dimanche 26 novembre 2023

Il est passé entre les mailles du filet de la Justice

BONJOUR,

L'Affaire a fait grand bruit quand le pharmacien fraîchement marié, père d'une petite fille prénommée Françoise Angélique, annonce le décès de son épouse de 18 ans, Françoise Augustine BÉNARD, au petit matin (7 h 30) du 17 avril 1844, quelques jours seulement après cette naissance, suivi du décès de la jeune bonne, âgée de 15 ans, trois jours plus tard (20 avril 1844 à 18 H).


Les médecins étaient formels, les symptômes étaient clairs, les deux jeunes femmes succombaient successivement à une prise d'arsenic.

Notre homme, Constantin Félissime LOURSEL, pharmacien de profession, né le 14 décembre 1817 (20 H) à Montérolier (76)  était soupçonné d'entretenir une liaison avec une certaine Esther Fortunée BOVERI, de six ans sa cadette. 

Mais le jeune homme, issu d'une famille fortunée, bien en vue, dont le père, commerçant est Maire, se fera représenté par un des meilleurs avocats, un défenseur des causes perdues : Jules SÉNARD. 

Et sa cause aussi perdue soit-elle sera bien défendue puisqu'il sortira innocenté de toute tentative de meurtres.

En Août 1845, notre homme libéré de toute cette affaire mais pas de la rumeur, quittera la ville après s'être remarié en grandes pompes avec Julie DUMENIL.

Ester Fortunée de BOVERI attendra quelques années de plus et épousera en février 1849, dans la SARTHE, Charles CHAIGNEAU, originaire du Maine et Loire, de quoi faire oublier cette triste mésaventure. Elle aura aussi dû respecter une période de deuil -12 mois- suite au décès en décembre 1847, de son père : Ange De BOVERI, Capitaine d'Infanterie, Chevalier de la Légion d'Honneur, très affecté par la situation à laquelle sa fille se trouvait mêlée.

Hélas, la demoiselle de BOVERI décèdera un an et demi après ses noces, à l'âge de 26 ans.

Concernant la fille du pharmacien, Françoise Angélique LOURSEL, elle épouse à Rio de Janeiro au BRÉSIL, en janvier 1858, alors qu'elle n'a pas encore 14 ans, Charles BLANDIN, 26 ans, un commerçant (marchand de vin). 

Elle mettra au monde, l'année suivante, à PARIS un premier enfant : une fille, Léonie, puis trois ans plus tard, un fils : Paul qui naîtra à BUCHY et  en 1865, une deuxième fille : Jeanne. 

Quand enfin majeure (30 ans), à PARIS (14ème), elle épouse en toute légalité le père de ses enfants : Charles BLANDIN -hors la présence de son père, Constantin LOURSEL -devenu rentier à PARIS où il dit être domicilié et qui n'assiste pas à l'union pour laquelle il a seulement fourni son consentement par voie notariale, 

Constantin LOURSEL meurt à 62 ans passés, en 1880, seul, à Ancy-le-Franc dans l'Yonne alors que son épouse, Julie, vit à Duchy où elle décèdera en 1901.

Bonne Lecture,

Évelyne LUCAS

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