jeudi 24 août 2023

DUPERRAY Cécile

BONJOUR,

À  Recivière en MOUZILLON, en plein coeur du vignoble nantais, vit  Cécile DUPERRAY . Elle est mariée depuis 12 ans déjà avec Jean Pierre BAHUAUD, de 5 ans son aîné.

Quand elle lui a dit OUI en ce 7 Novembre 1926, elle croyait au Bonheur. Elle souriait.

Cécile est née le 22 Août 1905 (6 h 30 à Mouzillon - 44 )

Avec Jean Pierre BAHUAUD, elle a eu 3 enfants, trois filles. 
La plus grande a déjà 12 ans, la cadette en a 8 et la benjamine n'en a que 5.
Mais, il se pourrait bien qu'elles n'aient pas été "les enfants de l'Amour".


Jean Pierre BAHUAUD est décrit comme alcoolique et paresseux.

Un thème en "balançoire" pour Jean Pierre BAHUAUD, né sous le signe des GÉMEAUX, 
le 12 juin 1900 à CLISSON à 4 h du matin

Au lendemain de leurs noces, Cécile a découvert le vrai visage de celui qu'elle a pris pour époux "jusqu'à sa mort". 
Les coups pleuvent, les coups de sabot surtout. 
Paresseux, il s'enivre chaque jour un peu plus au point de ne plus aller chercher du travail dans le vignoble qui pourtant en fournit. 
Au début, Cécile n'a rien dit de ce qu'elle vit ; les naissances de ses filles n'ont pas arrangé les choses. 
Et puis, les années passant, elle a parlé de sa situation. 
Plusieurs fois, Cécile s'est déjà réfugiée chez ses patrons, les LEROUX, tenaillée par la peur. 
Jean Pierre est venu la chercher, il l'a suppliée de revenir à la maison.  Le ton s'est fait plus doux pour la convaincre. Et Cécile a fini pas céder. 
Elle y croit, elle croit que tout est encore possible. 
Mais cet optimisme qui semble, chez elle, inébranlable, ne la préserve pas des nouvelles crises.
Cette fois encore, il l'a frappée. 
Elle s'est réfugiée encore et encore chez M. LEROUX. 
C'est là qu'il l'a trouvée. 
Dans l'entrée, assise sur une chaise, les mains sur les genoux. 
pour les policiers, il a dû participer à la reconstitution.

"NON", elle a dit "NON". 

Comment a-t-elle osé lui tenir ainsi tête. 
Lui, le fusil à la main, comme machinalement, il a tiré.
Toute la charge du fusil lui est arrivée dans la tempe et à l'épaule. Elle s'est écroulée sur le sol. Morte.


Après que les gendarmes avertis par la famille LEROUX procédèrent à l'arrestation du mari, celui-ci fut présenté au Juge d'Instruction pour homicide volontaire. Il a été écroué dans la soirée de ce 5 février 1939 après que le juge ait délivré le mandat d'amener. 
Reste à savoir si aux charges retenues contre lui s'ajoutera la préméditation. 
Et que feront les jurés ?



En ce début du mois de février 1939, trois petites filles se retrouvent ainsi sans père et à tout jamais privée de la tendresse de leur mère.

isalucy23@orange.fr


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