BONJOUR,
Il n'a qu'une vingtaine d'années et en l'espace de quelques jours, il est l'homme le plus recherché en FRANCE. Et comme pour répondre à un récent commentaire sur les documents originaux disponibles, on ne peut monter le thème de ce criminel né vers 1926 ou 1927 ce qui rend encore impossible l'accès aux registres. Nous n'aurons donc pas le thème natal. Nous aurons l'histoire singulière....
WATRIN Michel est un gars solide, bien proportionné, mais il y a dans l'expression de son visage une lourdeur, une vulgarité pour tout dire une bassesse qui frappe comme frappe également la fixité de son regard ; il fut un écolier révolté et batailleur. Voilà ce que l'on peut lire dans la Presse le premier jour du procès en Assises du tueur de taxis;
Le 4 décembre 1946, à Gravelotte, en Moselle, tue le chauffeur de taxi BECKER, lui vole son portefeuille dans lequel il trouvera 40 000 frcs et divers papiers.
Le 7 décembre 1946, après avoir quitté NANCY pour LYON, où il séjourne à l'Hôtel Royal, place Bellecour. Il rendra visite plusieurs fois à un ami d'enfance, un certain VAILLANT.
Il se rend à la gare de Perrache où il cherche un taxi. Le premier refusera la course. Le second Benjamin TEYRE, accepte de le conduire à Tournus. Après avoir chargé les bagages et fait le plein du véhicule, il prend la route avec son jeune client. À proximité de VARENNES lès MACON, il demande à faire une halte. Le chauffeur obéit. Michel WATRIN qui avait sorti son pistolet lui met une balle dans la nuque. Il sort rapidement du véhicule et fait chuter le corps du conducteur sur la chaussée et le tire vers le fossé où il sera découvert le lendemain.
Avec un poignard, il découpe la partie ensanglantée du siège, s'en débarrasse près de la victime qu'il a délestée de son portefeuille à peine garni. Il rentrera à l'hôtel de CHALON et après dîner ira dormir tranquillement. Le lendemain, il utilisera le véhicule après s'être débarrassé du taximètre. De retour dans la capitale, il tentera de vendre le véhicule volé. C'est là qu'approché par un certain Kamara qui l'entraîne dans des estaminets vont se jeter dans la gueule du loup ou plutôt dans les bras de l'inspecteur Akkag Amaous, inspecteur au service du matériel de l'armée.
Son avocat va tenter d'amadouer les jurés en leur assurant que depuis 14 mois qu'il a les fers aux pieds, il a compris et que "ce gamin égaré saura se relever"
Rien n'y a fait. Les deux veuves éplorées dans la salle et leurs orphelins auront davantage marqué les esprits. Le Président annonce la peine : elle est capitale ; elle aura lieu le 12 juillet dans la prison de CHALON, peut-on lire dans la Presse de l'époque.
En Juillet 1950, un article de Presse assure que le 12 juillet, le jeune malfrat de 22 ans seulement a été exécuté à METZ.
isalucy23@orange.fr
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