BONJOUR,
Le gendarme à cheval, Ferdinand Constant NOIREAU est né aux Herbiers le 6 avril 1866 (14 h)
Il est ouvrier tanneur au début de sa carrière puis engagé pour 5 ans, au 28è Régiment d'artillerie à VANNES, il apprécie la vie militaire et devient donc gendarme, 3 ans après son mariage (1890) célébré avec Alexandrine DAVID.
Ensemble, ils vont avoir 6 enfants. D'abord installé à LEGÉ, Ferdinand Constant sera blessé durant son service lors d'événements graves (1906) qui se déroulèrent à St Étienne de Mer Morte en Loire Inférieure.
Le gendarme apprécie donc la mutation qui lui est proposée, par la suite, à la Roche sur Yon.
Mais peu avant Noël 1908, à Bourg-sous-la Roche, un ancien peintre en bâtiment, originaire de ce lieu, François Eugène GUILBAUD, veuf depuis 7 ans de sa jeune épouse Clémentine, se retrouve sans emploi. Il est le père de deux jeunes adolescents ; après avoir plongé dans l'alcool, on a dû l'interner ; il est sujet à des crises d'éthylisme, des délires et une grave dépression.
Résidant à la Dalle de la Grimaudière, à la Roche sur Yon, il ne supporte pas l'ambiance de folie qui y règne. Le 18 décembre 1908, il s'en échappe.
Il n'est pas allé bien loin. À moins de 3 kilomètres de là, il a rejoint un beau frère qui l'a accueilli sans problème. Mais les médecins de l'institut ne l'entendent pas comme ça. Désormais, l'aliéné est officiellement recherché et malgré les avis de ses proches qui se portent garants, les gendarmes ont reçu l'ordre de ramener le fugitif, à son bercail.
Le 20 décembre 1908, quatre gendarmes se présentent donc devant la maison de MARCEAU mais François Eugène GUILBAUD n'est pas décidé à les suivre. Tout en restant éloigné de la maison l'un des gendarmes, pendant que les trois autres gendarmes cherchent une issue pour entrer à l'intérieur le plus discrètement possible, tente de l'amadouer.
Le gendarme Constant NOIREAU pénètre le premier dans la pièce, suivi des deux autres. François Eugène GUILBAUD est assis sur une chaise et il tient en main son fusil chargé de deux cartouches. La surprise est telle quand le gendarme fait son apparition dans la cuisine qu'il appuie sur la détente en voyant l'intrus pénétré. Le gendarme NOIREAU est atteint en plein coeur et tombe lourdement sur le sol. Les deux autres militaires qui le suivent, sautent sur l'aliéné, le désarment et l'enchaînent.
Le corps du gendarme est transporté dans la Cour centrale de la gendarmerie. Sa famille est prévenue et alors que tous ses collègues et amis se rassemblent autour de sa dépouille, le "forcené" reconnu irresponsable par les médecins qui l'observent, est confié aux aliénistes de la Grimaudière d'où on veillera à ce qu'il ne sorte plus.
Bonne Lecture,
Évelyne LUCAS
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire