mercredi 19 avril 2023

Une histoire de famille et encore une histoire d'argent.

BONJOUR,

Le 5 mars, dans la commune de BENET, en VENDÉE, Édouard LUCAS, le laitier qui fait sa tournée, retrouve le corps d'un homme inerte sur le bas côté de la route, en direction du hameau de Nessier, à quelques pas d'une petite demeure. Il semble bien s'agir du propriétaire des lieux :  François MATHÉ (âgé de 69 ans) dont le médecin, le Dr JOFFRION, qui va l'observer dira qu'il est mort depuis la veille, le 4 mars 1908 vers 21 H.


François MATHÉ est né à BENET (85), le 12 Novembre 1838, à 15 H. 

Il a été marié à Louise SIMONNET avec qui il a eu des enfants qui n'ont pas tous vécu. 

Il est veuf, son épouse est décédée depuis bientôt 12 ans.

URANUS 15°58 CAPRICORNE est au carré de PLUTON Natal proche de l'ASC

3 planètes se trouvent en POISSONS en Maison 12 : MERCURE (r) 4°30 est en opposition de MARS natal . On remarque que le SOLEIL et MERCURE sont conjoints et qu'URANUS natal est au mi-point de cette conjonction. SATURNE 28°11 s'oppose à la LUNE natale.

JUPITER (4°36) LION est dans l'orbe d'une opposition à NEPTUNE natal en VERSEAU

NEPTUNE 12° CANCER est en Maison 4 en carré de l'ASC

PLUTON (r) -le Maître de la Maison 8- (22°46) GÉMEAUX en Maison 3 est carré à la LUNE natale 

À l'heure supposée du décès, la LUNE transite l'ASC en BÉLIER où se trouve déjà VÉNUS (23°35)

MARS (2ème maître de la Maison 8 et du signe natal) est en TAUREAU (7°24) sextile à URANUS natal et carré à NEPTUNE natal.

Après examen du corps, le médecin dira qu'il a reçu un coup violent au visage ayant endommagé le côté gauche. Il constate une plaie béante sous l'oeil et des marques évidentes de strangulation. La probabilité d'un crime est évidente d'autant qu'après visite des lieux, on trouve dans l'étable et sur le foin une grande quantité de sang. Après l'autopsie, le médecin légiste sera en mesure de dire que la blessure provient d'une balle de calibre 6mm tiré par un pistolet Flobert.

En raison du petit calibre, la mort n'a pas été instantanée. C'est pourquoi son malfaiteur a dû l'achever en l'étranglant. Puis, il aura profité de la nuit pour transporter le corps jusqu'au fossé de la voie de grande communication, en le traînant à travers champs. Les haies étant responsable des très nombreuses griffures sur la peau et des déchirures de ses vêtements. 

À l'intérieur de la petite maison basse, les meubles ont visiblement été fouillés. Si économies il y avait, elles se sont envolées, les gendarmes ne retrouveront que quelques pièces d'or. Le vieil homme avait pourtant récemment vendu une de ses vaches pour une belle somme (250 francs en billets de 50).

Le zèle des gendarmes sera bientôt récompensé. Ils font la découverte d'une pince à vélo. Or il y a bien longtemps que Pierre MATHÉ ne se déplace plus qu'à pied. On leur a signalé que des aboiements de chiens ont été entendus vers 4 heures. Compte tenu de tous ces éléments, ils conviennent du fait que l'agresseur connaissait les lieux. Ils vont donc tout naturellement s'intéresser aux proches du vieil homme.

CHARRIER Pierre Eugène Jacques, né à BENET en VENDÉE,  le 14 août 1877 (2 H) est un parent des époux MATHÉ-SIMONET. Il exerce la profession de charron dans le bourg depuis son retour de l'armée et est marié depuis 4 ans. Il a un fils qui vient de fêter ses deux ans. 


Les gendarmes le mettent en tête de la liste de leurs suspects car son activité ne lui rapporte pas suffisamment pour couvrir ses besoins. Il est particulièrement endetté, il doit de grosses sommes à un marchand de fer de Niort. Le passage d'un huissier à son domicile n'a pu être ignorée du bourg. Une traite venait d'être rejetée. L'homme avait quelques jours plus tôt des prêts auprès des habitants qui déposent auprès des autorités : tous avaient refusé. 

Lui, explique avoir réglé ce qu'il doit grâce à un paiement ces derniers jours d'un débiteur de St Sigismond et que le solde venait de sa caisse. Les gendarmes font les vérifications immédiatement. Ils découvrent qu'il a réglé avec deux billets de 50 francs. 

Comme l'homme se déplace à bicyclette, les questions concernent ses pinces à vélo. Or, il ne dispose que d'une pince ayant perdu la seconde.  Celle-ci correspond point pour point à celle trouvée près des lieux du crime.

Le juge délivre immédiatement un ordre de perquisition qui permet de découvrir des cartouches de calibre 6 et un pantalon couvert de sang.

Concernant ses traces de sang, il aurait fait une chute en revenant de Niort, à bicyclette.  

Arrêté pour suspicion de meurtre, il passe une première nuit en prison avant d'être consulté par un médecin qui le trouve en parfaite forme mentale et physique. Le médecin précisera également que les égratignures qui proviennent de sa chute de bicyclette sont insuffisantes pour provoquer une hémorragie aussi abondante. Alors d'où provient ce sang ?

Le procès se tient durant l'été suivant. Le 24 juillet, Pierre Eugène CHARRIER qui n'a pas encore 31 ans, amaigri a la mine blafarde se présente dans le boxe des accusés ; il est agité de tics nerveux. 

Dans la foule qui s'est massée pour suivre ce procès, il aperçoit son épouse et son fils qui a reconnu son père et l'appelle d'un "papa" enthousiaste, ce qui perturbera quelque peu les personnes présentes. 

Des spécialistes de Nantes, se présentent à la barre pour donner des informations sur le sang trouvé en grande quantité sur son pantalon, sur l'arme utilisée -certes ancienne mais courante- quant à la pince à bicyclette, elle est si courante et tous les cyclistes en possèdent.  Elle a pu être égarée lors d'un précédent passage chez cet oncle.

Pour son défenseur, les preuves sont légères. 

Pour l'accusation, le charron a des difficultés à expliquer ses paiements et ses remboursements. Il n'est pas clair non plus sur son emploi du temps. Et sa famille présente dans la salle ne semble pas à même de l'aider pour lui fournir l'alibi tant attendu. 

À la fin du deuxième jour, les jurés répondent OUI à toutes les questions. 

La sentence est lourde : 20 ans de travaux forcés dans un bagne.

Dirigé vers la citadelle de St MARTIN de RÉ, il attend avec les autres condamnés le jour de son départ. L'homme ne fêtera pas Noël en France. Le bateau "le LOIRE"sur lequel il a embarqué avec d'autres bagnards, le 23 décembre 1908, l'emporte vers la GUYANE.

Là-bas, il tentera une évasion dès le mois de Mai 1909 mais il sera repris mois de 3 semaines plus tard. 

On enregistrera son décès le 8 février 1910 à l'hôpital de St Laurent du Maroni.

on remarquera que SATURNE (18°35 BÉLIER) est au carré de l'ASC 

PLUTON (r) 25° GÉMEAUX en Maison 12,  tout en étant sextile à URANUS natal est également  au carré du M.C.

JUPITER (r) 14°24 BALANCE en Maison 4 est carré à l'ASC

NEPTUNE (r) -Maître de la M. 10- est à 17° en CANCER à l'ASC

URANUS -Maître de la Maison 8- est en CAPRICORNE (22°44), à moins de 5° du DESC, Il est sextile au M.C. et opposé à l'ASC

le SOLEIL -Maître du signe natal : LION- est en VERSEAU en Maison 8. Il s'oppose au SOLEIL natal 

VÉNUS (2ème Maître de la Maison 4) également en VERSEAU s'oppose à URANUS Natal

MERCURE -Maître de la Maison 4- est sur le 26° CAPRICORNE. Il est carré à la LUNE natale

Bonnes Recherches,

isalucy23@orange.fr

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