mercredi 1 mars 2023

Un bon P'tit gars : GÉRARD François

BONJOUR,

Le bon p'tit gars dont on va observer le thème est né en Ille et Vilaine, à la GUERCHE de BRETAGNE, le 14 mars 1870, à 2 h du matin.



De MARS en POISSONS, Didier COLIN dit  qu'il s'agit d'une vague émotionnelle qui conduit à idéaliser ses actes, à donner une dimension quasi mystique à tout ce qu'il fait."

Son père, Louis Théodore, est expert géomètre ; il est originaire de RANNÉE et désormais installé à la GUERCHE de BRETAGNE, il occupe une place active au sein de la commune puisque conseiller municipal. François est le 4ème enfant du couple qui a déjà 8 enfants. 

François âgé de 14 ans est dit travailleur, attaché à la religion, d'humeur agréable. 

Ses parents ont pris la décision de le placer au sein de la famille de sa mère, Jeanne Marie FOUILLÉE originaire de MAYENNE. Le frère de cette dernière : Jean Baptiste s'est marié et son épouse vient d'avoir un bébé. La grand-mère maternelle de François, Marie Michelle TARDIF veuve FOUILLÉE, 66 ans, vit en compagnie de son fils, cet oncle maternel : Jean Baptiste, au Bois Joly, à Cuillé chez qui François s'est installé.


Une autre adolescente, Cécile THIREAU, 14 ans, occupe une place de domestique dans cette nouvelle famille.

Ce matin là, le 4 Novembre 1885, elle est affairée autour de la cage à oiseaux qu'elle nettoie. Marie TARDIF, la grand-mère tricote dans la cuisine, Jean Baptiste FOUILLÉE et sa jeune épouse, Marie Adélaïde sont en visite chez des parents à MÉRAL, quand François qui vient de panser le bétail, rentre au logis. 


Le 4 novembre 1885 à Cuillé vers 15 h.

MARS est sur un degré de redoutable inconnu (27° LION) Un homme tenant de la main droite une faux  - 

JUPITER est dans l'orbe d'une opposition au SOLEIL natal, NEPTUNE est sextile à son SOLEIL natal et PLUTON est dans l'orbe d'un carré à MERCURE natal, d'un sextile à la LUNE natale et MERCURE est dans l'orbe d'un carré à MERCURE natal. 

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Après s'être entretenu avec sa grand-mère et sans que personne n'y soit préparé, François se saisit d'une barre de fer posée près de l'âtre et en assène plusieurs coups à la jeune domestique. Cécile s'effondre. Puis, François s'acharne sur sa grand mère. La vieille femme s'écroule à son tour. Consciencieusement, il traîne les deux corps jusqu'au cellier. Puis, François se précipite à l'étage avec l'idée de dérober l'argent de la famille qui l'héberge pour se rendre à PARIS où il souhaite s'installer, faire de l'agriculture et jouer aux cartes. Il a mûri son projet depuis longtemps, c'est ce qu'on appelle la préméditation.

Devant les portes de chambres fermées à clef, il redescend. C'est d'ailleurs, la deuxième fois qu'il tente de dérober la fortune de la famille. Deux semaines auparavant, il avait tenté la chose mais sa tante l'avait surpris et dissuadé d'agir pareillement. La réprimande avait suffi.

Redescendu dans la cuisine, il entend geindre ; stupeur ! c'est la vieille femme qui râle. François se saisit d'une bûche près de la cheminée et en assène quelques coups supplémentaires à sa grand-mère. 

Il sort de la maison, cherche une échelle que bientôt, il dresse le long du mur sous la fenêtre de chambre et après avoir cassé une vitre, il fait irruption dans la pièce qu'il fouille minutieusement. Après quelques minutes de recherches, il ressort de la pièce avec dans ses poches une somme de 400 francs et un révolver avec ses munitions. Il compte renouveler la chose dans la chambre de la grand-mère ; là, il se lave, se change et s'apprête à s'en aller quand par la fenêtre, il aperçoit debout dans la cour, Marie TARDIF, la tête en sang, hurlant "Au Secours". 

Pris de panique, François quitte les lieux, ne sachant plus quelle direction prendre. Il a perdu toute  assurance. François, en pleine confusion, se tourne vers Saint GENNES où là il va retrouver le père BOULIN. Avec difficulté, l'adolescent tente d'expliquer l'agression, le sang, la vieille femme en danger. L'ecclésiastique se rend sur place et découvre les deux victimes qui, Ô Miracle, sont encore en vie.

Au Père BOULIN, le criminel de 15 ans avoue ses actes odieux. La gendarmerie se charge bientôt de lui. 

Le procès ne se tient que bien plus tard. En janvier 1887, les deux victimes sont là. La jeune Cécile qui est restée plusieurs mois dans le coma et qui a dû observer une longue convalescence, est présente. 

Mais pour la Cour, le contexte est particulier, la grand-mère du prévenu, bien que très marquée physiquement (cicatrice sous l'oeil),  ne se souvient plus des faits. Elle a tout oublié. François 16 ans passés, a du mal à expliquer ses gestes criminels. La vieille femme est persuadée qu'il s'agit d'un coup de folie.

La jeune Cécile, présente au procès, affirme elle aussi n'en conserver aucun traumatisme. 

Le Procureur sera donc le seul à charger le criminel en herbe. La Défense réclame la mansuétude : un enfermement jusqu'à sa majorité dans "une maison de correction".

C'est donc ce qui sera retenu : 4 ans de réclusion.




Bonne Recherche,

Évelyne LUCAS


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