vendredi 13 août 2021

Peintres de père en fils

 BONJOUR,

Vous êtes vacciné(e)s, testé(e)s, masqué(e)s....et votre intérêt pour la peinture est certain.

À LYON, cette année, on peut voir, contempler, admirer, les oeuvres de 3 peintres de renom :

Les frères FLANDRIN à qui l'on consacre une exposition de leurs oeuvres.


Il y a eu d'abord : René Auguste né l'année qui a suivi le mariage de leurs parents à LYON.

Soit le 6 mai 1804 (16 floréal An 12) à midi


Auguste FLANDRIN est un peintre graveur. Il est donc l'aîné de cette fratrie d'artistes.
Cependant, son existence sera moins longue. 
Il décède à Lyon, à l'âge de 38 ans, en Août 1842, des suites d'une fièvre cérébrale. 
Ses oeuvres seront exposées au Salon de la Société à titre posthume.


En 1809, sous le signe du BÉLIER, naît le 23 mars 1809, à 15 h Jean Hypolite FLANDRIN. 



Hypolite est le 6ème enfant du couple. Il est connu comme peintre religieux et portraitiste. 
Enfant, son intérêt va aux régiments, aux militaires. Ce BÉLIER manifeste une inclination toute particulière pour les uniformes militaires, la vie de garnison, le soldat en campagne.
Jean Hypolite dont il était convenu qu'il serait ouvrier dans une manufacture de soie, a suivi grâce à l'entremise d'un ami de la famille, l'enseignement d'un peintre et d'un sculpteur dans la capitale. 
Il avait 12 ans et Paul 10.
À la suite du départ d'un des deux maîtres, ils durent revenir sur Lyon où Hypolite fut accepté à l'école des Beaux Arts dans la classe de la bosse. Son frère le rejoint l'année suivante.
À cela s'ajoutaient quelques tâches supplémentaires (rébus, dessins de vignettes ou dessins sur pierres),  afin d'acquérir un pécule suffisant leur permettant  à lui et à son jeune frère  de rejoindre la capitale.
Hypolite dont le SOLEIL est conjoint à SATURNE est particulièrement économe, sage et endurant. Son jeun frère et lui économiseront l'argent du voyage en faisant à pied les 120 lieues qui les sépareront désormais de leurs parents ; s'interdisant le luxe d'un transport en diligence, ils referont ce même voyage, 6 autres fois, pour leur rendre visite. 
Hypolite est résolu à tous les sacrifices. Pour comble de malheur, leur premier hiver (1829) fut d'une rigueur exceptionnelle, dans leur petit logement, au 5ème étage du 13 Quai de la Cité. Cette année-là leur jeune soeur Caroline décédera âgée d'une vingtaine d'années.
Arrivé dans la capitale, ce sont tous les monuments ou tableaux liés à la gloire militaire qu'il ira voir.
Leur vie à Paris est dure et c'est auprès de son frère aîné Auguste qu'il s'épanche dans ses courriers. Il trouve auprès d'INGRES la bienveillance d'un père et les encouragements d'un professeur.
Après bien des privations, affaibli par la maladie (le choléra sévissait en 1832) c'est soutenu par son frère qu'il se présente au concours ;
Thésée reconnu par son père.
Hypolite sera admis à l'Académie des Beaux Arts, il bénéficiera d'une bourse lui permettant de suivre l'enseignement de peinture en Italie (1er Prix de Rome en 1832) où il se rendra après un séjour de quelques semaines auprès de sa famille. 
Ce séjour qu'il entreprend il le vit bien seul ; ils l'avaient envisagé ensemble et avaient tous mis en commun...

La Florentine (1840)


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Le plus jeune des frères FLANDRIN, -le 8ème enfant ne dépassera pas les deux ans-
Paul Jean est né le 28 mai 1811 à 7 H, sous le signe des GÉMEAUX.


Il est connu pour ses paysages, ses portraits et caricatures. 
En 1823, il remporte le prix du Laurier d'Or à l'école des Beaux Arts de Lyon.
En 1827, il part à Genève et Lausanne ; l'année suivante, il va chez des cousins à Bagnols sur Cèze.
Ensemble, Hypolite et Paul poursuivront dans l'atelier d'un peintre à la mode : Louis HERSENT avant de rejoindre INGRES qui prendra la Direction de la Villa MÉDICIS en ITALIE où ils le suivront.
Hypolite réussit le Concours de l'Académie des Beaux Arts 1er Prix de Rome en 1832 avec l'oeuvre :  

Dans le thème astral de Paul, le SOLEIL en Maison 11 est conjoint à MERCURE et à JUPITER en Maison 12, en opposition de NEPTUNE en Maison 6 et MARS en Maison 5


Paul échoue au concours mais remporte une seconde médaille avec Ulysse et Nausicaa - composition en paysage historique. À la rentrée suivante, c'est avec Auguste qui assure des cours de dessins pour des enfants tout en poursuivant ses cours, qu'il se rend dans la capitale. 
En janvier 1834, Paul rejoint Hypolite dans son séjour italien ; mais Hypolite contracte une maladie des yeux qui affecte considérablement sa vue. 
Hypolite recevra sa première commande de peinture pour la cathédrale de Nantes : St Clair guérissant les aveugles, qui lui rapportera 1000 frcs. Paul obtiendra une commande de copies du décor des Loges.
Leur séjour s'est interrompu peu après la mort de leur père -peintre de miniatures- alors qu'Auguste est venu les rejoindre passant le premier semestre de 1838 ensemble.



En juin 1841, Hypolite sera fait Chevalier de la Légion d'Honneur ; il prendra pour épouse Aimée ANCELOT - de 13 ans sa cadette- en 1843.

Paul Jean FLANDRIN sera fait Chevalier de la Légion d'Honneur en juillet 1852 et Hypolite sera fait Officier le 12 Août 1853 et membre de l'Académie des Beaux-Arts le lendemain.

Paul se marie en Décembre 1852, à Aline Agathe DESGOFFE fille d'un peintre avec lequel Paul a travaillé à Fontainebleau en 1845. 

Ils n'ont eu de cesse de travailler ensemble, se retrouvant régulièrement notamment sur le chantier de Nîmes en 1849, à Montmorency en 1851, et s'installent à proximité l'un de l'autre en 1858 après le décès de leur mère. Les commandes multiples les éloignent ou les font se croiser sans cesse. 

Tous les deux ont eu une descendance.

Bonne Lecture,

isalucy23@orange.fr

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