Un parricide

 BONJOUR,

À mi chemin de la route qui relie MAXENT à MAURE DE BRETAGNE,  la petite ferme de la Grosse Pierre sur 8 hectares de terre, un îlot perdu en pleine lande de la commune de MAXENT, est en feu.

Il ne reste plus rien quasiment des 6 bâtiments incendiés ; on repère juste les 4 murs de la maison principale, de l'étable ; sous la pluie on aperçoit les reliefs de 3 vaches carbonisées et leur jeune veau que les deux maigres chiens de la maison laissés sans nourriture depuis des jours, dévorent désormais la viande carbonisée. L'odeur empeste les lieux encore fumants.

Allongé dans l'herbe, un fusil entre les bras, un long couteau de chasse à côté de lui, Eugène HOCHET, le fils de la ferme, encore sous l'emprise de l'alcool, vient d'être arrêté par la Police. 

Il n'a pas encore 31 ans. Il est orphelin de mère depuis l'âge de 16 ans et il vient d'abattre de deux coups de fusil, son père âgé de 69 ans avec qui il vivait seul. 

C'est un grand gaillard même si l'armée l'a réformé et qu'il perçoit une pension d'invalidité de 10%. Les gendarmes l'ont trouvé endormi non loin de la maison en feu.

Des décombres, les témoins ont réussi à retirer quelques meubles et le lit de la victime. Dans la paillasse, le maire de Maxent, a récupéré une liasse de billets de banque pour une valeur de 10 000 frcs qui ont été immédiatement consignés. 

"Pourquoi ? Pourquoi avez vous fait ça ? " lui a demandé le lieutenant JOUBERT.

"On s'a querellé" "il "m'a disputé" "y m'engueulait souvent" il me reprochait de ne pas avoir travaillé de tout l'après-midi. "y me traitait toujours de fainéant, de bon à rien". "J'devais m'fâcher un jour". "Il est rentré dans la maison pour casser la croute. Je suis venu le rejoindre. Il a continué à m'agonir de sottises. J'ai pris mon fusil qui était accroché au-dessus de mon lit près de la porte, il était chargé, une de chevrotine, une cartouche de plomb N°3, ...le vieux continuait à murmurer tout en mangeant,  j'étais sur le seuil de la porte, j'ai tiré sans rien voir, sans viser, ...Il a semblé faire une pirouette, venir vers moi. J'ai tiré un second coup de fusil. Il est tombé dans la cuisine, devant l'âtre. Quand j'ai vu qu'il était mort... Je suis allé au cellier. Il y avait 3 barriques de cidre. J'ai commencé à boire au cul du fût. J'ai eu l'idée de mettre le feu à tout. Je savais que j'étais perdu. Ces déclarations faites entre deux éclats de rire choquent les voisins qui étaient venus éteindre le feu et qui commencent à s'agglutiner autour des débris. "ce qui est arrivé est arrivé" "ça devait être comme ça" "les héritiers en auront toujours assez". La dernière formule revient dans la conversation plusieurs fois. 

Il redonne des détails : "J'ai mis de la paille dans l'étable et dans le poulailler. Je l'ai allumée, ça a flambé d'un coup. Au cellier, j'ai ouvert la bonde des barriques. J'ai mis le cidre à courir. J'ai mis le feu à la toiture, pareil à l'atelier, au hangar qui abritait le pressoir. J'ai terminé par la meule. Après, j'ai rechargé le fusil....pour me détruire. Je suis allé dormir. "

Ainsi il a déclenché 7 foyers.  Tout a pris feu. Tout, ce sont les 6 bâtiments de la ferme, le poulailler dont les poules se sont échappées affolées par les flammes, l'étable, le cellier, l'atelier de charron, la maison principale dont il ne reste plus que 4 murs chancelants et fumants. 

Ernest HOCHET est né à Maxent (35) le 23 juin 1902 (5 h)

Le SOLEIL est conjoint à NEPTUNE et à MERCURE en CANCER ; les planètes sont en Maison 12

Tout comme PLUTON conjoint à MARS en GÉMEAUX - PLUTON opposé à URANUS. MARS et PLUTON sont au carré de JUPITER. SATURNE conjoint à la LUNE explique le manque de sensibilité et l'absence de la maman décédée de la grippe espagnole en janvier 1919, a créé un manque.

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thème du père, la Victime : Jean HOCHET né le 22 octobre 1863 à Maxent (35)

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Deux signes d'AIR pourtant  qui ont eu du mal à communiquer, à se comprendre. (NEPTUNE de l'un au carré du SOLEIL de l'autre, NEPTUNE au carré du NEPTUNE de l'autre, il y a là de la déception), l'ASC BÉLIER du père carré à l'ASC CANCER du fils) L'un vif, nerveux doit être irrité par la mollesse de l'autre et ses enfantillages ou son romantisme. Le SATURNE du fils au carré du SOLEIL du père cause une frustration.

On dit de lui qu'il était travailleur, qu'il a tout fait pour que son fils devienne un bon ouvrier. Il a amassé des biens et de l'argent. Son fils dit qu'ils avaient chacun leurs biens. Il a réglé un solde de compte avec le notaire. Il a bien prêté de l'argent mais ça c'est son affaire ; le nom de ses débiteurs, ça ne regarde pas les gendarmes ; ça pourrait les gêner. L'argent d'un assassin, qui s'en flatterait.

Ce 13 juin 1933, NEPTUNE est en opposition du MC. JUPITER conjoint à MARS en VIERGE est au carré de la conjonction MARS-PLUTON du fils.

URANUS en fin du signe du BÉLIER (26°) est en opposition du SOLEIL de la victime.

L'autopsie relate que le vieil homme a pris une balle de chevrotines dans la poitrine. La blessure était mortelle. L'omoplate droite est broyée, le poumon est transpercé et de nombreuses côtes sont fracturées. La seconde cartouche tirée presque à bout portant a fait littéralement exploser la boîte crânienne.

Les sauveteurs accourus à la vue de l'incendie n'avaient nullement songé à un drame de cet ampleur. M.CHATELIER qui avait aperçu la porte de la maison ouverte s'était précipité. Il avait trouvé le père HOCHET allongé sur le sol baignant dans une mare de sang. N'hésitant pas une seconde, il avait chargé dans ses bras le corps inerte et l'avait déposé à l'abri, dans la prairie plus loin. Il était mort. Une atroce blessure à l'arrière de la tête laissait échapper la matière cérébrale. 

Les autres avaient pris soin de sortir les meubles du propriétaire. En quelques minutes, la maison s'était embrasée. 

Lors de la reconstitution Ernest HOCHET remarque la présence de la volaille ; "Tiens les poules qui sont revenues....C'est ça qui va faire plaisir aux héritiers. Ils ne perdront pas tout...Hein !"

Bonnes Recherches,

isalucy23@orange.fr