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mardi 30 avril 2024

La dernière exécution publique à RENNES

BONJOUR,

6 h 46  le 4 février 1939 à RENNES  selon l'Ouest Éclair   6 h 47 selon le Figaro

En effet, Albert LEBRUN, le Président de la République, Lorrain de naissance, un modéré, n'a pas hésité à suivre le réquisitoire de l'avocat général GILLOT bien que l'accusé, Maurice PILORGE, ait été remarquablement défendu par Me BOURDON.

Une précédente condamnation lui avait infligé 20 ans de travaux forcés pour tous les cambriolages.....


LUI qui s'évada 3 fois de colonies pénitentiaires et 1 fois des locaux disciplinaires du 129ème régiment d'infanterie du HAVRE, et deux autres tentatives d'évasion de la prison de St MALO (avec armes), 

L'homme est aguerri, dès sa prime jeunesse, alors qu'il sort d'une bonne famille, élevé par sa grand-mère après le veuvage de sa mère, il manifeste ses mauvais instincts. À 11 ans, il a formé une bande de petits voyous. Déféré devant le Tribunal, Il sera confié à un patronage qui le place dans différentes fermes. Mais partout, il laisse un souvenir détestable. Renvoyé, il sera enfermé à la Mettray d'où il s'évade. On l'envoie à BELLE ISLE, il se mêle à une émeute. Interné à EYSSES il sort un peu avant la fin de sa peine. Repris par ses mauvais instincts, il vole les parents qui l'ont accueilli. 
Vient la conscription. Il fait partie des bataillons d'AFRIQUE. 13 mois Relativement assagi, il gagne son retour en FRANCE. 8 mois de service au HAVRE soit 240 jours dont 115 de prison, 40 de cellule, 12 de salle de police. Il déserte, cambriole au passage la cantine.

 Il se rend coupable de plusieurs cambriolages pour se restaurer, se vêtir (car il tient à "paraître comme il faut") et pour se faire un petit capital afin de quitter la France et partir vers la Belgique. Le Tribunal n'aura retenu que les derniers méfaits de la région de DINARD. Il est habile l'acrobate, qu'il s'agisse de s'introduire par la cave, d'escalader les grilles ou grimper le long des fenêtres, tout lui va. Il est leste aussi car quand le personnel de maison ou les propriétaires se réveillent, il lui faut "détaler". Ces cambriolages se sont complétés quelques jours plus tard d'autres méfaits et c'est bien là le motif de sa présence aux Assises. Le fier crâneur doit répondre du meurtre de son amant : un mexicain en situation irrégulière : Escudéro Y Mendizabal rencontré à PIGALLE quelques jours plus tôt. Il lui a tranché la gorge d'un coup de rasoir.

Maurice PILORGE est né le 19 mai 1914 à 14 h à St MALO. 
Son père meurt en Octobre de la même année. Il est le seul enfant du couple qui s'était uni en 1912. 
Sa mère se remarie en 1917. Elle est morte le 8 janvier de cette année 1939.



La famille inexistante (père dcd en 1914, mère dcd en janvier 1939) n'ayant pas réclamé le corps, le cadavre est confié à l'École de Médecine. 

LUNE Carré PLUTON - durant le procès, on a relevé dans ses affaires, un carnet portant des prénoms de femmes, des dates et des chiffres. Le Juge du Tribunal a questionné afin de savoir s'il s'agissait d'un carnet de proxénète. Il est soupçonné d'avoir fait travaillé des femmes pour répondre à son besoin de ressources financières. Il n'a jamais avoué la chose et l'enquête n'a jamais pu prouver le fait.

Dans son thème natal, JUNON est en GÉMEAUX sur le 14° degré -

Bonnes recherches,

isalucy23@orange.fr


jeudi 25 avril 2024

LEMONNIER père et fils : Un parricide à MUIDS

BONJOUR,

LEMONNIER François Alexandre vit au Bout de la ville de MUIDS (27 - EURE). Il est marié depuis déjà 20 ans passés avec Valentine BOTTIER de 5 ans sa cadette. Ils sont les parents de 3 enfants vivants. L'aîné : François Séraphin n'est plus à la maison, Marguerite, la seule fille du couple n'a que 14 ans et Léonce, le petit dernier n'a que six ans. 


De lui, on dit que c'est un bon travailleur, un bon gars mais dommage qu'il boive autant. C'était un bon père de famille mais il s'emboissonnait ben d'trop.

Sans doute dû au demi-carré MERCURE-NEPTUNE
Les paroles, les écrits ne sont pas fiables....donc risque de mensonges.
L'entourage proche (Mercure)ou les frères et soeurs n'aident pas à se tirer de cette illusion.
Il y a risque d'erreur dans les dosages, les gestes,(Mercure) les mesures. 
le risque de consommer trop d'alcool, 
le risque de fuite par l'absorption de substances dangereuses pour la santé et le mental, 
le risque également par l'eau (Neptune) la pollution, les virus 
ou encore les risques que sont la neige et le verglas. 

**********


François Alexandre LEMONNIER est né le 31 mars 1852 (13 H) Muids (27)
il meurt le 30 mars 1899 avant de fêter ses 47 ans.
On note l'amas de planètes en Maison 10 (2 en BÉLIER et 3 en TAUREAU)
**********

Et c'est bien là le problème, car Valentine en a assez de vivre auprès de cet alcoolique. Et son fils François Séraphin aussi. Il a quitté le foyer de ses parents, las de devoir supporter leurs engueulades. Pourtant, il rêve de revenir vivre près de sa mère et de ses frère et soeur.

En ce soir du 30 mars 1899, François Alexandre tient à donner une leçon à son père. Il est accompagné d'un copain : DAVRAY Émile. 

Quand le père de famille pénètre chez lui après avoir fait le tour du village afin de retrouver son épouse, il trouve son fils dans la maison. 

Les reproches pleuvent. 

"tu ne la rends pas heureuse, tu picoles, t'es un bon à rien"

Le père de famille, ivre encore ce soir, reproche à son aîné d'avoir quitté le foyer, d'avoir rendu sa mère malheureuse de ce fait. Puis, il traite son épouse de "coureuse" "à la recherche d'un galant".

C'en est trop pour le fils très attaché à sa mère. Arrivés équipés de barres de fer qu'ils ont cachés dans leur dos, les deux garçons frappent François Alexandre LEMONNIER au visage et au ventre. 

Puis, François Séraphin décide de jeter son père dans le puits et demande à son comparse de l'y aider. Le père, ensanglanté crie, appelle au secours, réclame la clémence. Mais rien n'y fait. Les deux garçons le balancent sans hésitation au fond du puits. Ils quittent rapidement les lieux et s'en vont jeter leurs barres de fer dans la SEINE.

Les cris du père de famille ont été entendus par le voisinage qui se rend sur place. Ils ont d'abord cru qu'il s'agissait d'une simple dispute entre le père et le fils. Mais après le départ du jeune homme, ils ont entendu des gémissements. Malgré la nuit noire, ils ont constaté une mare de sang sur la margelle du puits. Et sans hésiter, M. DREUX, malgré ses 66 ans, descend dans le puits avec une corde. Il a trouvé LEMONNIER inconscient et l'a chargé sur son dos puis s'est fait hisser tout en craignant que la corde ne cède. 

Un second voisin a couru prévenir le maire et chercher le médecin. Ce dernier n'a rien pu faire pour le noyé. Il a pratiqué l'autopsie relevant les plaies importantes à la tête mais indiquant que c'est en tombant dans l'eau que LEMONNIER est mort.


LEMONNIER Séraphin né le 28 août 1879 (20 H) Muids (27)

Compte tenu des témoignages des voisins, les autorités vont retrouver très vite le fils et son ami. Les deux jeunes gens ne tarderont pas à avouer leur expédition punitive. 

Le procès a lieu le 28 octobre 1899. 

Le verdict sera sévère et juste à la fois pour ce parricide : la Peine de Mort fera vaciller le gamin. Il fera appel de la décision mais le pourvoi est rejeté.

La peine par décret sera commuée en Travaux Forcés à perpétuité. François Séraphin LEMONNIER sera embarqué le 16 mai 1900 en direction de la GUYANE, sur le bateau "la Calédonie".

Sa mère n'était pas présente au procès. Il semble qu'elle ait disparu du lieu et qu'elle n'est jamais reparue.

François Séraphin LEMONNIER mourra le 28 mars 1901 soit moins de deux ans après le crime.

Bonnes recherches,

isalucy23@orange.fr



mardi 23 avril 2024

Le mari jaloux de Chamblac

BONJOUR,

Cette histoire singulière se passe dans le département de l'EURE, à CHAMBLAC.


Thème de BONNEGENT Alphonse
il est né le 16 décembre 1864 à CHAMBLAC à 22 H
il bénéficie de nettes facilités dans le cerf-volant 

On remarque l'opposition LUNE-VÉNUS (1er maître du MC)
Dans la vie de tous les jours les conjoints n'ont pas la même sensibilité, les attentes ne sont pas les mêmes et un désaccord s'installe dans le domaine du goût, de l'union ou bien les contrats, les alliances ne débouchent pas sur un résultat positif.

Dans le CARRÉ VÉNUS-SATURNE,  la chair (VÉNUS), les contrats sont en conflit avec l'élévation (SATURNE), la durée,...
il est clair que ces deux-là ne peuvent pas s'entendre.
L'une prône la lascivité, les caresses, la chaleur, la douceur, la souplesse, les couleurs chatoyantes, les tissus soyeux.....
L'autre tire vers la gestion, la pauvreté parfois, la sécheresse, la solitude, la nudité.....
L'une parle MARIAGE, UNION,
l'autre de SOLITUDE souhaitée.....

On peut donc y voir une forme de frustration dans l'union, dans la vie privée ; comme si pour parvenir "au sommet" (SATURNE : la montagne)  de la réussite,(SATURNE : l'ambition) il fallait ne pas tenir compte de ce que l'on aime  ou de ceux que l'on aime.
Privilégier l'amour, la satisfaction des sens, serait comme un handicap à la réussite.

La peur de ne pas être aimé(e), la crainte d'être abandonné(e) peut exister
et elle incite à une forme d'avarice, de compensation.
Le temps, la durée dans le temps (SATURNE) pourrait ne pas être accordée aux contrats (VÉNUS
).

On note le carré PLUTON - LUNE dans le thème : 
Un carré est un aspect dysharmonique  ; source de problèmes donc....
Dans le thème masculin, la LUNE représente la sphère familiale, privée, la maison, une femme (la mère...) et bien entendu la notoriété, la renommée....
Ainsi il peut y avoir dans le carré avec PLUTON  :
* une affaire de moeurs au sujet de la vie privée,
* un scandale relatif à une femme, à la famille
* l'atteinte à sa popularité du fait d'agissements inadmissibles.

Avec des aspects violents on peut craindre des deuils, des destructions
(divorce, adultère, calomnie, incendie, ....)
**********

En exil en TAUREAU, PLUTON (r) 26°24 passe au MC le 5 février 1881 pour la seconde fois. NEPTUNE (11°35) et la LUNE transitent ensemble PLUTON natal, en maison 9. 

Trois planètes sont en Maison 8, dans le signe du BÉLIER : VÉNUS (2°47), JUPITER (15°47) et SATURNE (23°46)

le SOLEIL (17°) et MERCURE (24°..) sont en Maison 6, en VERSEAU. Alors que MARS est en CAPRICORNE, Maison 5, (16°29) et vient de transiter MERCURE natal.

URANUS est en VIERGE (r) (12°46) est passé à l'ASC depuis quelques mois.

Cette année-là, sa mère meurt la première sans doute de maladie. Car 5 jours plus tard, sa soeur Artémise décède suivie de peu de son frère Victor.

En Novembre 1885, il fait son Armée, il est mis en disponibilité moins d'un an plus tard aussi ne lui attribue-t-on pas de certificat (de bonne conduite). Il passe dans la réserve active après un bref séjour au HAVRE. Deux autres périodes d'exercices auront lieu, dans le 39è R.I. mais il s'est entretemps marié.

Le 22 septembre 1892, il épouse Blanche DUBOIS qui l'année suivante mettra au monde une petite Jeanne Yvonne. 

Ce jour-là, 
VÉNUS (13°54) LION en Maison 12 est carré à PLUTON natal.
Au M.C., en GÉMEAUX, NEPTUNE (11°18)(r) conjoint à PLUTON (r)(9°48) sont en semi sextile à PLUTON Natal (11°34) 
JUPITER en BÉLIER (r)(22°30) est en Maison 8
MARS en VERSEAU (9°22) est en Maison 6
URANUS en SCORPION, (4°13) en Maison 3, est carré à VÉNUS natale. 
SATURNE (2°51) est en BALANCE, en Maison 2 en compagnie de la LUNE
Le SOLEIL (29°55) et MERCURE (17°17) sont en VIERGE, en Maison 1.

Il est très amoureux de son épouse et quand leur fille  Jeanne Yvonne naît l'année suivante, notre homme est conscient que la jeune mère est très prise par cet enfant, il va devoir trouver d'autres bras pour l'aider dans son activité.
La jeune Jeanne a désormais 5 ans et il a pris à ses côtés un jeune garçon d'une quinzaine d'années pour l'aider aux petits travaux : Georges AMELET.

Blanche DUBOIS s'entend bien avec le jeune domestique. L'apprenti est issu d'une famille misérable ; il est dès lors autorisé -malgré le fait que l'école soit obligatoire- à faire des travaux agricoles pour aider ses parents, entre la St Jean et la Toussaint. Mais la bonne entente qui règne entre la mère de famille et le jeune adolescent insupporte son mari. Il est jaloux et c'est peu dire.

La familiarité qui s'installe entre eux lui déplaît au plus haut point. Elle est gaie, la petite Jeanne rit aussi, ils prennent leur repas ensemble. Mais n'est-ce pas dans les obligations de celui qui loue les services d'un apprenti ?
Le voilà pris d'affreux soupçons. Un jour de novembre 1898, il croit avoir vu son épouse se montrer tendre avec l'adolescent. C'en est trop pour lui. La colère ou plutôt la fureur le submerge.
Il entre dans la maison, se dirige sur sa femme à qui il administre une correction de première. Elle réussit à s'échapper et se réfugie avec sa fille dans sa chambre qu'elle ferme à clef.
Qu'importe, pour Alphonse, il convient de corriger également le jeune AMELET. Il s'empare de son fusil de chasse dans la cuisine, glisse une cartouche et fait irruption dans le cagibi où se trouve l'adolescent. Terrorisé à la vue du fusil, le jeune Georges tente de s'échapper. Il ne peut guère éviter les coups de crosse. Georges AMELET a réussi à sortir de la maison, il fait noir, Alphonse pointe son arme et tire dans la nuit. 
L'apprenti est atteint au mollet droit. Il s'effondre dans une mare de sang. 
Georges AMELET a pris conscience de ce qu'il a fait. Il faut un médecin au jeune garçon. Celui-ci n'arrivera que le lendemain vers 9 H. On le dirigera vers l'hôpital. Mais il sera trop tard déjà. Il a perdu beaucoup de sang. Beaucoup trop. Georges AMELET va mourir durant le transport. 

Dans le signe des GÉMEAUX, PLUTON (r) (15°) et NEPTUNE (r) (24°) sont dans l'orbe d'une conjonction mais en opposition de la conjonction natale SOLEIL-JUPITER.
Dans le signe du CANCER, la LUNE en Domicile.
Dans le signe du LION, MARS vient d'entrer.
JUPITER en BALANCE va transiter SATURNE natal en Maison 3
Dans le signe du SCORPION, le SOLEIL s'oppose à PLUTON Natal et MERCURE le suit dans une large conjonction.
En SAGITTAIRE,  en Maison 4, on trouve trois planètes : URANUS dans une conjonction à SATURNE lui-même conjoint à VÉNUS.  SATURNE (11°02) va transiter JUPITER Natal (maître du secteur).

Quelques semaines plus tard, Alphonse BONNEGENT est présenté devant le Tribunal des Assises de l'EURE. Le procès a lieu le 23 janvier 1899. Il est accusé d'homicide involontaire. Il y a peu de témoins. Les parents de la victime sont eux-mêmes absents. 
La femme de l'accusé nie toutes relations avec l'adolescent qu'elle trouvait gentil. Elle rappelle que son mari est particulièrement jaloux, excessivement jaloux. On hoche de la tête dans l'assemblée.
Le mari bien que persuadé que son épouse lui était infidèle assure qu'il ne voulait pas le tuer.
Le substitut réclamera 5 ans de prison avec sursis pour le père de famille particulièrement jaloux.
L'avocat de la défense, lui, dira que les femmes sont rusées, que la rouerie de l'épouse a poussé le chef de famille à l'extrême et qu'elle porte une grande partie de la responsabilité dans la mort du jeune employé. Il réclame l'acquittement.
Les jurés vont devoir trancher. Alphonse BONNEGENT est-il coupable de coup et blessure ayant entraîné la mort  sans intention de la donner ?  La mort était-elle involontaire ? 
Le Jury composé de cultivateurs propriétaires dira OUI.  

En Maison 10, dans le signe des GÉMEAUX, la LUNE, PLUTON (r) (14°) et NEPTUNE (r) (22°) sont toujours dans l'orbe d'une conjonction mais en opposition de la conjonction natale SOLEIL-JUPITER.
MARS (r) est dans le CANCER (26°51) dans un carré à SATURNE Natal.
JUPITER (8°43) est en SCORPION désormais carré à la LUNE natale. 
Dans le signe du SAGITTAIRE, 3 planètes : URANUS (7°01) toujours dans une opposition à MARS natal. VÉNUS (18°13) et SATURNE (20°04) 

Alphonse BONNEGENT sortira libre du Tribunal.

Le couple se séparera dans les mois qui suivront et le divorce sera prononcé 6 mois plus tard.

Alphonse BONNEGENT refera sa vie avec une femme de 10 ans sa cadette. Il aura deux autres enfants.


Bonnes Recherches,
isalucy23@orange.fr



mardi 16 avril 2024

Pierre BARRÉ

BONJOUR,

L'histoire se passe en mars 1898 à ÉVREUX dans l'EURE (27)

Ce matin-là, la femme de ménage chargée de nettoyer l'appartement du père BARRÉ vient de frapper à la porte du 44 rue des murs St Louis, mais elle n'obtient aucune réponse. Étonnant se dit-elle car le locataire est plutôt matinal. Intriguée, elle pose la main sur la poignée de la porte et constate qu'elle n'est pas fermée. Après l'avoir poussée, elle entre d'un pas assuré mais reste saisie de terreur devant le spectacle effrayant. 

Le retraité des Contributions Indirectes, Pierre BARRÉ, le visage violacé, la langue pendante, gît au sol ; il a une corde nouée autour du cou. La pièce est en désordre, le mobilier a été renversé, les tiroirs ouverts ont été fouillés. Des reste de papier brûlés se trouvent dans l'âtre de la cheminée. La femme de ménage sort rapidement de la maison et court prévenir la police. C'est le commissaire François CLÉRO qui est chargé d'enquêter car très vite on exclut le suicide. Il se chargera de la déclaration auprès des autorités (Acte N° 107).

Les voisins ont bien eu la visite d'un homme insistant, à la recherche d'une location ; le comportement de l'individu les a interpellés mais il est possible que cela n'ait rien à voir avec le décès du vieil homme. D'ailleurs à quelle heure la mort a-t-elle eu lieu ? 

Le médecin légiste situe la mort aux alentours de 20 h, la veille, 8 mars 1898. L'homme allait avoir 72 ans. Il était natif de Port-le-Grand dans la SOMME (80). Il fut un temps matelot puis douanier, rattaché aux Contributions Indirectes dont il était retraité. Il avait perdu son père alors qu'il était enfant et avait été élevé par sa mère décédée peu avant son mariage. Il avait épousé(à ABBEVILLE) une cousine au deuxième degré : Julie BARRÉ. L'année suivante, leur était née une fille : Claire. Leur unique fille avec qui il n'avait plus de contact. Celle-ci, ayant pris parti pour sa mère, avait rompu tout contact. Mariée à un cousin proche, elle était installée à AMIENS (80) et s'occupait de ses 4 enfants. 

Pierre BARRÉ était né le 11 mars 1824 à 17 h  à Port-le-Grand (80).


Le voisinage parle d'un homme au comportement curieux. La femme de ménage était là depuis peu. C'est la précédente bonne, Mme DAMAND, couturière, veuve de 27 ans qui lui donnera des informations sur son attitude déplorable. Elle avait rendu son tablier, lasse de ce vieux vicieux qui la coinçait, trop souvent à son gré, dans tous les coins de la maison pour pouvoir la tripoter. Il n'avait de cesse de vouloir lui montrer ....ses titres au porteur. Selon elle, c'était sans doute pour obtenir davantage que du tripotage. 

Les adjoints du commissaire se chargent de prospecter auprès des maisons de tolérance d'ÉVREUX.

Le résultat de leurs investigations dans les registres des établissements concernés rapporte que Pierre BARRÉ avait des besoins sexuels importants. Mais le retraité disposait d'une pension confortable qui lui permettait de s'offrir le luxe de faire venir ces dames chez lui, le soir.

Les policiers ont également découvert qu'une des prostituées, une certaine Anita, est absente "au travail" depuis quelques jours. Anita se nomme en fait Angèle DORÉ. Son proxénète est également absent du quartier depuis la même période. Il s'agit d'un certain BERTHELOT Louis Alexandre, la trentaine, originaire de GRAVIGNY (27) un ancien cheminot, un intérimaire.

Une semaine s'est écoulée avant que la Police ne réussisse à mettre la main sur le souteneur . Les premiers échanges avec lui ne sont pas concluants. La tenancière de l'hôtel de passe sera convoquée, les "dames de compagnie" également. Dès lors les policiers ont une idée du scénario. D'ailleurs, tout tourne autour d'Angèle DORÉ qui semble avoir été l'instigatrice du crime et dont on dit qu'elle avait très mauvaise réputation. Certains diront que la victime l'avait bien cherché en faisant miroiter ses titres au porteur à toutes ces filles. D'autres rapporteront que Louis BERTHELOT et Angèle DORÉ n'avaient pas fait preuve de beaucoup de discrétion dans leurs conversations, parlant à tort et à travers de leur butin.(15 000 francs) 

Interrogés séparément, ils se renvoient tour à tour la responsabilité du crime. Les jurés, lors du procès, seront aussi sévères pour l'un que pour l'autre, compte tenu de leur passé respectif. 

Louis BERTHELOT né le 14 juillet 1866 à GRAVIGNY (27) écopera d'une condamnation à Mort commuée en Travaux Forcés à perpétuité. Il partira pour la GUYANE, le 15 mars 1899, un an après le meurtre. Il décédera aux îles du Salut, le 11 juillet 1901, soit deux ans plus tard. 

Sa comparse, Angèle DORÉ, sera condamnée à 20 ans de Travaux Forcés. La prison lui ouvre les bras.

Le thème de Louis BERTHELOT est établi pour 12 h n'ayant pas connaissance de l'heure de naissance


Bonne Lecture,

isalucy23@orange.fr


dimanche 17 mars 2024

Le crime de BOUAFLES

BONJOUR,

Ils sont deux à être présentés au Tribunal de ROUEN, en Juillet 1902 pour vols qualifiés et assassinat sur la personne de Clotilde LABBÉ, peu avant Noël 1901, dans l'EURE ; ils seront également deux à être condamnés à Mort et deux à voir leur peine commuée en Travaux Forcés à perpétuité du fait de leur jeune âge, ce qui ne les a pas empêché de se montrer particulièrement cruels avec leur victime.

C'est donc ensemble qu'ils seront embarqués sur la Loire en juin 1903 en direction du bagne de GUYANE.

Ensemble, là-bas, ils purgeront leur peine mais aucun des deux ne reviendra.


Charles VALLOT est né le 23 mai 1883 (20 H) à Mousseaux-Neuville (EURE)

Le signe des GÉMEAUX dans lequel est MERCURE fait référence à la période adolescente, c'est un signe de précocité, où le goût du jeu prime, la superficialité, la jeunesse d'esprit, on devrait donc avoir de la curiosité, de la répartie, de la jonglerie dans les mots ou dans les gestes...une adresse mentale, verbale qui peut aller jusqu'à l'éloquence... 
si MERCURE est bien aspecté..!.
car les aspects aux planètes sont nécessaires pour indiquer la direction de son "jeu", de cette "adresse".

Dans le cas d'aspect contraire, dysharmonique, cette vivacité d'esprit peut également se transformer en instabilité, bavardage inutile, racontars, malversations, subtilisations, vols.

Dans le cas de Charles VALLOT, MERCURE est en opposition de la LUNE et carré à URANUS

Charles VALLOT, fils de cantonnier, est décrit comme étant paresseux, violent, sa conduite est très médiocre ; il est sans domicile fixe, travaillant comme vacher à la belle saison et vivant de rapines durant l'hiver. Son dossier pénal stipule qu'il est considéré comme très dangereux. Il a, par plusieurs fois, menacé de mort ses gardiens. Durant le procès, des témoins racontent que durant son apprentissage de pâtissier, il disait qu'il tuerait un homme pour 20 sous. Il fait preuve de forfanterie et à plusieurs reprises, mime avec sa main un geste appelé plus tard : le sourire Kabyle, même quand la salle siffle ou ricane. 

Son comparse n'est autre que :

Gustave LE CORRE, né le 21 octobre 1882 (1 H) à Muzy (EURE)

Très près, trop près de MERCURE, MARS (en domicile en SCORPION) devient un danger pour les bras, mains et jambes avec des risques de coupures, brûlures,....
Il implique de la nervosité, de l'irritabilité, de la témérité, beaucoup d'impatience car pressé de faire. 

Sinon, nous avons là une belle rencontre entre l'intelligence et la rapidité, l'action et le mouvement, une aptitude à mettre en place immédiatement des idées, l'énergie est visible dans les actes et les paroles (ou les écrits). Goût des sports, de la course, de la vitesse, des jeux durant l'adolescence. Il y a de la 
dextérité manuelle, aptitude à manier l'aiguille, les aiguilles, le couteau, l'arme (ou encore bâton, raquette, guitare, ....)

Les mots également sont mordants, ironie, le verbe est agressif, les conversations sont animées, on critique, on attaque, on se querelle, on provoque, on peut répondre du tac au tac...

On dit de Gustave LE CORRE qu'il a de mauvais instincts, qu'il est grossier et brutal.

On trouve également une opposition entre MARS et NEPTUNE : C'est une lutte contre les moulins à vent  disent certains. On s'égare, on se trompe, on prend de mauvaises directions. On agit de façon incohérente. On utilise des moyens malhonnêtes, douteux, frauduleux ou scandaleux....
Le désordre règne. Le scandale peut nous atteindre. 

Gustave LE CORRE a fait la connaissance de VALLOT en Octobre 1901, à DREUX. Ils deviennent vite inséparables. Ensemble, ils commettent une série de vols de bijoux, d'argent et objets de valeur, avec plus ou moins d'adresse et de chance puisqu'ils se feront arrêtés en tentant de cambrioler les époux VÉNARD ! ça c'est sûr, pas de veine !

Lors de leur interrogatoire, le 3 janvier 1902, LE CORRE, pas très malin, histoire de causer, va raconter que son comparse a travaillé à BOUAFLES. Les gendarmes font alors le rapprochement avec le crime de la Veuve ANDRIEU. Quelques questions plus tard, Gustave LE CORRE avoue y avoir participé.

 Le 6 décembre, ils s'étaient rendus à BOUAFLES, chez la Veuve ANDRIEU, là où a travaillé VALLOT. De nuit, ils avaient toqué à la porte et pénétré dans la maison de la vieille femme très intriguée par cette visite si tardive. Ils l'avaient empoignée, ligotée sur son lit, torturée et avaient fouillé la maison de fonds en combles afin de trouver son pécule. Après avoir fait main basse sur près de 1 100 francs, VALLOT avait étranglé la vieille femme et tous deux l'avaient jetée dans le puits de la ferme.

Ils avaient dépensé très vite l'argent en s'offrant des bicyclettes et en faisant la belle vie dans la capitale. Désormais les poches vides, ils pensaient renouveler leur fric-frac à HAUVILLE. C'est là qu'ils s'étaient fait prendre.

Les psychiatres diront que Gustave LE CORRE est desservi par une "hérédité alcoolique" et qu'une part de son irresponsabilité provient de ses antécédents familiaux, qu'un internement dans un hôpital psychiatrique serait souhaitable.

Mais ce n'est pas ce que le Procureur de la République réclamera en Juillet 1902 quand l'affaire sera présentée et jugée. Aucune circonstance atténuante ne sera reconnue du fait de la préméditation et de la cruauté. La salle applaudira à la lecture de l'arrêt : le Jury a décidé de la Peine de Mort.

On l'a bien compris, dès 1900, celle-ci est généralement commuée en Travaux Forcés à perpétuité. C'est ce qui leur sera accordé. Ils seront donc envoyés en GUYANE, par le bateau la Loire sur lequel ils embarquent le 12 juin 1903, pour un voyage de 3 semaines. 

Gustave Le CORRE sera très mal noté sur place et se verra rétrogradé de la 1ère classe obtenue 5 ans après son arrivée, à la 3ème, en 1911, 3 ans plus tard. Il fera une tentative d'évasion en août 1914 alors que la FRANCE entre en guerre. Mais, il sera repris 2 jours plus tard. 
Il décédera en GUYANE, le 20 avril 1916, à 33 ans passés.

Charles VALLOT,  arrivé également le 12 juin 1903, sera rétrogradé l'année même où il obtient la 1ère classe en 1908. Contrairement à son comparse, il tentera de regagner des galons : 1ère classe en 1913 Il a du mal à la conserver. Rétrogradé en 2ème classe en avril 1916, il regagne la 1ère classe en avril 1918.  Il n'aura pas la chance de faire une demande de réduction de peine. 
 On enregistre son décès en Septembre 1918, aux îles du Salut. Il avait 35 ans.

Bonnes Recherches,

isalucy23@orange.fr

Les frères ROCHETTE

BONJOUR,

Des financiers véreux dont parmi eux : Henri ROCHETTE, sont accusés d'avoir soutiré 40 millions à l'épargne française en plaçant des titres sans valeur. L'affaire a débuté dès 1907. 

Particulièrement bien soutenu par un large réseau de connaissances, il ne sera arrêté qu'en 1908. Natif du TAUREAU, Henri Raoul ROCHETTE est né à MELUN, le 21 Avril 1878 à  8 H du matin. 

on note la conjonction SOLEIL-NEPTUNE en TAUREAU et le carré JUPITER-SOLEIL

Il est l'aîné des enfants du couple : Noël et Marie FALEMPIN. Henri Raoul,  né en 1878, a trouvé un emploi de groom jusqu'au jour où bénéficiant d'un petit pécule, il prend des cours de comptabilité et plus tard, occupe un emploi dans une banque. Il s'est marié en 1904, a fondé une famille. Bien noté, il réussira à occuper le poste de Directeur quelques années plus tard. C'est à partir de ce moment-là que l'homme se transforme en "magouilleur", escroc, voleur. Il a entraîné avec lui d'autres hommes bien installés socialement, des responsables de journaux, des industriels comme son propre frère : 


Le Cadet, René Gaston ROCHETTE, né le 28 février 1882 (10 H) 
On note la présence de plusieurs planètes en Maison 12 : SATURNE, NEPTUNE, JUPITER, PLUTON

**********

En mars 1908, Henri ROCHETTE est arrêté. On a découvert des faux bilans, des intérêts importants versés aux souscripteurs avec l'argent des tous nouveaux inscrits. (selon la chaîne Fonzy). Il a fondé une dizaine de sociétés avec un système de vases communicants. 
Le 27 juillet 1910, il est condamné à deux ans de prison. Son appel de la décision va retarder une éventuelle incarcération. Le renvoi devant les tribunaux est prévu pour décembre 1911. En Juillet 1912, la Cour de ROUEN chargée de l'Affaire devenue très médiatique, augmente la sanction : 3 ans de prison.
C'est là que notre homme prend la fuite. Anonyme à NEW YORK, à MEXICO, ATHÈNES...C'est en GRÈCE qu'il apprend le déclenchement de la guerre. Notre homme âgé de 32 ans est valide et reçoit ainsi un avis de mobilisation pour rejoindre un Régiment d'Infanterie. 
Arrêté à VIENNE, il est envoyé dans un camp de concentration. 

Dans le même temps, l'Affaire CALMETTE occupe toutes les Unes des journaux. Elle est à lier à l'affaire ROCHETTE puisque Gaston CALMETTE compromettait la réputation de Mme CAILLAUX, épouse de Joseph, homme politique, Ministre des Finances, à qui CALMETTE reproche une collusion avec Henri ROCHETTE. Ce n'est que le début d'une mauvais passe pour CAILLAUX qui sera accusé de trahison, d'intelligence avec l'ennemi.

Du camp de concentration où il a été dirigé, Henri ROCHETTE sort avec de nouveaux papiers : il est désormais "Bien Aimé", soldat motocycliste en permission. 
Mais ce travestissement sera de peu de durée. Arrêté à RENNES, en 1917, il est écroué. 
Il sortira en décembre 1918 de sa cellule....pour mieux reparaître en 1919 au Tribunal ; une peine de deux ans lui est infligée pour ce nouveaux faits reprochés mais comme la peine se confond avec la première, il sort libre. 
À peine libéré, il renouvelle ses opérations financières. 
Et pourquoi changer quand les affaires marchent si bien. 

Mars 1927, nouvelle arrestation pour escroquerie aux publications financières. 

On lui reproche d'avoir détourné 40 millions. Il restera en dehors des murs d'une prison, moyennant le paiement d'une caution. Les affaires traînent tant et si bien qu'en mars 1934, il est présenté devant les tribunaux et écope d'une peine de 3 ans de prison. 
Sur ce, il s'était écrié : "puisque je suis condamné, il y aura du sang". 
Cette fois, l'affaire le touche de plus près. Son jeune frère, René, industriel, se trouve concerné. 

Le 13 avril 1934, René a écrit une lettre à sa famille puis s'est suicidé. 

Ce 14 avril 1934, avant 17 h, Henri ROCHETTE pénètre dans la salle de la 9ème Chambre de la Cour, celle même où un mois plus tôt, la sentence est tombée. 

C'est sans un mot, un rasoir en main, qu'il se coupe la gorge de gauche à droite. Le sang a jailli abondamment inondant ses vêtements et le parquet ; il y eut un brouhaha étonnant dans la salle où s'étaient réunis les assistants. 
On reconnut l'homme et on appela un médecin puis on fit évacuer la salle. Intransportable, l'endroit devint une salle de soins intensifs digne d'un hôpital. 
Dirigé vers l'Hôtel Dieu, il y décéda vers 17 h 25.

Bonnes Recherches,

isalucy23@orange.fr

jeudi 14 mars 2024

Les soeurs MARIÉ

BONJOUR,

Les soeurs MARIÉ, Louise Clémentine (née le 13 octobre 1853 à 21 h à Lureuil -36- Indre) et sa cadette : Claire Alphonsine Esther (née le 27 mars 1865 à 11 h à Lureuil - 36 - Indre) tenaient ensemble le café du bourg de leurs parents : Charles -1815- et Béline LHERITIER- 1828- dont elles avaient hérité. 
Quand le 28 janvier 1920, elles furent agressées par deux jeunes individus à la recherche de quelque argent ou fortune leur permettant de finir agréablement la soirée. 

L'un d'eux Georges SOUVERAIN, 19 ans, (né le 5 avril 1901 à 14 H) et son comparse LECHIPRE Albert, âgé de 14 ans, de LINGÉ à quelques kilomètres de là, viennent ainsi tardivement, à la recherche de quelque argent et pensent en découvrir dans le tiroir caisse de deux tenancières de buvette. 

Seulement, les deux jeunes gens déjà enivrés et sans doute passablement énervés ont réveillé les deux soeurs qui chacune à leur tour viennent à la rencontre de nos deux chenapans. Démasqués, pris au piège, ils vont se livrer à un véritable massacre. C'est à coups de hache trouvée dans la demeure qu'ils vont s'en prendre aux deux femmes  et constatant leur horrible méfait, pris de terreur, ils s'enfuiront en grande hâte loin de la scène de crime, sans avoir rien pris. 

Les deux gredins seront arrêtés quelques jours plus tard et leur procès aura lieu en Juin à CHATEAUROUX. Le Jury n'aura aucune complaisance pour SOUVERAIN condamné à la Peine de Mort, mais on sait déjà que bien avant l'abolition de cette loi, elle n'était plus appliquée. Cette peine sera commuée en Travaux forcés à perpétuité -et l'on sait également que là encore, la perpétuité n'existe pas.

Georges SOUVERAIN va être dirigé vers le bagne de CAYENNE qui sera fermé en 1938 et dont les derniers relégués partiront en 1953. Georges SOUVERAIN dont la fiche IREL n'indique aucun décès, a pu ainsi retrouver sa liberté et rentrer en métropole.

Quant à son très jeune compère LECHIPRE, le Jury a estimé compte tenu de son âge, de lui faire goûter à la Maison de correction durant 5 ans.   À sa sortie, il s'est marié, installé à une vingtaine de kilomètres du lieus du crime et a fondé une famille.


Thème de Louise Clémentine - 13 octobre 1853 (21 H)


Thème de Claire - 27 mars 1865 (11 H)

on remarquera que les deux soeurs, malgré les années qui les séparent, ont toutes deux leur M.C. en POISSONS avec la LUNE conjointe à NEPTUNE, en Maison 10.
Bien que dans des signes différents, elles ont également la conjonction SOLEIL-MERCURE.
IDEM pour la relation MARS-URANUS, l'une l'a en carré, l'autre en conjonction en Maison 12.

Bonnes recherches,
isalucy23@orange.fr

dimanche 10 mars 2024

BINGO pour BILGOT

BONJOUR,

Ce n'est pas si souvent que l'on a l'occasion de parler de la chance.

Notre chanceux est finistérien. Il est de Saint-Coulitz comme il le racontera aux gardiens de la paix qui l'ont arrêté ce jour de juin 1920 alors qu'il comptait ses billets, installé sur un banc, dans le 15ème arrondissement de la capitale, et qu'il était très entouré de curieux.... ou d'intéressés.

BILGOT dit-il s'appeler. Joseph Marie BILGOT

Il a 53 ans. Il raconte qu'il est retraité de l'Armée, de l'Infanterie coloniale pour plus de précisions. Il loge dans un garni au 28 de la Rue Ginoux.


Il acceptera de suivre les gardiens de la paix au commissariat fort étonnés de voir un homme si paisible compter ainsi son pécule (110frcs95) disposant, de plus, sur lui, d'une belle quantité de bons de la Défense Nationale (pour plus de 4 000 francs).

Il racontera au Commissaire très sceptique qu'il vient de finir un travail qui lui a bien rapporté et que vivant chichement, dans son petit logement, il s'est retrouvé avec une belle somme d'argent qu'il a, en partie, jouée sur les champs de course. 

Dès le premier jour, la chance était au rendez-vous. Il se remplit les poches de billets.

Il y a trois jours de cela, il retente le coup et BINGO !  BILGOT te voilà riche !

53 000 francs en un après-midi.

Le commissaire voulut vérifier ses dires et envoya ses hommes aux renseignements. À leur retour, il ne put que féliciter l'heureux chanceux et le laisser rentrer chez lui, tout en lui suggérant d'être plus discret ou plus prudent, néanmoins.

Selon sa fiche matricule, il se serait retiré à PLOMODIERN (29).


Un solide natif du signe du TAUREAU (amas planétaire en TERRE)



Bonne lecture et bonnes recherches,

isalucy23@orange.fr

samedi 2 mars 2024

les champignons

BONJOUR,

Monsieur De SAINT LAURENT se croyait un mycophile averti. Le mois de Juillet 1861 avait été frais, pluvieux, suffisamment humide pour permettre à la fin de ce mois une cueillette de champignons.

Henri Jacques GRIMOUARD De Saint LAURENT, 76 ans, vit à la LOGE à Saint Laurent de la Salle (85)

Il est originaire de Fontenay le Comte, y étant né le 14 mars 1786. Veuf, père de famille, Natif des POISSONS, il peut se montrer très aimable mais parfois agressif, exigeant...

Ne disposant pas de l'heure de naissance, le thème est "monté" pour 12 H

et au retour de sa promenade dans ses bois, il donne à sa cuisinière le résultat de sa récolte....qu'il a bien l'intention de voir paraître au(x) menu(s) du jour.

Assurément, notre homme s'est laissé abuser par certains spécimens de champignons qui ont du se retrouver dans sa récolte. La cuisinière a hésité un long moment à les préparer mais devant l'insistance de son maître, elle les a préparés pour lui et le personnel. Tous n'en ont pas pris. Mais le maître des lieux en a repris au dîner tant le plat lui a plu. 
Les premiers symptômes ne sont apparus que quelques heures plus tard : douleurs abdominales, nausées, vomissements, diarrhées. 
On apprend que sur les 7 domestiques, la moitié en a eu au repas mais que ces gens, plus jeunes, plus robustes, se sont remis de ces indispositions au bout de quelques temps. 


Monsieur Henri Jacques GRIMOUARD DE SAINT LAURENT est décédé au petit matin du 31 juillet.

PLUTON en TAUREAU (10°26) est dans l'orbe d'un carré à sa position de naissance : conjonction PLUTON-SATURNE.
URANUS en GÉMEAUX est trigone à NEPTUNE natal
JUPITER est au mi-point d'URANUS-NEPTUNE natal
SATURNE est dans une conjonction à JUPITER du jour  possiblement proche de la LUNE natale
NEPTUNE est sur le 1er degré du BÉLIER.
Le SOLEIL et MARS en LION sont dans une opposition à SATURNE-PLUTON de naissance
MERCURE est trigone au SOLEIL natal
VÉNUS est au demi - carré d'URANUS natal
la LUNE est en TAUREAU accompagnant PLUTON du jour.

Bonnes Recherches,
isalucy23@orange.fr

Le petit Eugène BOULIN

BONJOUR,

Les jeunes enfants auraient-ils tous les mêmes défauts ? Profiter de l'absence ou de l'inattention d'un de leurs parents pour commettre une imprudence ? ou bien sont-ce les parents qui ont oublié qu'un jeune enfant n'a pas encore la maturité d'esprit pour comprendre où se trouve le danger ?

Une fois de plus, un enfant laissé seul sans surveillance commet une imprudence qui va lui coûter la vie.

Le petit Eugène Narcisse BOULIN né le 10 septembre 1858 (10 H) à VOUILLÉ dans la VIENNE (86)


âgé d'à peine 3 ans, est laissé seul, sans surveillance, le 5 août 1861 dans la maison de ses parents. Sa mère s'est éloignée pour se rendre dans le champ voisin. Avant de quitter la pièce, elle a déposé dans l'âtre de la cheminée des pommes de terre. Malgré les flammèches, l'enfant attiré par la nourriture tente de s'en emparer. Il n'a pas réalisé que ses vêtements léchés par le feu vont bientôt s'embraser. L'enfant crie de douleur et de peur. La mère inquiétée par les hurlements de son enfant est revenue en courant. Découvrant le spectacle, elle tente bien d'éteindre le petit corps embrasé mais les brûlures sont importantes. Des soins seront prodigués à l'enfant mais son bas ventre est très atteint. Il décèdera le lendemain dans d'horribles douleurs. 

Ce 6 août 1861, jour de Nouvelle LUNE, le SOLEIL en VIERGE conjoint à MARS est encore dans l'orbe d'un carré à PLUTON ; le SOLEIL et MARS sont également en sextile d'URANUS.

Les planètes compte tenu de l'âge de l'enfant, à peine trois ans, n'ont que très peu bougé.

PLUTON est passé en Maison 6 - 10°27 TAUREAU  Ainsi, il est au carré de SATURNE natal.
SATURNE a eu le temps de changer de signe. Il est en Maison 9, dans le signe de la VIERGE 9°11 conjoint à VÉNUS 7°23 et à JUPITER 2°22
Le SOLEIL et MARS sont en LION sextile au SOLEIL natal
URANUS est en GÉMEAUX 15°27 dans l'orbe d'un carré au MC
NEPTUNE est sur le 1er degré du BÉLIER.
**********


sa mère, MÉTOIS Marie est née le 20 février 1819 (8 h) à FROZES (86)
Dans son thème de naissance, la LUNE maîtresse de la Maison 5 (les enfants) est carré à PLUTON.

Pour elle, l'impact de cette journée est différent : 

PLUTON en TAUREAU (10°27) est dans l'orbe d'un carré à MERCURE
SATURNE et VÉNUS sont en VIERGE (7°23 et 9°11) en Maison 6 
JUPITER également (2°22) dans une opposition au SOLEIL natal et malgré tout dans un trigone à la LUNE natale.
URANUS en GÉMEAUX (15°27) en Maison 3 approche d'un carré à SATURNE natal.
NEPTUNE est à l'ASC (1° BÉLIER) carré au M.C. et à la LUNE natale
Le SOLEIL et MARS en LION sont dans une opposition à MERCURE natal.

Marie MÉTOIS mettra au monde une fille deux ans plus tard. Elle ne la verra pas devenir adulte. Marie MÉTOIS mourra, 5 ans plus tard, en Octobre 1868.

Bonnes Recherches,
isalucy23@orange.fr

mercredi 28 février 2024

Le Petit Jean Eugène

BONJOUR,

À Saint-Pierre-les-Églises, en Octobre 1861, un tragique accident a lieu dans un gisement de terre argileuse.

Le jeune Eugène LEBEAU, 14 ans, est enseveli sous deux mètres de terre lors d'un éboulement.


Jean Eugène LEBEAU, plus généralement prénommé : Eugène, est né le 8 mars 1846 (6 h) 
sous le signe des POISSONS, il est également ASC POISSONS
Ses parents sont morts tour à tour alors qu'il n'avait qu'une dizaine d'années pour sa mère et depuis plus d'un an pour son père. Ils sont désormais tous les 4 orphelins : 3 garçons et une petite fille laissés à la charge de Jean LEBEAU, leur oncle paternel marié depuis une dizaine d'années et père d'une petite Marie. Comme leur père l'était, son frère aîné : Jean est tuilier. Il aide ainsi aux ressources de la famille. Dès qu'il l'a pu, Eugène a trouvé une activité. Il est terrassier.

S'il sait se montrer agile parfois, ce jour-là, il ne lui a pas été permis de le démontrer.

 Ce 15 octobre 1861, une masse de terre s'est abattue sur lui.

Les planètes sont contre lui : 
  • PLUTON (r) 1er maître de la Maison 8, est en TAUREAU (9°46) où il transite JUPITER natal (Maître de la Maison 10 destinée) 
  • MARS 2ème maître de la Maison 8, est en BALANCE (5°35) dans l'orbe d'une opposition à URANUS natal (8°54 BÉLIER)
  • SATURNE (autre planète mortifère) est conjoint à JUPITER en VIERGE (17°44 et 17°15) Ils sont en opposition du SOLEIL natal conjoint à MERCURE natal. Ils sont également dans l'orbe d'un carré au M.C.
  • La LUNE passe sur le SOLEIL natal à l'heure du décès.
  • MERCURE -maître de la maison 4- dans le signe du SCORPION (15°54) en Maison 8 est dans l'orbe d'une opposition à MARS natal (18°) et pourtant trigone à son SOLEIL natal (17°..)
  • NEPTUNE(r) (29° POISSONS) est dans l'orbe d'un semi sextile à sa position de naissance et pourtant dans l'orbe d'un trigone à la LUNE natale 
  • le SOLEIL (22°15 BALANCE) s'oppose à PLUTON natal (23° BÉLIER)
  • URANUS (r) est au F.C. en parfaite opposition du M.C.
  • VÉNUS -1er maître de la Maison 8- en SAGITTAIRE (2°03), en Maison 9,  est dans l'orbe d'un carré à sa position de naissance et dans un carré exact à l'ASC.
Bonnes recherches,
isalucy23@orange.fr

dimanche 11 février 2024

LAIR de rien

 BONJOUR, 

En Haute Normandie, à Maromme, dans la maison de l'ancien boucher : Jacques LAIR, veuf de Marie CHÉDEVILLE, on découvre le corps mutilé de leur jeune fils : Armand, 28 ans. 

Les mauvaises langues vont bon train. C'est sûrement le vieux LAIR qui a tué son fils. 
Jacques LAIR est considéré comme le plus brutal homme que l'on ait pu voir dans la région, plus brutal que les bestiaux qu'il amène et vend sur la place du champ de foire. 

Jacques LAIR est né le 22 octobre 1828 (Le Houlme) à 17 H sous le signe de la BALANCE.
Il a suivi les traces de son père : boucher lui aussi. 
Il s'est marié à Marie Victoire CHÉDEVILLE en mars 1852 à Déville (lès Rouen) 

Certains de ses voisins iront même jusqu'à le traiter de crasseux, de sadique.

Le couple a eu 5 enfants. Armand est leur unique garçon né le 11 mai 1863 à Déville (2 H)


Le père LAIR a éduqué ses enfants à la dure. 
Il l'avoue bien volontiers mais de là à assassiner un de ses enfants....Tout de même ! 

Il est installé à Maromme depuis moins de 10 ans. Là-bas, tous savent qu'il peut se montrer violent, il a souvent utilisé la trique sur ses rejetons et notamment son fils. C'est pourquoi les habitants de Maromme ne l'aimant guère, ont sur lui une piètre opinion. 

En guise de réponse aux gendarmes, Jacques LAIR les envoie sur la piste d'un jeune employé mécontent qu'il aurait renvoyé : Albert LECROCQ. Mais Albert du haut de ses 18 ans n'a rien à voir avec le crime. Et le juge relâchera tout autant Albert, l'employé,  que Jacques LAIR qui désormais se retrouve bien seul aux Coteaux. 

L'affaire n'aboutira pas. Mais trois ans plus tard, une nouvelle piste venant de la prison aiguillera les policiers vers un ex-détenu qui aurait confessé à son voisin de cellule, le méfait. Cet homme venu pour voler  se serait laissé surprendre par le fils de la maison. Il n'aurait eu d'autre solution que de se servir de son couteau.

Activement recherché, il disparut dans la nature. Le dossier fut ainsi une nouvelle fois refermé.

Bonne Lecture,

isalucy23@orange.fr


samedi 10 février 2024

Cuite au four comme une miche

BONJOUR, 

L'homme dont nous allons observer le thème natal est né le 3 février 1846 à GÉMENOS dans les Bouches du Rhône.


BREST Antoine Marius Blaise né sous le signe du VERSEAU est ASC BALANCE. La Maison 7 en BÉLIER est particulièrement occupée par MARS conjoint à PLUTON et à JUPITER en TAUREAU.
Le cadran NORD OUEST est très valorisé par la présence de 6 planètes sous l'Horizon.
Le thème présente un léger manque d'EAU, (1), autant de TERRE (3) que de FEU (3) et d'AIR (3)
Le SOLEIL est conjoint à SATURNE et NEPTUNE ; la LUNE est demi-carré à URANUS, sextile à VÉNUS, carré à SATURNE et NEPTUNE.

Notre homme est boulanger de profession comme l'était son père. Il s'est marié à 22 ans avec Berthe TERRAS légèrement plus jeune. Ils sont du même village. Ensemble, ils se sont installés à MARSEILLE où sont nés leurs deux premiers enfants : Danton et Anastasie puis sont partis dans une région plus humide, en Seine Maritime, au HAVRE  où est née leur seconde fille : Angèle. 

Le caractère de notre homme est un piètre parleur dit-on là-bas. Souvent irascible, Il est connu pour ses éclats de voix et les "torgnioles" qu'il met aux siens. S'il fait du bon pain c'est sans doute parce qu'il tape bien la pâte....Et celle-ci ne se plaint pas.  Berthe, non plus ne dit rien, elle encaisse. Elle encaisse les client(e)s mais encaisse les coups aussi.

Ils sont mariés depuis un peu plus de six ans déjà et l'homme ne supporte guère le bruit ou le tapage des enfants. Ils sont jeunes ces bambins et Berthe tente bien de les garder autour d'elle mais parfois, ils profitent d'un moment d'inattention pour s'échapper hors de la boutique ; l'aîné a 4 ans tout juste et les filles ont moins de trois ans pour l'une et 20 mois pour la petite dernière quand en ce mois de janvier 1875, Antoine BREST va perdre patience. Mais l'a-t-il été patient d'ailleurs ?  NON justement.

Ce 25 janvier 1875, Tonnerre de Brest, Anastasie semble survoltée, elle touche à tout et ça a le don d'exaspérer le boulanger. Comment se fait-il que cette gamine ne sache pas obéir ! Il va lui donner une bonne leçon dont elle se souviendra. Il saisit sa fille par le bras et tout en la secouant il la dépose dans le four à pain comme s'il s'agissait d'une miche. Les hurlements de la fillette ne semblent pas le perturber. Ils ne vont pas durer très longtemps ; elle s'est tue, ses souffrances ont pris fin. Le père retire le petit corps de l'enfant grillé par les braises. C'est impavide, tout étonné de ce qui s'est passé qu'il constate que sa fille est morte. 
Anastasie était née le 9 mars 1872 à MARSEILLE (2 h 30)



Berthe arrivée peu après est sidérée. C'en est trop pour elle. 
C'est elle qui ira dénoncer l'horreur dont a été capable le boulanger. 
Le couple sera arrêté ensemble.
L'enquête ne prendra pas longtemps. 
En mars 1875, ils seront présentés devant le Tribunal de ROUEN.

Le boulanger sera condamné au bagne à perpétuité - sa peine sera commuée en 20 ans de Travaux Forcés- qu'il effectuera au bagne de Nouvelle Calédonie.

La mère de famille sera reconnue non coupable des faits et sera libérée. Elle retrouvera ses enfants et quittera la Seine Maritime pour sa ville d'origine : GÉMENOS, où elle est recensée jusqu'en 1906.

Lui purgera sa peine sur cette île hostile et rentrera en FRANCE, après 1901, où il retrouvera son épouse avec qui il vit. Son frère Calixte n'a pas quitté la région. C'est d'ailleurs lui qui assistera son fils, son seul fils : Danton Honoré, lors de son mariage, en 1896. Il vit à GÉMENOS depuis avec femme et enfants.  
 Antoine BREST s'installera chez lui d'ailleurs, après le décès de son épouse -il y est recensé en 1911-.
Sa fille, Angèle, la plus jeune, s'est mariée à ROQUEVAIRE avec un commerçant nantais, en 1898. Là encore, il n'y était pas.

Bonne Lecture,
isalucy23@orange.fr

samedi 13 janvier 2024

une Saint Sylvestre dramatique

BONJOUR,

À Belle-Vue en Saint Hilaire de Talmont, en VENDÉE, François GUÉRINEAU à l'approche de la quarantaine, d'un caractère jaloux, voit d'un très mauvais oeil la relation amicale qui s'est nouée entre le jeune domestique employé par son père et son épouse, Marie Henriette POIROUX de 9 ans sa cadette.

Cette dernière a beau lui assurer que rien ne se passe entre eux, le cultivateur, décrit comme un individu au physique ingrat, petit, trapu, au caractère bougon, ombrageux, impatient est cependant très affecté ; depuis quelques mois, celui qu'on surnomme : "le Pasteur", est dépressif, jaloux et colérique.


Jean Marie François GUÉRINEAU est né le 16 mars 1857 à la Mothe Achard (4 H)
Sous le signe des POISSONS, son SOLEIL est conjoint à NEPTUNE -maître du signe- on peut remarquer que 9 planètes se trouvent sous l'Horizon. La LUNE est en opposition d'URANUS.
Il dispose de la conjonction MARS-JUPITER en Maison 2 en BÉLIER - 


Marie Henriette POIROUX est née le 25 février 1866 au Girouard (5 H) 
Également sous le signe des POISSONS, son SOLEIL est conjoint à MERCURE et à VÉNUS on remarquera le carré MARS-PLUTON et le carré NEPTUNE LUNE.
Elle a épousé François GUÉRINEAU alors qu'elle n'a que 15 ans ; ils ont eu 5 enfants mais ils ont perdu le petit dernier à l'âge de 14 mois. Marie Henriette serait à nouveau enceinte. Le caractère jaloux de son mari empoisonne leur vie. Elle s'est tournée vers un jeune domestique avec qui elle s'entend bien ce qui a attisé la jalousie de son mari. Son beau père, Armand GUÉRINEAU, 74 ans, a même envisagé de renvoyer le jeune homme pour calmer son fils mais François GUÉRINEAU semble chercher querelle à son épouse quelle que soit la circonstance. 

Le matin de ce jour de Réveillon 1895, Auguste GUÉRINEAU, jeune frère de François, doit se rendre dans un service hospitalier pour leur fils aîné, Auguste qui s'est foulé le poignet ; il leur a laissé en garde leur petit dernier : Henri.

La matinée débute par les soins apportés aux animaux, François a fait appel à son épouse  alors qu'ils viennent de se chamailler. La dispute reprend de plus belle. Le ton est monté très vite. François dans un état de colère intense frappe son épouse avec un joug en pleine figure. Elle tombe. Il en profite pour lui serrer la gorge et faire cesser ses cris. Malgré la douleur, elle se débat. Il serre et serre encore. Marie Henriette ne respire plus. Il vient de lui écraser le larynx.  Affolé, il s'empresse de recouvrir le corps avec la paille réservée aux bêtes puis prend la fuite.

Auguste qui est revenu des Sables d'Olonne est surpris de trouver la porte fermée chez son frère alors qu'à l'intérieur, il entend les cris de son nourrisson. Il croise son neveu Jean qui ignore où sont ses parents. Le jeune garçon s'empresse de reprendre son activité pour ne pas se faire houspiller par son grand père. Il entre dans la grange. Ses cris vont interpeller l'entourage. Il vient de découvrir le corps de sa mère.

Très rapidement, le médecin, les autorités responsables sont prévenues et une battue est mise en place pour retrouver le fuyard. Pas de réveillon pour les militaires chargés de le retrouver. L'homme est repéré, l'étau se resserre mais il faut attendre le 2 janvier 1896 pour arraisonner le criminel. 

Le procès se tiendra 4 mois plus tard. Les avocats seront bons, très bons dans la défense de GUÉRINEAU. On en oublie presque que Marie Henriette, jeune mère de famille portait son enfant, qu'elle aussi était d'une grande gentillesse, travailleuse, disponible et attentive à sa progéniture. Le jeune domestique mis en cause par le mari jaloux viendra rappeler que rien de compromettant n'existait dans la relation qu'il avait avec la mère de famille. 
Et pourtant c'est comme si en VENDÉE, on pouvait se permettre de rosser sa femme, la battre comme plâtre, cacher son méfait, fuir et espérer sans tirer sans rien devoir à la société. En cette fin de siècle pas de 3919 à appeler !

Quatre mois de détention viennent de s'achever, suite à ce -nouveau- féminicide, Jean Marie François GUÉRINEAU -lui aussi- sortira libre du Tribunal.

Bérangère, Aurore, Isabelle, Élisabeth où étiez-vous ? Pas encore nées. 

isalucy23@orange.fr