jeudi 17 août 2023

Anatole DEIBLER

BONJOUR,

Anatole DEIBLER est né en Ille et Vilaine, le 29 novembre 1863 à RENNES (20 H 30). Il y fait ses études jusqu'en 1878 quand son père qui est exécuteur des Hautes Oeuvres ou plutôt Exécuteur  de Haute Justice est muté à PARIS où la famille va s'installer désormais. Son grand père maternel occupait également cette fonction à ALGER.

Anatole DEIBLER poursuit ses études dans la capitale. Il sera ensuite employé dans les Grands Magasins de PARIS avant de répondre à ses obligations militaires.

de nombreux trigones émaillent son thème, deux oppositions, 1 carré et plusieurs conjonctions

L'Élément FEU (M.C. ASC + 3) soit 5 devance l'EAU (3) et l'AIR (3) loin devant la TERRE (1)

Anatole DEIBLER est un homme qui reste discret et qui sort peu. URANUS en Maison 11 en fait un homme qui cherche à garder ses distances vis-à-vis des autres. Cette activité très particulière le cantonne dans un milieu  à part (PLUTON en Maison 10) Certes il est très ambitieux et à la fois très professionnel, il n'empêche que des crises professionnelles sont à craindre. On le méprise, on le hait, selon que l'on soit pour ou hostile au châtiment infligé. Sa situation peut être remise en cause. C'est sans doute à force de souplesse, de patience, de diplomatie que DEIBLER résiste à tous ces courants contraires et ces coups du sort. Sa profession nécessite de sa part la tenue de journaux sur lesquels il doit reporter les comportements des "exécutés", les situations particulières (foule, intempérie, aléas, ...). SOLEIL-MERCURE en a fait un "écrivain" ; ses journaux se sont vendus -beaucoup plus tard- très chers. 

La conjonction MARS-JUPITER. L'aspect très proche de ces deux planètes s'avère dysharmonique.
La fougue, l'impatience (MARS) et l'enthousiasme, la Légalité (JUPITER) peuvent entraîner un manque de contrôle, de la témérité, de l'arrogance, une tendance à trop en faire.... il va donc falloir utiliser les autres capacités du thème pour que cette prise de risque inconsidérée se transforme en lutte vers un but positif, légal, honnête...que cette fougue et cet optimisme ne se transforment pas en grotesque.
On fait preuve d'initiative, on peut même s'imposer (pas toujours avec beaucoup de sociabilité mais plutôt de manière autoritaire). 
On est entreprenant(e), ambitieux (ieuse), on a un esprit de décision, on se fixe des ambitions hautes.
On comprend rapidement le besoin de saisir les opportunités (financières).
Les discussions peuvent être animées car la personne cherche à imposer son point de vue et les colères ne sont pas rares.
Des soutiens étrangers (JUPITER) peuvent exister. (chez lui : la BELGIQUE)


En 1899, la charge qui revenait à son père lui échoit. Il l'accepte. Il avait déjà participé à ce genre d'exécutions en tant qu'assistant en l'accompagnant le 31 mars 1882, à 19 ans. Il a par la suite rejoint son grand-père pour une formation à ALGER. Il s'est marié l'année précédente et se sent donc près pour une relève.

Le 20 septembre 1899, à 16 H, lui naît un fils : Roger Aristide Hector mais malheureusement l'enfant suite à une erreur médicale, va décéder deux mois plus tard. 

Au début de l'année 1900, le 29 janvier, sa jeune belle soeur Juliette ROGIS qui a accouché quelques mois plus tôt d'un garçon vient à décéder d'une tuberculose. L'enfant : André OBRECHT pris en charge par des voisins dans un premier temps, va leur être confié. Ce fils de substitution aura toute leur affection. 

Le couple DEIBLER aura une fille : Marcelle. 

Dès 1906, la politique de clémence qui se joue en FRANCE, ne permet plus d'effectuer autant de "missions". Une activité de commerce très gratifiante est donc envisagée. 

Pour cela, il utilisera un nom d'emprunt, celui de son épouse : ROGIS ; ainsi François ROGIS commerçant en champagne améliore le quotidien de sa famille. 

Durant la Première Guerre mondiale, son savoir-faire est requis. On le réclame et l'attend en BELGIQUE. Notre natif du SAGITTAIRE poursuit ainsi cette activité hors de nos frontières. 

Mais la Belle Époque c'est aussi la recrudescence des vols, crimes et crimes en bande organisée. DEIBLER revient sur le marché.

La toute dernière exécution en tant qu'exécuteur en chef date du 24 janvier 1939. Il a alors 75 ans.

Les gages ou rétributions pour cette activité sont fort honorables : 18 000 francs en 1938 portés après la Guerre a 25 000 francs annuellement auxquelles s'ajoutent des frais indemnités pour des frais de déplacement, des frais de séjour, et la rétribution des aides (généralement des membres de la famille choisis par l'Exécuteur qui prendront la succession).


C'est ainsi que son décès brutal suite à un infarctus, survenu le 2 février 1939 alors qu'il sortait de chez lui : Rue Terrasse, remit en cause la date d'exécution prévue le lendemain, de l'assassin originaire de St MALO,  Maurice PILLORGE. Celui-ci bénéficia de 48 heures supplémentaires. L'exécution se fit devant la prison de RENNES, Bd Jacques CARTIER, à 6 h 46.

C'est le neveu d'Anatole DEIBLER, André OBRETCH, qui s'en chargea. Le jeune homme titulaire du Certificat d'Études en 1903, fait son service militaire à STRASBOURG en 1919 et  assiste à certaines exécutions auprès de son oncle en 1921 (les tueurs de la Poste), en 1922 (LANDRU). Cette année-là, il est institué deuxième adjoint. Il le secondera à PARIS.  Il est, à la mort de son oncle, promu adjoint 1ère classe (après un accompagnement de 150 exécutions) et sera ainsi au côté de son cousin  : Jules Henri DESFOURNEAUX.

isalucy23@orange.fr

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire