mercredi 23 février 2022

AUBÉRY - ALIKER

 BONJOUR,

Depuis Janvier 2009, à la Martinique, non loin de la plage fond Bourlet, une rue désormais porte le nom de André ALIKER.


Le 12 janvier 1934, au bout de cette rue donnant sur la plage, à Case Pilote, le corps d'un homme d'à peine quarante ans est retrouvé mort. Il est bâillonné ; ses bras sont liés dans le dos et des blessures sont visibles.




Il est l'un des 14 enfants de Louise Anne "Fanfanm" ALISTER, leur mère qui vit à Lamentin. André Scholastique Herman ALIKER est né le 10 février 1894 (15 h 00 La Parran) et déclaré le 5 mars de la même année, par leur mère. Son père est un comptable blanc : un Mr Monconduit.



André est rigoureux, épris de Justice, très optimiste, "toujours volontaire pour les missions les plus périlleuses" (selon son dossier militaire) ; il a une activité commerciale de gros et demi-gros et en même temps, il est à ses loisirs : journaliste au "Justice" (organe syndicaliste - parti communiste). 

Ses articles sont brefs et font de l'effet. Il les signe généralement de "l'oeil de Moscou" ou encore de "Zoupa"  
Au retour de la guerre, il s'est marié. Il a des enfants. Il est devenu rédacteur.
En 1933, il a découvert que le directeur -anciennement contremaître- de la très lucrative entreprise de sucre de Lareinty,  Louis Paul "Eugène" AUBÉRY, un homme insolent, arrogant, qui a épousé la fille du patron, est à la base d'une fraude fiscale, de captation d'argent public et d'une corruption à magistrat. Il pourrait même être responsable de l'assassinat de deux conseillers généraux disparus dans des conditions étranges et tragiques quelques années plus tôt.

ALIKER, dans son journal,  a pris le parti de dénoncer l'escroquerie. Il débute ainsi une série d'articles pour relater les faits et avertir la population. 

Eugène AUBÉRY  lui envoie un émissaire, son gendre, chargé de négocier un arrangement pour que cesse cette dénonciation. La proposition est plus qu'alléchante mais André ALIKER ne cède pas.

Eugène AUBÉRY semble avoir "le bras long"  : les banques n'accordent plus de financement, l'imprimerie ne peut plus faire sortir ses articles. André lui aussi a des amis et il résiste en montant une coopérative, il tient bon.
Jusqu'à ce soir du 3 novembre 1933 alors qu'il rentre d'un Cirque où il a assisté à un spectacle avec son épouse et ses enfants et qu'il est rossé, "passé à tabac", par plusieurs individus.

Puis ce 1er janvier 1934, où il est enlevé, ligoté et jeté à la mer.  C'est uniquement grâce à sa bonne forme physique qu'il a pu regagner la berge et prévenir les siens.
À son jeune frère, Pierre, il confiera ses soupçons ; il est persuadé qu'AUBÉRY est à l'origine de cet attentat et que sa tête est mise à prix.


Après cet enlèvement, André dépose une demande de port d'arme pour sa protection. Elle lui est refusée.
André a pris soin d'envoyer des courriers et des documents à ses frères. Il craint pour lui et les siens. 
La deuxième tentative d'enlèvement du 11 janvier se termine funestement.

PLUTON (r) 23°42 CANCER est au carré de SATURNE natal
NEPTUNE (r) (12°10) de la VIERGE est dans l'orbe d'un carré à NEPTUNE natal (10°46 GÉMEAUX)
à cette période, PLUTON est au carré de JUPITER qui se trouve en Maison 4 au carré du SOLEIL
MARS est en Maison 7 en VERSEAU dans un demi carré à sa position de naissance.
tout comme MERCURE (16° CAPRICORNE) demi carré à MERCURE natal (Me de la maison 12)
VÉNUS (23°) a transité le SOLEIL natal (22°06 VERSEAU)
SATURNE (15°36) VERSEAU en entrant en Maison 8 est carré à URANUS Natal (15°19)
URANUS (Me de la Maison 8) est en BÉLIER au M.C. sextile au SOLEIL Natal, dans une opposition à SATURNE natal en Maison 4 et est au carré de l'ASC

La population est consternée. Plus encore quand la Police décide d'enregistrer la mort comme étant un "suicide". Une foule immense sera présente à ses obsèques.
Le choc a été rude pour la population mais pour la famille ALIKER aussi. Son beau père décédera le mois suivant.

L'affaire va traîner plusieurs mois avant qu'on ne décide, après l'inculpation de deux suspects, d'exporter le problème du procès vers BORDEAUX. Le Juge DUCHEMIN avait pourtant entendu des dizaines de témoins et allait aboutir. Mais il vient d'être muté en Afrique. 

Ils seront peu nombreux ceux qui viendront en métropole pour assister au procès. Eugène AUBÉRY, lui même, ne se présentera pas, il écopera d'une amende de 100 Frcs. Les suspects seront relâchés, relaxés.

Pour Marcel ALIKER, son jeune frère, c'est insupportable, injuste. Il ira affronter AUBÉRY, en pleine rue, un pistolet en main. Mais l'arme s'enraye et Marcel est mis sous les verrous. 
Son procès débute aux Assises mais la foule est là bien présente, elle gronde, elle hurle. Et Marcel est acquitté, il ressort libre porté par la foule.

Ses enfants, neveux et petite nièce perpétuent sa mémoire.

Bonne Lecture,

isalucy23@orange.fr



1 commentaire:

  1. Mon Dieu quelle injustice ce '' procès '' bidon !!!!!
    Lui qui prônait pour une justice loyale et égalitaire pour les hommes !!!!
    Hélas il n'y avait aucune '' chance '' pour reconnaître ce crime.
    Bonne journée et merci de nous faire connaître ces histoires de vies.
    Nicolle.

    RépondreSupprimer