samedi 11 mars 2023

La Maison du crime

BONJOUR,

Cette Histoire Singulière se passe à proximité de CHANTONNAY, à 30 kms de La ROCHE sur YON, à SAINT-VINCENT-STERLANGES, dans la famille DURAND. 

Auguste Louis DURAND né le 28 juin 1808 (16 H) à SIGOURNAIS  a épousé une petite-cousine Aimée Prudence DURAND de Ste Cécile, d'un an sa cadette, née à Ste Cécile, le 9 Novembre 1811 (10 H); leur mariage a eu lieu en juillet 1832. Leur fille : Marie Clémentine est née à SIGOURNAIS, le 28 avril 1833 (11 H) ; elle a épousé un clerc de notaire : GUIBOT Justinien Bélisaire avec qui  hélas elle n'a pas d'enfant et qui est décédé fort tôt. Marie Clémentine DURAND-GUIBOT est ainsi revenue auprès de ses parents déjà âgés. Ils ont également à leurs côtés, une jeune enfant d'un peu plus de 4 ans, abandonnée à leurs bons soins par un père ouvrier et manchot. 


La Maison du Chapeau Rouge 

DURAND Auguste Louis


Thème d'Aimée DURAND

La famille DURAND a réussi socialement grâce à sa bonne gestion, son sens de l'économie et son train de vie plus que raisonnable, tout en venant en aide aux journaliers qu'ils emploient à un coût -semble-t-il- plus bas que dans les autres propriétés.
Marie Clémentine participe largement aux bonnes oeuvres et veille à ce que les enfants des salariés de son père puissent bénéficier de quelques nourritures supplémentaires, ou de quelques fruits et légumes.

Thème Marie Clémentine DURAND

 C'est le cas de la famille BARBIER (3 enfants) quelque peu endettée, dont la maison se situe de l'autre côté de la rue. Si la mère de famille, Marie Rose CHAILLOU, considère avec respect Marie Clémentine pour toutes ces actions, son époux : Pierre Jules BARBIER dit Armand, un ancien soldat, peu courageux, vite querelleur, souvent ivrogne, recruté en Juin 1881 dans la métairie depuis quelques mois, lui, se plaint régulièrement de ses moindres appointements, venant jusqu'à traiter les DURAND d'avares. 
Le vin ingurgité ne favorise pas son jugement. 
Le 17 février 1882, vers 18 h 30, Pierre Jules BARBIER se présente à la Maison DURAND. C'est Madame DURAND qui ouvre.
L'homme a pénètré si vite dans la maison que la maîtresse de maison ne l'a pas reconnu. Après l'avoir repoussée,  l'homme, muni d'une fourche, a franchi le seuil et se précipite dans la grande pièce où M. DURAND se trouve assis devant la cheminée. Il se lève mais sur lui s'abat brutalement une fourche. Le coup a été si violent que l'outil s'est brisé. Auguste Louis DURAND s'est écroulé sur le sol, dans un bain de sang, la tête fracassée.
la scène de crime (Archives de VENDÉE)
La jeune Cécile présente dans la pièce ne sera pas épargnée par la brute. Madame DURAND tentera de fuir. Prise en chasse par l'intrus jusque dans la cour, elle est rattrapée, projetée contre le mur où sa tête laissera une trace de sang, traînée par les cheveux jusqu'à l'intérieur de la maison. Cécile a eu le temps de quitter la pièce et de se cacher sous un lit dans une pièce voisine. Aimée recevra un nouveau coup sur la face avec une petite bêche que BARBIER avait emportée. Elle tombe sur le sol, inconsciente.
C'est là qu'à la grande surprise de l'homme, la fille du couple entre dans la maison et découvre la scène. Il tente de fuir par la fenêtre avant de se retourner et de s'acharner sur Marie Clémentine dont il massacre le visage.
BARBIER ne s'est pas rendu compte que la mère de famille, bien que gravement blessée, a quitté la pièce, a regagné les étages supérieurs et par une terrasse s'est rendue chez ses voisins, les ROBIN à 300 mètres de là. 
Après une brève explication, les ROBIN ont compris la gravité du moment. Le père ROBIN se rend dans les fermes et maisons voisines où il trouve du renfort armé. 
Le groupe de villageois arrive bientôt sur les lieux ; BARBIER vient de partir ; il a fouillé les meubles de chacune des pièces, tenté de trouver quelque fortune. Il s'est enivré d'une bouteille d'eau de vie, acharné une nouvelle fois sur les corps des victimes avant de fuir. 
La jeune Cécile est découverte endormie sous le lit où elle a trouvé refuge. Ce sont les cris de joie poussés par les arrivants heureux de la trouver en vie qui lui ont fait reprendre conscience. Consciente de ce qui s'est passé, elle l'est et raconte, donne un nom : "Armand BARBIER".
L'homme n'est pas loin....Il est parmi les badauds arrivés à la nouvelle du crime. Il feint l'abattement. Mais aux questions qui lui sont posées, il ne sait que répondre : 
- C'est quoi le sang que tu as partout sur toi ?
Il bafouille, raconte des mensonges auxquels les fermiers ne croient pas mais dans la confusion, il a réussi à quitter les lieux et s'en est retourné chez lui. 
On l'y retrouve, son fils dans les bras. Sommé de lâcher l'enfant afin de les suivre pour faire face à la justice, BARBIER refuse. Une foule hostile s'est déjà formée. On réclame vengeance plus que Justice. Aussi, est-il difficile de se rendre jusqu'à la mairie. 
C'est pourtant bien là que les policiers prendront possession de celui qu'on appelle déjà : l'Assassin.
Mais là encore, la chance est avec lui ; il a réussi malgré ses menottes à s'échapper et est en fuite.
Pour peu de temps, les fermiers alentours toujours présents et munis de fourches, fusils et autres armes partent à sa recherche. Il ne leur faudra pas longtemps pour le retrouver.

L'homme niera être le sauvage qui s'en est pris à la famille DURAND. Il tentera de mettre en cause des rôdeurs, des chemineaux, des mendiants qui auraient proféré des menaces et qui seraient venus ce 17 février 1882 accomplir cet odieux massacre.
Devant les témoignages des deux rescapées, il niera encore et tentera de transformer l'histoire, les mettant même en cause.
Pierre Jules BARBIER sera présenté à la Cour, en Juillet 1882, sous les chefs d'accusation d'homicide volontaire avec préméditation.
Son mauvais caractère sera mis en avant. Sa brutalité aussi. Il était connu pour braconner et avait déjà été présenté à la Justice pour vol. Là encore, il conteste le tableau que l'on dresse de lui.
Il parle de la rapacité de la famille DURAND alors que tous les témoignages vont dans le sens inverse.
L'avocat de la Défense ne pourra rien faire pour lui éviter la peine capitale. Le pourvoi sera rejeté. Le Président de la République, Jules GRÉVY, républicain modéré, refuse de lui octroyer sa clémence.

Le 22 septembre, au petit matin, soit 7 mois après son méfait, Pierre Jules BARBIER, 33 ans et 8 mois, est exécuté après une dernière menace proférée à l'encontre du procureur DEGORS.

Depuis cette date, la "Veuve" de DEIBLER n'est jamais revenue en VENDÉE.

Pierre Jules BARBIER est né à St Vincent Sterlanges, en VENDÉE, le 20 janvier 1849 à 2 h du matin ; il est né "Julles Pierre" de Julien, charpentier, 33 ans et de Marie Rose CHAILLOU, 31 ans.

thème de naissance de Julles Pierre BARBIER

Bonne Lecture,

Évelyne LUCAS

mercredi 8 mars 2023

À la Plumetière

BONJOUR,

L' Histoire se passe en VENDÉE, à Froidfond à proximité de CHALLANS.


Durant l'été 1893, la chaleur est étouffante. Si le début de l'année a été glacial, le printemps pluvieux et Juin orageux, le mois d'août est de nouveau très sec et annonce des températures élevées.

Ce 17 août 1893, en passant à proximité de la Plumetière, on découvre dans les taillis, le corps d'une femme. Après l'avoir retournée, et soulevé son visage plaqué au sol, celle-ci paraît très jeune. Elle porte des traces de coups et dans sa bouche on retirera un mouchoir. Ses vêtements sont en désordre mais elle ne semble pas avoir subi de violences sexuelles. Auprès d'elle, on retrouve une corde et un couteau. Il s'agit là d'un crime datant de quelques jours.


Les autorités ont été alertées et déjà elles commencent leur enquête. Bientôt identifiée comme étant la domestique de la famille HAMON, on pourra donc mettre un nom sur ce corps : Marie Angèle BOURON.

Marie Angèle BOURON est née à Froidfond le 2 mai 1873 au fief Sorin. 


Elle est domestique depuis plus d'un an chez les HAMON qui ont deux fils : Joseph Victor dit Victor, marié et Victor Léon dit Léon, célibataire. Ils travaillent tous les deux avec leurs parents. 

Les chargés de l'enquête se rendent chez eux et interrogent la mère: Marie Rose BOURON, la cinquantaine qui un peu gênée, dira qu'elle a renvoyé sa domestique le 8 Août dernier car celle-ci se prétendait enceinte des oeuvres de son fils : Léon, bientôt 30 ans. 

"Elle était là pour le travail pas pour devenir notre brue !" dira-t-elle pour expliquer sa décision.

Questionné au retour des champs, le père expliquera l'emploi du temps de sa journée et une partie de celle de l'un de ses fils. Quant à l'autre, il était seul dans un champ pas loin de la Plumetière. Mais le père conclura aussi : "il n'en voulait plus de cette fille, on se rendait bien compte qu'elle avait le mariage en tête."

Les voisins sont à leur tour interrogés et leurs témoignages sont quelque peu embarrassants pour le fils HAMON qui travaillait près de la Plumetière et qu'on a entendu se disputer avec sa jeune maîtresse.

Victor Léon Joseph HAMON est né en 1867, à FALLERON, le 31 décembre à 10 H du matin. 


Notre CAPRICORNE n'a pas le sang aussi froid qu'on pourrait le croire. Bien au contraire, embarrassé par la situation de sa jeune maîtresse qui craignant le retour dans sa famille où le motif de son renvoi n'aurait pas été bien vu, avait déversé sa colère sur lui. Mais il assurait qu'ils étaient partis chacun de leur côté après cela.

Alors qui s'en était pris à la jeune Marie Angèle ? Le vol n'était pas le mobile, on avait retrouvé ses gages dans ses affaires. L'agression sexuelle non plus, ses jupons n'avaient été ni souillés, ni déchirés. 

Les gendarmes reviennent donc à la charge. Sommé de s'expliquer l'amant de la domestique avoue enfin qu'il a cherché à la faire taire. 

"elle me lâchait pas !  je lui ai dit de partir mais elle restait. Nous nous sommes querellés, je l'ai poussée, je lui ai donné un coup de poing au visage. Elle est tombée ; je me suis jeté sur elle pour la faire taire. J'ai enfoncé un mouchoir dans sa bouche. Mes mains étaient sur son visage. J'étais comme fou. Je ne voulais pas la tuer. "

Vous avez caché le corps dans les taillis ! 

Pourquoi la corde et le couteau ? 

- Je ne voulais pas qu'on me suspecte ! Je voulais faire croire qu'elle s'était suicidée. 

En s'étouffant elle-même avec le mouchoir ?    

- OUI

Mais les coups à répétition sur le corps ? ....Qui pensait-il ainsi berner ?

Il s'avérera que la jeune fille n'était pas enceinte. Le Juge retiendra la préméditation avant d'envoyer le cultivateur devant la Cour d'Assises sous le chef d'accusation d'homicide volontaire avec la circonstance aggravante d'avoir avant l'action, formé le dessein d'attenter à la victime. 

Le 20 avril 1894, le Jury suivra l'avis du Procureur et n'accordera aucune circonstance atténuante. Il sera condamné à 10 ans de Travaux Forcés. 

Une complainte fut écrite par le Père Mathurin de Bois de Céné :

texte émanant des Archives de VENDÉE

Sa peine effectuée dans un établissement pénitentiaire des DEUX SÈVRES, HAMON refera sa vie auprès de Rose BOUCHEREAU épousée en Mai 1908 à FALLERON. Et là, toute la famille présente semble bien voir la chose.

Bonne Lecture,

Évelyne LUCAS



mardi 7 mars 2023

un gendarme à cheval

BONJOUR,

Le gendarme à cheval, Ferdinand Constant NOIREAU est né aux Herbiers le 6 avril 1866 (14 h)


Il est ouvrier tanneur au début de sa carrière puis engagé pour 5 ans, au 28è Régiment d'artillerie à VANNES, il apprécie la vie militaire et devient donc gendarme, 3 ans après son mariage (1890) célébré avec Alexandrine DAVID. 

Ensemble, ils vont avoir 6 enfants. D'abord installé à LEGÉ, Ferdinand Constant sera blessé durant son service lors d'événements graves (1906) qui se déroulèrent à St Étienne de Mer Morte en Loire Inférieure. 

Le gendarme apprécie donc la mutation qui lui est proposée, par la suite, à la Roche sur Yon. 

Mais peu avant Noël 1908, à Bourg-sous-la Roche, un ancien peintre en bâtiment, originaire de ce lieu, François Eugène GUILBAUD, veuf depuis 7 ans de sa jeune épouse Clémentine, se retrouve sans emploi. Il est le père de deux jeunes adolescents ; après avoir plongé dans l'alcool, on a dû l'interner ; il est sujet à des crises d'éthylisme, des délires et une grave dépression. 


Résidant à la Dalle de la Grimaudière, à la Roche sur Yon, il ne supporte pas l'ambiance de folie qui y règne. Le 18 décembre 1908, il s'en échappe.

Il n'est pas allé bien loin. À moins de 3 kilomètres de là, il a rejoint un beau frère qui l'a accueilli sans problème. Mais les médecins de l'institut ne l'entendent pas comme ça. Désormais, l'aliéné est officiellement recherché et malgré les avis de ses proches qui se portent garants, les gendarmes  ont reçu l'ordre de ramener le fugitif, à son bercail.

gendarmes à cheval au début du XXè Siècle

Le 20 décembre 1908, quatre gendarmes se présentent donc devant la maison de MARCEAU mais François Eugène GUILBAUD n'est pas décidé à les suivre. Tout en restant éloigné de la maison l'un des gendarmes, pendant que les trois autres gendarmes cherchent une issue pour entrer à l'intérieur le plus discrètement possible, tente de l'amadouer. 

Le gendarme Constant NOIREAU pénètre le premier dans la pièce, suivi des deux autres. François Eugène GUILBAUD est assis sur une chaise et il tient en main son fusil chargé de deux cartouches. La surprise est telle quand le gendarme fait son apparition dans  la cuisine qu'il appuie sur la détente en voyant l'intrus pénétré. Le gendarme  NOIREAU est atteint en plein coeur et tombe lourdement sur le sol. Les deux autres militaires qui le suivent, sautent sur l'aliéné, le désarment et l'enchaînent.

Le corps du gendarme est transporté dans la Cour centrale de la gendarmerie. Sa famille est prévenue et alors que tous ses collègues et amis se rassemblent autour de sa dépouille, le "forcené" reconnu irresponsable par les médecins qui l'observent, est confié aux aliénistes de la Grimaudière d'où on veillera à ce qu'il ne sorte plus.

Bonne Lecture,

Évelyne LUCAS

dimanche 5 mars 2023

La Recherche de la Dominante

 BONJOUR,


thème astral de Macha MÉRIL

Rechercher la Dominante du thème est une des tâches qui vous incombe une fois celui-ci monté.


Les luminaires : SOLEIL et LUNE passent en priorité.
Le SOLEIL est en VIERGE en Maison 12 au demi carré de VÉNUS et conjoint à MARS et MERCURE
La LUNE est en Maison 1 en VIERGE conjointe à NEPTUNE
Ici, la priorité revient au signe qui contient les luminaires signe largement occupé par 5 planètes et l'ASC. Ici : la VIERGE.

Une planète conjointe à un des 4 Angles du thème est dite "angulaire" et prend dès lors une valeur de dominante. Les Angles du thème étant : Ascendant  ou Maison 1, Milieu du Ciel  ou Maison X, Descendant ou Maison VII, Fond du Ciel ou Maison IV.
À l'ASC on trouve NEPTUNE puis VÉNUS et le SOLEIL en Maison 12. Les 2 premiers trigone à URANUS en TAUREAU en Maison 9.
Une planète à l'ASCENDANT sera prioritaire sur celle conjointe au M.C.
La planète à l'ASC influence le tempérament ; il n'y a pas de planète en conjonction du M.C.
NEPTUNE devance de peu VÉNUS à l'ASC

La présence d'un amas planétaire ou stellium dans un signe donne une valeur de signe dominant au signe occupé. La planète qui présente des analogies (maîtrise du signe ou de l'ASC...) devient dominante.
Ici, il y a un amas planétaire -ou stellium- dans le signe de la  VIERGE  puisque nous trouvons NEPTUNE,  VÉNUS, le SOLEIL, MARS  et MERCURE son Maître.

La planète dans son  Domicile voit son influence valorisée. (MERCURE en VIERGE) tout comme la planète en Exaltation (MERCURE) dans un signe qui va valoriser son effet. VÉNUS (en chute) et NEPTUNE (en exil) à l'ASC laissent la priorité à MERCURE en domicile et en exaltation puisqu'une valeur dominante est attribuée à la planète maîtresse de l'ASC qui serait de plus domiciliée dans le signe de l'ASC.

Vous pourrez ainsi découvrir une dominante TERRE qui devrait dominer sur l'influence de NEPTUNE et un mode mutable, une dominante Mercurienne.
Le mouvement, le langage, la communication, l'écriture tient ici une place prépondérante  ; Sociable, habile, avide de rencontres, de contacts, d'expériences nouvelles, curieuse, ludique, disponible, alerte, d'esprit jeune, un rien moqueuse, Macha MÉRIL aime ces nouveaux enjeux, ces nouvelles aventures. Peut-être même les recherche-t-elle.



Bonnes Recherches,

Évelyne LUCAS

vendredi 3 mars 2023

POIRIER : le cliché intemporel de la récidive

BONJOUR,

Louis Sylvain POIRIER est né dans l'ORNE, à CETON, le 30 avril 1843 à 9 H.  Il est le fils de Marin POIRIER et Anne NOIRAULT et est marié à Alphonsine ROULEAU. 

Ce cupide  journalier, réservé, taciturne, joueur de cartes, séjourne à la BAZOCHE GOUET depuis 1871 -date de son mariage- village où il est apprécié pour son travail, donnant satisfaction à ses employeurs. 

Il est porté sur le vol, de petits larcins pour financer ses dépenses dans les estaminets où il consomme tout en jouant au billard. Il passe devant la justice dès ses 16 ans ce qui lui vaut un placement en maison de correction à Soligny-la-Trappe. Sorti à sa majorité, il récidive.....plusieurs fois. Il n'est pas toujours soupçonné et encore moins pris. 

Et une nouvelle condamnation en Août 1870 ne l'aidera pas à comprendre ce qu'on attend de lui.

Il subtilise mais il tue....il tue pour effacer ses traces car reconnu par les victimes, soit pour permettre l'accomplissement de son méfait quand il rencontre un obstacle -par la présence de témoins-

Thème de POIRIER Louis Sylvain -30 avril 1843- 9 H CETON-

2 planètes sont sur des degrés d'agression - Le TAUREAU marque le matérialisme- 
MARS sur 22° SAGITTAIRE nous parle du Livre de la LOI, de la Balance et du Gibet.
**********

On retient ses derniers méfaits avec préméditation et ses victimes :

En Eure et Loir, à la BAZOCHE GOUËT, le lundi de PENTECÔTE, 25 mai 1874, les enfants de ses voisins qu'il pensait aux champs avec leurs parents : Rose TRAVERS (14 ans) et son frère aîné Désiré TRAVERS (16 ans) qui restera lourdement handicapé (perte de la parole),  qu'il a agressés à coups de marteau et de cognée.

En Eure et Loir, à CHARBONNIÈRES, Mme Sophie Félicité GOUIN épouse de Marin François BÉZARD -charretier- âgée de 67 ans et 4 mois, une tenancière d'auberge à Tourne Bride, en fin d'après-midi du  8 / 01 1874 (native de GAULT, dans le Loir et Cher, 2 septembre 1806 fille de Marin GOUIN et Marie BUTET)

dans le Loir et Cher, le GAULT, le 1er Novembre 1871, (actes N° 52 et 53), à 5 h du matin, 

  • Louise Catherine HOYAU veuve d'Antoine LECOMTE, âgée de 53 ans -native de Soizé en Eure et Loir- fille de Nicolas Pierre et Louise Catherine CAJET- 
  • Mme Marguerite Françoise BRÛLÉ veuve de François RIOLLET, 57 ans, journalière, fille naturelle de Marie Louise Angélique BRÛLÉ de la BAZOCHE GOUËT. 
 Les deux femmes furent assassinées à coups de bûche, dans la ferme des Petites Coujartières, à la veille de la Toussaint, en début de nuit. 
Ce crime en premier lieu a été imputé à son frère Julien HOYAU avec qui la première victime se querellait fréquemment et qui l'avait déjà frappé avec un bâton. Julien HOYAU séparé de son épouse, fortement endetté, menacé d'être déshérité par sa soeur,  vivait là avec ses enfants mais avait quitté la ferme pour un bordage qui leur était commun. La veuve LECOMTE avait quelques jours auparavant vendu des juments et des volailles. Présent dans la salle de ventes, POIRIER avait ainsi pu évaluer la fortune de la Dame en question.

Louis Sylvain POIRIER est attrapé une semaine après son dernier méfait par une centaine de fermiers venus des communes voisines s'associant pour une chasse à l'homme à travers buissons, marécages et halliers, collaborant ainsi d'emblée à l'oeuvre de la Justice.

Emprisonné à CHARTRES, il passe devant les Tribunaux, en Assises, le 27 août 1874. 

Condamné à Mort, son recours en grâce est rejeté en septembre suivant. 

Il est guillotiné Place Morard, à 16 h, le 29 septembre 1874. (Acte N° 341) Il a 31 ans. Il laisse derrière lui deux enfants de 13 et 11 ans. Son père (71 ans) mourra 9 ans plus tard.

**********

SATURNE (r) 7°48 en VERSEAU en Maison 8 est au carré du SOLEIL Natal

URANUS en LION (14°04) est en carré de MERCURE natal

NEPTUNE (0°02)(r) passe en TAUREAU

PLUTON (r) (22°28) TAUREAU opposé à VÉNUS en SCORPION sont au carré de NEPTUNE natal.

MERCURE (22°12) en BALANCE est en opposition de PLUTON natal.

Le SOLEIL et JUPITER en BALANCE sont en Maison 4 ; JUPITER est au carré de l'ASC

MARS est en VIERGE dans une large opposition à URANUS natal.

**********

Bonnes Recherches,

Évelyne LUCAS


jeudi 2 mars 2023

Les SUSSEX le Retour !

BONJOUR,

les mesures du nouveau Roi d'ANGLETERRE passent par sa famille :


SATURNE (29°23) VERSEAU est encore dans l'orbe du sextile à NEPTUNE natal après avoir été au carré de la LUNE natale.
NEPTUNE en POISSONS (24°36) en Maison 2 sera prochainement au carré de NEPTUNE natal en Maison 12,  SAGITTAIRE.
PLUTON sur la toute fin du CAPRICORNE se trouve au carré de PLUTON natal.
URANUS en TAUREAU (15°..) est en opposition à la conjonction SATURNE natal-M.C. 
Le SOLEIL en POISSONS en Maison 2 se trouve à l'opposé de la Part de Fortune et au carré d'URANUS natal en SAGITTAIRE
MERCURE sur la fin du signe du VERSEAU a été au carré de la LUNE natale, en Maison 4.
JUPITER et VÉNUS en BÉLIER sont au carré de l'ASC
MARS depuis plusieurs semaines en GÉMEAUX est dans l'orbe d'une opposition à MARS natal.



Installé aux USA le couple (parents de Lilibet et Archie) avait été très médiatisé après la sortie des Mémoires du Prince Harry le 10 janvier dernier pour se faire plus discrets.


La médiatisation est de Retour..... La LUNE est en CANCER...en Maison 7


Évelyne LUCAS

mercredi 1 mars 2023

Un bon P'tit gars : GÉRARD François

BONJOUR,

Le bon p'tit gars dont on va observer le thème est né en Ille et Vilaine, à la GUERCHE de BRETAGNE, le 14 mars 1870, à 2 h du matin.



De MARS en POISSONS, Didier COLIN dit  qu'il s'agit d'une vague émotionnelle qui conduit à idéaliser ses actes, à donner une dimension quasi mystique à tout ce qu'il fait."

Son père, Louis Théodore, est expert géomètre ; il est originaire de RANNÉE et désormais installé à la GUERCHE de BRETAGNE, il occupe une place active au sein de la commune puisque conseiller municipal. François est le 4ème enfant du couple qui a déjà 8 enfants. 

François âgé de 14 ans est dit travailleur, attaché à la religion, d'humeur agréable. 

Ses parents ont pris la décision de le placer au sein de la famille de sa mère, Jeanne Marie FOUILLÉE originaire de MAYENNE. Le frère de cette dernière : Jean Baptiste s'est marié et son épouse vient d'avoir un bébé. La grand-mère maternelle de François, Marie Michelle TARDIF veuve FOUILLÉE, 66 ans, vit en compagnie de son fils, cet oncle maternel : Jean Baptiste, au Bois Joly, à Cuillé chez qui François s'est installé.


Une autre adolescente, Cécile THIREAU, 14 ans, occupe une place de domestique dans cette nouvelle famille.

Ce matin là, le 4 Novembre 1885, elle est affairée autour de la cage à oiseaux qu'elle nettoie. Marie TARDIF, la grand-mère tricote dans la cuisine, Jean Baptiste FOUILLÉE et sa jeune épouse, Marie Adélaïde sont en visite chez des parents à MÉRAL, quand François qui vient de panser le bétail, rentre au logis. 


Le 4 novembre 1885 à Cuillé vers 15 h.

MARS est sur un degré de redoutable inconnu (27° LION) Un homme tenant de la main droite une faux  - 

JUPITER est dans l'orbe d'une opposition au SOLEIL natal, NEPTUNE est sextile à son SOLEIL natal et PLUTON est dans l'orbe d'un carré à MERCURE natal, d'un sextile à la LUNE natale et MERCURE est dans l'orbe d'un carré à MERCURE natal. 

**********

Après s'être entretenu avec sa grand-mère et sans que personne n'y soit préparé, François se saisit d'une barre de fer posée près de l'âtre et en assène plusieurs coups à la jeune domestique. Cécile s'effondre. Puis, François s'acharne sur sa grand mère. La vieille femme s'écroule à son tour. Consciencieusement, il traîne les deux corps jusqu'au cellier. Puis, François se précipite à l'étage avec l'idée de dérober l'argent de la famille qui l'héberge pour se rendre à PARIS où il souhaite s'installer, faire de l'agriculture et jouer aux cartes. Il a mûri son projet depuis longtemps, c'est ce qu'on appelle la préméditation.

Devant les portes de chambres fermées à clef, il redescend. C'est d'ailleurs, la deuxième fois qu'il tente de dérober la fortune de la famille. Deux semaines auparavant, il avait tenté la chose mais sa tante l'avait surpris et dissuadé d'agir pareillement. La réprimande avait suffi.

Redescendu dans la cuisine, il entend geindre ; stupeur ! c'est la vieille femme qui râle. François se saisit d'une bûche près de la cheminée et en assène quelques coups supplémentaires à sa grand-mère. 

Il sort de la maison, cherche une échelle que bientôt, il dresse le long du mur sous la fenêtre de chambre et après avoir cassé une vitre, il fait irruption dans la pièce qu'il fouille minutieusement. Après quelques minutes de recherches, il ressort de la pièce avec dans ses poches une somme de 400 francs et un révolver avec ses munitions. Il compte renouveler la chose dans la chambre de la grand-mère ; là, il se lave, se change et s'apprête à s'en aller quand par la fenêtre, il aperçoit debout dans la cour, Marie TARDIF, la tête en sang, hurlant "Au Secours". 

Pris de panique, François quitte les lieux, ne sachant plus quelle direction prendre. Il a perdu toute  assurance. François, en pleine confusion, se tourne vers Saint GENNES où là il va retrouver le père BOULIN. Avec difficulté, l'adolescent tente d'expliquer l'agression, le sang, la vieille femme en danger. L'ecclésiastique se rend sur place et découvre les deux victimes qui, Ô Miracle, sont encore en vie.

Au Père BOULIN, le criminel de 15 ans avoue ses actes odieux. La gendarmerie se charge bientôt de lui. 

Le procès ne se tient que bien plus tard. En janvier 1887, les deux victimes sont là. La jeune Cécile qui est restée plusieurs mois dans le coma et qui a dû observer une longue convalescence, est présente. 

Mais pour la Cour, le contexte est particulier, la grand-mère du prévenu, bien que très marquée physiquement (cicatrice sous l'oeil),  ne se souvient plus des faits. Elle a tout oublié. François 16 ans passés, a du mal à expliquer ses gestes criminels. La vieille femme est persuadée qu'il s'agit d'un coup de folie.

La jeune Cécile, présente au procès, affirme elle aussi n'en conserver aucun traumatisme. 

Le Procureur sera donc le seul à charger le criminel en herbe. La Défense réclame la mansuétude : un enfermement jusqu'à sa majorité dans "une maison de correction".

C'est donc ce qui sera retenu : 4 ans de réclusion.




Bonne Recherche,

Évelyne LUCAS