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le 23 Mai 1901, le commissaire de Police, M. BUCHETON, se rend au domicile de Mme Louise DEMARCONNAY-MONNIER, la veuve du Doyen de la Faculté de Lettres, au N° 23 de la rue de la Visitation.
À POITIERS, en 1901, une lettre anonyme est arrivée sur le bureau du Procureur de la République : M. FRÉROT, dans laquelle on dénonce une séquestration de personne dans des conditions abjectes, ..
le 23 Mai 1901, le commissaire de Police, M. BUCHETON, se rend au domicile de Mme Louise DEMARCONNAY-MONNIER, la veuve du Doyen de la Faculté de Lettres, au N° 23 de la rue de la Visitation.
Ce n'est pas sans mal qu'il réussit à se faire ouvrir la porte de la chambre du deuxième étage de cette maison où la fille de la propriétaire : Blanche y est maintenue séquestrée dans des conditions déplorables, dans une chambre aux volets fermés et cadenassés, et ce depuis plusieurs années.
Parmi des excréments et des restes de nourriture épars, une femme de 52 ans, nue, maigre et très sale, est sur une paillasse.
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Transportée à l'hôpital de l'Hôtel-Dieu où il lui sera prodigué des soins, la prisonnière reprendra assez vite quelques forces.
Il s'agit de la fille de Mme MONNIER : Marie Léonide Pauline Blanche
La jeune fille aurait été séquestrée par sa mère qui voyait d'un très mauvais oeil son attachement envers un avocat, fils de Républicain, protestant alors que leur famille était royaliste et catholique.
Aux dires de la mère, une fièvre importante se serait déclarée en 1872, obligeant sa fille à rester alitée. La jeune femme depuis n'aurait plus eu l'envie de se relever, se préférant nue, déchirant les chemises et vêtements qu'on lui mettait, ne s'alimentant pas et régulièrement prise de crise d'hystérie.
Aux dires de la mère, une fièvre importante se serait déclarée en 1872, obligeant sa fille à rester alitée. La jeune femme depuis n'aurait plus eu l'envie de se relever, se préférant nue, déchirant les chemises et vêtements qu'on lui mettait, ne s'alimentant pas et régulièrement prise de crise d'hystérie.
Son frère : Marie Louis Charles Marcel après avoir fait ses études de Droit sur POITIERS quitte la région pour un poste de conseiller à la Préfecture dans les Alpes maritimes. Il se marie à Mont de Marsan, le 17 juin 1874 et l'année suivante une fille : Pauline, naît. Il fait par la suite l'acquisition à POITIERS, d'une maison dans la même rue que sa mère au N° 21 où il réside désormais.
Marcel MONNIER a déclaré aux inspecteurs qu'il avait demandé à sa mère, femme avare, autoritaire qu'on ne contredisait pas, de faire entrer sa soeur dans un établissement spécialisé. Il aurait tant insisté qu'elle l'aurait mis dehors.
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Ce qui a déclenché le manque de soins : c'est la mort de la bonne, Marie Anne Pauline POINET veuve de Pierre Ange FAZI, sa garde-malade de 61 ans, qui seule réussissait à converser avec Blanche. Le 16 mai 1896, celle-ci décède chez elle, au 14 de la rue de la Visitation. Les servantes qui prennent les fonctions de la défunte n'avaient pas le même attachement, ni le même savoir faire. Cependant, la situation les révolte et elles en font part à des personnes de leur connaissance dont un militaire qui après avoir fait irruption en cachette dans la maison et s'être fait une idée de ce qu'était la geôle de la captive, décide d'envoyer une lettre anonyme dénonçant ce scandale.
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La mère : Louise Léonide DEMARCONNAY - MONNIER bien que malade est arrêtée et conduite en prison ; celle-ci se défend d'avoir voulu garder sa fille près d'elle pour son bien. Ce que contrediront tous les témoins convoqués à la barre du Tribunal de POITIERS.
Les interrogatoires auront raison de son état de santé. Elle décède 15 jours plus tard, le 8 juin 1901.
Elle est enterrée auprès des siens au cimetière de Chilvert.
Son testament indique qu'elle lègue toute sa fortune à sa fille.
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L'instruction de l'affaire se poursuit contre le fils désormais considéré comme complice des faits : Marcel est à son tour arrêté et emprisonné.
Le 7 Octobre 1901, le procès s'ouvre...4 jours plus tard, Marcel est condamné à 15 mois de prison.
Il fait appel ; ses arguments sont nombreux.
Les journaux en ont fait une vague description :
Plutôt petit, maigre et sec, il flotte dans ses vêtements ; myope autant moralement que physiquement, il porte sur son nez crochu une paire de lunettes à très gros verres. C'est un naïf, dépourvu d'odorat et qui a un certain attrait pour les excréments.
Marcel, le frère, sera acquitté le 20 Novembre.
De retour à la liberté, il vend tous les biens sauf la maison de sa mère et celle de Migné "Le Pilet" et il part s'installer à St Jean de Luz.
Sa soeur, Marie Léonide Pauline Blanche finit sa vie dans un hôpital psychiatrique de Blois ;
elle y décède le 13 Octobre 1913
Bonne Lecture,
Évelyne LUCAS
Merci beaucoup - je pense que Mercure-Neptune-Soleil et Pluton-Venus !!! ont une influence importante ainsi que la régente de l'ascendent (Jupiter) dans la maison 8 .... elle était née le :
RépondreSupprimerpremier mars 1849 (01.03.1849) a 2 heures du matin (02:00)!! selon le registre.
le 1er mars est la date de déclaration de l'acte ; l'enfant est né la veille à deux heures du matin.
RépondreSupprimer" l'enfant est né la veille à deux heures du matin." ....
RépondreSupprimerOn pourrait le penser aussi - oui - , MAIS ce n'est pas logique ...
Le père déclare 12 heures après la naissance au commissaire civile -
c'est plus logique (que 36 h aprés) & ....
si l'enfant nait le JOUR AVANT le commissaire d o i t inscrire cette date
dans le texte ! Il ne le fait pas --- parce que c'est encore le même jour !
les parents ont 3 jours pour faire la déclaration de naissance. Si l'enfant était né le 1er mars à 2 h du matin, l'officier aurait écrit : ce jour et non Hier. Il s'agit bien d'une déclaration faite le 1er mars à 14 h pour une naissance ayant eu lieu la veille (hier) à 2 h du matin (soit le 28 février).
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