BONJOUR,
c'est dans le très luxueux Hôtel le BELMONT (16è arr.) de la capitale que ce matin du 20 mars 1961, à 10 h 30 du matin, décède Pauline BOYESON veuve de John Léonard GIBSON, à l'âge de 94 ans.
Son unique fille : Dorothy, chanteuse et actrice du cinéma muet américain est décédée déjà depuis 15 ans, à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, à l'Hôtel RITZ.
Toutes deux ont eu une vie riche et particulière. Elles sont les survivantes du 1er canot du TITANIC.
D'une première union, Pauline BOYESON met au monde le 17 mai 1889, une fille : Dorothy ; hélas son mari meurt 9 mois après la naissance de cette petite fille.
Trois ans plus tard, Pauline fait la rencontre de John Léonard GIBSON (publiciste) qu'elle épouse. Deux enfants vont naître mais décéderont en bas âge. Dorothy grandira en fille unique donc.
c'est dans le très luxueux Hôtel le BELMONT (16è arr.) de la capitale que ce matin du 20 mars 1961, à 10 h 30 du matin, décède Pauline BOYESON veuve de John Léonard GIBSON, à l'âge de 94 ans.
Son unique fille : Dorothy, chanteuse et actrice du cinéma muet américain est décédée déjà depuis 15 ans, à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, à l'Hôtel RITZ.
Toutes deux ont eu une vie riche et particulière. Elles sont les survivantes du 1er canot du TITANIC.
D'une première union, Pauline BOYESON met au monde le 17 mai 1889, une fille : Dorothy ; hélas son mari meurt 9 mois après la naissance de cette petite fille.
Trois ans plus tard, Pauline fait la rencontre de John Léonard GIBSON (publiciste) qu'elle épouse. Deux enfants vont naître mais décéderont en bas âge. Dorothy grandira en fille unique donc.
Dorothy GIBSON est une très jolie jeune fille aux cheveux auburns, aux yeux clairs et au teint de porcelaine. Encouragée par sa mère, elle fait du théâtre dès l'âge de 16 ans. Elle a pris le nom de son beau-père pour son activité. Son timbre de voix est si joli qu'il lui permet de paraître au sein d'une chorale lors de comédies musicales.
Un peintre en fera son égérie et son portrait figurera sur plusieurs publicités pour des produits de beauté ainsi que des cartes postales. Elle fera la couverture de Cosmopolitain.
À l'âge de 21 ans, Dorothy se marie avec un pharmacien : George Henry BATTIER Jr. L'année suivante, en 1911, elle signe ses premiers contrats cinématographiques.
Mais bientôt séparée de son époux, elle repart vivre chez sa mère. Sa carrière prend son envol, on salue son naturel à l'écran.
Invitée par une filiale des studios ÉCLAIR (France) à une réception, elle fait la rencontre de Jules BRULATOUR de 20 ans son aînée, marié, avec qui elle débute une relation. Il la couvre de cadeaux et est prêt à financer ses films.
À la fin de cette même année, fatiguée, elle décide de prendre un congé de quelques mois pour voyager en Europe avec sa mère.
Pauline et Dorothy partent pour PARIS....FLORENCE....puis de retour dans la capitale française, elles dévalisent les boutiques. Mais un télégramme lui rappelle ses obligations professionnelles. Il est temps de rentrer aux États-Unis. Elles feront le voyage de retour à bord du TITANIC, le 10 avril 1912, dans une cabine de première classe décorée style Régence, au coeur du bateau.
Elles seront parmi les premières a réalisé la gravité de la situation et à prendre place sur le Pont A, dans le canot N° 7 mis à l'eau avec leurs compagnons de voyage William SLOPER, banquier du Connecticut, William STEED, rédacteur en chef , Frederic SEWARD, avocat, autorisés à monter à bord, devant l'indécision des autres passagers.
Bien leur en prit.
Prises en charge par le CARPATHIA venu au secours des naufragés, elles figurent sur la liste rapidement établie afin de rassurer les familles.
Le retour des survivants est l'occasion d'un grand rassemblement à New York, le 18 avril.
(711 personnes sur les 3503 passagers et membres d'équipage).
Bien leur en prit.
Prises en charge par le CARPATHIA venu au secours des naufragés, elles figurent sur la liste rapidement établie afin de rassurer les familles.
Le retour des survivants est l'occasion d'un grand rassemblement à New York, le 18 avril.
(711 personnes sur les 3503 passagers et membres d'équipage).
************
Pour Dorothy ce sera l'occasion de figurer dans le film racontant la grande aventure du bateau -insubmersible- dès le mois suivant.
*********
Mère et fille furent dédommagées généreusement par les compagnies d'assurance après les procès intentés. Dorothy entama également une procédure en divorce (de son époux pharmacien). Elle prit la décision également de mettre fin à sa carrière d'actrice (22 films) pour devenir chanteuse au sein d'une revue.
En 1915, un autre événement va bouleverser son statut. Ayant emprunté la voiture de son amant : Jules BRULATOUR, elle percute dans les rues de N.Y. un piéton qui décédera à la suite de cette collision. Un procès interviendra. Et l'affaire ayant dévoilé la relation qu'entretient l'ex actrice avec le producteur, son épouse légitime demandera le divorce -obtenu deux ans plus tard- ce qui permet aux deux tourtereaux de légaliser leur situation le 6 juillet 1917.
Mais la première épouse de Jules n'eut de cesse de réclamer des avantages, occasionnant un climat délétère qui conduisit le couple à demander le divorce deux ans plus tard. Une très confortable pension lui fut attribuée.
Dorothy et sa mère continuèrent ainsi à voyager ensemble jusqu'en 1927.
Le mari de Pauline et beau-père de Dorothy mourut en septembre 1932.
À PARIS, Dorothy recevait beaucoup et faisait de nombreuses et brillantes rencontres et rendait de fréquentes visites à sa mère installée en ITALIE. C'est là que toutes les deux étaient quand la France fut envahie lors de la Seconde Guerre Mondiale, empêchant le retour de la chanteuse dans la capitale.
Elle rencontre durant cette période un attaché de presse pour l'Ambassade d'Espagne à PARIS : Emilio Antonio RAMOS.
C'est en Italie que Dorothy GIBSON fut arrêtée par la Police Italienne et incarcérée dans la prison san Vittore de MILAN, le 16 avril 1944. L'expérience est traumatisante. Elle écrira : "c'est un lieu de mort permanent"
Elle ne sera libérée qu'un an plus tard et pourra retourner à PARIS durant l'été 45 où elle retrouvera Emilio. Mais elle souffre désormais d'hypertension et son état de santé s'est beaucoup dégradé. C'est dans un chambre du RITZ à PARIS, qu'une femme de chambre découvrira son corps inanimé, le 17 Février 1946. L'héritage de l'ancienne actrice revient à sa mère encore en vie et à son amant espagnol.
Pauline, veuve, désormais sans descendance, profite de ses dernières années ; elle survivra à sa fille 15 ans. Sa tombe serait au cimetière de St Germain en Laye auprès de sa fille.
Bonne Lecture,
isalucy23@orange.fr
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire