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On a dernièrement parlé de la carlingue ou Gestapo française constituée de malfaiteurs sortis de la prison de FRESNES dont l'activité était de pourchasser (pour les occupants allemands) les résistants français, de les torturer pour leur extirper des noms, des projets, ou toute autre information, sous la torture.
Ces hommes après la Guerre ont été pourchassés à leur tour et présentés devant les tribunaux.
Certains ont réussi à fuir à l'étranger. D'autres ont formé d'autres gangs.
C'est ainsi qu'est apparu le gang des tractions avant. Ce gang était constitué de 5 hommes pour certains à 7 pour d'autres. Pierre LOUTREL dit Pierrot le Fou est le Chef de cette bande. C'est un individu dangereux car violent et imprévisible.
Abel DANOS est un de ces mafieux qui forment le groupe et qui s'avèrent être des bandits minutieux, rapides et efficaces. Leur butin en quelques mois s'est monté à plus de 80 millions de francs.
Leur activité commence en février 1946 quand ils attaquent un fourgon du Crédit Lyonnais, à PARIS.
Abel DANOS à 18 ans
Abel DANOS dit le Mammouth ou Roger MOREL ou encore Gaston MAILLARD (les Transporteurs) déserteur, cambrioleur, tricard, interdit de séjour, spécialisé dans le perçage de coffres ; on le dit "taillé en Hercule" BARBAULT, lui, le classerait dans les gros consommateurs, à la morphologie dilatée et tonique.
en 1940, (après un casse à AVRILLÉ où il avait dérobé 100 000 francs, et un autre à Ste SAVINE), lors de son arrestation, il était à bord d'une voiture volée à PARIS à un officier d'intendance, dans laquelle on avait trouvé des ampoules de cyanure de potassium enrobées dans une espèce de galet. Il fut arrêté à DIJON après s'être querellé avec des militaires qu'il avait menacé d'une arme ; sa maîtresse: Simone BALADOUR (18 ans) originaire de MONTREUIL avec qui il vivait au 144 rue d'Avron à PARIS, fut arrêtée deux mois plus tard ainsi que Berthe FINOS dite "Betty", 26 ans, une autre de ses maîtresses domiciliée à DIJON.
Il fit ensuite partie de la Carlingue puis du Gang des Tractions avant.
son SOLEIL est en Maison 12 trigone à SATURNE mais carré à NEPTUNE. Par contre, MERCURE est au carré de PLUTON et d'URANUS. VÉNUS est carré à la LUNE et opposée à JUPITER.
En 1946, il est passé entre les mailles du filet et entre donc dans le gang de LOUTREL.
Ensemble, ils amassent 11 millions de francs en 2 casses mais la bande se sépare très vite. LOUTREL s'associe avec d'autres malfrats (6 ou 7) et poursuit son activité en descendant vers le Sud.
Ils gênent et sont vite dénoncés par des mafieux marseillais et arrêtés. LOUTREL, avant même d'être identifié, a réussi à prendre la poudre d'escampette.
De retour dans la capitale, LOUTREL renoue avec ses ex-comparses (dont DANOS) et opèrent 5 nouveaux braquages. La Police de son côté a avancé dans ses repérages. Les descentes sont de plus en plus nombreuses dans tous les milieux (proxénétisme et prostitution) et certaines informations sont lâchées. Ils sont repérés en septembre. LOUTREL, ivre, opérant seul un braquage dans une bijouterie tue le gérant de la boutique et est blessé à son tour. Il sera transporté par ses acolytes chez un médecin qui leur conseille vivement une hospitalisation. Il décèdera chez un ami où on l'a conduit. Il sera enterré sur une île de la SEINE où il ne sera retrouvé que 3 ans plus tard.
Les policiers cherchent toujours les responsables des meurtres de plusieurs policiers durant les braquages de 1946 et 1948.
Ses complices se sont réfugiés en ITALIE mais continuent leurs activités de braquages entre Janvier et Mars 1948 où des victimes sont à déplorer.
De retour en FRANCE, en Novembre 1948, grâce au concours de deux hommes : Germain CHANUT, Georges LENTZ, les truands NAUDY et DANOS tentent de regagner PARIS, avec leurs épouses ou maîtresses et enfants, (pour DANOS, il s'agit d'Hélène MALTAT et ses 2 enfants, pour NAUDY, il s'agit de Pierrette CHAUDÉ -enceinte-) alternant entre voiture, ambulance, autocar, train, mais la Police est là ; ils sont arrêtés dans un taxi. La procédure tourne mal. Il y a des blessés, des morts de part et d'autre.
DANOS qui avait réussi à fuir vers la capitale, persiste encore quelques jours dans ses activités de vols pour vivre. Le milieu l'a lâché. Il n'est plus soutenu. Ceux qui l'ont aidé sont arrêtés pour non dénonciation de malfaiteur. Au bout de quelques temps, sa maîtresse "se met à table".
Bientôt, on le retrouve et on l'arrête alors qu'il vient de fracturer une porte de chambre de bonne.
Il sera jugé en 1951 par deux tribunaux différents, condamné pour trahison et pillages, crimes alors qu'il opérait contre le maquis.
Le 14 mars 1952, il tombe sous les balles en criant "Vive la France".
Bonne Lecture,
Évelyne LUCAS
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