mercredi 4 novembre 2020

Germaine BERTON

 BONJOUR,


À PUTEAUX, (Hauts de Seine - 92) 18 Rue bas rogers, en 1902, naît : Germaine BERTON

Son père est mécanicien, serrurier, franc-maçon, admirateur de Jean JAURÈS et sa mère est institutrice, également très pieuse.


Germaine a 10 ans quand ils partent s'installer au N°142, rue du Cluzel à TOURS, ville de naissance de son père. 

Elle travaille bien et est créative. Elle obtient son diplôme d'enseignement supérieur. 

Elle suit des cours à l'école des Beaux Arts  (MERCURE conjoint à NEPTUNE en CANCER et en Maison 5) Seulement ce cursus est brutalement interrompu (SOLEIL opposé à URANUS) quand la guerre éclate et que son père décède en 1918. 

Elle a déniché un emploi d'ouvrière et est tombée sous le charme d'un soldat -peut-on lire- qui à sa mort aurait provoqué chez elle un tel désespoir qu'elle se serait jetée dans la Loire.




Elle s'engage bientôt auprès des syndicalistes. Les rapports de police font état de ses prises de position et de l'encouragement à la violence. Dans les ateliers du chemin de fer de Tours, elle entre en contact avec la CGT intègre un comité de défense mais se fait tant et si bien remarquée qu'elle perd son emploi.
elle est surnommée la Vierge Noire par son supérieur hiérarchique.

Devenue secrétaire adjointe du comité syndicaliste révolutionnaire (SOLEIL-PLUTON opposé à URANUS), elle est brièvement inscrite au PCF ; elle écrit des articles violents dans le Réveil d'INDRE et LOIRE. Elle est considérée comme caractérielle.

Durant l'été 1920, elle part dans la capitale où elle trouve à vendre des journaux pour subsister. Elle tente de trouver des fonds pour créer une revue : De l'acte individuel à l'acte collectif.
Ses idées prônent l'anarchie, les actions directes, ..et elle intègre bientôt un groupe d'anarchistes. Elle fait le coup de poing et goûte aux violences policières.

Anti-militariste, elle appelle à la désertion.
En 1921, elle écope de 3 mois de prison (SATURNE en Maison 12) et une amende pour avoir gifler le secrétaire qui la recevait suite à la perte de papiers d'identité, dans le commissariat du Pré St GERVAIS.
La même année, son grand-père paternel décède.



À sa sortie de prison, elle retrouve un emploi au Libertaire mais profite de sa position d'employée administrative pour subtiliser des lettres, mandats et argent. Elle sera renvoyée.
Sa situation se détériore, sans travail, sans argent, elle contracte des dettes importantes, tombe enceinte et subit un avortement ; un de ses amoureux appelé sous les drapeaux se suicide plutôt que de s'y rendre.
Ses idées politiques sont bien arrêtées : la responsabilité de la mort de Jean JAURÈS revient à Léon DAUDET contre qui elle monte un projet d'assassinat puis change d'idée et s'en prend à Marius PLATEAU, un militant royaliste. 

Le 22 janvier 1923, elle se rend à l'Action Française et tire 3 coups de feu sur l'homme. Pour échapper aux poursuites elle tente de retourner l'arme contre elle.  Elle est emprisonnée durant 11 mois. 

Son procès s'ouvre le 19 décembre 1923, elle est défendue par un habile et éloquent avocat : Henry TORRÈS.....et sort libre la veille de Noël.
Durant son incarcération, on a pris fait et cause pour elle : Louis ARAGON.
Elle est également soutenue par une religieuse prête à abandonner son sacerdoce pour la suivre dans ses actions anarchistes. La religieuse retrouvera le chemin de son couvent. 
Germaine BERTON, devenue pour un temps une "idole", est embarquée dans une tournée de conférences dès sa sortie de prison. 



Elle retournera faire 4 mois d'incarcération au fort du Hâ et devra verser une forte amende pour avoir provoqué des bagarres lors d'une de ses manifestations. Elle entame une grève de la faim, tente de se suicider. Pour troubles mentaux, elle sera envoyée à l'hôpital.

Contre toute attente, elle rompt tout contact avec ses anciens réseaux, fait la connaissance de Paul BURGER, un artiste peintre, qu'elle épouse le 17 novembre 1925, dans le 10ème arr de PARIS
Elle le quitte 10 ans plus tard sans qu'il y ait de divorce de prononcé. 
Elle vit à Paris avec un imprimeur René COILLOT, dans le 15è arr.

Le 4 juillet 1942, 78 rue de la Convention, elle avale une trop forte dose de Véronal ; elle a 40 ans et est transportée inconsciente à l'Hôpital BOUCICAUT  où elle décède en début d'après-midi (13 h 30). 

Le 2 Juillet, soit deux jours auparavant, les journaux avaient titré le décès de celui qu'elle avait voulu assassiner : Léon DAUDET.



Bonne Lecture,

isalucy23@orange.fr


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire