samedi 28 novembre 2020

Barthélémy GUÉRINI, coup de torchon chez les truands

BONJOUR,


Une famille Corse célèbre par ses exploits mafieux dans le milieu marseillais à la Belle Époque (1930) jusqu'en 1967 : la famille GUÉRINI.


8 enfants de bûcheron corse : Antoine, Barthélémy, Pascal, Pierre, Lucien, Toussainte, Restitude.



Barthélémy dit "Mémé"  a 13 ans quand il rejoint le continent pour tenter de se faire une place au soleil de Bordeaux. C'est auprès d'une tireuse de cartes que le caïd local l'envoie. Elle lui trouvera divers petits boulots. Il s'essaiera même dans le proxénétisme. Il sait se faire des connaissances, il se montre à l'aise dans ses relations et monte progressivement son réseau.

Antoine est né sous le signe des POISSONS mais ce n'est pas un saint...bien au contraire. Il a hérité ça de son grand-père, dit-on. C'est un rebelle, un colérique, qui a bien du mal à se soumettre à l'autorité. Il part pourtant sur le continent faire son armée en 1923 et reste ensuite à Nice où il trouve un contrat de serveur.






Cela fait déjà deux ans qu'ils sont sur le continent, quand ils décident de s'associer. La prostitution sera un bon filon.....tout en entretenant des relations avec les élus socialistes locaux.

Pour la façade, les deux frères sont limonadiers. 

Mais les bandes rivales sont nombreuses qu'elles viennent du Maghreb ou de Marseille. 

En 1930, ils sont en affinité avec Henri TASSOT candidat à la mairie de Marseille qu'il obtiendra an 1935. Les bandes rivales prêtent main forte à la Droite. Antoine est dans leur viseur. 

Les deux frères ont étendu leurs activités ; ils sont devenus acquéreurs de maisons closes puis le Bar de l'Étoile où les politiciens se réunissent. La fratrie est venue à leur secours. Ils tiennent les rênes des établissements privés pendant que les aînés se lancent dans le racket et développent leur réseau vers Toulouse et Alger.

La Seconde Guerre Mondiale arrive et cela ne change en rien à leurs activités, bien au contraire.

Tout en donnant l'impression d'être des résistants permettant aux juifs de se cacher dans des caves louées, Antoine fait cependant des affaires avec l'occupant allemand.

Mémé s'engage dans la Résistance après la mort de celle qu'il voulait épouser. Leurs parents ayant refusé leur union, ils avaient entrepris de fuir la Corse en bateau... On ne sait les circonstances exactes de la mort de la jeune femme mais celle-ci s'est noyée sous ses yeux.

Mémé se montrera valeureux protégeant pas deux fois Gaston DEFERRE de la mort. Lui et son frère participeront activement aux embuscades et assassinats de militaires allemands mais les répliques ennemies sont vigoureuses. 

En 1943 après la mort de CARBONE, premier mafieux du milieu marseillais, les frères GUÉRINI se font fort de racheter ou de s'approprier des établissements de jeu, abandonnés par les collaborateurs. Ce dans le but de faire durer le trafic de cigarettes.

Quatre ans plus tard cependant, une grève des dockers bloque leurs activités. Les manifestants s'en prennent même à leurs boîtes de nuit. Mémé tirera sur un manifestant, le tuant. Il ne sera pas inquiété par la Justice. La grève est devenue nationale. Les rivalités syndicalistes sont entretenues par la CIA.

Les "Gamins de CORSE" s'en tireront à bon compte d'autant qu'ils ont étendu leurs relations à d'anciens commissaires devenus ripoux. Leur implantation sur le territoire français s'est largement étendu et la fratrie a pris en mains les établissements délaissés par les collabos. Leurs relations se sont poursuivies jusque dans le milieu du cinéma et le milieu politique. Tout passe par eux : braquages, règlements de compte, interdictions, permissions.

Malgré quelques arrestations de truands, les GUÉRINI ne sont jamais inquiétés. Jusqu'en 1965 où Antoine qui se croit invincible, s'en prend à un autre caïd du milieu parisien : Robert BLÉMANT dit Monsieur ROBERT sur lequel il a mis un contrat. 



Malgré la désapprobation de Mémé, Robert BLÉMANT et son chauffeur sont assassinés. Dès lors, Antoine perd le soutien d'une grande partie du milieu et la série noire des règlements de compte débute.

Le fils naturel de Mémé, René est assassiné alors qu'il est soigné -comateux- à l'hôpital.

Son frère, Antoine, est assassiné à son tour un an plus tard alors qu'il fait le plein de carburant de sa lourde MERCÉDÈS bleue, à la station service de Beaumont, en compagnie de son fils Félix. Criblé de 11 balles dans le corps, il meurt le 23 Juin 1967


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Dans le thème de Mémé, MERCURE est au carré de MERCURE natal

MARS à 19° 24 BALANCE en M.7  est en opposition de MERCURE natal

URANUS est en VIERGE (20°33) carré à VÉNUS natale en M.3

NEPTUNE en M.8 22°01 SCORPION est au carré de la LUNE natale.

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Durant les obsèques de feu le Grand Caïd, deux voleurs de petite envergure en quête d'argent facile font irruption dans la grande villa Calenzana et partent avec un monceau de bijoux appartenant à Alice, la femme d'Antoine, et d'argent. Repérés lors de la revente de leur butin, on les retrouvera quelques temps plus tard, au bas de la falaise du Cap Canaille.

La maîtresse de l'un d'eux : Claude MANDROYAN, serveur, originaire de Besançon, permettra l'arrestation de Mémé, caché chez sa soeur Restitute.  Claude MANDROYAN avait accepté de restituer le butin et de rencontrer Mémé sur la route des Crêtes. 

Pascal GUÉRINI sera arrêté en CORSE.  



Le procès s'ouvrira deux ans plus tard, il sera condamné pour complicité à 20 ans de prison.



Pascal mourra aux Baumettes en décembre 1967, d'une crise cardiaque.

Libéré en conditionnelle le 4 mars 1978, Mémé vit non loin de VALERGUES 

Il mourra le 1er mars 1982 d'un cancer du rectum, clinique La Valette de MONTPELLIER, à 73 ans.


 isalucy23@orange.fr


 

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