dimanche 23 juillet 2023

L'instituteur Nivernais était mal considéré

BONJOUR, 

Ils étaient cousins. Originaires de la NIÈVRE. Tous deux arrivés à un âge de raison et même de retraite. 

À TEIGNY, ils détiennent tous deux, en indivision, une parcelle de terrain sur laquelle chacun a un usage particulier et différent.

ANDRIVOT Claude est depuis toujours sur ce terrain avec femme et enfant. Son cousin lui a fait plusieurs procès concernant leur terrain et le dernier en date avait nécessité l'aval d'un expert nommé par le tribunal. La veille du drame, l'expert a donné raison à Claude ANDRIVOT, lui restituant ainsi sa part légitime, ce qui a mis son cousin (par alliance) dans une rage folle.



Louis BERNARD, de 3 ans son aîné, est à la retraite de l'Enseignement. 
Il est né le 7 janvier 1836 à St Malo en Donziois (4 h)  sous le signe du CAPRICORNE



Il est décrit comme emporté, (SOLEIL-MERCURE conjoints à MARS) (MERCURE carré à PLUTON), ayant mauvais caractère (SOLEIL-PLUTON carré), méchant, menaçant, sournois, cynique, irascible, craint ou redouté des habitants de TEIGNY.


SATURNE est carré à VÉNUS.
Afin de justifier ses différents déplacements et changements de postes dans l'enseignement, (on parle d'un marathon géographique) il met en cause les Inspecteurs de l'Académie qui l'"auraient pris en grippe" . (URANUS en Maison 3 est opposé à la LUNE) Les maires des communes dans lesquelles il a séjourné, à l'unanimité, ne l'appréciaient pas davantage. 

ASC SCORPION passant en SAGITTAIRE.
Physiquement, on le décrit comme un homme grand (1,69) presque chauve, un front découvert, une grande bouche, un nez busqué, des yeux vifs et des sourcils épais,  qui lui donnent un air de rapace. 

La première victime, son cousin : Claude ANDRIVOT est décrit comme un homme doux, n'ayant jamais un mot plus haut que l'autre, cherchant toujours la conciliation....alors même qu'il a déjà eu plusieurs altercations avec ce cousin et reçu des coups auxquels il aurait pu répondre.

MERCURE 3° Bélier : ....de bonne compagnie....visage agréabl, souriant....

SOLEIL 6° Bélier degré d'ascension professionnelle

Claude ANDRIVOT est né sous le signe du BÉLIER ASC VERSEAU (NEPTUNE à l'ASC)


28° SCORPION
Dans une cour de ferme, la volaille épouvantée s'égaille devant un loup qui s'enfuit emportant une oie à sa gueule, tandis que, plus loin, un autre loup debout hurle sur le cadavre d'un cheval.

Il est en pleine activité ce matin du 26 Octobre 1891 quand avant 9 h, son voisin et cousin, surgit . Claude ANDRIVOT porte une barrique sur le dos. La tête penchée il avance sur son sentier et n'a pas le temps de comprendre ce qui arrive. Louis BERNARD a sorti de sa poche un couteau à longue lame et lui assène deux coups dans la gorge avec une force inouïe. Claude ANDRIVOT titube, s'écroule, Il est mort. 
Son épouse et sa fille qui ont vu la scène par la fenêtre de la maison, se précipitent. Léonie, sa fille de 17 ans, se trouve désormais face à l'agresseur qu'elle a bien reconnu. Elle sera la prochaine victime de l'homme enragé. Il lui plonge son couteau dans le ventre. Elle hurle de douleur et tente de revenir sur ses pas en rampant. Mais l'homme est déchaîné. Il a déjà agrippé la mère qui se débat. Il la lâche et se jette sur la jeune fille, lui assénant plusieurs coups avant de se retourner en direction de Marie PERRIN, l'épouse et la mère des deux victimes. Ses cris ont ameuté l'entourage et après l'avoir blessé aux mains et aux bras, l'assassin préfère quitter les lieux pour se cacher dans un vieux puits à sec où il pense être à l'abri.

La jeune fille n'est pas morte ; son corps est transporté dans la maison la plus proche, chez Félix MAILLARD où elle décèdera dans la soirée.


Marie PERRIN est née le 18 Novembre 1842 (8 H) à St DIDIER
Ce 26 Octobre 1891, elle perd son époux et sa fille : Léonie dans des circonstances dramatiques.

Les autorités ont été prévenues mais les paysans ont déjà formé un groupe afin de retrouver le meurtrier. Ce dernier se sentant piégé dans son puits s'est réfugié dans sa cave où il aura tenté de mettre fin à ses jours mais n'aura réussi qu'à se blesser superficiellement. 

Il n'aura pas fallu longtemps aux policiers pour mettre fin à son siège. C'est entouré de plusieurs gendarmes, qu'il est présenté au Juge de Paix puis au Procureur de la République de CLAMECY qui va procéder à un premier interrogatoire. 
Louis BERNARD déclarera que cette affaire là est une opération qui était nécessaire depuis longtemps.

Le mardi 9 février 1892, à NEVERS, le procès s'ouvre. Il durera deux jours. 

L'homme se montre cynique, antipathique et c'est d'une voix forte, trop forte même, qu'il répond aux questions. Les jurés n'ont pas été sensibles à ses dernières paroles de regret. Il évite la peine capitale mais pas les Travaux Forcés à perpétuité en NOUVELLE CALÉDONIE.

Il embarquera chaînes aux pieds sur "La Calédonie"  le 27 décembre 1892.

Il sera inhumé le 2 mai 1903 sur l'île où le régime est dur.

Bonne Lecture,

Évelyne LUCAS


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