BONJOUR,
L'argent ne fait pas le bonheur....et bien souvent, il est source de malheur.
Gaston VIDAL député de la Loire, a eu un parcours pour le moins difficile.
Né à Saint Étienne (Loire) le 19 octobre 1888 (1 H)
Natif de la BALANCE où siège également le perturbant URANUS en opposition de la LUNE
il est ASC LION ; SATURNE est conjoint à l'ASC.
on aura donc remarqué SATURNE en Maison 12 au carré de MERCURE et de VÉNUS.
JUPITER est en opposition de NEPTUNE et de PLUTON tous les 2 en Maison 10
Ancien instituteur, il enseigne à l'école primaire supérieure de MOULINS.
22° SCORPION sur lequel se situe VÉNUS natale en Maison 4 dans le thème
Un torrent bondit de roche en roche comme sur un étroit escalier et disparaît en bas dans les sables.
Un torrent bondit de roche en roche comme sur un étroit escalier et disparaît en bas dans les sables.
Sportif avéré, il est incorporé en 1914 dans les chasseurs alpins. Il obtient les galons de capitaine. Combattant brillant durant la première guerre mondiale, il est placé hors cadre en 1917 suite à ses blessures.
PLUTON rétrograde est sur le 5° GÉMEAUX : "un homme d'aspect digne et bon, vêtu d'un costume de Ministre d'État, tend la main à un délégué qui s'incline respectueusement devant lui."
Il est Conseiller municipal de VICHY en 1919, élu Député Républicain-Socialiste en Novembre 1919. Il est lié aux organisations du Sport de compétition et préside l'UFSA avant sa dissolution en 1920. Il a des idées laïques et souhaite unifier les Gauches sur cette base.
En 1919, il a fondé sa Banque et fait de la spéculation boursière sa spécialité.
Il se marie en octobre 1921 avec Yvonne CARLO.
Il est Sous secrétaire d'État à l'instruction Publique et aux Beaux-Arts, chargé de l'enseignement technique (17 janvier 1921-28 mars 1924) sous les gouvernements BRIANT (1921) et POINCARÉ (1922).
Il fait pression pour que les services de l'Éducation Physique soient rattachés au Ministère de l'Instruction sous ses ordres et non à celui de la Guerre sous les ordres de Henry PATÉ. Membres des mêmes commissions, ces deux-là ne s'entendent pas obligatoirement. En 1920 sous la direction de PATÉ, il est question d'hygiène ; en 1922, VIDAL devenu sous-secrétaire, il est désormais question de sport. Il y aura bientôt une entrée en force des organisateur de compétitions professionnelles et des entrepreneurs privés de spectacles sportifs (qui sont également à la tête de journaux.)
Fin mai 1924 et en 1928, ayant changé de circonscription, il n'est plus élu Député.
Il fut Conseiller général de MOULINS (Est) jusqu'en 1925.
Il redevint Conseiller général de VICHY de 1927 à 1928.
On trouve l'explication de l'Affaire :
La difficile introduction en Bourse de la société Snia Viscosa. Cette
affaire fut une suite de ce que l’on a appelé le scandale Oustric. Le
26 mars 1926, Gaston Vidal, ancien député et ancien sous-secrétaire
d’État, devenu administrateur de la banque Oustric, demanda, pour le
compte de celle-ci, l’autorisation d’introduire en France 500000 actions
de la société italienne Snia Viscosa, qui exploitait une importante usine
de soie artificielle.
Le ministère des Finances ne pouvait faire droit à cette demande
qu’en dérogeant à sa doctrine. Depuis plusieurs années, en effet, il
n’autorisait plus l’introduction d’aucune valeur étrangère sur le marché
français. C’est pourquoi, dès la première visite que lui rendit Gaston
Vidal, M. Moret, directeur du Mouvement général des fonds, observa :
« Tant que je serai à la tête du Mouvement des fonds, cette affaire ne se
fera pas. » Mais, assuré, sans doute, de disposer de précieux appuis,
Gaston Vidal lui répondit : « Elle se fera, Monsieur le directeur. »
Il fallait, en tout état de cause, instruire le dossier. A cette fin – et
comme le siège de la société était en Italie – le ministère sollicita l’avis
de René Besnard, ambassadeur de France à Rome. Aussitôt, Gaston Vidal se rendit dans la capitale italienne, pour appuyer personnellement
de son autorité la demande adressée au diplomate. De fait, celui-ci
répondit, le 22 avril, qu’il n’avait « pas d’objection à formuler » à
l’introduction en Bourse des actions de la société Snia Viscosa. Mais le
directeur du Mouvement des fonds, soucieux de ne pas modifier, de son
propre chef, la politique économique définie par le gouvernement, soumit le problème à Raoul Péret, ministre des Finances, par une note qui
se terminait ainsi : « J’estime […] qu’il n’y a pas lieu d’accorder l’autorisation sollicitée et, si le ministre partage ma manière de voir, je le prierai de vouloir bien revêtir de sa signature la lettre ci-jointe adressée à la
banque Oustric. »
Mais, loin de se rallier comme il le faisait ordinairement aux conclusions du directeur du Mouvement des fonds, le ministre lui répondit,
de sa main : « M. René Besnard, ambassadeur de France à Rome, nous
a recommandé tout particulièrement cette affaire. Il insiste pour que
l’autorisation soit accordée. »
On sollicita, en conséquence, l’avis du ministère du Commerce, qui
se déclara, lui aussi, hostile à la demande d’introduction.
La cause paraissait entendue lorsque – pour des motifs étrangers à
la banque Oustric – Aristide Briand, président du Conseil, décida de
remettre la démission de son gouvernement. Aussitôt Raoul Péret, bien
que, comme ses collègues, il fût seulement chargé d’assurer les affaires
courantes, adressa au Quai d’Orsay un courrier « très urgent », dans
lequel il indiquait que l’ambassadeur de France à Rome lui avait déclaré
qu’il était « très favorable à l’autorisation », alors qu’en réalité René
Besnard avait indiqué qu’il n’avait « pas d’objection à formuler »…
Le ministère des Affaires étrangères demeura, néanmoins, prudent
et estima qu’avant de se prononcer il fallait « obtenir des assurances
sérieuses » quant à la réalisation d’un accord entre les industries textiles
française et italienne.
Le 23 juin 1926, dès réception de cette lettre, datée du 22, Gaston
Vidal remettait à Raoul Péret un courrier du banquier Oustric indiquant
qu’il se déclarait prêt à faciliter l’étude et la conclusion d’accords relatifs au développement de l’industrie française. C’est sur une assurance
aussi vague que Raoul Péret, sachant que ses jours ministériels étaient
comptés, donna l’autorisation sollicitée avec insistance par le banquier.
Le ministre devient l’avocat de la banque Oustric. La banque Oustric fut mise en faillite en 1930 (après la crise d'Octobre 1929). Faillite qui s'avère frauduleuse. Le directeur fut incarcéré. On nomma une Commission d'enquête.
L’affaire vint à l’audience du Sénat constitué en Haute Cour le
20 juillet 1931 et, par un étonnant caprice du destin, Joseph Caillaux siégeait parmi les juges.
Le procureur général prit des réquisitions sévères, mais l’audition des témoins ne laissa pas à l’affaire la gravité qu’on supposait. En
particulier, M. Moret, directeur du Mouvement général des fonds à
l’époque de l’autorisation, déclara qu’il ne croyait pas que Raoul Péret
eût agi par faveur.
Après de courtes plaidoiries, la Haute Cour, siégeant sous la présidence d’Albert Lebrun (qui devait être élu, quelques mois plus tard, président de la République), prononça un arrêt d’acquittement, le 23 juillet
1931. Elle estima que « les preuves rapportées sur les conditions dans
lesquelles M. Gaston Vidal, démarcheur audacieux, […] abusant de
son ancienne situation de parlementaire et de sous-secrétaire d’État,
a obtenu une autorisation […], si elles amènent les plus légitimes préoccupations, n’entraînent pas […] la certitude que M. Raoul Péret se soit
déterminé par faveur ».
Néanmoins, elle ajouta que « la Cour de justice, en écartant l’application de l’article 183 aux personnes qui lui sont déférées comme
auteurs et complices, ne peut que constater avec un profond regret
et dans un sentiment de vive réprobation les pratiques déplorables qui
ont été révélées ».
Considérés comme complices : Gaston VIDAL, René BESNARD, Albert FABRE, furent visés par les poursuites. Cependant, il sera acquitté en 1931.
Retourné au journalisme, il se trouve mêlé à d'autres affaires douteuses et d'autres condamnations vont suivre. (émission de chèques sans provisions, escroquerie).
Sortant de chez Mme LEMPEREUR soeur de son beau-frère, il est arrêté 2 rue du Château à Neuilly ; il a été conduit devant le Juge d'Instruction après qu'on lui ait notifié le mandat dont il fait l'objet.(arrêt rendu contre les dirigeants de "la France Équatoriale Minière et Industrielle" qui les condamne à 3 ans de prison et 2 000 frcs d'amende alors qu'en première instance la condamnation était d'un an et 1 000 frcs d'amende)
Par la suite, il ne se consacrera qu'à des affaires commerciales.
Son attitude pendant la période d'Occupation de la deuxième guerre mondiale reste ambiguë mais n'entraîne pas de condamnation.
Gaston VIDAL est mort en 1949 ;
Bonne Lecture,
isalucy23@orange.fr
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