mardi 15 janvier 2019

un nécrophile : le Vampire du Montparnasse

BONJOUR,

En Octobre 1823, nous avons eu la naissance en Octobre, le 28 à 13 h dans la Vienne, d'un fabuleux faussaire dont nous avons récemment monté le thème ....

Or, sans être un jumeau cosmique réel, en Haute Marne, le 29 Octobre à 9 h, est né à Voisey, d'une famille de cultivateurs-vignerons,


celui qui a été surnommé : le vampire de Montparnasse : François BERTRAND, 
et dont tous les journaux parlent encore 100 ans plus tard.....l'amant des mort(e)s, un nécrophile.





acte de naissance de François BERTRAND
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Enfant, il est, dit-il, dès l'âge de 7 - 8 ans, sous l'effet d'une certaine folie ; il aime à se promener dans les endroits sombres des forêts où il reste des jours entiers, dans la plus grande tristesse.
LUNE sur 8°VIERGE une partie de forêt au bord de laquelle un homme est assis à terre, regardant le paysage.

Très tôt encore, avoue-t-il :
« J’ai commencé à me masturber dès l’âge le plus tendre, sans savoir ce que je faisais ; je ne me cachais de personne. Ce n’est qu’à l’âge de 8 ou 9 ans que j’ai commencé à penser aux femmes ; mais cette passion ne devint réellement forte qu’à l’âge de 13 ou 14 ans. Alors, je ne connus plus de bornes, je me masturbai jusqu’à 7 ou 8 fois par jour, la vue seule d’un vêtement de femme m’excitait. En me masturbant je me transportais en imagination dans une chambre où des femmes se trouvaient à ma disposition ; là, après avoir assouvi ma passion sur elles et m’être amusé à les tourmenter de toutes les manières, je me les figurais mortes et j’exerçais sur leurs cadavres toutes sortes de profanations. D’autres fois le désir me venait aussi de mutiler des cadavres d’hommes, mais très rarement : j’éprouvais de la répugnance. »
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 Il s'agit d'un jeune homme blond, aux yeux bleus, portant une fine moustache soigneusement entretenue, sa physionomie est empreinte de douceur. On dit de lui que son intelligence est très supérieure à la moyenne. Il a fait des études et se destine  au séminaire.
REGISTRE MATRICULE
Les faits qui lui seront reprochés en 1849 :

Il profane presque chaque nuit des sépultures dans le Cimetière de Montparnasse puis d'Ivry entre l'été 1848 et  le 15 Mars 1849 date à laquelle il est blessé par un système de déclenchement de  mitraille, mis au point par la Police, pour  attraper le profanateur. Il réussit à prendre la fuite.

Mais comme 5 des 28 projectiles reçus ont traversé sa chair, il doit se rendre à l'Hôpital Militaire du Val de Grâce se faire soigner. Son état est très sérieux. Il y est opéré. Il profite de la période d'Insurrection qui règne dans PARIS pour expliquer qu'il s'est fait agresser par un groupe de manifestants armés. 

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Il ne nie rien (SOLEIL trigone JUPITER)  bien au contraire, il donnera moults détails....

Ainsi, après qu'on l'ait sauvé, il est dirigé vers un autre médecin : le Dr MARCHAL Jacob,aliéniste,  humaniste, qui réussit à persuader son patient de se confier à lui et d'assurer sa défense..... car les langues se sont déliées à PARIS ; il est beaucoup question des mésaventures nocturnes d'un certain militaire... (21° TAUREAU  -considéré lors d'activités nocturnes-    .....Un serpent enroulé autour d'une branche...)
et s'agissant d'un militaire, il est traduit devant un Conseil de Guerre où le public est admis.
Les médecins sont nombreux dans la salle car son cas fait débat. Peut-on parler de folie ?

C'est avec calme et précision que le sergent indique que ses agissements ont débuté à Bléré en février 1847 (il a alors 23 ans). Avec sang froid, il explique qu'après avoir ouvert la sépulture -généralement celle d'une jeune femme-, il ouvrait le ventre de celle-ci, sortait les entrailles et parfois le foie, se masturbait au-dessus du cadavre lentement pour prendre un plus grand plaisir. À Douai, il violera le cadavre avant de le mutiler.

« Étant arrivé au camp de la Villette en 1844, je ne tardai pas à aller retirer du canal Saint-Denis des animaux noyés, des chiens, des moutons, etc., pour les traiter de la même manière que ceux dont j'ai parlé plus haut.

« En 1846, je ne contentais plus d'animaux morts, il m'en fallut de vivants. Au camp de la Villette, comme dans toutes les casernes, il y avait beaucoup de chiens, qui, n'appartenant à personne, suivaient les militaires indistinctement. Je résolus d'emmener de ces chiens à la campagne et de les tuer, ce qui m'arriva en effet trois fois ; je leur arrachais les entrailles comme aux animaux morts, et j'éprouvais autant de jouissance qu'avec ces derniers. 


Aidé du Dr MARCHAL qui l'assiste, il répond plus ou moins honnêtement aux questions posées par ses Juges.  Il sera reconnu "dégénéré" mais  responsable de ses actes. La folie lui aurait fait perdre toute chance de revenir dans l'Armée ou d'occuper un quelconque poste.

Ainsi, dans son cas, on a parlé davantage de monomanie destructive   que de monomanie érotique.
Sa peine sera donc relativement légère puisqu'il prendra, avec un léger sourire, 1 an seulement de prison ; Merci Dr MARCHAL.

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À sa sortie de cellule, on le retrouve quelques années plus tard, occupant un poste de commis  dans la ville du Havre où il épouse, avec l'aval de ses parents non présents, en Mai 1856, Euphrosine Cornélie DELAUNAY avec qui il a précédemment eu un fils Georges né en Mars de la même année. Au mariage, il reconnaît également une fille : Eugénie DELAUNÉ, née 5 ans plus tôt, comme étant la sienne.
L'année suivante, le 10-02-1857  naîtra une autre fille : Hortense....puis plus rien.

Ses vieilles habitudes l'auraient-elles reprises ? 
En 1864, à Sainte Adresse (à 1 h 30 de chez lui) puis en 1867, à Graville, (à moins d'une heure de marche de chez lui) on recherche un profanateur de tombes...et bien sûr, certains pensent immédiatement  à François BERTRAND.

Il meurt en 1878, en son domicile Impasse Sarde,  sans être inquiété cependant.
Son père meurt 3 mois plus tard, sa mère, Claudine,étant décédée en 1865, tous deux en Hte Marne.

Bonne Lecture,

isalucy23@orange.fr

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