BONJOUR,
À une époque où les contraceptifs n'existent pas encore, où l'avortement médical n'existe pas non plus, les femmes et surtout les demoiselles non mariées qui avaient fauté et dont le promis s'était éclipsé ou refusait d'assumer leurs responsabilités, ne voyaient d'autre solution à leur malheur que l'infanticide.
Certains tribunaux se montraient parfois très cléments et l'acquittement était prononcé pour ses filles qui devaient quitter la région et tenter de retrouver du travail.
Ici l'histoire est quelque peu différente....
Nous sommes en 1911, à Saint Aubin sur Gaillon, dans l'Eure.
À une époque où les contraceptifs n'existent pas encore, où l'avortement médical n'existe pas non plus, les femmes et surtout les demoiselles non mariées qui avaient fauté et dont le promis s'était éclipsé ou refusait d'assumer leurs responsabilités, ne voyaient d'autre solution à leur malheur que l'infanticide.
Certains tribunaux se montraient parfois très cléments et l'acquittement était prononcé pour ses filles qui devaient quitter la région et tenter de retrouver du travail.
Ici l'histoire est quelque peu différente....
Nous sommes en 1911, à Saint Aubin sur Gaillon, dans l'Eure.
La Demoiselle FORTIN Andrina Egléantine est née dans le hameau des taisnières à Lyons la Forêt, le 13 avril 1888 à 18 h.
le FEU et le CHAUD dominent
on relèvera le cerf-volant pointé en Maison 8, sur la conjonction PLUTON-NEPTUNE dont Germaine HOLLEY dit que c'est une "Nuit noire de l'âme par la confusion des valeurs spirituelles"
SATURNE -en exil en CANCER- Handicap sérieux au M.C.- est au carré du SOLEIL Natal -exalté en BÉLIER- en Maison 7
Ce même SOLEIL exalté est en opposition de MARS (maître du signe natal) conjoint à l'ASC et à URANUS (1er Me de la Maison 5) en Maison 12
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Ses parents alcooliques l'ont placé de ferme en ferme avant que l'Assistance Publique ne s'intéresse à son sort et à celui de ses frère et soeur. Elle est donc Pupille de l'Assistance Publique quand à 20 ans, elle émet le souhait de se marier. C'est l'État qui représentera la tutelle familiale défaillante quand elle épouse le 16 Mai 1908 à Saint Aubin sur Gaillon, Henri Alfred COUTURIER, 38 ans qui n'a plus ni père ni mère.
Un premier enfant vient au monde le 20 février 1909 : une fille, Georgette Églantine COUTURIER.
L'année suivante, le 26 février 1910, un garçon vient à son tour agrandir le cercle familial ; on lui donne les mêmes prénoms que son père. Mais la jeune femme se fait très vite remarquer par son comportement méchant avec son nourrisson. Les enfants sont malmenés ; les coups pleuvent.
Une voisine prétend qu'elle l'a vu jeter un petit contre le mur.
Elle accouchera onze mois plus tard, d'une autre fille : Juliette Andrina née le 1er février 1911 à 18 h. Mais l'enfant ne vivra que 2 jours et 20 h.
Le 4 février, l'instituteur et le garde champêtre viendront déclarer en mairie, le décès du bébé.
L'année 1911 est particulièrement noire pour la famille COUTURIER.
Le petit garçon du couple vient à décéder "accidentellement", à l'âge de 1 an et 16 jours, le 15 mars 1911 soit un mois après la mort du nourrisson.
Une fois encore, le garde champêtre et l'instituteur seront présents.
Le printemps s'est bien passé ; la belle Andrina est à nouveau enceinte.
Mais la situation est-elle trop stressante pour la jeune femme...?
Mais la situation est-elle trop stressante pour la jeune femme...?
Le 22 novembre 1911, vers 9 h 15, Madame BELLARD cultivatrice et son frère M. PICHON traversent la commune où une forte odeur de roussi règne. Apercevant de la fumée, ils se dirigent vers l'endroit ....Et là c'est avec effroi qu'ils trouvent maintenue à un poteau d'un champ, les bras également fixés par des liens au grillage, se consumant dans ses vêtements brûlés, une petite fille. La fille aînée du couple COUTURIER, Georgette, 2 ans et 9 mois, pour qui il n'y a plus rien à faire malgré les tentatives de Mme BELLARD alors que son frère court chercher du secours.
L'enquête déterminera très vite la coupable ; les gendarmes ont récolté de très nombreux témoignages défavorables envers la mère de famille.
Le procès s'ouvre le 28 février 1912 ....27 jours après la naissance d'une petite Madelaine Andrina à LOUVIERS.
L'avocat général est sévère contre la femme dépourvue de sens moral que son avocat tente de préserver en mettant en avant le milieu alcoolique dans lequel elle a vécu, sans tendresse. Il implore la clémence du jury qui semble bien l'avoir entendu.
Pas de peine capitale mais 10 ans de travaux forcés.... au bout desquels, elle demandera le divorce qu'elle obtiendra sans mal en juillet 1921
Il semble bien qu'elle n'ait pas abandonné l'idée de former une famille.
Remariée en 1927, une petite fille leur serait née.
Bonne Lecture,
isalucy23@orange.fr
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