à la famille qui se retrouve dans le plus grand dénuement, de subvenir à l'éducation des enfants dont l'aîné, Alexis, fêtait ses 8 ans, il y a un mois à peine . 


Thème du jour du décès 6 juin 1896.
URANUS est opposé à VÉNUS natale et au carré de SATURNE natal, SATURNE en Maison 10 est trigone à JUPITER natal, MARS transite le SOLEIL natal, JUPITER en LION est dans un carré à PLUTON natal, 5 planètes sont en GÉMEAUX en Maison 6.

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Ces mêmes enfants vont mener à bien leur vie mais la Guerre Mondiale va encore causer 2 malheurs : les décès des deux garçons, Alexis (27 ans) et Fernand (21 ans), Morts pour la FRANCE, en Juin et Septembre 1915.

Bonnes recherches,

Évelyne LUCAS

jeudi 16 mars 2023

Élisabeth BORNE

Il y a moins d'un an, (Mai 2022) elle faisait son entrée dans la Cour de l'Élysée.



BÉLIER Asc GÉMEAUX, Élisabeth BORNE venait d'être nommée Premier Ministre de l'État. 
Pour combien de temps ?

La "Cheftenne" (3 planètes en BÉLIER) très Mercurienne  multiplie les postes de courte durée ces dernières années :
  • préfet(e) entre 2013 et 2014,
  • directrice de cabinet  au Ministère de l'Écologie entre 2014 et 2015,
  • présidente à la RATP entre 2015 et 2017,
  • Ministre des transports de 2017 à 2019,
  • Ministre de la transition écolo. et solidaire, 2019-2020,
  • Ministre du travail, de l'emploi, de l'insertion, 2020-2022
Elle est bien la représentation de l'aspect SOLEIL-SATURNE en carré ou encore MARS opposé à SATURNE : une situation qui ne dure pas dans le temps...
Si l'on observe son parcours,  des contrats d'une durée de 5 ans environ se sont transformés depuis 2012 en contrats de deux ans. 
Merci à MERCURE tout de même qui multiplie les possibilités, les réactualise.
Elle ne fait pas non plus dans l'économie. SOLEIL carré à JUPITER. Alors que les autres disposent d'une dizaine de collaborateurs, elle en réclame 15.
Avec VÉNUS collée à son SOLEIL et à MERCURE, elle fait dans la communication, le conseil, la négociation, la douceur, la souplesse...C'est ce qu'on appelle la démocratie en politique.
On peut espérer beaucoup de son trigone SOLEIL-URANUS (Me du M.C.) bardé de créativité, d'ingéniosité, d'originalité.

Elle avait bénéficié du passage de JUPITER au M.C., en POISSONS puis en BÉLIER en Maison 11 qui allait revenir sur sa position en cours d'année 2022....JUPITER depuis est arrivé sur le 15° BÉLIER sur sa conjonction natale (MERCURE (13°50)-VÉNUS (16°31)) en Maison 11 (projets). 

Elle a donc été choisie pour faire passer un dossier empoisonné : les RETRAITES.

Actuellement donc la conjonction SOLEIL-MERCURE sur le dernier degré en POISSONS arrive au carré de l'ASC. 
MARS  en GÉMEAUX (26°) en Maison 12 arrive près de son ASC (28°24) ; MARS restera tout de même dans un sextile à son SOLEIL natal. 

PLUTON (29°52) a un peu avancé sur SATURNE natal (29°29) en CAPRICORNE.

URANUS est encore loin d'un carré à sa position natale et NEPTUNE dans un prochain carré à l'ASC

SATURNE (1°01) POISSONS se trouve toujours au M.C. dans une opposition à PLUTON natal (5°45) et dans l'orbe d'un carré à la LUNE natale (6°32) mais ça on l'avait remarqué   qu'elle était la mal-aimée du Gouvernement, confrontée à tous et à toutes dans l'hémicycle, sujette aux ricanements...



Madame BORNE est désormais habituée à ces contrats courts. Aussi cela ne la surprendra pas d'être remisée dans un coin... si la colère du Président devait la viser.

À SUIVRE...

Évelyne LUCAS

La suite donc, c'est que le 8 janvier 2024, à la demande du Président de la République, E. MACRON, elle remet sa démission. Un mois plus tard, elle occupe le siège de Députée à l'Assemblée Nationale, pour la VIè circonscription du CALVADOS.

Emmanuel MACRON bientot en carré solaire

BONJOUR,

Le carré solaire on en a déjà parlé ; cela survient environ 3 mois après et avant notre anniversaire

Ainsi, Emmanuel MACRON né le 21 décembre 1977  est SAGITTAIRE  ASC CAPRICORNE

Son SOLEIL natal (29°25 SAGITTAIRE) est conjoint à MERCURE natal (29°52) en SAGITTAIRE.

le 19 mars au soir, le SOLEIL sera en approche de cette position et procèdera à un carré au carré natal et d'ailleurs à la conjonction natale. Quelques heures avant, MERCURE aura également formé un carré à cette conjonction natale.

De quoi avoir des difficultés avec un adversaire, de vivre un conflit verbal, peut-être choisirait-il le terme : algarade.  Le risque est bien présent d'avoir un geste maladroit et de se blesser (chevilles, poignets, articulations). 

L'ASC est transité par PLUTON (29°5.) CAPRICORNE. C'est le moment d'ouvrir les yeux et de se rendre compte de ce qui en vaut la peine.

SATURNE sur le 1° POISSONS est au carré du M.C. De quoi craindre pour son statut social.

Et dans le même temps, SATURNE est opposé à SATURNE natal.  Cela marque-t-il un blocage ? la fin de quelque chose. SATURNE est Maître de la Maison 12 et premier Maître de l'ASC.

VÉNUS en SAGITTAIRE (21°48) natale  reçoit une opposition de MARS GÉMEAUX (25°..) ; à cette même date, elle sera à 26° donc toujours dans l'orbe d'une opposition. MARS est dans la maison des jeux, des fêtes....

Il est vrai que le 26 de ce mois, un Roi vient rendre visite à notre Chef d'État.  Il est temps de balayer les trottoirs de la capitale.

ceci vous ne le verrez pas, c'est une image créée par intelligence artificielle donc une fake news !

Le tournant est un peu sec, brutal. À suivre....

Isalucy23@orange.fr


On sait maintenant que le Président a dû remettre à plus tard cette rencontre  avec le Roi Britannique du fait des manifestations et graves détériorations dans la capitale et ailleurs .



mardi 14 mars 2023

Élise : Un amour à Mort

BONJOUR,

L'Histoire singulière d'aujourd'hui se situe en Charente-Inférieure (Charente Maritime) à DOLUS.

Elle fait partie des nombreuses Grandes Affaires criminelles de Charente-Maritime  relatées par Aline BERNARD.


Élise BERTHELOT est une jeune fille agréable qui vit au sein d'une famille travailleuse qui emploie du personnel bien rémunéré. Grâce à sa bonne gestion, Louis BERTHELOT réussit et sa fille sera certes un beau parti.
Depuis quelques mois déjà, elle fréquente le jeune Émile MÉNAGÉ de MARENNES qui lui rend visite 2 à 3 fois dans le mois.


thème d'Élise BERTHELOT

En Janvier 1903, Pierre GRAS, domicilié au Breuil, vient s'enquérir d'une place ; pour cela, il n'hésite pas à dire qu'il vient de la part de sa mère : Victorine MOUNIER, que le sieur BERTHELOT a bien connue. Pierre GRAS est engagé avec de bons appointements et l'avantage du coucher et du repas.

Pierre GRAS dit Julien, est né à Moëze, le 3 Novembre 1880 (2 H du matin) sous le signe du SCORPION.

Sa physionomie est dure, le front est bas, le visage est anguleux, brun, son regard est fuyant, il est imberbe. telle est la description qui est faite de lui à l'âge de 23 ans. "sournois, jaloux, très intéressé, peu travailleur, ..."

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Il a fait ses études à MARENNES puis est revenu au domicile familial, aider son père jusqu'à ce qu'il fasse un bref passage (3 mois) en tant que domestique chez le Sieur JOUINAUD. 

C'était peu avant son engagement militaire à ROCHEFORT pour 3 ans dans les Colonies ; À cette époque un problème grave chinois a obligé la FRANCE à intervenir, il aurait ainsi participé à ces mouvements hostiles envers les continentaux.

Durant cette période, ses parents se sont séparés. Son père devenu irritable, brutal voire violent avec sa mère et ne bénéficiant plus de la plénitude de ses facultés mentales a du être soigné. Il décède avant la fin de l'enrôlement de son fils que les autorités libèrent pour assister sa mère. 

Il trouvera une place dans une usine de St GABAIN mais deux mois plus tard, il tombe malade.

Rétabli, il occupera un emploi de domestique à SAUZELLE  et dans le même temps, dès octobre 1901, il fréquente la jeune Constance NADEAU de St Georges ; les jeunes gens semblent bien s'entendre. 

En Mai 1902, Pierre GRAS est à St Gilles, chez le Sieur ROBERT, mais quelques mois plus tard, il prend conscience que ce n'est pas ce genre de vie qu'il veut.  

Il veut gagner plus ! plus de 15 francs par mois. 

Il veut changer de vie !

Et ça commence par ....rompre avec Constance qu'il laisse un beau jour, sans autre explication, après 18 mois de flirt.

Il laisse également son poste chez le Sieur ROBERT et part vers St GILLES où il trouve un emploi chez Louis Alfred BERTHELOT à DOLUS. 

Il commence début janvier 1903. M. et Mme BERTHELOT sont travailleurs et économes ; ils rémunèrent bien leur personnel. Et ils sont les parents d'une jeune fille de 18 ans, Élise, qu'il va vite rencontrer puisqu'elle tient la maison de ses parents quand ceux-ci partent à leurs activités (huîtres, champs et vignes).

Élise est gentille, charmante et a un jeune prétendant : Émile MÉNAGÉ qu'elle voit le Dimanche quand Pierre va rendre visite à sa mère.

Très vite, tombé sous son charme, Pierre GRAS va faire la cour à la jeune Élise ce qui va, au bout de quelques temps, gêner la jeune fille d'autant que Pierre GRAS se montre désagréable avec son entourage ou même préfère s'isoler dans sa chambre, se privant d'un repas, quand Émile MÉNAGÉ vient rendre visite à la jeune fille. La situation tendue déplaît tant à Élise, que durant l'été 1903, elle  écrit une lettre de rupture à Émile -avec de faux prétextes-.

À cette période là, elle s'aperçoit que Pierre GRAS a fait l'acquisition d'une arme et de munitions. C'est selon lui, pour se défendre.  Mais, Élise voit cette initiative avec une grande inquiétude d'autant qu'il ne cesse de la harceler, de lui demander de l'épouser...ce qu'elle ne souhaite pas. Elle profite d'avoir l'entretien de la chambre à faire, pour en l'absence du jeune homme, se saisir de l'objet et des munitions qu'elle cache dans un tout autre endroit.

Voilà déjà deux mois qu'Émile MÉNAGÉ n'a plus le loisir de voir Élise mais son coeur bat encore pour elle. Il demande à être reçu par le couple BERTHELOT afin d'obtenir leur accord pour que la jeune fille l'accompagne à une fête qui se tiendra deux semaines plus tard....un mariage prévu pour le 20 octobre. Les parents d'Élise accèdent à la demande de l'ex-petit-ami et celui-ci prend congé au moment où Élise rentre du bal (elle y est allée avec des amies). Pierre GRAS qui la suivait aperçoit Émile vers qui, la jeune fille, se dirige et ça a le don de le mettre en fureur. Il quitte les lieux et entre dans sa chambre.

C'est là qu'il s'aperçoit que son arme a disparu, c'est ainsi que la mère d'Élise apprend qu'il possède une arme et que son mari prend conscience de la jalousie maladive du jeune homme. M. BERTHELOT s'assurera du départ d'Émile MÉNAGÉ afin qu'il ne soit pas pris à parti dans un trio amoureux.

Le lendemain, Pierre GRAS exige d'Élise qu'elle lui rende son arme. Elle cédera mais ne lui restituera pas les munitions. Qu'importe....! Pierre en a caché d'autres dans un tiroir qu'elle n'a pas fouillé. 

Pierre GRAS souhaiterait obliger la jeune fille à l'épouser. Il va jusqu'à faire intervenir sa propre mère, Victorine MOUNIER, qui rendra visite aux parents qu'elle connaît. Ces derniers la recevront et s'entretiendront avec elle et son fils mais ils n'ont nullement l'intention d'intervenir de force dans la vie amoureuse de leur fille qu'ils estiment fort jeune. Ils la voudraient heureuse et libre de ses choix. Pierre GRAS est déçu de cette réponse. 

Quelques semaines plus tard, après de nouveaux refus d'Élise, à ses demandes de mariage, il prend la décision de quitter les lieux. Plusieurs déjà ont remarqué dans les conversations qu'ils ont eu avec Pierre de très mauvais présages tant ses propos étaient durs, méchants. Le 29 janvier 1904 Pierre rompt son contrat ; M BERTHELOT n'osera pas faire de retenue sur ses gages après les propos menaçants de son employé. Mais Surprise, deux jours plus tard, Pierre vient lui demander de le reprendre. Élise qui se croyait libre est profondément désenchantée.

Le dimanche suivant, Élise se prépare pour se rendre au théâtre alors que Pierre va au bal. Il surprend tout le monde en annonçant que c'est son dernier Dimanche, que c'est son dernier bal, qu'il leur dit adieu.

Le lundi 1er février, il refuse d'accompagner ses patrons à la pêche sous des prétextes d'ordre personnel. Il est 11 h 30, après avoir traversé la buanderie, la cour, il rejoint dans la cuisine Élise qui est là, près de la cheminée, affairée à des travaux de couture. Mais elle n'a nullement l'intention d'entretenir la conversation avec Pierre. Leurs derniers échanges avaient été très vifs et pour elle : "tout est fini entre eux". C'est à ce moment là que Pierre sort son pistolet et tire dans sa direction. Une balle l'a atteinte mais elle se lève d'un bond et se dirige vers lui qui la repousse brutalement. Il lutte un temps. Deux de ses peignes tombent au sol. Pierre GRAS tire encore 3 coups ; un seul atteindra une nouvelle fois Élise. Elle s'affale sur lui qui l'entraîne vers la table où se trouve un couteau. Il réussit à ouvrir un tiroir, à se saisir d'un couteau à la lame effilée et lui en assène un coup sous le sein. Élise s'effondre sur le sol. Pierre GRAS sort de la maison par la porte de derrière, en direction de la mare dans laquelle il jette l'arme. Puis il empreinte un passage communiquant au jardin des BENOIST  où il se débarrasse de son pistolet en le jetant dans la fontaine et prend la route. 

Élise qui n'est pas morte, s'est traînée jusqu'au seuil de la maison, elle crie. Alexis AUGER et Ulysse MOGEY qui passent non loin ont entendu ses appels à l'aide. D'autres voisins appelé viennent à leur rescousse. On soulève la jeune fille, on l'assoit sur une chaise. Elle saigne beaucoup. Le médecin-maire prévenu alors qu'il déjeunait est arrivé dans un délai très bref mais quand il arrive, il ne peut que constater l'étendue du malheur. Élise est décédée. Ils l'installent sur un lit. Le maire (abandonnant son rôle de médecin) prévient les autorités. 

Pierre GRAS est installé au bistrot où il passe commande pour déjeuner. Auparavant, il est passé voir Théophile ARRIVÉ à qui il a donné rendez-vous après le repas. 

À son arrivée, il lui demande conseil : "J'ai un ami qui a donné un coup de revolver à un homme cette nuit. Comment doit-il faire pour se dénoncer ?

Bien qu'abasourdi par la question, il lui répond que le revolver est une arme prohibée et que cet ami doit se rendre à la mairie ou chez les gendarmes. Vient ensuite le motif de la querelle : est-ce de la légitime défense ? La personne est-elle blessée ? 

-"et si, elle est morte ?"

Les deux hommes se séparent bientôt sans que Théophile ait pu répondre à cette dernière question. Théophile comprendra très vite à qui faisait allusion son compagnon. La nouvelle de la mort d'Élise s'est propagée dans le bourg. Il s'apprête à se rendre à la Gendarmerie dénoncer Pierre GRAS quand il aperçoit celui-ci sur le seuil dudit bâtiment. Il comprend dès lors qu'il va se constituer prisonnier. L'enquête va débuter très vite. Pierre GRAS est écroué le 12 Août 1904. 

Quatre mois plus tard, à l'ouverture du procès, Pierre GRAS dit Julien est reconnu responsable de ses actes, n'étant atteint d'aucune tare, ne présentant aucun symptôme de folie, de démence, de délire, d'absences... C'est donc dans ces conditions que le portrait du prévenu est tracé : "sournois, jaloux, très intéressé, peu travailleur, ..."

Le procès dure deux jours au bout desquels le verdict tombe : reconnu coupable du crime d'assassinat avec préméditation sans admission de circonstances atténuantes, il est condamné à la peine capitale et que celle-ci ait lieu à SAINTES. Il est raccompagné à sa cellule en larmes, encadré par les forces de l'Ordre et suivi par une foule de personnes.

Le pourvoi est rejeté le 23 Juin.

Le 26 juillet 1904, la peine est commuée en Travaux Forcés à perpétuité,

Le condamné embarque sur le Loire, en décembre de la même année, en direction de la Guyane.

(https://portrait-culture-justice.com/2022/12/arrivee-de-bagnards-en-guyane.html)

L'année suivante, en septembre 1905, il tentera de s'évader ce qui lui vaudra deux années de double chaîne.

cette peine de réclusion à perpétuité fut réduite à 20 ans de T.F. -en 1916- après 3 demandes consécutives....peine acceptée finalement qui sera réduite encore d'une année, suite à différents (9) recours.

Après avoir obtenu une semi liberté sur l'île en 1935, Pierre GRAS dit Julien meurt le 3 octobre 1936, à St LAURENT de MARONI.

Bonne Lecture,

Évelyne LUCAS

lundi 13 mars 2023

MARS carré à NEPTUNE - le retour !

BONJOUR,

Quand MARS se trouve au carré de NEPTUNE, on peut craindre une action (MARS), une activité, une ardeur perturbée négativement (car en carré) 

Il y a toujours la volonté de défendre un idéal, d'agir dans un but social...mais là l'action n'est plus aussi bien inspirée, instinctive ! 

NON ! celle-ci est troublée, confuse, déraisonnable, parfois stupide ou incohérente...à moins que ce ne soit le milieu dans lequel cette action s'exerce qui soit trouble ou troublé. 

Pour certains, les moyens utilisés seront frauduleux, douteux. On risque de s'égarer. 

Pour d'autres, c'est leur émotivité qui va les empêcher d'aller au bout de ces choses dont ils se disent capables. 

Lors d'un tel aspect on peut supposer qu'il y aura déception, abandon, trahison, dépression.

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MARS est actuellement en GÉMEAUX et a été au carré de NEPTUNE en POISSONS, deux signes doubles.  

Combien de temps aura duré cette rétrogradation ? 

MARS est entré dans le signe des GÉMEAUX en mars 2021 ; il a renouvelé ce passage en 2022, le 20 août au petit matin. 
En traversant ce signe, MARS effectuait donc un premier carré à NEPTUNE en POISSONS.

En 2022, MARS a effectué une rétrogradation.
Il a traversé le signe et s'est arrêté sur le 25° GÉMEAUX, le 30 Octobre d'où il a effectué une  rétrogradation jusqu'au 8ème degré où il est arrivé le 12 janvier en soirée....
MARS a ainsi accentué  cette position en carré à NEPTUNE.

Le premier passage en carré a lieu le 12 octobre 2022
le second carré le 19 Novembre 2022
MARS, revenu sur sa position initiale une troisième fois, effectue ainsi un dernier carré à NEPTUNE, ce 14 mars 2023.

Prudence donc ami(e)s GÉMEAUX, POISSONS....et SAGITTAIRE, VIERGE en opposition et carré de ces deux-là

Bonne Lecture,
Évelyne LUCAS

samedi 11 mars 2023

La Maison du crime

BONJOUR,

Cette Histoire Singulière se passe à proximité de CHANTONNAY, à 30 kms de La ROCHE sur YON, à SAINT-VINCENT-STERLANGES, dans la famille DURAND. 

Auguste Louis DURAND né le 28 juin 1808 (16 H) à SIGOURNAIS  a épousé une petite-cousine Aimée Prudence DURAND de Ste Cécile, d'un an sa cadette, née à Ste Cécile, le 9 Novembre 1811 (10 H); leur mariage a eu lieu en juillet 1832. Leur fille : Marie Clémentine est née à SIGOURNAIS, le 28 avril 1833 (11 H) ; elle a épousé un clerc de notaire : GUIBOT Justinien Bélisaire avec qui  hélas elle n'a pas d'enfant et qui est décédé fort tôt. Marie Clémentine DURAND-GUIBOT est ainsi revenue auprès de ses parents déjà âgés. Ils ont également à leurs côtés, une jeune enfant d'un peu plus de 4 ans, abandonnée à leurs bons soins par un père ouvrier et manchot. 


La Maison du Chapeau Rouge 

DURAND Auguste Louis


Thème d'Aimée DURAND

La famille DURAND a réussi socialement grâce à sa bonne gestion, son sens de l'économie et son train de vie plus que raisonnable, tout en venant en aide aux journaliers qu'ils emploient à un coût -semble-t-il- plus bas que dans les autres propriétés.
Marie Clémentine participe largement aux bonnes oeuvres et veille à ce que les enfants des salariés de son père puissent bénéficier de quelques nourritures supplémentaires, ou de quelques fruits et légumes.

Thème Marie Clémentine DURAND

 C'est le cas de la famille BARBIER (3 enfants) quelque peu endettée, dont la maison se situe de l'autre côté de la rue. Si la mère de famille, Marie Rose CHAILLOU, considère avec respect Marie Clémentine pour toutes ces actions, son époux : Pierre Jules BARBIER dit Armand, un ancien soldat, peu courageux, vite querelleur, souvent ivrogne, recruté en Juin 1881 dans la métairie depuis quelques mois, lui, se plaint régulièrement de ses moindres appointements, venant jusqu'à traiter les DURAND d'avares. 
Le vin ingurgité ne favorise pas son jugement. 
Le 17 février 1882, vers 18 h 30, Pierre Jules BARBIER se présente à la Maison DURAND. C'est Madame DURAND qui ouvre.
L'homme a pénètré si vite dans la maison que la maîtresse de maison ne l'a pas reconnu. Après l'avoir repoussée,  l'homme, muni d'une fourche, a franchi le seuil et se précipite dans la grande pièce où M. DURAND se trouve assis devant la cheminée. Il se lève mais sur lui s'abat brutalement une fourche. Le coup a été si violent que l'outil s'est brisé. Auguste Louis DURAND s'est écroulé sur le sol, dans un bain de sang, la tête fracassée.
la scène de crime (Archives de VENDÉE)
La jeune Cécile présente dans la pièce ne sera pas épargnée par la brute. Madame DURAND tentera de fuir. Prise en chasse par l'intrus jusque dans la cour, elle est rattrapée, projetée contre le mur où sa tête laissera une trace de sang, traînée par les cheveux jusqu'à l'intérieur de la maison. Cécile a eu le temps de quitter la pièce et de se cacher sous un lit dans une pièce voisine. Aimée recevra un nouveau coup sur la face avec une petite bêche que BARBIER avait emportée. Elle tombe sur le sol, inconsciente.
C'est là qu'à la grande surprise de l'homme, la fille du couple entre dans la maison et découvre la scène. Il tente de fuir par la fenêtre avant de se retourner et de s'acharner sur Marie Clémentine dont il massacre le visage.
BARBIER ne s'est pas rendu compte que la mère de famille, bien que gravement blessée, a quitté la pièce, a regagné les étages supérieurs et par une terrasse s'est rendue chez ses voisins, les ROBIN à 300 mètres de là. 
Après une brève explication, les ROBIN ont compris la gravité du moment. Le père ROBIN se rend dans les fermes et maisons voisines où il trouve du renfort armé. 
Le groupe de villageois arrive bientôt sur les lieux ; BARBIER vient de partir ; il a fouillé les meubles de chacune des pièces, tenté de trouver quelque fortune. Il s'est enivré d'une bouteille d'eau de vie, acharné une nouvelle fois sur les corps des victimes avant de fuir. 
La jeune Cécile est découverte endormie sous le lit où elle a trouvé refuge. Ce sont les cris de joie poussés par les arrivants heureux de la trouver en vie qui lui ont fait reprendre conscience. Consciente de ce qui s'est passé, elle l'est et raconte, donne un nom : "Armand BARBIER".
L'homme n'est pas loin....Il est parmi les badauds arrivés à la nouvelle du crime. Il feint l'abattement. Mais aux questions qui lui sont posées, il ne sait que répondre : 
- C'est quoi le sang que tu as partout sur toi ?
Il bafouille, raconte des mensonges auxquels les fermiers ne croient pas mais dans la confusion, il a réussi à quitter les lieux et s'en est retourné chez lui. 
On l'y retrouve, son fils dans les bras. Sommé de lâcher l'enfant afin de les suivre pour faire face à la justice, BARBIER refuse. Une foule hostile s'est déjà formée. On réclame vengeance plus que Justice. Aussi, est-il difficile de se rendre jusqu'à la mairie. 
C'est pourtant bien là que les policiers prendront possession de celui qu'on appelle déjà : l'Assassin.
Mais là encore, la chance est avec lui ; il a réussi malgré ses menottes à s'échapper et est en fuite.
Pour peu de temps, les fermiers alentours toujours présents et munis de fourches, fusils et autres armes partent à sa recherche. Il ne leur faudra pas longtemps pour le retrouver.

L'homme niera être le sauvage qui s'en est pris à la famille DURAND. Il tentera de mettre en cause des rôdeurs, des chemineaux, des mendiants qui auraient proféré des menaces et qui seraient venus ce 17 février 1882 accomplir cet odieux massacre.
Devant les témoignages des deux rescapées, il niera encore et tentera de transformer l'histoire, les mettant même en cause.
Pierre Jules BARBIER sera présenté à la Cour, en Juillet 1882, sous les chefs d'accusation d'homicide volontaire avec préméditation.
Son mauvais caractère sera mis en avant. Sa brutalité aussi. Il était connu pour braconner et avait déjà été présenté à la Justice pour vol. Là encore, il conteste le tableau que l'on dresse de lui.
Il parle de la rapacité de la famille DURAND alors que tous les témoignages vont dans le sens inverse.
L'avocat de la Défense ne pourra rien faire pour lui éviter la peine capitale. Le pourvoi sera rejeté. Le Président de la République, Jules GRÉVY, républicain modéré, refuse de lui octroyer sa clémence.

Le 22 septembre, au petit matin, soit 7 mois après son méfait, Pierre Jules BARBIER, 33 ans et 8 mois, est exécuté après une dernière menace proférée à l'encontre du procureur DEGORS.

Depuis cette date, la "Veuve" de DEIBLER n'est jamais revenue en VENDÉE.

Pierre Jules BARBIER est né à St Vincent Sterlanges, en VENDÉE, le 20 janvier 1849 à 2 h du matin ; il est né "Julles Pierre" de Julien, charpentier, 33 ans et de Marie Rose CHAILLOU, 31 ans.

thème de naissance de Julles Pierre BARBIER

Bonne Lecture,

Évelyne LUCAS

mercredi 8 mars 2023

À la Plumetière

BONJOUR,

L' Histoire se passe en VENDÉE, à Froidfond à proximité de CHALLANS.


Durant l'été 1893, la chaleur est étouffante. Si le début de l'année a été glacial, le printemps pluvieux et Juin orageux, le mois d'août est de nouveau très sec et annonce des températures élevées.

Ce 17 août 1893, en passant à proximité de la Plumetière, on découvre dans les taillis, le corps d'une femme. Après l'avoir retournée, et soulevé son visage plaqué au sol, celle-ci paraît très jeune. Elle porte des traces de coups et dans sa bouche on retirera un mouchoir. Ses vêtements sont en désordre mais elle ne semble pas avoir subi de violences sexuelles. Auprès d'elle, on retrouve une corde et un couteau. Il s'agit là d'un crime datant de quelques jours.


Les autorités ont été alertées et déjà elles commencent leur enquête. Bientôt identifiée comme étant la domestique de la famille HAMON, on pourra donc mettre un nom sur ce corps : Marie Angèle BOURON.

Marie Angèle BOURON est née à Froidfond le 2 mai 1873 au fief Sorin. 


Elle est domestique depuis plus d'un an chez les HAMON qui ont deux fils : Joseph Victor dit Victor, marié et Victor Léon dit Léon, célibataire. Ils travaillent tous les deux avec leurs parents. 

Les chargés de l'enquête se rendent chez eux et interrogent la mère: Marie Rose BOURON, la cinquantaine qui un peu gênée, dira qu'elle a renvoyé sa domestique le 8 Août dernier car celle-ci se prétendait enceinte des oeuvres de son fils : Léon, bientôt 30 ans. 

"Elle était là pour le travail pas pour devenir notre brue !" dira-t-elle pour expliquer sa décision.

Questionné au retour des champs, le père expliquera l'emploi du temps de sa journée et une partie de celle de l'un de ses fils. Quant à l'autre, il était seul dans un champ pas loin de la Plumetière. Mais le père conclura aussi : "il n'en voulait plus de cette fille, on se rendait bien compte qu'elle avait le mariage en tête."

Les voisins sont à leur tour interrogés et leurs témoignages sont quelque peu embarrassants pour le fils HAMON qui travaillait près de la Plumetière et qu'on a entendu se disputer avec sa jeune maîtresse.

Victor Léon Joseph HAMON est né en 1867, à FALLERON, le 31 décembre à 10 H du matin. 


Notre CAPRICORNE n'a pas le sang aussi froid qu'on pourrait le croire. Bien au contraire, embarrassé par la situation de sa jeune maîtresse qui craignant le retour dans sa famille où le motif de son renvoi n'aurait pas été bien vu, avait déversé sa colère sur lui. Mais il assurait qu'ils étaient partis chacun de leur côté après cela.

Alors qui s'en était pris à la jeune Marie Angèle ? Le vol n'était pas le mobile, on avait retrouvé ses gages dans ses affaires. L'agression sexuelle non plus, ses jupons n'avaient été ni souillés, ni déchirés. 

Les gendarmes reviennent donc à la charge. Sommé de s'expliquer l'amant de la domestique avoue enfin qu'il a cherché à la faire taire. 

"elle me lâchait pas !  je lui ai dit de partir mais elle restait. Nous nous sommes querellés, je l'ai poussée, je lui ai donné un coup de poing au visage. Elle est tombée ; je me suis jeté sur elle pour la faire taire. J'ai enfoncé un mouchoir dans sa bouche. Mes mains étaient sur son visage. J'étais comme fou. Je ne voulais pas la tuer. "

Vous avez caché le corps dans les taillis ! 

Pourquoi la corde et le couteau ? 

- Je ne voulais pas qu'on me suspecte ! Je voulais faire croire qu'elle s'était suicidée. 

En s'étouffant elle-même avec le mouchoir ?    

- OUI

Mais les coups à répétition sur le corps ? ....Qui pensait-il ainsi berner ?

Il s'avérera que la jeune fille n'était pas enceinte. Le Juge retiendra la préméditation avant d'envoyer le cultivateur devant la Cour d'Assises sous le chef d'accusation d'homicide volontaire avec la circonstance aggravante d'avoir avant l'action, formé le dessein d'attenter à la victime. 

Le 20 avril 1894, le Jury suivra l'avis du Procureur et n'accordera aucune circonstance atténuante. Il sera condamné à 10 ans de Travaux Forcés. 

Une complainte fut écrite par le Père Mathurin de Bois de Céné :

texte émanant des Archives de VENDÉE

Sa peine effectuée dans un établissement pénitentiaire des DEUX SÈVRES, HAMON refera sa vie auprès de Rose BOUCHEREAU épousée en Mai 1908 à FALLERON. Et là, toute la famille présente semble bien voir la chose.

Bonne Lecture,

Évelyne LUCAS