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Elle est connue des tribunaux de Versailles, de Paris (pour escroquerie aux mariages), avec l'Affaire de Bois Le Roi en 1906 - elle programme l'assassinat d'Auguste CESBRON dit GUÉRIN son amant -père de deux de ses enfants- qui réclame ses parts ; condamnée, elle écrit les Mémoires d'une marieuse
Née le 22 mars 1862 (5 h) à PARIS (18è arr) au 30 Bd de Rochechouart, Justine Maria Victorine PESNEL est BÉLIER Asc VERSEAU.
C'est une entremetteuse, fausse marquise, vraie prostituée.
Son père Bazile François a perdu sa fortune dans des brevets ; il est mort alors qu'elle n'avait pas 30 ans.
Son premier mariage fut célébré en mai 1883 dans le 6ème arr. Elle eut des jumeaux 13 ans plus tard.
Elle tient une agence matrimoniale dont elle dit qu'en deux ans l'agence lui aurait rapporté 120 000 frcs et une affaire de lait conservé pour laquelle il lui a fallu les services d'un médecin : le docteur HÉBERT, un anglais de grande taille aux cheveux gris, avec une grosse moustache, vêtu d'une redingote noire, amateur de boxe, qui parle le français avec un accent détestable. Elle l'a rencontré à Londres où elle s'est mariée en 1897 avec un certain CASSE.
Elle prétend avoir fait la connaissance de Mary SMITH chez lui alors que le médecin l'aurait invitée avec CESBRON à dîner. L'autre version est que c'est elle et son amant qui l'ont présentée au médecin qu'ils ont "allumés" avec une prétendue dot dont il disposerait après leurs noces. Le médecin suit les "marieurs" de Londres à Paris, de Paris à Alençon, d'Alençon à Melun où il achète une maison. Des lettres de la chimérique fiancée lui arrivent cependant.
Une plainte contre Justine vient d'être déposée à Versailles, elle doit se cacher ; il lui faut verser une caution de 6 000 francs. C'est le naïf médecin qui la versera.
Ce soir-là, c'est en robe de chambre qu'elle prend la fuite sans pantoufles dans la forêt de Fontainebleau.
Reste à déterminer si Mme Justine Maria Victorine PESNEL était présente ce soir-là sur les lieux. A-t-elle préparé le projet avec son amant ? NON rigole-t-elle
Pour la tentative d'assassinat, c'est 5 ans de réclusion au minimum et Peine de mort au maximum.
Précédemment condamnée à 3 ans de prison pour escroquerie, on lui reproche l'usage de plusieurs noms (ceux de ses 3 précédents maris dira-t-elle alors qu'elle n'était pas divorcée -sauf du premier-) elle tentera de faire oublier les motifs de sa présence devant la Cour.
Elle est condamnée à 8 ans de prison par un jury de cultivateurs impassibles, insensibles à ses rires et au pittoresque de la scène, 20 ans d'interdiction de séjour et les frais par la Cour d'Assises de Seine et Marne le 31 Mai 1908
Elle décède à l'hospice, en 1941(le 14 janvier) à Ivry sur Seine.
Bonne lecture,
isalucy23@orange.fr





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