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mercredi 28 février 2024

Le Petit Jean Eugène

BONJOUR,

À Saint-Pierre-les-Églises, en Octobre 1861, un tragique accident a lieu dans un gisement de terre argileuse.

Le jeune Eugène LEBEAU, 14 ans, est enseveli sous deux mètres de terre lors d'un éboulement.


Jean Eugène LEBEAU, plus généralement prénommé : Eugène, est né le 8 mars 1846 (6 h) 
sous le signe des POISSONS, il est également ASC POISSONS
Ses parents sont morts tour à tour alors qu'il n'avait qu'une dizaine d'années pour sa mère et depuis plus d'un an pour son père. Ils sont désormais tous les 4 orphelins : 3 garçons et une petite fille laissés à la charge de Jean LEBEAU, leur oncle paternel marié depuis une dizaine d'années et père d'une petite Marie. Comme leur père l'était, son frère aîné : Jean est tuilier. Il aide ainsi aux ressources de la famille. Dès qu'il l'a pu, Eugène a trouvé une activité. Il est terrassier.

S'il sait se montrer agile parfois, ce jour-là, il ne lui a pas été permis de le démontrer.

 Ce 15 octobre 1861, une masse de terre s'est abattue sur lui.

Les planètes sont contre lui : 
  • PLUTON (r) 1er maître de la Maison 8, est en TAUREAU (9°46) où il transite JUPITER natal (Maître de la Maison 10 destinée) 
  • MARS 2ème maître de la Maison 8, est en BALANCE (5°35) dans l'orbe d'une opposition à URANUS natal (8°54 BÉLIER)
  • SATURNE (autre planète mortifère) est conjoint à JUPITER en VIERGE (17°44 et 17°15) Ils sont en opposition du SOLEIL natal conjoint à MERCURE natal. Ils sont également dans l'orbe d'un carré au M.C.
  • La LUNE passe sur le SOLEIL natal à l'heure du décès.
  • MERCURE -maître de la maison 4- dans le signe du SCORPION (15°54) en Maison 8 est dans l'orbe d'une opposition à MARS natal (18°) et pourtant trigone à son SOLEIL natal (17°..)
  • NEPTUNE(r) (29° POISSONS) est dans l'orbe d'un semi sextile à sa position de naissance et pourtant dans l'orbe d'un trigone à la LUNE natale 
  • le SOLEIL (22°15 BALANCE) s'oppose à PLUTON natal (23° BÉLIER)
  • URANUS (r) est au F.C. en parfaite opposition du M.C.
  • VÉNUS -1er maître de la Maison 8- en SAGITTAIRE (2°03), en Maison 9,  est dans l'orbe d'un carré à sa position de naissance et dans un carré exact à l'ASC.
Bonnes recherches,
isalucy23@orange.fr

dimanche 11 février 2024

LAIR de rien

 BONJOUR, 

En Haute Normandie, à Maromme, dans la maison de l'ancien boucher : Jacques LAIR, veuf de Marie CHÉDEVILLE, on découvre le corps mutilé de leur jeune fils : Armand, 28 ans. 

Les mauvaises langues vont bon train. C'est sûrement le vieux LAIR qui a tué son fils. 
Jacques LAIR est considéré comme le plus brutal homme que l'on ait pu voir dans la région, plus brutal que les bestiaux qu'il amène et vend sur la place du champ de foire. 

Jacques LAIR est né le 22 octobre 1828 (Le Houlme) à 17 H sous le signe de la BALANCE.
Il a suivi les traces de son père : boucher lui aussi. 
Il s'est marié à Marie Victoire CHÉDEVILLE en mars 1852 à Déville (lès Rouen) 

Certains de ses voisins iront même jusqu'à le traiter de crasseux, de sadique.

Le couple a eu 5 enfants. Armand est leur unique garçon né le 11 mai 1863 à Déville (2 H)


Le père LAIR a éduqué ses enfants à la dure. 
Il l'avoue bien volontiers mais de là à assassiner un de ses enfants....Tout de même ! 

Il est installé à Maromme depuis moins de 10 ans. Là-bas, tous savent qu'il peut se montrer violent, il a souvent utilisé la trique sur ses rejetons et notamment son fils. C'est pourquoi les habitants de Maromme ne l'aimant guère, ont sur lui une piètre opinion. 

En guise de réponse aux gendarmes, Jacques LAIR les envoie sur la piste d'un jeune employé mécontent qu'il aurait renvoyé : Albert LECROCQ. Mais Albert du haut de ses 18 ans n'a rien à voir avec le crime. Et le juge relâchera tout autant Albert, l'employé,  que Jacques LAIR qui désormais se retrouve bien seul aux Coteaux. 

L'affaire n'aboutira pas. Mais trois ans plus tard, une nouvelle piste venant de la prison aiguillera les policiers vers un ex-détenu qui aurait confessé à son voisin de cellule, le méfait. Cet homme venu pour voler  se serait laissé surprendre par le fils de la maison. Il n'aurait eu d'autre solution que de se servir de son couteau.

Activement recherché, il disparut dans la nature. Le dossier fut ainsi une nouvelle fois refermé.

Bonne Lecture,

isalucy23@orange.fr


samedi 10 février 2024

Cuite au four comme une miche

BONJOUR, 

L'homme dont nous allons observer le thème natal est né le 3 février 1846 à GÉMENOS dans les Bouches du Rhône.


BREST Antoine Marius Blaise né sous le signe du VERSEAU est ASC BALANCE. La Maison 7 en BÉLIER est particulièrement occupée par MARS conjoint à PLUTON et à JUPITER en TAUREAU.
Le cadran NORD OUEST est très valorisé par la présence de 6 planètes sous l'Horizon.
Le thème présente un léger manque d'EAU, (1), autant de TERRE (3) que de FEU (3) et d'AIR (3)
Le SOLEIL est conjoint à SATURNE et NEPTUNE ; la LUNE est demi-carré à URANUS, sextile à VÉNUS, carré à SATURNE et NEPTUNE.

Notre homme est boulanger de profession comme l'était son père. Il s'est marié à 22 ans avec Berthe TERRAS légèrement plus jeune. Ils sont du même village. Ensemble, ils se sont installés à MARSEILLE où sont nés leurs deux premiers enfants : Danton et Anastasie puis sont partis dans une région plus humide, en Seine Maritime, au HAVRE  où est née leur seconde fille : Angèle. 

Le caractère de notre homme est un piètre parleur dit-on là-bas. Souvent irascible, Il est connu pour ses éclats de voix et les "torgnioles" qu'il met aux siens. S'il fait du bon pain c'est sans doute parce qu'il tape bien la pâte....Et celle-ci ne se plaint pas.  Berthe, non plus ne dit rien, elle encaisse. Elle encaisse les client(e)s mais encaisse les coups aussi.

Ils sont mariés depuis un peu plus de six ans déjà et l'homme ne supporte guère le bruit ou le tapage des enfants. Ils sont jeunes ces bambins et Berthe tente bien de les garder autour d'elle mais parfois, ils profitent d'un moment d'inattention pour s'échapper hors de la boutique ; l'aîné a 4 ans tout juste et les filles ont moins de trois ans pour l'une et 20 mois pour la petite dernière quand en ce mois de janvier 1875, Antoine BREST va perdre patience. Mais l'a-t-il été patient d'ailleurs ?  NON justement.

Ce 25 janvier 1875, Tonnerre de Brest, Anastasie semble survoltée, elle touche à tout et ça a le don d'exaspérer le boulanger. Comment se fait-il que cette gamine ne sache pas obéir ! Il va lui donner une bonne leçon dont elle se souviendra. Il saisit sa fille par le bras et tout en la secouant il la dépose dans le four à pain comme s'il s'agissait d'une miche. Les hurlements de la fillette ne semblent pas le perturber. Ils ne vont pas durer très longtemps ; elle s'est tue, ses souffrances ont pris fin. Le père retire le petit corps de l'enfant grillé par les braises. C'est impavide, tout étonné de ce qui s'est passé qu'il constate que sa fille est morte. 
Anastasie était née le 9 mars 1872 à MARSEILLE (2 h 30)



Berthe arrivée peu après est sidérée. C'en est trop pour elle. 
C'est elle qui ira dénoncer l'horreur dont a été capable le boulanger. 
Le couple sera arrêté ensemble.
L'enquête ne prendra pas longtemps. 
En mars 1875, ils seront présentés devant le Tribunal de ROUEN.

Le boulanger sera condamné au bagne à perpétuité - sa peine sera commuée en 20 ans de Travaux Forcés- qu'il effectuera au bagne de Nouvelle Calédonie.

La mère de famille sera reconnue non coupable des faits et sera libérée. Elle retrouvera ses enfants et quittera la Seine Maritime pour sa ville d'origine : GÉMENOS, où elle est recensée jusqu'en 1906.

Lui purgera sa peine sur cette île hostile et rentrera en FRANCE, après 1901, où il retrouvera son épouse avec qui il vit. Son frère Calixte n'a pas quitté la région. C'est d'ailleurs lui qui assistera son fils, son seul fils : Danton Honoré, lors de son mariage, en 1896. Il vit à GÉMENOS depuis avec femme et enfants.  
 Antoine BREST s'installera chez lui d'ailleurs, après le décès de son épouse -il y est recensé en 1911-.
Sa fille, Angèle, la plus jeune, s'est mariée à ROQUEVAIRE avec un commerçant nantais, en 1898. Là encore, il n'y était pas.

Bonne Lecture,
isalucy23@orange.fr

samedi 13 janvier 2024

une Saint Sylvestre dramatique

BONJOUR,

À Belle-Vue en Saint Hilaire de Talmont, en VENDÉE, François GUÉRINEAU à l'approche de la quarantaine, d'un caractère jaloux, voit d'un très mauvais oeil la relation amicale qui s'est nouée entre le jeune domestique employé par son père et son épouse, Marie Henriette POIROUX de 9 ans sa cadette.

Cette dernière a beau lui assurer que rien ne se passe entre eux, le cultivateur, décrit comme un individu au physique ingrat, petit, trapu, au caractère bougon, ombrageux, impatient est cependant très affecté ; depuis quelques mois, celui qu'on surnomme : "le Pasteur", est dépressif, jaloux et colérique.


Jean Marie François GUÉRINEAU est né le 16 mars 1857 à la Mothe Achard (4 H)
Sous le signe des POISSONS, son SOLEIL est conjoint à NEPTUNE -maître du signe- on peut remarquer que 9 planètes se trouvent sous l'Horizon. La LUNE est en opposition d'URANUS.
Il dispose de la conjonction MARS-JUPITER en Maison 2 en BÉLIER - 


Marie Henriette POIROUX est née le 25 février 1866 au Girouard (5 H) 
Également sous le signe des POISSONS, son SOLEIL est conjoint à MERCURE et à VÉNUS on remarquera le carré MARS-PLUTON et le carré NEPTUNE LUNE.
Elle a épousé François GUÉRINEAU alors qu'elle n'a que 15 ans ; ils ont eu 5 enfants mais ils ont perdu le petit dernier à l'âge de 14 mois. Marie Henriette serait à nouveau enceinte. Le caractère jaloux de son mari empoisonne leur vie. Elle s'est tournée vers un jeune domestique avec qui elle s'entend bien ce qui a attisé la jalousie de son mari. Son beau père, Armand GUÉRINEAU, 74 ans, a même envisagé de renvoyer le jeune homme pour calmer son fils mais François GUÉRINEAU semble chercher querelle à son épouse quelle que soit la circonstance. 

Le matin de ce jour de Réveillon 1895, Auguste GUÉRINEAU, jeune frère de François, doit se rendre dans un service hospitalier pour leur fils aîné, Auguste qui s'est foulé le poignet ; il leur a laissé en garde leur petit dernier : Henri.

La matinée débute par les soins apportés aux animaux, François a fait appel à son épouse  alors qu'ils viennent de se chamailler. La dispute reprend de plus belle. Le ton est monté très vite. François dans un état de colère intense frappe son épouse avec un joug en pleine figure. Elle tombe. Il en profite pour lui serrer la gorge et faire cesser ses cris. Malgré la douleur, elle se débat. Il serre et serre encore. Marie Henriette ne respire plus. Il vient de lui écraser le larynx.  Affolé, il s'empresse de recouvrir le corps avec la paille réservée aux bêtes puis prend la fuite.

Auguste qui est revenu des Sables d'Olonne est surpris de trouver la porte fermée chez son frère alors qu'à l'intérieur, il entend les cris de son nourrisson. Il croise son neveu Jean qui ignore où sont ses parents. Le jeune garçon s'empresse de reprendre son activité pour ne pas se faire houspiller par son grand père. Il entre dans la grange. Ses cris vont interpeller l'entourage. Il vient de découvrir le corps de sa mère.

Très rapidement, le médecin, les autorités responsables sont prévenues et une battue est mise en place pour retrouver le fuyard. Pas de réveillon pour les militaires chargés de le retrouver. L'homme est repéré, l'étau se resserre mais il faut attendre le 2 janvier 1896 pour arraisonner le criminel. 

Le procès se tiendra 4 mois plus tard. Les avocats seront bons, très bons dans la défense de GUÉRINEAU. On en oublie presque que Marie Henriette, jeune mère de famille portait son enfant, qu'elle aussi était d'une grande gentillesse, travailleuse, disponible et attentive à sa progéniture. Le jeune domestique mis en cause par le mari jaloux viendra rappeler que rien de compromettant n'existait dans la relation qu'il avait avec la mère de famille. 
Et pourtant c'est comme si en VENDÉE, on pouvait se permettre de rosser sa femme, la battre comme plâtre, cacher son méfait, fuir et espérer sans tirer sans rien devoir à la société. En cette fin de siècle pas de 3919 à appeler !

Quatre mois de détention viennent de s'achever, suite à ce -nouveau- féminicide, Jean Marie François GUÉRINEAU -lui aussi- sortira libre du Tribunal.

Bérangère, Aurore, Isabelle, Élisabeth où étiez-vous ? Pas encore nées. 

isalucy23@orange.fr



jeudi 7 décembre 2023

la Veuve CHAFEDEAU

BONJOUR,

La Veuve CHAFEDEAU est une vieille femme de 73 ans qui vit seule avec son chat depuis plus de 10 ans dans sa petite maison  de TOUZAC (en Charente).

Ce soir du 5 avril 1898, des appels "à l'aide""au feu" sortent de leur sommeil, Monsieur SOUCHET et quelques autres voisins. Aidé de son domestique, il arrive avec quelques seaux d'eau et récipients. Le brasier est ardent et leurs efforts sont vains. La porte du chai est entrouverte et la résidente des lieux a dû pouvoir s'échapper par là quand le feu s'est déclaré. Mais comment ? La porte du jardin, elle, est fermée.

Quand enfin, il est possible de pénétrer dans le logement, parmi les décombres, on aperçoit sur le lit une forme calcinée recroquevillée, à peine identifiable. C'est l'horreur !

Le maire a déjà prévenu les gendarmes de SEGONSAC. Le Parquet de BARBEZIEUX est aussi chargé du dossier. Le garde champêtre est chargé de veiller à ce que personne ne pénètre dans les lieux, jusqu'à ce que le médecin légiste arrive. 

Déjà le Maire a enregistré les déclarations du boulanger. M. MONTESSIER est en mesure d'assurer avoir vu vers 19 h - 19 h 30, une voisine : Mme Hélène BONNENFANT épouse VINSONNAUD installée sur un siège à l'intérieur du logement de la vieille dame, en grande discussion.  Mais contre toute attente, celle-ci assure qu'il n'en est rien, qu'il y a bien longtemps d'ailleurs qu'elle lui  a rendu visite. 

Étonnant donc  car le boulanger est sûr de lui et il n'a aucun intérêt à mentir.

Présentés devant le Juge, tous les deux, campent sur leur position. Mais devant l'assurance du boulanger et l'insistance du Juge, la femme VINSONNAUD commence à raconter et bientôt, elle passe aux aveux. C'est son époux, Pierre, de 10 ans son aîné, qui devant leur situation désastreuse a mis en place ce forfait. Persuadé que la vieille femme Marguerite BLANLEUIL Veuve CHAFEDAUD a des économies il compte bien l'estourbir afin de la voler puis il mettra le feu au domicile pour effacer toutes traces de son passage. 


Thème de la victime :  Marguerite BLANLEUIL née à Criteuil, le 21 octobre 1824 à 17 h.

L'affaire est bouclée en quelques jours. La vieille femme a reçu un coup mortel sur le crâne par derrière alors qu'elle conversait avec sa voisine. Puis, le mari de cette dernière, après avoir fouillé l'armoire,  met le feu sur le lit. Il ressort de la maisonnette avec 1 franc trouvé dans un tiroir. 

Le procès aura lieu en Juin de la même année. Le couple est reconnu coupable d'assassinat et de complicité d'assassinat. 

Le père de famille, Eugène VINSONNAUD, 40 ans, sera exécuté en place publique d'Angoulême en Juillet. Durant son procès, il s'est chargé de toute la responsabilité.


né le 5 mars 1858 à 2 H du matin à Criteuil (Charente)

La mère de famille, Hélène dite Zélie BONNENFANT, 31 ans, elle, est condamnée à 20 ans de Travaux Forcés. Les jurés ont déterminé une large part de complicité de la mère de famille, dans le crime. Elle ne reverra pas ses enfants. L'aînée, Virginie sera pupille de l'Assistance Publique étant déclarée abandonnée. 

Née le 18 août 1867 à 23 H à Ladiville (Charente)


Bonnes Recherches,

isalucy23@orange.fr

mardi 28 novembre 2023

Tous les ânes ne s'appellent pas MARTIN

BONJOUR,

MARTIN Calixte Joseph, 

  • dit MARTIN Joseph, 
  • dit Gabriel Joseph RIANCOURT, 
  • dit Gabriel REY, 
  • dit Calixte Alfred Joseph MARTIN,

est fils de Jean Pierre Paul MARTIN et Henriette Agnès GRANDIN mariés à TOURS en 1801;

Lui serait né en 1820, le 14 avril dans la région de TOURS. C'est un kleptomane peu adroit.

sans acte de naissance, le thème a été établi pour le 14 avril 1820 à midi

Il a été condamné :

  • le 21 octobre 1843 à PARIS pour Vol. (13 mois),
  • le 21 janvier 1845 à PARIS, soit deux mois après sa sortie de prison, à 15 mois d'emprisonnement pour vol,
  • le 24 juillet 1847 à BORDEAUX, pour abus de confiance, à 1 an de prison qu'il ne fera pas puisque nous le retrouvons au HAVRE, au mois de mars 1848.
PARIS est en pleine crise au début 1848. Après celle de 1789, de 1830, c'est la Révolution de février. 
Le Roi Louis Philippe abdique.
L'homme aura donc bénéficié de cette longue période de remous pour sortir de sa geôle. 

À BORDEAUX, un an auparavant, il était Gabriel RIANCOURT, professeur de mathématiques. Son amabilité et son charme avait opéré. Le soir, notre homme fêtait ses exploits dans des cafés. 
Il avait toujours eu la bougeotte. Il s'est fait oublier en Aquitaine et a bien vite retrouvé un poste à ROUEN, dans un établissement de la ville ; il est désormais recteur. 
L'ancien délinquant dicte les règles désormais. Son charme a une nouvelle fois opéré. 
Le soir, il traîne toujours dans les bars où il a fait la connaissance d'une prostituée. Le client occasionnel de la Dame est désormais un fidèle et bientôt la femme quitte le trottoir pour s'installer au côté de cet homme si intelligent. La Dame a une fille qui va bientôt être présentée comme "sa" fille. 
Et lors d'un séjour au HAVRE, dans une pension bien tenue, il est repris par ses vieilles habitudes de chapardeur. Comme par réflexe, il s'empare d'une montre suspendue à un porte-montre avant de quitter les lieux. 
Les évènements de PARIS l'ont attiré. Il s'est rendu sur les barricades mais au matin du 3è jour, une balle perdue l'atteint entraînant sa chute. Hospitalisé durant plusieurs jours, il aura l'occasion de se construire une nouvelle identité, une nouvelle histoire. Celle d'un révolutionnaire. L'Histoire ainsi racontée va remonter dans les hautes sphères, là où se trouvent des hommes de pouvoir et d'influence.
Le climat révolutionnaire est propice à l'arrivée de personnages douteux sur le devant de la scène. Le 27 mars 1848, deux commissaires de police furent nommés : Narcisse BILLON et Gabriel RIANCOURT.
Narcisse BILLON fut révoqué dès le 6 juin pour incompétence et son prédécesseur repris son siège.

En mars1848, la ville du HAVRE accueille dans son commissariat un nouvel élément : le commissaire Gabriel RIANCOURT ; il a droit à tous les honneurs. 
La foule s'est pressée pour voir l'homme chargé d'inaugurer l'arbre de la liberté. 
Dans la foule, Madame MAUGRAS, responsable d'un pensionnat pour jeunes filles, ne tient pas à manquer l'évènement. Parmi les officiels présents, un homme a retenu son attention. Elle vient de reconnaître celui qu'elle soupçonne d'avoir volé une montre  en or accrochée au porte-montre au-dessus de sa cheminée de salon, un an auparavant. L'homme était alors accompagné de sa fille. 
Dans le même temps, Gabriel RIANCOURT venait d'être reconnu par Pierre Julien FOUQUÉ, un ancien malfrat connu dans les geôles qu'ils avaient occupées ensemble. Pierre Julien FOUQUÉ réussit ainsi à se faire nommer agent de Police après une menace de chantage. Il avait ainsi obtenu une place en vue lui permettant de poursuivre ses activités de malfrat en toute impunité. RIANCOURT qui aspirait à la stabilité, à la reconnaissance sociale, se trouvait pris au piège de son passé, de ses mensonges.

Le 16 avril 1848, sur le chemin du HAVRE, en bordure de forêt, à la sortie de LILEBONNE, le corps d'un homme lardé de 37 coups de couteau fut retrouvé. Il s'agissait de l'agent de Police : Pierre Julien FOUQUÉ.
Madame MAUGRAS qui dans un premier temps n'a pas réussi à faire enregistrer sa plainte contre l'individu qu'elle dit avoir reconnu. Qu'importe, elle a écrit au Préfet.

Et le 19 juillet 1848, MARTIN rattrapé cette fois-ci par les forces de l'Ordre, est condamné à 15 mois de prison pour vol. (le vol de la montre retrouvée dans ses affaires)


Le 23 mars 1849, il est condamné pour homicide volontaire sur la personne de Pierre Julien FOUQUÉ  trouvé mort un an plus tôt, le 16 avril 1848 à LILEBONNE. 
MARTIN est envoyé à la prison de BREST d'où il partira en direction du bagne.
Il embarque sur "la Forte" le 24 avril 1852 qui quitte BREST le lendemain. 
Arrivé en GUYANE le 20 mai 1852, Il est interné au bagne aux Iles du Salut le 19 août 1852.

Le 12 novembre 1858, on enregistre son décès (transmis à VERSAILLES où il était domicilié)


Bonnes recherches,

isalucy23@orange.fr

dimanche 26 novembre 2023

Il est passé entre les mailles du filet de la Justice

BONJOUR,

L'Affaire a fait grand bruit quand le pharmacien fraîchement marié, père d'une petite fille prénommée Françoise Angélique, annonce le décès de son épouse de 18 ans, Françoise Augustine BÉNARD, au petit matin (7 h 30) du 17 avril 1844, quelques jours seulement après cette naissance, suivi du décès de la jeune bonne, âgée de 15 ans, trois jours plus tard (20 avril 1844 à 18 H).


Les médecins étaient formels, les symptômes étaient clairs, les deux jeunes femmes succombaient successivement à une prise d'arsenic.

Notre homme, Constantin Félissime LOURSEL, pharmacien de profession, né le 14 décembre 1817 (20 H) à Montérolier (76)  était soupçonné d'entretenir une liaison avec une certaine Esther Fortunée BOVERI, de six ans sa cadette. 

Mais le jeune homme, issu d'une famille fortunée, bien en vue, dont le père, commerçant est Maire, se fera représenté par un des meilleurs avocats, un défenseur des causes perdues : Jules SÉNARD. 

Et sa cause aussi perdue soit-elle sera bien défendue puisqu'il sortira innocenté de toute tentative de meurtres.

En Août 1845, notre homme libéré de toute cette affaire mais pas de la rumeur, quittera la ville après s'être remarié en grandes pompes avec Julie DUMENIL.

Ester Fortunée de BOVERI attendra quelques années de plus et épousera en février 1849, dans la SARTHE, Charles CHAIGNEAU, originaire du Maine et Loire, de quoi faire oublier cette triste mésaventure. Elle aura aussi dû respecter une période de deuil -12 mois- suite au décès en décembre 1847, de son père : Ange De BOVERI, Capitaine d'Infanterie, Chevalier de la Légion d'Honneur, très affecté par la situation à laquelle sa fille se trouvait mêlée.

Hélas, la demoiselle de BOVERI décèdera un an et demi après ses noces, à l'âge de 26 ans.

Concernant la fille du pharmacien, Françoise Angélique LOURSEL, elle épouse à Rio de Janeiro au BRÉSIL, en janvier 1858, alors qu'elle n'a pas encore 14 ans, Charles BLANDIN, 26 ans, un commerçant (marchand de vin). 

Elle mettra au monde, l'année suivante, à PARIS un premier enfant : une fille, Léonie, puis trois ans plus tard, un fils : Paul qui naîtra à BUCHY et  en 1865, une deuxième fille : Jeanne. 

Quand enfin majeure (30 ans), à PARIS (14ème), elle épouse en toute légalité le père de ses enfants : Charles BLANDIN -hors la présence de son père, Constantin LOURSEL -devenu rentier à PARIS où il dit être domicilié et qui n'assiste pas à l'union pour laquelle il a seulement fourni son consentement par voie notariale, 

Constantin LOURSEL meurt à 62 ans passés, en 1880, seul, à Ancy-le-Franc dans l'Yonne alors que son épouse, Julie, vit à Duchy où elle décèdera en 1901.

Bonne Lecture,

Évelyne LUCAS

vendredi 24 novembre 2023

la famille FOURNIER

BONJOUR,

Au Musée FLAUBERT de ROUEN, 4 têtes de plâtre, moulées, y sont soigneusement conservées.


Nicolas Augustin FOURNIER, le 1er exécuté, le père (60 ans), veuf et remarié.

Jean François FOURNIER, deuxième exécuté, âgé de 34 ans, marié, fils cadet du précédent.
Jean Nicolas Toussaint FOURNIER  (le dernier exécuté) âgé de 36 ans, gaucher,
marié à Marie Madeleine Sophie GODRY et père de 6 enfants
arrêté pour le premier meurtre ainsi que son épouse.
GODRY Jean Baptiste Napoléon, âgé de 28 ans, marié. Beau frère de Jean Nicolas Toussaint et frère du bedeau : Vincent GODRY, 36 ans, qui découvre les trois premières victimes. 

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 Il s'agit d'hommes guillotinés le 13 Juin 1838, à St Martin Le Gaillard en Seine Maritime, tous accusés d'être les auteurs d'un des meurtres de Saint Martin Le Gaillard ou de Douvrend.

Les victimes : Pour le premier crime : il s'agit de M. le curé Jacques LHERMINA, 76 ans, originaire de Touffreville sur Eu, de sa fille de confiance : Céleste DEPARIS, 44 ans, de sa nièce : Marie Madeleine Rose CAYEUX, qui allait fêter ses 18 ans, également originaire de Touffreville sur Eu, dont les meurtres ont eu lieu, le soir du 16 octobre 1836  à St Martin Le Gaillard.

Le second a eu lieu à Douvrend, le 21 Novembre 1837. Il s'agit de l'Abbé Jean Hyacinthe Sauveur MICHEL, 85 ans, natif d'Albi, de sa servante : Javotte LATEUX, 60 ans, de Buly en Bray, de son beau frère en visite chez lui : M. François Nicolas CARPENTIER, 65 ans, originaire de Gaillon dans l'Eure.

 Il y aura eu une 4ème victime : la fille de l'instituteur : Élisa TESTU -rescapée du massacre- dont les souvenirs seront confus.

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Les agresseurs : 


Nicolas Augustin FOURNIER (13 h 15), Acte N° 14 du 13 juin 1838. Il était boucher, Nicolas Augustin FOURNIER est né le 19 juillet 1778 à Wanchy Capval (Seine Maritime) il s'était marié 
le 15 novembre 1796 (25 brumaire An 5) avec Marie Madeleine JOLY qui meurt 11 ans plus tard, 
le 18 mai 1807, après avoir donné naissance à deux enfants. 
Nicolas Augustin FOURNIER se remarie 6 mois plus tard, le 9 Novembre, à Marie Marguerite SÉRON.
C'est le second sur la photo. Bien que les soupçons portent sur la famille entière, Il ne sera arrêté qu'après le second meurtre. 

Jean Nicolas Toussaint FOURNIER, né le 15 septembre 1801 (28 fructidor an 9). 

L'aîné de ses fils, Jean Nicolas Toussaint se marie le 10 mai 1824  à St Martin le GAILLARD, avec Marie Madeleine Sophie GODRY, née le 6 juin 1805 (17 prairial An 13) d'une famille très nombreuse. 
Ensemble, ils auront 7 enfants dont 6 viables.
Il sera accusé du premier meurtre ainsi que son épouse. Emprisonnés tous les deux. Il sera exécuté en Juin 1838, elle sera emprisonnée. Son décès sera enregistré en septembre 1845 dans la prison centrale de Clermont (OISE).


Le cadet : Jean François FOURNIER, décédé à 13 h 16, Acte N° 15, le 13 Juin 1838, avait 34 ans. Son père est décédé le même jour. Jean François FOURNIER, était né le 3 août 1804. 

Il était marié depuis 1826 à Marie Anne BOULANGER. Il sera accusé du deuxième crime et cette fois-ci, on détient des preuves évidentes de sa participation ; il sera exécuté en même temps que son frère et son père, en 1838.


À 17 H, le 13 Juin 1838,  Jean Baptiste Napoléon GODRY, né le 20 mai 1810, beau frère, est guillotiné à son tour.


 Il avait 28 ans, était marié et exerçait la profession de bucheron. À l'époque des meurtres, son épouse venait d'accoucher (avril 1837) ; elle ne sera pas inquiétée par la police.


Il sera accusé du deuxième crime et sera exécuté avec les autres en 1838.

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Le mobile de ces crimes : la cupidité, l'argent, les biens matériels.

À cette époque de nombreux crimes odieux, barbares ont lieu nuitamment, les maisons sont fouillées, vidées de leurs richesses (bijoux, objets de valeur, objets sacrés, argenterie, monnaie) et les forces de l'ordre n'arrivent pas à mettre la main sur les coupables. 

Les meurtres sont d'une extrême sauvagerie. Les victimes sont parfois méconnaissables. Leurs têtes fracassées, les corps roués de coups de barre de fer ou lardés de coups de couteau ou de hache, comme si les assassins avaient voulu tuer cent fois, mille fois. (écrit Eddy SIMON)

Sauf qu'un jour, la rumeur enfle et que les langues se délient. Les témoignages abondent et permettent de situer l'heure des crimes. On avance des noms. Les FOURNIER dont on dit qu'ils dorment peu et qu'ils gagnent plus de nuit que de jour. 

Des perquisitions ont lieu. Rien n'est retrouvé. Même pas un couteau chez le père, "boucher" de profession. Le premier meurtre sera attribué à 4 d'entre eux mais les preuves manquent pour deux d'entre eux.  Un premier couple sera ainsi interpelé. L'année suivante, des traces de pieds et de mains permettent d'arrêter 3 autres membres de cette belle famille.

Si à cette époque, Louis Philippe, assure qu'il prie pour que Dieu ne laisse plus sur terre ces exécrables scélérats et assure que l'échafaud les punira, seuls les hommes sont exécutés. La femme GODRY sera envoyée en prison. Elle décède à la prison centrale de Clermont (Oise) le 25 septembre 1845.

Bonnes Recherches,

isalucy23@orange.fr

Les victimes des FOURNIER

BONJOUR,

Parmi les premières victimes recensées de la famille FOURNIER-GODRY, il y avait :

l'abbé LHERMINA Jacques, curé, 76 ans, et sa nièce : Marie Rose CAILLEUX.

Tous deux originaires de Touffreville (sur Eu). Marie Rose était née le 20 Octobre 1818 (16 h) et allait donc fêter ses 18 ans. Le destin en a voulu autrement.





Les enquêteurs imagineront que le prêtre était assis dans la cuisine à côté de la cheminée quand les voleurs se sont introduits dans la demeure. Il se lève mais un coup de barre de fer lui est asséné sur la tête ; son crâne éclate et des morceaux de cervelle vont s'accrocher sur les meubles. La servante qui devait se dévêtir dans sa chambre pour se coucher, entendant du bruit, se ravise et accourt. Les malfrats feront une deuxième fois usage de leur hache et lourde massue. Elle ne sera identifiée que grâce à ses vêtements, tant les malfaiteurs se sont acharnés sur son corps. La nièce toujours éveillée, s'est rendue dans la pièce et folle de terreur a cherché à fuir. Les criminels lui assènent plusieurs coups sur la face et le corps avec une rare barbarie.

La maison a été fouillée, vidée de tous ses biens de valeur ; le vol est estimé à 2 ou 3 mille francs.  On remarquera également qu'avant de prendre la fuite à travers champs, les voleurs ont fêté leurs exploits en ouvrant quelques bouteilles de vin destinées à la messe.


Ce soir du 16 Octobre 1836, le SOLEIL était en BALANCE (23°32) proche de son SOLEIL natal. 

MERCURE (r) 4°25 était conjoint à SATURNE (6°18) en SCORPION sur MARS natal (5°35) deuxième maître de la Maison 8.

la LUNE devait être en CAPRICORNE (16°) en Maison 10 en opposition de celle de naissance.

Le premier maître de la Maison 12 : URANUS est en POISSONS (0°50) en Maison 12 - en opposition de VÉNUS (7°41 VIERGE) qui de ce fait se trouvait au carré de sa position de naissance (VÉNUS SAGITTAIRE)

Le deuxième maître de la Maison 12 : NEPTUNE est en (3°17) VERSEAU au carré de MARS Natal   est en opposition de MARS (4°04 LION) du jour, en Maison 4. 

PLUTON (1er maître de la Maison 8) était en BÉLIER (r) (14°41) en Maison 1 - il se trouvait dans l'orbe d'une opposition à MERCURE natal (13°29 BALANCE)

JUPITER (14°36 LION) 1er Maître du M.C. était en Maison 5.


Bonnes Recherches,

LUCAS Évelyne


samedi 4 novembre 2023

Germaine MERAOUST et son neveu Joseph BAUD

BONJOUR,

Joseph Frédéric BAUD, a 21 ans, il est né à TOULON, en 1855. 


Étonnamment, il a un SOLEIL BALANCE, signe d'équilibre ou de recherche d'équilibre avec un cerf-volant en guise de thème astral...un éparpillement des planètes qui pourrait donner de nombreuses possibilités de développement. 

Mais, on trouve SATURNE en Maison 12. D'autres planètes font aussi de mauvais aspects : 

  • PLUTON, en Maison 10, est opposé au SOLEIL et pourtant trigone à MARS, 
  • MERCURE qui malgré un sextile à la LUNE et un trigone à NEPTUNE est opposé à URANUS et carré à JUPITER, 
  • VÉNUS, maître du signe natal, est au carré de SATURNE en Maison 12.
  • MARS sur un degré de disgrâce, en Maison 2, est opposé à JUPITER en Maison 8 malgré deux beaux aspects en sextile à SATURNE et au SOLEIL.

Il a bien trouvé un travail de livreur mais dans cet emploi comme dans les précédents, il n'a pas su respecter les règles. Le paiement des clients passe par lui et son patron a bien remarqué que les comptes, le soir, ne sont pas justes. Il empoche une large part des recettes avant de remettre la caisse à son supérieur. Ce n'est pas pour plaire à ce nouvel employeur qui ne manquera pas d'aller voir le père du jeune homme et lui demandera des comptes. 

M. BAUD, le père de famille a, hélas, l'habitude de cette situation. Son fils n'en est pas à son premier méfait. Une fois encore, le père promet de rembourser le commerçant. Il le fera en plusieurs fois car la somme est élevée.

Il est las de cette situation et sa santé  vacille. Cette fois, il n'aura pas l'occasion d'honorer la promesse faite. À la mort de son père, Joseph BAUD, n'a plus de ressource. Sa mère ne peut rien pour lui et sa soeur a déjà prévenu certains membres de la famille, les mettant en garde des frasques de ce jeune homme malhonnête.

MERCURE en Maison 4 est mal aspecté d'URANUS généralement significateur de profits tirés des rapports familiaux.  Mal aspecté, les discussions et les conflits d'idées ne sont pas rares au sein de la maison ou de la cellule familiale. Ses colères et ses emportements peuvent lui aliéner les relations, les amis ou un frère ou une soeur. 

MERCURE en tant que Maître de la Maison 12 est très problématique. De graves soucis vont affecter la  sphère familiale.

18° SCORPION - un homme, un poignard à la main, dissimulé derrière une porte, guette une femme...

Il a 21 ans, quand il quitte TOULON pour MARSEILLE où il sait qu'il trouvera des membres de sa famille et qu'il pense ainsi obtenir à la veille de NOËL quelques sommes d'argent de leur part pour vivre. Mais sa réputation de mauvais garçon, paresseux, agressif, l'a devancé. Après un refus d'un parrain, il se rend chez une tante.  Elle s'est laissée apitoyée, l'a fait entrer chez elle, lui a offert un verre de liqueur mais a bien vite compris que cette visite est intéressée. Or, elle n'a pas d'argent chez elle. Et surtout, elle n'a aucune envie de lui faire l'avance de sommes qu'elle ne reverra pas. Le ton monte. Elle voudrait bien chasser ce malappris mais déjà celui-ci s'est saisi d'un hachoir trouvé dans la cuisine, suspendu au mur. Il lui assène plusieurs coups (13) sur le crâne ; il s'acharne sur elle d'autant qu'elle se met à crier. 

Il la laissera inerte sur le sol de sa cuisine, dans une mare de sang. Avant de quitter la maison qu'il aura fouillée de fonds en combles, il se saisit d'une poule dans le petit jardin de la vieille dame. Il repart avec 3, 75 francs. Bien maigre butin. 


Germaine Victorine MERAOUST est née le 26 février 1804 à LORGUES (23 H)

Ce jour-là, 25 décembre 1874, URANUS est opposé à SATURNE alors que dans le thème de naissance URANUS est dans une large conjonction à SATURNE, en BALANCE.

SATURNE est carré à l'ASC, au décès.

PLUTON est en TAUREAU en opposition de NEPTUNE Natal, dans l'orbe d'un carré au M.C. et à MARS natal.

NEPTUNE est sextile à la LUNE à la naissance alors qu'au décès NEPTUNE est conjoint à la LUNE

JUPITER est en quinconce de PLUTON alors que ce jour-là JUPITER est trigone à PLUTON

Les luminaires et les planètes mortifères : 

À la naissance, le SOLEIL est conjoint à PLUTON alors qu'au décès il est carré à  SATURNE 

À la naissance, la LUNE est dans une conjonction à SATURNE sur deux signes. 
Au décès, la LUNE est carré à SATURNE.

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Les voisins, inquiets de ne pas voir leur voisine sortir de chez elle, vont intervenir auprès des services de police qui feront la macabre découverte et débuteront une enquête. 

Le jeune homme sera interpellé, jugé et condamné à Mort. 
Mais comme généralement à cette époque, compte tenu de son jeune âge, la grâce lui sera accordée. Il sera envoyé au bagne en GUYANE, où il tentera de s'évader -évasion réussie, semble-t-il, 10 ans après son arrivée- 

Bonne Lecture,

isalucy23@orange.fr


mardi 31 octobre 2023

la réhabilitation

BONJOUR,

Quand une erreur judiciaire entraîne la mauvaise personne en prison, ce n'est pas seulement sa vie qui en pâti mais plusieurs vies en sont affectées. 

Ce fut le cas en 1887 quand Pauline DELACROIX perdit son époux et son frère le même jour du mois d'avril, à MALAUNAY en Seine Maritime. 

Ce matin du 10 avril 1887, après une soirée bien arrosée, ce sont les clients qui tambourinent à la porte de son estaminet qui la sortent de son brouillard. Nauséeuse, migraineuse, en larmes, elle ouvre le volet de sa chambre où repose son époux qui semble endormi sur le lit ; en vérité, Ursin DRUAUX est mort. 

Les mêmes clients à qui on a ouvert la porte constatent également que dans la cuisine, un autre homme affaissé sur un siège est mort lui aussi. Il s'agit de Pierre DELACROIX, 18 ans.  c'est le jeune frère de la  patronne qui vit avec eux depuis la mort de leur père, survenu l'année précédente. 

Aucune trace de lutte. Aucun coup ne semble avoir été porté aux victimes. La tenancière du bistrot, épouse et soeur des deux hommes, n'est pas en mesure d'expliquer ce qui est arrivé. 

Déjà des rumeurs circulent. La "marie couche toi là" aurait eu un amant, le poissonnier un peu sorcier qui l'aurait aidé dans son oeuvre d'empoisonneuse. M. LEBORGNE est emprisonné puis bientôt relâché. Aucun mobile. Aucune preuve d'une quelconque liaison. 

Pauline DELACROIX se trouve inculpée du meurtre des deux hommes. Le procès qui se tient quelques mois plus tard, détermine que les victimes ont été empoisonnées. Avec quoi ? Où s'est-elle procurée le poison en question ?

La jeune femme, mère d'une petite fille de 7 ans, se trouve seule face à la meute malfaisante de journalistes locaux qui couvrent l'affaire et rapportent les rumeurs et ragots glanés ici et là. L'épouse est une pocharde, une fille de mauvaise vie, aguicheuse, dépensière, peu aimante ; son mari aurait, il y a quelques mois, fait paraître un encart dans la presse pour avertir les commerçants qu'il ne répondrait plus de ses dettes. Revancharde, elle se serait vengée ! Mais son frère, alors ! ...Un témoin gênant à éliminer ! L'affaire est vite bâclée. 

La condamnation tombe : Travaux forcés à perpétuité.

Neptune 22° POISSONS une belle courtisane se penche sur un jeune home inanimé ou endormi sur un divan dans un décor équivoque.

LUNE sur 25° VERSEAU ....une grande bâtisse triste dont toutes les fenêtres ont des barreaux et dont une main entre'ouvre la lourde porte.


Six ans plus tard, des journalistes parisiens et un avocat tenace, réussissent à réveiller l'Affaire qui a sali la réputation de cette femme en l'envoyant aux Travaux Forcés pour perpétuité.

Neuf ans plus tard, un nouveau procès s'ouvre et l'on met bientôt en avant les émanations toxiques du four à chaux qui jouxte leur logement. Émanations qui ont causé le décès par asphyxie de l'épouse du locataire ayant repris le logement laissé vacant et la mort du chat des suivants. De nouvelles bases sont ainsi évoquées. Des preuves sont apportées. Une bataille de "savants" est engagée. Les jurés vont trancher.

Pauline DELACROIX va retrouver la liberté. 

Une nouvelle vie commence auprès d'un nouvel homme -de 12 ans son cadet- et auprès de sa fille de 16 ans retrouvée. Plus rien ne les séparera.


Bonne Lecture,

isalucy23@orange.fr

lundi 30 octobre 2023

un Mythomane

BONJOUR,


BOUVRET Paul est né le 9 février 1895 à 15 H à GRAY (70)


VERSEAU ASC CANCER, MERCURE conjoint à VÉNUS dans un signe double, les POISSONS, de quoi être inspiré, il peut avoir une imagination "galopante". Le sens artistique est généralement développé.

 mais doté de nombreux carrés : 

  • SOLEIL carré à MARS, casse-cou, rivalité inconsciente avec le père, goût pour les armes, 
  • SOLEIL carré à SATURNE, père absent ou trop sévère, réussite souvent laborieuse, dureté, 
  • MERCURE POISSONS carré à PLUTON (esprit manipulateur, esprit tourmenté)
  • MERCURE POISSONS carré à NEPTUNE (risque de confusion mentale, distraction)
  • VÉNUS POISSONS carré à PLUTON, aspect souillon, attachement fanatique,...
  • VÉNUS POISSONS carré à NEPTUNE, laisser-aller vestimentaire, gaspillage, utopie, 
  • LUNE carré à URANUS hypernerveux, réactions imprévisibles, irréfléchies.
  • LUNE carré à MARS, réactions instinctives difficilement contrôlables, violentes, impatience.
de deux oppositions : 
  • MARS opposé à URANUS colérique, manque de réalisme, impatient, esprit de contradiction,
  • SOLEIL opposé à la LUNE  instabilité, dysharmonie dans la famille.

Dès l'enfance, il est dit "mauvais élève" "chapardeur, menteur, fugueur"
Ne souhaitant pas exercer la même profession que celle de son père, distillateur, il va, à 15 ans, quitter le domicile parental après avoir volé les économies de ses parents (7 000 frcs).
Trois ans plus tard, en 1913, il tient à s'engager volontaire dans l'Armée mais il est renvoyé 4 mois plus tard pour faiblesse générale. 
C'était sans tenir compte d'un avenir ravageur qui allait avoir besoin de toutes les bonnes âmes pour défendre le pays. 
Aussi l'année suivante, en 1914, il est à nouveau engagé comme volontaire chez les hussards. Moins de deux mois plus tard, il est hospitalisé pour une blessure dans le dos, lors d'un tir d'obus.
Mais déjà son comportement inquiète. 
C'est durant l'année 1917, qu'il va donner du fil à retordre à ses supérieurs. (SATURNE) Entre les permissions qu'il prolonge, les retours entre deux gendarmes,(SATURNE) les évacuations vers l'hôpital pour blessure et pour un état mental dégénérescent, permissions auxquelles on ajoute les emprisonnements, ....Il y a fort à faire.
"débilité, hystérie, irresponsabilité, ..." finalement, l'Armée ne cherche plus à retenir un individu qui met à mal ses rangs. Il sera déclaré réformé. Inutile d'espérer un certificat de bonne conduite.

Et pourtant, ce n'est que le début. Et il n'a que 22 ans.

Notre homme ne sait rien faire sinon sortir et parader ou se pavaner en uniforme, médailles en plus, dans les rues de DIJON, PARIS, MARSEILLE et même TUNIS. 
Selon ses dires, il est aviateur. (URANUS, en Maison 5,  y serait-il pour quelque chose ? )

À vrai dire, il a bien été inscrit à l'école FORMAN pour une formation de pilotage. Son père impressionné par ces nouvelles intentions, lui assura même quelques subsides, mais il ne se montra guère plus assidu à ses cours de pilotage qu'à l'école communale de GRAY. Son père lui coupa les vivres presqu'aussitôt. 
Et comme il fallait bien vivre, il dut travailler. Il multiplia les petits boulots dans la capitale. 
Ce fut insuffisant. 
Alors un emprunt par-ci, un emprunt par-là, auprès d'une conquête d'un soir, séduite par ses récits de pilote de chasse glorieux lui permettait de tenir. D'ailleurs, sa main blessée à laquelle il manque deux doigts est là pour le prouver. Une balle dans le cockpit et un atterrissage forcé, en catastrophe. L'histoire faisait toujours son effet.
Un peu alcoolisé, le jeune homme savait attirer l'attention et la compassion. Toute cette gloire d'un soir -d'autant qu'il arborait une magnifique croix à 17 palmes- lui permettait de trouver un lit douillet dans les bras d'une femme et de repartir le lendemain plus riche de 200 francs. 
Ses petits emplois : employé à la garde des Batignolles, garçon d'office dans un hôtel, étaient hélas bien souvent sans lendemain.
Ce qui durait dans le temps, c'était son "rôle" de pilote d'aviation, la tête toujours couverte d'une casquette à galons dorés, 
Ces histoires, ces emprunts non remboursés, cet étalage de médailles, lui valurent cependant 14 condamnations pour vagabondage, port illégal de décorations (et d'uniforme même parfois). 

En 1928, ne pouvant répondre favorablement à son employeur qui lui réclamait un extrait de casier judiciaire vierge, "il prit la tangente". Direction la TUNISIE.
Son bagout hors du commun lui permit de se faire admettre à la résidence du bey. Il venait d'impressionner les autorités locales qu'on lui attribua une décoration. Mais une fois de plus, on découvrit rapidement son escroquerie et il fut condamné à un an de prison. Libéré, amnistié, il s'inscrivit à la Légion étrangère....mais déserta quelques semaines plus tard.  
Retour en FRANCE. MARSEILLE, Novembre 1929.
Sur la canebière, il rêvait devant une décapotable, la détaillant, l'admirant quand son propriétaire arriva et entra en conversation avec notre "beau parleur". L'homme était élégant, un commercial, la quarantaine, un nantais, ex-ingénieur chimiste. 
L'homme lui propose un tour dans son bolide. L'autre accepte, lui parle moteur (d'avion). Normal, il a été pilote de chasse durant la guerre, pilote d'essai pour un petit constructeur et lors de la faillite de ce dernier, il est parti en TUNISIE où il était conseiller du bey. Il a du revenir en FRANCE, à cause d'une affaire politique et maintenant, il opère quelques transports aérien à la demande (fret ou touristes). D'ailleurs, un jour, il pourrait lui faire profiter d'une occasion. 
Marcel NICOLAY est impressionné ; il faut fêter la chose. À CASSIS, sur le port, il lui offre un repas. On parle moteur, exploits d'aviateur, soierie et voiture. Ses doigts, il les a perdus dans un accident de décollage. Il est resté la main coincée entre le manche et la carlingue, on a dû l'amputer.  (nouvelle version améliorée pour l'occasion).
Au retour, NICOLAY lui propose même de prendre le volant.
Le lendemain, ils se revoient ; même invitation, même conversation. Sauf que pour poursuivre ses agapes, il faut mentir toujours plus. Alors, on promet toujours plus : un petit tour d'avion, disons Samedi. Déjà 4 jours, à raison de deux repas par jour et voilà Samedi.
Le jour venu, BOUVRET pressé de questions de plus en plus précises de son nouvel ami, commençait à regretter sa promesse d'autant que ses réponses interloquaient parfois NICOLAY qui malgré tout avait quelques informations sur les aéroports locaux. Comment allait-il se sortir de ce nouveau mensonge ? 
Samedi, 20 H, rendez-vous est pris. 
Les deux hommes prennent la route vers ISTRES. Le conducteur de la voiture, tout excité de ce baptême de l'air, le "pilote" de plus en plus anxieux. Comment avouer qu'il n'y a pas d'avion à prendre ? Comment avouer qu'on n'a jamais piloté ? Comment avouer qu'on a menti ? tout inventé ? 

En plus, il ne connaît pas bien la route ! il leur faut s'arrêter dans une ferme pour demander leur direction. Ils tombèrent chez un ancien douanier qui leur indiqua le bon chemin. Déformation professionnelle, l'homme avait soigneusement dévisager les deux hommes si différents : l'un, le chauffeur, commercial  habillé avec goût, l'autre, négligé, débraillé.

Ils avaient repris la route quand "l'aviateur" demanda à ce que l'on s'arrête pour un besoin naturel à satisfaire. Tous deux descendirent. Dans la nuit noire, on entendit deux coups de feu. 
"L'aviateur", revêtu du blouson tant convoité de son nouvel ami, prit place au volant de Mathis MY. Direction NIMES, ORANGE, LYON.
Le corps de NICOLAY fut trouvé quelques heures plus tard, par un travailleur agricole, au petit matin.
Les enquêteurs chargés de l'affaire ne mirent que peu de temps à trouver le nom de la victime. On trouva son permis de conduire dans une de ses poches de pantalon. Ils firent diffuser une photo dans la Presse pour un appel à témoins. Et des témoins, il y en eut. 

Quant à BOUVRET, désargenté, à bord d'une voiture de luxe, il lui fallut négocier les coupons de tissus trouvés dans le coffre du véhicule contre un plein d'essence avec le pompiste. 
C'est une panne de voiture qui mit fin à sa randonnée alors qu'il venait de passer chez ses parents pour leur montrer sa "nouvelle acquisition." et qu'il se dirigeait vers la capitale. 

Cette panne de voiture marqua la fin de son périple. Son procès s'ouvrit le 29 Octobre 1931. 
La Cour prit connaissance de ses précédentes condamnations. Son avocat eut un peu de mal à faire valoir qu'il était la victime innocente d'un erreur judiciaire. 
Les témoins qui avaient vu les deux hommes ensemble étaient nombreux et précis. 
Le crime pour mettre fin à ses mensonges afin de lui épargner un aveu, l'aveu de ses tromperies, ses fabulations, son imposture. 

Les jurés n'accordèrent aucune circonstance atténuante. La peine capitale fut réclamée. 
Celle-ci devait avoir lieu à AIX.
Il n'en fut rien.  Il sauva sa tête. La peine fut transformée en Travaux Forcés à perpétuité. 

Notre homme, notre mythomane vécut jusqu'en 1969. 

Bonne Lecture,

isalucy23@orange.fr


vendredi 13 octobre 2023

Complot familial

BONJOUR,

Lui, Charles BARREAU est né le 18 février 1883 (17 H) à AUBIGNY (85) 
sous le signe d'AIR du VERSEAU - Un thème "balançoire" 
l'AIR (4) est devancé par la TERRE (M.C.+ 5) soit 6 loin devant l'EAU (1) et le FEU (ASC)
LUNE CANCER est en Domicile, son influence est accentuée. Un système d'autodéfense  et de défiance est naturel alors dans les situations menaçantes. 
MERCURE conjoint à MARS donne de la rapidité d'esprit et le sens de la décision. Une tendance à se disputer est fort probable. On exprime très énergiquement ses opinions dans des discussions animées.
12° VERSEAU - MARS -  Un Taureau se jette à corps perdu sur un autre....reçoit le choc sans broncher, sur son front...

Elle, Marie Louise est née le 28 mai 1890 (3 H) à AUBIGNY (85) 
sous le signe d'AIR des GÉMEAUX - Thème en locomotive . 
L'AIR (6) devant  la TERRE (MC+ASC+1 soit 3), le FEU (2),  l'EAU (1)
LUNE VIERGE donne une tendance à être bavarde (lorsqu'elle est nerveuse ou dans une situation difficile). Les réactions sont rapides, sans doute autant que celles de nos adversaires. 
SOLEIL-MARS opposés : Le caractère n'est pas facile, les réactions sont brusques, empreintes de colère. On peut trouver la révolte, des coups de pied ou de poing -dans le mur, sur la table, contre les objets... ou plus encore. Chez certains, ce sera un esprit de contradiction, la recherche d'une situation conflictuelle, le besoin de contester une autorité, la hiérarchie. Toute cette impulsivité peut entraîner des fièvres, des heurts, des accidents
SOLEIL conjoint à PLUTON - grand besoin d'exercer un pouvoir sur les autres avec un penchant pour l'extrême.
Conjonction sur un degré (6° GÉMEAUX) de Justice : ...une femme...tient un livre d'une main et une balance dans l'autre...

Ils ont dû s'aimer un temps puisque le couple se marie en 1909 et sont les parents de 7 enfants nés entre 1910 et 1922 même si la Première Guerre Mondiale a mis à mal la vie de famille du jeune couple.

1922 car c'est la date butoir que l'on trouve sur sa fiche militaire. La date de son supposé décès.


Contrairement à ce qu'indique sa fiche Registre Matricule, il n'est pas mort en janvier 1922. 

Mais en Janvier 1926, OUI.  sous les coups (de hache et de bâton) de sa femme et de son fils de 14 ans.

Le fils et l'épouse seront très vite soupçonnés par le médecin et les autorités chargées de l'enquête. Leur version de l'accident dont il aurait été victime ne convainc pas. Le corps du père de famille porte des blessures profondes qui ne sont pas dues à une simple chute sur la chaussée comme les deux protagonistes tentent de le faire croire. 

Un témoignage, celui de Marcel CHARTAUD qui déclare : "la mort de BARREAU n'est pas c'qu'on croit", va également les pousser à enquêter.

Le procès aura lieu six mois plus tard. On apprendra que les deux époux sont agressifs, qu'ils ne s'entendent plus, que l'épouse souhaiterait même "qu'il crève". Charles BARREAU, 42 ans, considéré comme travailleur, est "porté sur la bouteille". Il frappe généralement ses enfants et son épouse. Et ce 22 janvier, le père de famille s'en prend à sa fille aînée de 15 ans à qui il donne des coups de sabots. Le frère et la mère vont prendre sa défense, ce qui va mettre le père de famille en rage. Il menace et va chercher un nerf de boeuf pour mettre ses menaces à exécution. La scène dégénère. Le fils porte un coup de bèche sur la tête de son père. La mère de famille le frappe sur tout le corps avec un bâton.  Charles BARREAU reste affalé sur le sol. Ils maquilleront la scène, laissant supposer que l'homme est tombé sur un chemin, le porteront à l'intérieur sur un lit, le laveront et nettoieront la cour. 

Contre toute attente, l'épouse écopera de 18 mois de prison et Alexandre, le fils de 14 ans, acquitté, sera envoyé en colonie pénitentiaire jusqu'à ses 16 ans. 


Alexandre, le fils, né le 25 janvier 1912 (1 H) Sainte Flaive des Loups (85)

FEU (MC + 3 soit 4), TERRE (4), EAU (ASC+1 soit 2), AIR (2)

MARS en Maison 7 (comme sa mère)  position qui doit être contrôlée puisque MARS pousse à porter son partenaire sur le devant de la scène -parfois à son détriment, à ses dépens- Il y a là un besoin d'une relation vivante, active et satisfaisante. 

MARS TAUREAU quand on a éveillé sa colère, le natif porteur d'une telle position, a du mal à la contrôler, la dissimuler. Mais pour déclencher sa fureur, il faut beaucoup de provocation avant qu'il ne fulmine car le TAUREAU est patient.


Bonne Lecture,

isalucy23@orange.fr