Affichage des articles dont le libellé est Anne COUILLARD. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Anne COUILLARD. Afficher tous les articles

vendredi 1 mars 2024

Anne COUILLARD victime de PLANTUREUX

BONJOUR,

Les généalogistes le savent tous, dans leurs recherches quand ils découvrent, parfois avec difficultés, l'acte de décès de leur aïeul(e), ils n'obtiennent aucune indication sur le type de décès de cette parente.

C'est bien le cas pour Anne COUILLARD, 29 ans, dont le décès est enregistré sur la commune d'ORSENNES dans l'INDRE (36) alors qu'elle est native de CLUIS (36). 

À la lecture de l'acte, on découvre bien des parents déclarants de ce décès mais rien sur le motif d'une mort aussi prématurée. Y aurait-il eu une épidémie ? Était-elle partie soigner un parent malade ? A-t-elle été au contact d'un enfant contagieux ? C'est une énigme.


À la lecture de l'acte de décès, nous avons donc connaissance du lieu de naissance de la jeune fille âgée à son décès de 29 ans et de sa filiation (nom des père et mère).
Après quelques recherches sur les archives en ligne de l'INDRE, on retrouve aisément l'acte de naissance de la demoiselle. Anne COUILLARD est née le 9 avril 1832 à 2 h du matin. La déclaration de naissance faite par le père a eu lieu le même jour, en après-midi.


Ainsi, nous avons la possibilité de "monter" le thème astral de la Demoiselle COUILLARD.

Née sous le signe du BÉLIER, elle est ASC CAPRICORNE. 
On notera que la majorité des planètes (8 sur 10) se trouvent sous l'Horizon. 
NEPTUNE est à l'ASC en opposition de la LUNE. MERCURE en Maison 3, en TAUREAU, est trigone au maître de l'ASC et carré à la LUNE LION, en Maison 7. JUPITER et VÉNUS sont conjoints en POISSONS en Maison 2. Les éléments TERRE dominent (ASC +3) devant le FEU (3), l'EAU (MC+2) et l'AIR (2)

D'elle, on dit qu'elle était d'une moralité irréprochable et d'une douceur de coeur qui attirait l'affection générale. 

Après quelques recherches, on apprend que durant l'été, la jeune fille avait signé un nouveau contrat de domesticité et qu'elle allait quitter le Domaine des Balleraies où elle travaillait pour le couple CAPELLAN. Le 25 juin, elle allait avec sa mère, quitter NEUVILLE où vivent ses parents, pour se rendre chez son nouvel employeur à ORSENNES, à une dizaine de kilomètres de là.

Dans les journaux de septembre 1861, la tragique histoire de la demoiselle COUILLARD qui subissait sur son lieu de travail, les assiduités d'un autre employé à qui elle avait signifié son refus de se rendre à plusieurs demandes de rencontres. 

L'homme en question  : François-Romain PLANTUREUX, né le 23 Octobre 1828 (2 H) à Malicornay (36) ; c'est un homme grand, vigoureux, aux traits grossiers.

En Août 1856, alors qu'il était soldat, en garnison à COURBEVOIE, il tombe sous le charme de Thérèse MARÉCHAL qui ne répond pas à ses obsessions. Furieux des refus répétés de la demoiselle, il dégaine son sabre et l'agresse en lui portant un coup à la tête. C'est grâce à des circonstances extérieures que la jeune femme survécut à l'agression. Arrêté, François-Romain PLANTUREUX fut dégradé et condamné à 5 ans de réclusion. 
À peine sorti de sa geôle, il retrouve un emploi de domestique  où il tombe sous le charme d'Anne COUILLARD. Nouveau coup de foudre, Nouvelle passion et nouvelle tentative qui lui vaut un nouveau refus. Particulièrement irrité, l'homme élabore un nouveau plan d'agression envers la jeune fille qu'il épie durant plusieurs jours. 
Le 25 juin, alors qu'Anne accompagnée de sa mère, prend la route en direction d'ORSENNES, François-Romain PLANTUREUX se propose de porter leur bagage. La conversation est anodine et ne permet pas aux deux femmes d'imaginer que l'homme a fomenté ce guet-apens. Car brusquement, il va rendre à la demoiselle son panier, sortir un couteau dont il a fait l'acquisition 8 jours plus tôt, et l'agresser par trois fois, lui portant des coups à la gorge et dans le dos. Anne s'est affaissée dans les bras de sa mère. L'homme a pris la fuite immédiatement après son forfait. Il sera retrouvé dans la journée et arrêté.

Le journal de septembre 1861, relate ainsi le procès de cet homme condamné pour ce crime avec préméditation et guet-apens à une peine de Mort. On apprend dans le même temps qu'il fait appel de la décision. NAPOLÉON III lui accordera la grâce ; sa peine est commuée à perpétuité. Il sera envoyé au bagne de CAYENNE, où il se marie avant Noël 1865 à Jeanne FABRE, bagnarde condamnée en 1850, puis dix ans plus tard, soit en 1875, à Rosalie BESNARD, de 20 ans sa cadette, condamnée pour complicité dans l'assassinat de son époux. Mariage qui ne durera que quelques mois, puisque notre bagnard qui a déjà bénéficié de plusieurs remises de peine, décède en octobre 1876, à St Laurent de Maroni.

thème de PLANTUREUX François Romain

Bonnes Recherches,
isalucy23@orange.fr