Bonjour,
Le plus connu des bagnards : Guillaume SEZNEC.
Né sous le signe du TAUREAU,
dans le Finistère, au Hameau de Kernéol, commune de PLOMODIERN,
à 14 h 30, le premier Mai 1878.
Le SOLEIL conjoint à NEPTUNE et dèjà une erreur se profile....
L'acte de naissance -nous dit Denis LANGLOIS dans son livre "l'Affaire SEZNEC"
fait figurer les prénoms de Joseph Marie au lieu de Guillaume comme voulu par ses parents : Yves et Marie Anne ainsi que par le parrain. C'est le troisième enfant du couple.
Une deuxième erreur intervient en 1881.
Son jeune frère : Hervé, moins robuste, meurt à l'âge de 23 mois.
C'est en marge de l'acte de naissance de Guillaume (Joseph Marie)
qu'on portera la mention du décès d'Hervé....!
Ainsi Joseph Marie....Guillaume est mort.
Hervé continue de vivre.
25 Janvier 1884, il a 5 ans passés ; son père décède d'une congestion.
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Le thème de Guillaume SEZNEC présente 5 planètes en TAUREAU, -TERRE-en Maison 8 (argent des autres, dons, assurances...crises, mort) ;
VÉNUS est en Maison 7 elle est angulaire puisqu'au Descendant ; on doit pouvoir lui attribuer une Dominante Vénusienne ; nous aurions ainsi quelqu'un d'aimable, courtois, charmant, à la recherche de l'équilibre .
L'élément TERRE est donc occupé par 5 planètes auxquelles s'ajoute l'ASC VIERGE.
Une carence en FEU avec 1 élément seulement, URANUS.
Un manque de FEU peut nuire à la santé et peut ainsi gêner la récupération.
Cela entraîne un certain manque de force, d'envie.
Le Quart Sud Ouest est particulièrement occupé au-dessus de l'Horizon....Ce qui peut apporter un intérêt pour les autres, des aptitudes à la communication,(trouvées également dans la conjonction SOLEIL MERCURE), une certaine dépendance ou influence de ces mêmes Autres.
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Le père SEZNEC aurait voulu que l'un de ses fils soit prêtre, c'est dans cette optique là que la mère lui fait suivre ses études. Seulement quand Marie décède, il ne reste que Marianne pour aider cette dernière à la ferme...Aussi, se laisse-t-elle convaincre que Guillaume lui sera d'une plus grande utilité auprès d'elle. Il n'a que 18 ans mais il est robuste et s'occupe du moulin, réglant les meules, attentif à la montée du ruisseau. Bientôt le commerce de la farine reprend.
Quand arrive l'année du Service National, c'est là que les erreurs de l'État Civil se dévoilent. On ne connaît pas de Guillaume SEZNEC. Quant à Joseph Marie, il est déclaré mort !
Le Tribunal de BREST tranchera. Une ordonnance de rectification de l'acte est rendue afin que Joseph-Marie dit "Guillaume" soit admis pour une année (puisque soutien de famille) au 118è RI de QUIMPER
À son retour, Marianne est mariée.
La mère prend donc des dispositions notariales. (1904)
La propriété est divisée en 3. Guillaume hérite d'une petite ferme éloignée de celle de Kernéol occupée par la mère ; le moulin revient à sa soeur et son époux
Le 18 juillet 1906, âgé de 28 ans, il épouse Marie Jeanne, la fille d'un marchand de grain de PLOMODIERN, en costume de CORNOUAILLE.
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Photo extraite du livre de D.LANGLOIS |
Économe, travailleur (TAUREAU), passionné de mécanique (SOLEIL conjoint à MERCURE), il vend la ferme un bon prix auquel on ajoute la dot de la mariée, pour s'offrir un petit commerce de cycles dans le bourg. Les affaires marchent bien.
L'année suivante un petit Jean Guillaume naît et meurt (26/05 au 07/11/1907).
Guillaume SEZNEC est appelé pour faire ses "28 jours" à la caserne de Pontanézen quand Marie s'annonce. Une permission lui permet d'arriver pour découvrir la nouvelle venue : Marie, née dans la nuit du 31 0ctobre 1908 au 1er Novembre.
Mais le Destin a décidé que tout ne serait pas Bonheur...
Le fourrage entreposé dans la grange jouxtant la maison et la boutique a pris feu.
Tentant de sortir les bicyclettes de son magasin, Guillaume SEZNEC est cerné par les flammes quand une explosion se produit. Son corps prend feu. C'est une torche humaine. ...Durant 12 jours, il sera entre la vie et la mort. Il faudra plusieurs semaines d'hospitalisation ; il en ressort méconnaissable mais ses yeux sont sauvés. Bon gestionnaire, il avait assuré son magasin, bien négocié les primes et régulièrement couvert les échéances et l'assurance couvre les dommages. Ce n'est pas le cas de son beau-père qui avait chicané sur les primes. Ce dernier est ruiné .
Mais même si financièrement le couple s'en tire bien. Il ne leur est plus permis d'ouvrir un nouveau commerce dans le bourg. Aussi, faut-il partir. Et quelques temps plus tard, c'est à Port-Launay, qu'ils trouvent une petite auberge en location. Marie Jeanne y est parfaitement à l'aise et là encore, le commerce marche bien.
C'est ainsi qu'ils attirent l'attention d'un couple de commerçants qui souhaitent s'associer ; il s'agit d'un commerce de faux cols en celluloïd à St Pierre Quilbignon près de Brest. L'association tourne mal. M. STUZMAN picole...L'argent s'envole au café du coin. Les créanciers menacent. La saisie n'est pas loin. Il faut prendre un avocat pour se défendre. (SATURNE en Maison 7)
Ils oeuvrent désormais seuls au sein d'une petite blanchisserie. D'autres enfants sont nés au sein de la famille : Joséphine (7/11/1910 au 2/11/1911), Guillaume Corentin (13/03/1910), Jeanne(tte) (8/11/1912 à St Segal)
L'activité est si prospère que l'on prend des employés pour aider. Guillaume conduit la camionnette et se charge des livraisons.
Albert, le petit dernier est né le 31/10/1914 mais la Guerre a éclaté.
En raison de sa situation familiale et de ses blessures, Guillaume est versé dans un service auxiliaire à la poudrerie sur l'île d'Ouessant. Bientôt, on lui propose de rester chez lui faire son service en assurant le nettoyage des uniformes de l'armée.
Quand en 1917, l'Armée Américaine débarque, on l'autorise à agrandir son établissement pour répondre à la nouvelle demande de blanchissage.
Quand le bataillon est déplacé vers Morlaix en 1918, il doit suivre. On y fait amener une partie des machines dans une ancienne scierie. Un endroit rêvé proche d'une rivière, avec des arbres fruitiers, une grande maison, un poulailler, un jardin potager, un pré ; sa mère les rejoint pour tenir les comptes.
Quand la guerre prend fin, ils se sont bien enrichis....les "profiteurs de guerre".
11° TAUREAU Un homme couronné est assis sur un trône, dans une salle où sont accumulés les signes d'une grande richesse.
Du retour des tranchées, le frère de Marie Jeanne souhaite prendre en main la blanchisserie de Brest. On négocie des traites car il n'a pas un sou.
Mais en 1922 voilà qu'elle brûle....
L'assurance rembourse et c'est SEZNEC qui touche l'argent puisque les traites n'ont pas été remboursées.
Il ne sera pas inquiété par la Justice. Mais la rumeur enfle...C'est louche, deux fois.
Le matériel américain laissé et non repris par l'Armée française a fait le bonheur de ceux qui disposaient d'un petit capital et qui ne rechignaient pas à bricoler....
SEZNEC est de ceux-là.
Il se diversifie (ouvre une scierie : MARS en Maison 10) mais dans le même temps, il rencontre quelques soucis avec le fournisseur parisien d'une centrale électrique.
Les tribunaux désormais reçoivent les plaintes de ceux qui ne sont pas honorés à temps.
On le jalouse, on le dénigre, le paysan parvenu.
cette même année 1922 il rencontre Pierre QUEMENEUR de Landernau, Conseiller Général du Finistère.
C'est un petit homme rondouillard, bavard et opportuniste avec qui il va se mettre en affaires (commerce de bois...) et à qui, il empruntera une certaine somme d'argent qu'il est incapable de rembourser à temps....Si bien que la Cadillac décapotable de SEZNEC deviendra celle de Pierre QUEMENEUR en Octobre 1922.
C'est une période de déconvenue.
Marie-Jeanne a été malade ; elle a subi une ablation du rein.
QUEMENEUR toujours à l'affût de nouvelles affaires, a l'idée de faire commerce de véhicules américains...Il souhaite vendre sa propriété de Plourivo également.
Guillaume SEZNEC intéressé, pousse son épouse à se délester de leurs économies afin d'en faire l'acquisition.
Le 22 mai 1923, à Landernau, SEZNEC doit rencontrer QUEMENEUR arrivé en Panhard. QUEMENEUR vient solliciter un prêt bancaire qu'on lui refuse. Il se voit donc dans l'obligation de réclamer à son beau-frère, notaire de Pont-Labbé : Me POULIQUEN, une avance sur ce qu'il lui doit. Il a une dernière affaire à négocier, un rendez-vous à RENNES, le lendemain, et un autre à PARIS où QUEMENEUR sera chargé de récupérer l'avance de son beau-frère.
Mais les mésaventures commencent.
La Cadillac occasionne plusieurs crevaisons et pannes.
QUEMENEUR décide de prendre un train à DREUX.
Le trajet pour SEZNEC s'avère plus long que prévu....Il s'est endormi dans la voiture et se retrouve seul à devoir faire de la mécanique.
Le lendemain, accumulant les pannes et les arrêts, il rentre à la scierie.
10 jours plus tard, le 4 juin 1923, la soeur de QUEMENEUR vient s'enquérir de son frère auprès de Guillaume SEZNEC. Elle n'a plus de nouvelles de lui alors qu'il aurait dû assister au mariage de sa nièce et filleule.
Peu après, c'est POULIQUEN qui avait posté une avance pour QUEMENEUR en poste restante à PARIS qui vient à la rescousse demander des nouvelles de son beau-frère.
Une enquête est bientôt ouverte.
Le 13 juin, la femme de QUEMENEUR reçoit un télégramme pour lui dire qu'il se trouve au Havre et qu'il sera bientôt de retour.
Le 22 juin, un courrier arrive avertissant que la valise de M. QUEMENEUR est aux objets trouvés de la Gare du Havre. Deux employés de la gare attesteront qu'un jeune homme de 20 à 25 ans dont ils ont remarqué l'attitude suspecte, a abandonné le bagage sous une banquette....
On retrouvera à l'intérieur de celle-ci, un carnet de comptes établi jusqu'au 13 juin.
Des traces de boue et de sang auraient également été repérées sur la valise et la pochette intérieure.
Dès lors, Pierre QUEMENEUR ne réapparaîtra pas.
Guillaume SEZNEC sera considéré comme coupable de la disparition, de l'assassinat sans cadavre, sans preuve et sans aveu...
On ne trouve rien au domicile des SEZNEC qui est mis à mal par les gendarmes et policiers.
Les vêtements de SEZNEC, la voiture, les outils sont explorés, rien, aucune trace de sang.
Malgré certains témoignages de personnes ayant vu QUEMENEUR le samedi 26 mai à 18 h 30, rue Solférino, en gare Montparnasse et le 27 du même mois, à l'heure du déjeuner, rue de RENNES dans la capitale, ainsi que le 29 mai vers midi en compagnie de deux ou trois personnes puis en gare de RENNES, le 29 mai.....On supposera également que SEZNEC est l'auteur du télégramme envoyé du HAVRE, le 13 juin..
SEZNEC emprisonné sur des conseils malheureux, tente de soudoyer des témoins.
Marie Jeanne, elle, conteste vertement les choses et s'offusque des méthodes des gendarmes ainsi que des ragots des journaux.
Le dernier jour des audiences, la foule se déchaîne contre le véhicule qui transporte SEZNEC en criant "à mort".
HADÈS dit concernant l'aspect MARS carré à SATURNE que la violence peut-être choisie froidement comme chemin menant -le seul- à l'élévation et au pouvoir......que les natifs doivent s'attendre.....à de nombreuses oppositions sur la route du succès.
1924 leurs biens sont mis sous scellés.
Guillaume SEZNEC est condamné pour assassinat (sans la présence de corps), sans préméditation (il s'évite la guillotine), sans guet-apens......au bagne à perpétuité.
Les enfants (Guillaume Corentin, Albert et Jeanne) sont pris en charge dans des orphelinats religieux.
Conduit en prison à Morlaix, il confectionne des sacs en papier et des filets de pêche à Quimper.
En Février 1925, il prend la route pour St Martin de Ré en partance pour la GUYANE.
En mai 1925, la maison d'habitation, le jardin sont vendus aux enchères pour la moitié de leur prix ce qui ne couvre pas les frais de Justice et les dettes.
Marie Jeanne avec le soutien de ses beau-frère et belle-soeur, tente de faire réviser le procès, ce qui retarde le départ de son mari pour le bagne.(prévu en mars 1926).
Elle a obtenu des informations supplémentaires sur l'homme que QUEMENEUR devait voir. L'établissement de celui-ci avait été vendu quelques jours après la disparition de l'associé.
En fait d'un américain, il s'agit d'un algérien : Gherdi BOUDJEMA dit Francis.
Dans l'attente de ce nouveau procès, Guillaume SEZNEC est transféré à Angers en Juillet 1926 ;
il y reste 8 mois avant de repartir vers St Martin de RÉ.
En avril 1927, après une dernière lettre d'amour, il prend le bateau qui fait escale à ALGER pour prendre de nouveaux forçats. Deux semaines plus tard, à St Laurent du Maroni, il devient le matricule 49302. Là encore, il a droit au Tribunal maritime spécial (Novembre 1928)
Certains détenus ayant fait courir le bruit que son épouse tentait de le faire évader à Albina.
Il est acquitté.
Mais les malheurs s'enchaînent :
le 2 Août 1930, sa fille, Marie, 22 ans, meurt d'une phtisie galopante.
et Marie-Jeanne meurt le 14 mai 1931
C'est sa mère, Marie Anne COLIN qui prend la relève et exige un droit de réponse à un article calomnieux de Paris Soir.
Sa fille, Jeanne Marie, épouse LE HER (témoin lors du procès) chez qui elle travaille et dont la femme vient de se suicider .
En Octobre 1935, c'est lors du retour d'une lettre envoyée à sa mère qu'il apprend le décès de celle-ci ; en effet, sur l'enveloppe la poste a apposé la mention "DCD".
Juin 1938, le bagne est officiellement supprimé "par extinction"
1941, il est envoyé en maison coloniale, nourri, logé et payé.
Mais entre temps, sur le continent, la Guerre a éclaté et les rations sont réduites de part et d'autre.
1943, les bateaux américains appelés à l'aide pour les ravitaillements, s'installent sur l'île, les trafics débutent...ou recommencent....petit rappel de ce qui avait déjà eu lieu en Bretagne.
PARIS libéré....Courrier retrouvé....
SEZNEC reçoit des lettres de Guillaume, libéré des camps allemands.
Il est ainsi averti qu'il est grand père de 3 petits enfants.
14 Mai 1947, il quitte sa tenue rouge et blanche pour enfiler un costume gris clair que Jeannette lui a envoyé pour son grand retour.
Il embarque le 9 juin 1947.
Installé chez son gendre, il s'aperçoit que les choses ne sont pas aussi roses pour sa fille : Jeanne Marie.
En Octobre 1948, alors que son mari tente de l'étrangler, Jeanne Marie se saisit d'une arme à feu et tire sur son brutal époux. (VÉNUS -la fille- carré à MARS). Elle sera acquittée.
Son petit-fils, Denis LEHER-SEZNEC, tentera en décortiquant d'innombrables témoignages et en mettant en avant d'incroyables contradictions, d'obtenir la révision du procès de son grand-père.
Guillaume SEZNEC meurt le 13 février 1954 à PARIS.
Bonne Lecture,
isalucy23@orange.fr