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jeudi 12 octobre 2023

HÉLOÏSE Un crime imparfait au Château d'Olonne

BONJOUR,

Héloïse PÉNISSON est veuve de Jules FERRÉ depuis un peu plus de 18 mois. 

Elle est âgée de 63 ans et réside dans une petite ferme à la Potinière au Château d'Olonne.  Malgré son veuvage, elle est très entourée par ses frères, neveux et nièces. D'ailleurs sa petite nièce Jeanine LAMY, 12 ans, vient passer la nuit chez elle, de temps en temps, pour lui tenir compagnie. 

Aujourd'hui, mardi 24 mars 1936, justement, elle doit voir Héloïse et passer la soirée avec elle. Mais la porte de sa maison et les volets sont fermés. Jeanine retourne chez ses parents et avertit sa mère de l'absence de sa grande tante. Simone et sa fille repartent en direction de la maison de la Potinière mais impossible de pénétrer chez elle. Aussi décide-t-elle d'avertir son mari dont la journée s'achève aux champs. Henri fait rapidement la tournée de ses frères et cousins. Personne n'a vu Héloïse de la journée.

 Après concertation, la nuit venant, Henri LAMY décide de forcer une ouverture. Il parvient à faire céder un des volets de la cuisine et après avoir ouvert la fenêtre, il pénètre dans la pièce. Là, il fait une macabre découverte ; le corps de leur parente est sur le sol dans une mare de sang.

 Encore sous le choc, il sort de la demeure et prie son épouse de courir chercher le Docteur MARCHAND. Ce n'est que vers 22 H que le médecin arrive. Après avoir rapidement observé le cadavre d'Héloïse, il avertit ses neveux qu'il ne signera pas de permis d'inhumer en raison des blessures infligées à la vieille dame. Les autorités doivent être averties. 

Dans la nuit, les gendarmes de la brigade des Sables d'Olonne arrivent sur les lieux du crime car il s'agit bien là d'une agression mortelle. 

"Héloïse a été cherchée chez tous ceux à qui elle pouvait avoir rendu visite. L'inquiétude grandissant, ils ont forcé une ouverture." C'est ce que le couple explique aux gendarmes. 

La nièce rajoute que c'est un vol. Les économies de sa tante ont disparues. Simone sait qu'Héloïse  dispose d'une somme rondelette, environ 6 000 francs, qu'elle cache dans une boîte. Et cette boîte, elle est là...VIDE !


Thème d'Héloïse née le 7 Août 1872 (3H) Château d'Olonne

FEU : MC +5 soit 6 ; TERRE : 4 ; EAU : ASC + 1 soit 2 Carence en AIR.

Leur tante était-elle inquiète ? Avaient-ils remarqué des rôdeurs ? des individus suspects ? 

"Ils ne se voyaient pas tous les jours, mais ils se souviennent qu'un de ses cousins faisait parfois quelques travaux chez elle. Il s'agit de GERVAIS. Aimé GERVAIS des Sables d'Olonne. D'ailleurs, Simone se souvient qu'il est passé le 16 de ce mois, pour une porte qui avait gonflé." 

Une première piste pour les gendarmes qui va être vérifiée dès le début de matinée. Il faut faire vite car les traces découvertes autour de la maison, des empreintes de bottes, des empreintes ensanglantées qui laissent supposer que l'assassin est sorti de la maison avec des vêtements souillés du sang de sa victime. 

En arrivant Rue Bastion aux Sables, les gendarmes sont reçus par Madame GERVAIS. Son mari est parti tôt ce matin. Il devait se rendre à la mairie pour "pointer" car il est sans emploi. Une dernière question avant de la quitter : "Comment est habillé Aimé GERVAIS ?" "d'habits rapiécés, on n'a pas les moyens d'acheter des habits neufs, répond l'épouse".

Discrètement déployés autour de la mairie, les hommes de la brigade guettent la sortie d'Aimé GERVAIS dont ils ont appris que l'homme, menuisier à ses heures, n'était pas des plus recommandables. Alcoolique notoire, il a déjà fait trois séjours en hôpital psychiatrique pour des crises de délirium. D'ailleurs sa dernière sortie ne date que de 5 mois. Les gendarmes patienteront toute la matinée avant de voir surgir Aimé GERVAIS. L'homme est vêtu d'un pantalon et d'une veste de travail....neufs !

Après s'être présenté, le militaire demande à GERVAIS de bien vouloir l'accompagner à la Brigade où leur chef les attend pour quelques renseignements. Aimé GERVAIS, un peu surpris, accepte l'invitation à la suivre. Là-bas, il est fouillé ; son portefeuille lui est confisqué. On y trouve la somme rondelette de 6 650 francs en billets de banque. La somme semble correspondre au butin dérobé chez Héloïse. On lui fait remarquer qu'il porte des vêtements neufs. Il hésite un peu à répondre et devant l'insistance du brigadier, il répond qu'il a acheté son treillis le matin même avec ses économies.....

- Vos économies !...Non, celles de votre cousine ; les économies d'Héloïse ! hurle le Maréchal des Logis. 

Déstabilisé, l'homme avoue immédiatement son crime. 

Qu'adviendra-t-il de lui ? la population vendéenne est ravie d'apprendre que cette affaire ait été résolue aussi rapidement. Mais  elle reste persuadée que le coupable, alcoolique invétéré, ne sera pas sanctionné. La Presse s'en fait les échos. Trop de fois interné, il sera reconnu irresponsable, c'est certain.

Le procès intervient en Octobre 1936, aux Sables d'Olonne. Comme on pouvait s'y attendre, les avocats de la Défense plaident pour l'irresponsabilité,  son éthylisme ayant altéré son jugement. Les jurés verront les choses tout autrement. L'assassinat de la vieille femme et le vol de ses économies lui valent les Travaux Forcés à perpétuité.


Bonne Lecture,
isalucy23@orange.fr



mercredi 11 octobre 2023

le meurtre de MAREUIL sur LAY

BONJOUR,

À MAREUIL-sur-LAY, ce lundi 21 janvier 1938, le cantonnier : Xavier MONTEIL se rend comme chaque matin dans le cellier jouxtant le café de Mme JAHUAU. La veuve lui a permis d'y ranger son matériel. Mais ce matin, en poussant la porte de l'établissement, il reste figé. Dans la pièce encore sombre, il distingue une masse au sol. Il réalise bientôt qu'il s'agit de la propriétaire des lieux : Célina GENDRONNAUD, la soixantaine passée, dont la tête est brisée. Elle a sauvagement été agressée et son meurtrier s'est acharné sur elle.

POURQUOI ? QUI ?

Xavier MONTEIL se rend d'un pas rapide jusqu' à la mairie de MAREUIL pour avertir les autorités. Un médecin est dépêché sur les lieux, rejoint bientôt par les gendarmes. Le parquet en fin de matinée arrive. L'enquête débute. Le vol semble être le mobile de ce crime. La caisse a été dérobée. L'établissement a été fouillé en totalité. 

Les gendarmes recueillent les premiers témoignages. Un individu a été repéré tardivement autour de la demeure. 

Un chantier de réfection des routes est présent depuis peu. Un ouvrier ce matin manque à l'appel. Il s'agit d'un certain BOCQUIER, Gabriel BOCQUIER, mécanicien, conducteur de cylindre.

L'homme a pris pension chez THIBAUDEAU mais le gérant indique qu'il a quitté sa chambre depuis dimanche soir. Plusieurs clients indiquent l'avoir croisé dans un estaminet où ils consommaient.

La chasse à l'homme commence. Une battue est organisée. Les brigades du département sont averties et restent aux aguets. C'est à LUÇON qu'on le retrouve, lors d'un contrôle d'identité.  Immédiatement transféré sur les lieux du crime, il est placé devant le corps mutilé de sa victime et sans attendre, il avoue son méfait.


Célina GENDRONNAUD était née le 11 décembre 1871 (6 H) à MAREUIL sur LAY (85)

Son meurtrier : Gabriel BOCQUIER est né le 3 mai 1907 (3 H) à la JONCHÈRE (85)


BOCQUIER a perdu son père durant la première Guerre. Il n'avait pas 15 ans. À son tour, il s'est engagé comme soldat, sous officier d'un régiment d'artillerie basé sur NANTES. Il se fait repérer pour son ivrognerie et son manque de discipline. D'abord rétrogradé, son contrat n'est pas renouvelé. Mécanicien, employé dans plusieurs entreprises industrielles,  à 22 ans, il se marie avec une Sablaise Marie MOREILLES ; ensemble, ils auront 3 enfants.

Mais...son penchant à la boisson n'a pas diminué et Marie bientôt se lassera de cette ivrognerie. Le divorce est prononcé, il se retrouve sans logement, sans ressources. Ses contrats sont rares. 

Ce dimanche soir, 20 janvier 1938, pris d'alcool, il se rend chez la Veuve JAHAN à qui il aurait fait, selon sa première version, des avances qu'elle aurait repoussées. En colère, il se serait saisi d'une bûche avec laquelle il assène des coups à la tête et sur le corps de Célina. Celle-ci s'écroule, il se jette sur elle et l'étrangle.  Son forfait accompli, il se rend dans la cuisine où il se lave  laissant derrière lui des traces de sang sur une serviette. Puis, remis de ses émotions, il fouille méticuleusement les meubles et s'empare de 350 frcs en espèces, de deux bons du Trésor pour 1 500 francs, des cuillères en métal et une montre. Puis très lucide, il part faire la fête dans une maison de passe de LUÇON.

Le procès de notre homme se tient le 2 mai 1938. Son attitude déplaît fortement. Le procureur aura un réquisitoire extrêmement sévère pour ce crime crapuleux, L'avocat de la Défense, au contraire, plaide l'irresponsabilité, l'alcoolisme et ses ravages, il réclame l'acquittement. Le Jury n'est pas convaincu par ce dernier. La Cour le condamne à Mort.

Mais déjà en VENDÉE, ces condamnations à MORT n'existent plus depuis 1882. La demande de grâce déposée auprès du Président de la République, Albert LEBRUN, qui a l'âge de la victime (67 ans) est un modéré, catholique de Droite. Ce dernier signera sa grâce. 

BOCQUIER sera condamné aux travaux forcés à perpétuité.

Bonne Lecture,

isalucy23@orange.fr

jeudi 5 octobre 2023

PICARD Gaston Charles ou la Tuerie du Moulin de la Grange aux Rois

BONJOUR,

Dans l'Yonne, ce soir du 25 Décembre 1912, à GRANDCHAMP, un meunier va connaître une bien triste fin et son petit aide, Paul MOUGEOT, un enfant assisté du département de la Seine, âgé de 15 ans, va vivre des moments terribles.


Ce soir de Noël 1912, le meunier, Eugène POMMEAU, est couché, sa femme Juliette et sa fille Clémence, 19 ans, sont revenues du bal où la jeune fille a retrouvé son "galant", Paul LOFFROY. Le jeune Paul MOUGEOT a été autorisé à les accompagner. Il rentre se coucher tout heureux.

Il est déjà très tard, 2 h 30 du matin,  quand on toque à la porte. La mère de famille a demandé qui venait à cette heure tardive. 

On lui répond : "C'est moi, le commis à PELLERIN. Je viens chercher de la farine car mon patron n'en a plus pour son levain."

Pendant qu'elle monte réveiller son époux, sa fille tient la conversation au commis : Gaston Charles PICARD, 20 ans, s'inquiète de savoir si quelqu'un va pouvoir les aider à porter les sacs de farine. Sans se méfier, Clémence, indique à son interlocuteur que le garde-moulin est à l'hôpital, que le charretier n'arrivera qu'à 7 H 00 et que les conscrits de GRANDCHAMP sont déjà passés. Ils ne seront donc que 2 et le jeune Paul.

Les 3 hommes vont préparer et charger les sacs. Quelques temps après, vers 3 H, Clémence montée se coucher, a son attention attirée par des coups secs et un bruit de lutte. Elle se lève et rejoint sa mère affolée, à la cuisine. Là, elle découvre son père au sol, PICARD à terre lui sert le cou. Il a en main une arme à feu avec laquelle il tire plusieurs coups. Le meunier qui est sérieusement blessé mais toujours accroché au commis, leur crie de fuir, que le commis va les tuer tous.

Prise de panique, Clémence, habillée de sa seule chemise de nuit, sort en courant de la maison en hurlant. Elle court jusqu'à la maison voisine où vit son frère, Alcide. Celui-ci, armé d'un outil de taille, un croissant, se rend chez ses parents, d'un pas empressé. Dans la cour de la maison, il trouve sa mère qui se traîne au sol. Elle est gravement blessée à la tête. Il la prend en charge et la dépose contre une meule de paille. 

PICARD qui a vu ce voisin arriver prend la fuite en direction de VILLIERS. Alcide le poursuit un temps mais préfère bientôt revenir au moulin. C'est là qu'il découvre le jeune Paul MOUGEOT baignant dans son sang, on lui a tiré une balle dans la tête. Quant à son père, il est décédé, à l'intérieur de la maison, de plusieurs coups de feu. 

Le lendemain, les habitants de GRANDCHAMP et de VILLIERS, armés de fusils, de pioches, de pelles ou de simples bâtons, sont accourus pour prêter main-forte aux gendarmes. Une grande battue est mise en place. Durant deux jours et deux nuits, ils se relaient et leurs rangs se grossissent. 

Le 28 décembre, en début de matinée, on retrouve un gilet trempé dans une étable. Le vêtement ne semble appartenir à personne de la maison. Les gendarmes s'en saisissent et l'apportent au grand-père THÔME qui reconnaît le gilet marron comme appartenant à son petit-fils : Gaston Charles PICARD.

Les rangs des gendarmes se sont grossis eux aussi. Des policiers de DIJON ont été envoyés. Une fouille minutieuse de la ferme où fut trouvé le vêtement est entreprise. Tous les bâtiments sont visités. C'est bien là, qu'enfoui parmi des balles d'avoine se cache l'assassin du père POMMEAU. Et c'est sans objection qu'il suit les forces de l'ordre. Il était temps. La population surexcitée réclamait le meurtrier pour le lyncher. 


Le procès a lieu début juillet 1913. Il dure deux jours. Deux jours durant lesquels les témoins viennent donner des indications sur le caractère et le comportement du meurtrier de 20 ans qui pour la circonstance a revêtu une mise soignée (costume gris, cravate, cheveux bien peignés).

Décrit comme bon ouvrier, serviable, sérieux et courageux par ses anciens employeurs, sa mère dit de lui qu'il a un caractère vif et qu'il ne supporte pas bien les observations de ses patrons. On objecte toutefois qu'il était solitaire, un peu taciturne, renfermé, qu'il répondait grossièrement au personnel de ferme et qu'il malmenait les bestiaux. On lui avait fait rendre à son grand-père, un pistolet avec lequel il aimait sortir...mais on apprend qu'il s'en était racheté un autre dès ses 14 ans. Au sujet des armes à feu, ils seront nombreux les compagnons, "camarades" forcés de le côtoyer à relater des épisodes de menaces, d'intimidation, et ceux-là le décrivent comme peu communicatif, sournois, violent, méchant, mauvais, dangereux.

On relate une période de fugue, durant une semaine où il disparait en mai 1911. Personne ne sut rien de cet épisode. Il raconta qu'il était parti en SUISSE, à bicyclette, passant par DIJON et LYON.

En décembre 1912, il s'était absenté de son emploi durant cinq jours pour raison de santé. C'est son grand-père qui confiera au Tribunal que son petit-fils souffrait alors d'une maladie vénérienne contractée dans une maison de tolérance. Le vieil homme confie qu'il ne l'a trouvé ni affligé, ni préoccupé, mais qu'au contraire, il passait son temps à chanter. Le soir du 25 décembre, il était parti comme d'habitude après les avoir embrassés gentiment.

Lors des interrogatoires, l'accusé ne se montra pas très bavard. Il nia la préméditation. Il semblait bien que le vol fut le seul mobile du crime. Dépensier, le jeune homme avait fait l'acquisition d'un phonographe, de quelque disques, d'une bicyclette également (pas encore totalement payée) et il envisageait l'achat d'une motocyclette.

Gaston Charles PICARD est né le 24 avril 1896 à VILLIERS-Saint-BENOÎT dans l'YONNE.

Les éléments TERRE (3+MC soit 4), EAU (3), FEU (ASC +2 soit 3), AIR (2) sont encore assez bien répartis. La TERRE est dominante cependant. 

Les carrés : MARS-PLUTON dont on connaît désormais la dangerosité. SOLEIL-JUPITER carré un rien excessif, trop optimiste. MARS-NEPTUNE et LUNE NEPTUNE.
L'opposition MERCURE-SATURNE.  
Les conjonctions : SATURNE-URANUS, SOLEIL-MC, SOLEIL-MERCURE, MERCURE-MC, PLUTON-NEPTUNE.
Les trigones MARS-SATURNE, URANUS-JUPITER. et les différents sextiles : VÉNUS-PLUTON, VÉNUS-NEPTUNE, LUNE-URANUS, LUNE-SATURNE, MARS-SOLEIL, MARS-MC, MARS-MERCURE.

Dans la nuit du 25 décembre au 26 décembre 1912, les planètes MARS, JUPITER, SOLEIL, sont en Maison 5, sur les signes SAGITTAIRE et CAPRICORNE. MARS est en opposition de PLUTON natal et JUPITER est en opposition de NEPTUNE natal.
URANUS et VÉNUS sont en VERSEAU en Maison 6 : URANUS est en opposition de JUPITER natal. VÉNUS, maîtresse du signe natal (15°44 VERSEAU) est au DESC soit en opposition exacte de l'ASC.
SATURNE (r) est sur la fin du signe du TAUREAU au MC (28°11) en opposition d'URANUS natal.
NEPTUNE est en Maison 12 en CANCER. 
La LUNE passe sur JUPITER natal au moment du crime.

À la fin de ce procès, Gaston Charles PICARD est condamné à la peine capitale. Il est incarcéré à AUXERRE. C'est là qu'il recevra un courrier de sa mère qui lui apprendra que son grand-père est mort, le 27 septembre 1913. Sans doute la situation à laquelle il a été confronté est-elle pour quelque chose dans ce décès. Les gardiens relèveront que c'est la seule fois où des larmes ont mouillé les yeux du condamné.
En novembre 1913, il est transféré à la prison de FRESNES. Le Président Raymond POINCARÉ nouvellement élu va intervenir sur la décision du Tribunal. La peine est commuée en Travaux Forcés à perpétuité. 
Gaston Charles PICARD part en direction de la GUYANE. Il prendra ainsi, boulet au pied, la direction de St Martin de Ré, où il embarquera sur le Loire.
Gaston Charles PICARD meurt en GUYANE le 23 septembre 1936. 

Bonne Lecture,

Évelyne LUCAS

mardi 3 octobre 2023

Suzanne Léonie AUDON de SAUJON

BONJOUR,

Dans cette belle ville de ROYAN, ce 18 mars 1894, vient de mourir la jeune Suzanne Léonie AUDON. 


Suzanne n'a que 20 ans et 7 mois. Elle est fraîchement mariée du 15 Novembre 1893, en Grande Bretagne, à Bernard William WHITTINGHAM d'où son cher époux est originaire. 
 
Bernard William WHITTINGHAM, âgé de 21 ans, est le fils d'un militaire de carrière, Général, installé depuis environ 8 ans dans la station balnéaire charentaise. Il est décrit comme un jeune homme hardi, indiscret et imprudent. Il n'a aucune formation spécifique en navigation et occupera cependant le poste de 4ème officier sur un navire marchand (à l'occasion)...


En effet, il reçoit de son père, une somme substantielle pour vivre et jouir de la vie le plus largement possible. C'est ce que l'on pourrait appeler un rentier....si il n'avait pas fait la stupide erreur d'aller s'enticher d'une française sans noblesse -sinon celle du coeur- et de l'épouser en ce mois de novembre 1893, sans l'accord de ce père si intransigeant qu'à la suite de cette union, M. WHITTINGHAM père a fait savoir, par voie de presse qu'il ne financerait plus les dépenses de son fils et de sa prétendue épouse. 

La famille AUDON n'était guère plus heureuse de cette alliance. Les parents avaient eu un mauvais pressentiment quant à cette union avec cet audacieux jeune homme blond aux yeux clairs qui avait fait la cour à leur fille, dès le mois de Juin 1893. 
Le père, Charles AUDON, était syndic des pilotes de l'embouchure de la Gironde. Suzanne, la cadette de la famille, se prépare à devenir institutrice. Quand en septembre 1893, une demande en mariage officielle leur fut faite, ils avaient été flattés de voir leur fille faire partie d'une si honorable famille.

Ce qu'ils ignoraient, c'est que la famille WHITTINGHAM ne l'entendait pas de la sorte ; elle voyait  cette union comme une mésalliance. Le général avait même menacé son fils mineur. S'il persistait dans cette voie, il serait déshérité et ne devrait plus compter sur son soutien financier. 
En FRANCE, impossible pour un mineur de se marier sans le consentement de ses parents. En ANGLETERRE, si !
C'est ainsi que Bernard, le fiancé, décide de s'unir en ANGLETERRE, le 15 Novembre 1893. La fiancée, chagrinée de voir son futur époux s'opposer ainsi à sa famille, est prête à revenir sur sa promesse, à lui rendre sa liberté et à entrer dans les ordres. Pour Bernard, il n'en est pas question. Il l'aime et la veut....Comme elle refuse d'être sa maîtresse, elle sera son épouse légitime. 

Le 15 Novembre 1893, le mariage est célébré, sans qu'aucun faire-part ne soit envoyé aux amis, sans qu'aucune photo des mariés ensemble ne soit prise, au grand dam des parents de la mariée. 

Quatre jours plus tard, le jeune couple est de retour sur SAINTES où ils ont trouvé un logement. La famille WHITTINGHAM a eu vent de ce mariage. Le général fulmine. Convoqué par son père, Bernard se rend chez ses parents à ROYAN. L'explication n'en est pas une. Le général met sa menace en place : il n'accepte pas la venue de cette épouse chez lui. Il refuse de couvrir les frais du couple ; il fait paraître dans la presse et sur les murs de la ville, sa décision.

Deux semaines plus tard, le jeune marié désormais conscient de sa situation fait une proposition très offensante à Suzanne : Se faire passer pour sa maîtresse plutôt que pour son épouse afin d'obtenir de son père des fonds pour poursuivre son existence.... d'enfant gâté. Suzanne n'accepte pas.
Furieux, il lui dit que son mariage est nul !
Choquée, Suzanne, désespérée menace de mettre fin à ses jours.
Cette solution finale semble bien plaire au jeune marié.  "Tu veux te tuer, tiens voilà un pistolet, Tire !"

Suzanne découvre chaque jour un peu plus le vrai caractère de celui qu'elle a épousé. Les disputes s'enchaînent. Elle avertit ses parents, demande de l'aide à sa mère.
Quelques jours plus tard, le couple revient à ROYAN. Suzanne, en larmes, ira chez ses parents. Lui, chez les siens. Bernard est désormais bien décidé à se débarrasser de cette conjointe pour recouvrer l'existence oisive qu'il a si vite abandonnée. 
Un mois s'écoule, la santé de Suzanne s'altère. C'est le Docteur ROUX qui informera Bernard que son épouse est malade. Il ne manquera pas de lui faire part de son avis personnel : 
"si j'étais le Père AUDON, je vous ferais sauter la cervelle. Des êtres comme vous, on s'en débarrasse."

En quelques jours, la rumeur enfle : "ils n'étaient pas mariés, il vient voir "sa femme" en douce la nuit, en rasant les murs."

Fin Décembre 1893, Suzanne et Bernard prennent le chemin de BORDEAUX. Elle y donnera des cours, lui enseignera l'anglais. Pour ce voyage, il a vendu son cheval. 
Le Général n'est pas dupe de ce manège. Dans un courrier à son fils, il le somme de quitter cette fille.
Mais Suzanne est enceinte. Ils vont avoir un enfant.
C'est une catastrophe pour Bernard. Il ne reste plus qu'à mettre fin à cette vie.
Le 6 janvier 1894, il réussit à convaincre sa jeune épouse de le suivre dans la mort. Il a fait l'acquisition d'un poële, il a allumé le feu, calfeutré les issues et se sont couchés. Suzanne n'a pas pu, elle s'est levée et a ouvert les fenêtres. Dommage, il espérait tant qu'elle s'asphyxierait avant lui.

Suzanne accepterait bien un divorce  mais lui serait contraint de répondre à ses obligations familiales à la naissance de l'enfant qu'elle porte.

Une fois encore, contraint de trouver de l'argent, il accepte un emploi sur un bateau. Il file à l'anglaise.
Il embarque à la fin du mois de janvier 1894. 
Trois semaines plus tard, le 18 février, Suzanne est de retour à ROYAN pour assister aux obsèques de son père, décédé des suites d'une bronchite....Elle, reste persuadée que c'est la situation maritale de sa fille qui l'a emporté. Quelques jours plus tôt, il avait déclaré à son épouse : "cet anglais va tuer ma fille"

Bernard WHITTINGHAM rentre de son escapade maritime un mois plus tard. Mais de retour au domicile conjugal, que Nenni !  Il reste à LONDRES pour y faire la fête et dépenser sa paye. Il en profite pour s'offrir une arme, une carabine et des cartouches.
Qu'a-t-il en tête ?
Le bruit a couru qu'il était de retour. Suzanne l'a appris. Elle n'est pas rassurée. Désormais, elle a peur de lui. Mais sa mère veille. Quand durant la nuit, il toque à la porte, c'est sa belle-mère qui lui répond. Elle sait tout de ses manigances pour déshonorer sa fille. Dehors !
Le jeune homme est un entêté. On ne lui dit pas NON. Il retentera sa chance la nuit suivante. Rien à faire.
Il reviendra en plein jour cette fois-ci. Mais si elle accepte de lui parler après avoir ouvert la porte, elle refuse de le suivre et sa belle-mère interviendra une nouvelle fois pour le sermonner. Il tentera même de lui faire croire qu'il a obtenu de son père de quoi faire vivre sa famille. La mère de Suzanne s'est renseignée et il n'en est rien. Le Général n'a pas changé d'opinion. Puisqu'on lui a confirmé que le mariage était bien légal, celui-ci va jusqu'à faire courir le bruit que si cette fille s'est mariée en ANGLETERRE c'est qu'elle y était forcée, insinuant que l'enfant qu'elle porte n'est pas celui de son fils. Il est même prêt à faire paraître un avis dans la Presse, en ce sens.

Le 18 mars 1894, Bernard, se fait conduire chez "son épouse" qui s'est rendue à la messe des Rameaux avec sa mère et sa soeur. C'est donc en leur absence, qu'il s'installe avec arme et bagages. Il a même pensé à lui faire cadeau d'un chiot. 
Surprise, émue, c'est avec joie qu'elle accepte les excuses de cet époux inconstant, variant, qui l'a abandonnée, sans ressources.
Ce n'est pas le cas de sa belle-mère.  Madame AUDON réclame des précisions sur leur futur commun. Elle est vertement envoyée au diable et priée de quitter leur chambre.
En proie à une vive émotion, elle quitte la maison pour se rendre chez son notaire qui lui suggère une attitude plus calme. Elle retourne chez elle et sous un prétexte futile, elle entre dans la chambre de sa fille qu'elle trouve sur les genoux de son époux. Elle s'en retourne vaquer à ses occupations jusqu'au moment où...
Un bruit sourd retentit. Bernard WHITTINGHAM, pâle, de la sueur sur le front, sort de la chambre qu'il occupe avec son épouse en criant : "je viens de blesser Suzanne""il lui faut un médecin"

Madame AUDON monte en courant l'escalier qui la mène à la chambre où sa fille, assise dans son fauteuil, face à la fenêtre, la tête légèrement inclinée les mains sur les genoux, est là, ne répondant plus à ses appels, ses cris. Un filet de sang coule le long de sa joue. Elle est morte....Elle et son enfant sont morts.

Les gendarmes arrivent au 40 Rue Forsillon. Les médecins sont là, ils examinent la scène et le corps.
Bernard WHITTINGHAM, le veuf, est entendu de manière très officielle. Il soutient la version d'un accident. Suzanne aurait demandé à connaître le mécanisme des armes que son mari a rapportées avec lui. Le coup serait parti alors qu'il cherchait à retirer une cartouche.  Le fusil part donc à l'examen au service d'artillerie.
Une reconstitution a lieu. Il est mis en évidence que les propos du mari sont faux. La jeune femme -qui avait horreur des armes à feu- ne pouvait suivre la démonstration de son époux de là où elle se trouvait. On apprend très vite que l'arme ne présente aucune anomalie et que pour déclencher le tir d'une balle, il faut une "très très grosse maladresse" ; le tir d'ailleurs n'aurait pas atteint la jeune femme de haut en bas, mais de bas en haut.

Bernard WHITTINGHAM est en panique. Il se reprend, revient sur ses propos, tente une autre version.

Il est mis en accusation, poursuivi pour meurtre avec intention de donner la mort.

Le procès se tient en Août. Des témoignages viennent donner des informations sur le comportement du fils WHITTINGHAM : enfant cruel il a pendu un chat et tiré sur un second.  Particulièrement maladroit, il a tiré sur une dizaine de personnes lors d'un tir au pigeon en 1892. D'autres viennent dire qu'il est "toc-toc", déséquilibré, Un matelot vient raconter que cet "excentrique" était plus téméraire que brave, ne prenant aucune précaution ni pour l'équipage, ni pour le matériel qu'il manipulait sans précaution mettant en péril tout le monde.

La famille WHITTINGHAM est absente durant ces deux jours de procès. Le procureur aura malgré cela des propos très durs envers le Général : "Vous avez pu être un brave soldat, un gentleman correct, irréprochable, vous n'avez jamais eu cette qualité si française qui s'appelle la bonté !...."

Les différents professionnels exposent leurs conclusions. Ce n'était pas un accident.

Les avocats de la Défense soutiendront la thèse inverse insistant également que la responsabilité est à partager avec le Général particulièrement autoritaire en ce qui concerne "ce malheureux accident".

Les Jurés votent pour une condamnation à 20 ans de Travaux Forcés. 


Suzanne AUDON était née à SAUJON, le 10 Août 1873 à SAUJON (Charente Maritime)






Bonne Lecture,

Évelyne LUCAS










vendredi 25 août 2023

Mme LUCIE

BONJOUR,

Il y a eu ANASTASIA  qui se rêvait petite fille de la famille ROMANOV.

(https://www.youtube.com/watch?v=SkZdH0d02Zk&ab_channel=poustigo)




Il y a LUCIE qui se rêve petite fille de la famille du ROYAUME UNI soit la descendante d'un des neuf enfants de la Reine VICTORIA.

LUCIE est née à PARIS dans le 1er arrondissement, en 1890. 
Son acte de naissance a été particulièrement raturé et aurait même pu, de ce fait, avant complète écriture, être annulé. Il n'en a rien été et il faut donc lire à travers toutes ces ratures, dans la marge, qu'elle est née le 21 septembre 1890 à 10 H.
Sa filiation n'a pas été désignée. 

Mais alors de qui serait-elle la fille ? 



Lucie est née sous le signe de la VIERGE, durant la période des moissons. C'est également une période de récoltes, de réserves. Ces réserves qui permettront aux populations de se nourrir, de vivre et traverser l'hiver. Car ces dites populations ont pris soin de mettre de côté leurs fruits, leurs légumes. Par la suite, elles répartiront équitablement ces réserves. 
La VIERGE est donc intéressée par le régime alimentaire, la digestion. On recense, on mesure, on dose, on met en réserve, on range avec précaution et minutie. Ces natifs et natives ne sont pas des mystiques. La VIERGE est un signe de TERRE, de richesses et d'accomplissement.  Ces natifs (tives) ont conscience que le corps humain ne se nourrit pas de mysticité mais d'aliments. La santé, le bon état général de l'être humain les intéressent. 
Les natif(tives) de la VIERGE sont "Mercurien" ; la VIERGE est sensible et très pudique. Pudique sur ses sentiments qu'elle ne souhaite pas étaler ou traduire immédiatement. Elle ne se confie guère, ne s'épanche pas et préfèrera mettre fin à une conversation si elle sent qu'il s'agit d'investigation. 
Elle préfèrera cacher, masquer ce qu'elle ne peut pas confier, par une plaisanterie ou une gaieté apparente. 
Ce mercurien, vif, ingénieux et léger a de la répartie ce qui le sauve d'une situation qu'il juge peut-être gênante. Habile, il s'adapte à la situation. Souple, il reste disponible aux autres. C'est un fameux collaborateur. Il sait entrer en conversation avec les autres car il a un grand besoin d'échanges intellectuels....toujours en évitant de livrer des détails trop personnels sur lui.  
Si la VIERGE entasse, si elle accumule, si elle conserve c'est aussi dans le but de collectionner.
Elle classe, range, compartimente, dissèque, pose des questions, interroge et s'interroge, souligne les défauts de la chose afin d'en trouver le remède. Elle raisonne, elle est dans le contrôle, ce n'est pas une spontanée. 
Son ASC SCORPION -signe qui a le goût de la recherche- renforcera ce caractère.
L'ASC SCORPION lui apporte un peu de ce qui est grossier, d'instinctif, d'animal, d'insolent, le mépris des tabous. Il a l'audace devant le danger, le mépris de la mort alors que la VIERGE prendra, elle, bien  soin d'éviter les coups.

Le SOLEIL de Melle LUCIE, ici en Maison 10, signifie que son épanouissement se fera par sa carrière, sa vocation. Ce SOLEIL est au trigone de JUPITER qui facilitera l'apprentissage (de langues étrangères)  ainsi que les relations avec l'entourage proche, les correspondances, ainsi que les petits déplacements. 
La LUNE est en SAGITTAIRE et en Maison 2. En SAGITTAIRE, elle peut donner une envie de voyages, un besoin d'aventure, d'idéal. Dans cette Maison 2 c'est un facteur chance dit-on.  La LUNE est bien aspectée d'URANUS (aux frontières de la Maison 11 et de la Maison 12) et mal aspectée par le carré au SOLEIL et même MARS trop proche. Cette chance peut être favorisée par une communauté, une famille, une femme.  Alors que MARS, dans cette maison 2,  l'obligera à lutter sur le terrain financier.
 La VIERGE a une tendance à économiser ou à faire des placements. Elle est du genre à faire des enveloppes en prévision des impôts, des crédits, des charges, .... Ce n'est pas vraiment un signe joueur. Aussi, les dépenses intempestives causées par MARS l'obligent à en couvrir les frais et mettent à mal ses bonnes résolutions. 
Avec la LUNE, les périodes plus ou moins longues de confort suivies de manque alterneront. Une femme, une communauté peut intervenir dans un sens comme dans un autre pour lui faire gagner de l'argent...ou en perdre.

MERCURE en BALANCE et en Maison 11 est favorable aux amitiés et aux contrats. Il peut les rendre éphémères tout en les multipliant.  Les changements ne seront pas rares. Des écrits peuvent entrer en jeu. Elle aura besoin d'être entourée d'ami(e)s, de camarades, et peut faire partie d'un comité. Elle aura également besoin de relations sociales. Elle devra veiller cependant à ne pas surcharger son emploi du temps, car l'énergie qu'elle appliquera à son statut social risque de devenir un problème.
VÉNUS en exil en SCORPION à l'ASC reste un gage d'amabilité, de gentillesse, de charme. Un sentiment de joie de vivre peut exister même si le signe de la VIERGE n'est pas un affectif. L'esthétique dans l'apparence peut entrer en jeu contrôlé par l'intelligence tout comme l'amour. La VIERGE fait partie des nerveux ; la présence de VÉNUS à l'ASC peut éloigner cette impression en apportant un peu de cette sérénité qui lui fait défaut. 
SATURNE est en Maison 10 ce qui est dommageable si la voie administrative n'est pas celle choisie. Dans le meilleur des cas, la réussite est lente, progressive.
PLUTON et NEPTUNE sont ensemble en Maison 7, en GÉMEAUX. Les risques de conflits dans les relations aux autres et notamment conjugales sont grands. NEPTUNE crée un certain désordre, il peut ainsi dissoudre les liens. À moins d'épouser un marin qui apparaît et disparaît au gré des voyages en mer.....
Si la VIERGE s'applique et soigne son aspect extérieur, elle se lave, se coiffe, s'habille avec un soin méticuleux, sans éclat mais avec une sobre réserve. Son pas se veut assuré et son maintien droit, posé, calme. C'est un des éléments VIERGE.

Les éléments AIR (4) devancent le FEU et la TERRE (à égalité :3) et l'EAU (2)



Sur les 9 enfants de la Reine seuls sont vivants en 1890 : Vicky (50 ans), Édouard VII, Alfred 1er, le collectionneur de timbres, Héléna, 44 ans, déjà mère de 6 enfants dont deux meurent fort jeunes, Louise, 42 ans, qui vit entre le CANADA et la Grande Bretagne, mariée et qui n'a jamais eu d'enfant, Arthur, 40 ans, qui officie dans l'Armée, mariée à Louise de Prusse avec qui il a 3 enfants, Béatrice, 33 ans, mariée par amour et dont on ne dit pas qu'elle a des aventures extra conjugales à cette période.

Des enfants de la Reine Victoria, le plus grand coureur de jupons de la famille serait son fils : Albert futur Édouard VII. On lui connaît de très nombreuses maîtresses outre Atlantique et il n'a reconnu aucun de ses possibles enfants adultérins.

Bonnes Recherches,

isalucy23@orange.fr


jeudi 24 août 2023

DUPERRAY Cécile

BONJOUR,

À  Recivière en MOUZILLON, en plein coeur du vignoble nantais, vit  Cécile DUPERRAY . Elle est mariée depuis 12 ans déjà avec Jean Pierre BAHUAUD, de 5 ans son aîné.

Quand elle lui a dit OUI en ce 7 Novembre 1926, elle croyait au Bonheur. Elle souriait.

Cécile est née le 22 Août 1905 (6 h 30 à Mouzillon - 44 )

Avec Jean Pierre BAHUAUD, elle a eu 3 enfants, trois filles. 
La plus grande a déjà 12 ans, la cadette en a 8 et la benjamine n'en a que 5.
Mais, il se pourrait bien qu'elles n'aient pas été "les enfants de l'Amour".


Jean Pierre BAHUAUD est décrit comme alcoolique et paresseux.

Un thème en "balançoire" pour Jean Pierre BAHUAUD, né sous le signe des GÉMEAUX, 
le 12 juin 1900 à CLISSON à 4 h du matin

Au lendemain de leurs noces, Cécile a découvert le vrai visage de celui qu'elle a pris pour époux "jusqu'à sa mort". 
Les coups pleuvent, les coups de sabot surtout. 
Paresseux, il s'enivre chaque jour un peu plus au point de ne plus aller chercher du travail dans le vignoble qui pourtant en fournit. 
Au début, Cécile n'a rien dit de ce qu'elle vit ; les naissances de ses filles n'ont pas arrangé les choses. 
Et puis, les années passant, elle a parlé de sa situation. 
Plusieurs fois, Cécile s'est déjà réfugiée chez ses patrons, les LEROUX, tenaillée par la peur. 
Jean Pierre est venu la chercher, il l'a suppliée de revenir à la maison.  Le ton s'est fait plus doux pour la convaincre. Et Cécile a fini pas céder. 
Elle y croit, elle croit que tout est encore possible. 
Mais cet optimisme qui semble, chez elle, inébranlable, ne la préserve pas des nouvelles crises.
Cette fois encore, il l'a frappée. 
Elle s'est réfugiée encore et encore chez M. LEROUX. 
C'est là qu'il l'a trouvée. 
Dans l'entrée, assise sur une chaise, les mains sur les genoux. 
pour les policiers, il a dû participer à la reconstitution.

"NON", elle a dit "NON". 

Comment a-t-elle osé lui tenir ainsi tête. 
Lui, le fusil à la main, comme machinalement, il a tiré.
Toute la charge du fusil lui est arrivée dans la tempe et à l'épaule. Elle s'est écroulée sur le sol. Morte.


Après que les gendarmes avertis par la famille LEROUX procédèrent à l'arrestation du mari, celui-ci fut présenté au Juge d'Instruction pour homicide volontaire. Il a été écroué dans la soirée de ce 5 février 1939 après que le juge ait délivré le mandat d'amener. 
Reste à savoir si aux charges retenues contre lui s'ajoutera la préméditation. 
Et que feront les jurés ?



En ce début du mois de février 1939, trois petites filles se retrouvent ainsi sans père et à tout jamais privée de la tendresse de leur mère.

isalucy23@orange.fr


dimanche 13 août 2023

Dans le Puits....

BONJOUR,

Un an de prison  c'est ce que les Jurés ont décidé comme sanction pour Françoise LEMESTRE après qu'elle ait mis son époux au fond du puits après lui avoir asséné un coup de pierre sur la tête.


Le couple est marié depuis 22 ans.   Vingt deux ans déjà que Françoise prend des coups, des jets de pierres, qu'on la brûle, qu'on la maltraite, qu'on détruit son environnement en s'attaquant aux meubles. Leurs enfants ont fui la maison...Elle, elle reste ! avec un mari violent, alcoolique, fainéant.

Jusqu'à ce soir du 26 Août 1938, la veille du 48ème anniversaire de Françoise LEMESTRE-MÉRAND. 


René MÉRAND est né à Chantenay, le 10 Novembre 1896 (19 H)

René MÉRAND est "bourré" mais il  a encore soif....Un litre, un deuxième litre a-t-il demandé. Françoise a obéi. Il en réclame un troisième. Elle refuse....Eh puis se ravise.  Son mari a pour habitude de jouer l'acrobate en descendant dans le puits peu profond (60 cm d'eau) ; la descente est aisée, des pierres sèches apparentes facilitent la descente ; ce soir-là, alors, elle le met au défi de refaire une de ses acrobaties favorites....descendre dans le puits sans se servir de la chaîne. Auquel cas, il aura son 3ème litre de vin.

René MÉRAND a quitté son pantalon et en caleçon est descendu au fond du puits. 

"la bouteille est gagnée !" crie-t-il

Ragaillardi, il s'élance et s'apprête à chevaucher la margelle quand il reçoit une énorme pierre sur le crâne. À quoi pensait Françoise à ce moment-là ? 

Sous le choc René MÉRAND a perdu l'équilibre et est retombé au fond du puits  où il continue à recevoir des pierres. Françoise avouera qu'elle n'en a lancé qu'une petite. Le légiste a pourtant déterminé 3 fractures parmi les 6 blessures au crâne dont un enfoncement de la boîte crânienne  suffisant pour avoir entraîné le décès. Il était décédé quand il a atteint l'eau. 

Dommage pour l'avocat de la Défense ...Car le puits s'est effondré peu après et 6 mètres cubes de pierres et déblais ont bientôt enfoui l'alcoolique. La récupération du corps par les pompiers n'a pas été simplifiée.

Lors de l'audience, Françoise LEMESTRE en larmes, lâchera : 

"J'en avais assez de recevoir des coups"


thème de Françoise LEMESTRE née le 27 Août 1890 à GOURIN

Les bons renseignements reçus sur l'accusée ont permis aux jurés de lui accorder des circonstances atténuantes. 

Le meurtre n'a pas été retenu. Coups et blessures ayant entraîné la mort lui valent cette peine modérée.

Bonne Lecture,

isalucy23@orange.fr

 



mercredi 26 juillet 2023

Le bagne pour QUATRESOUS

BONJOUR,

Jean Marie Joseph QUATRESOUS est né le 20 mai 1877 (13 H) à Medeyrolles dans le Puy de Dôme au Bordel. 



Thème de Jean Marie Joseph QUATRESOUS


Marié le 28 avril 1906 à Medeyrolles à Marie CHELLES née le 16 décembre 1883 (11 H) au même lieu. La dot de la mariée n'est pas très conséquente semble-t-il. Moins que ce que notre auvergnat aurait souhaité. Il faut dire que les parents de la mariée on donné la main de leur fille à regret.


thème de Marie CHELLES

Elle est la fille de Jean Marie Joseph CHELLE né le 20 Octobre 1848 (22 H) et de Jeanne Marie Philomène BRET née le 20 avril 1854 (2 H) qui sont retrouvés morts dans leur maison le 21 Juin 1906 avec leur plus jeune fille : Marie Marguerite CHELLE née le 3 avril 1892 (22 H).

Tous les trois ont été massacrés dans leur chambre. 


Jean Marie Joseph QUATRESOUS et Marie CHELLES sont mariés depuis moins de deux mois. L'enquête sera menée rapidement par les forces de l'ordre puisque le 29 juin 1906, soit une semaine après la disparition de ces 3 personnes, on arrête le présumé coupable.


En apprenant le nom du meurtrier Marie CHELLES est effondrée. Un an plus tard, elle sera divorcée.




À cette période-là, son époux Jean Marie Joseph QUATRESOUS, qui a été jugé coupable du triple meurtre et a évité la guillotine, embarquera sur La Loire en direction de la GUYANE où il séjournera pour effectuer sa condamnation : Travaux Forcés à perpétuité.

Le 19 octobre 1916, alors que la FRANCE est en pleine guerre et subit également le fléau de "la grippe espagnole" Jean Marie Joseph QUATRESOUS s'évade.....On ne le retrouvera jamais.

thème du père : Jean Marie Joseph CHELLE né le 20-Octobre-1848 (22 H) à Medeyrolles


Thème de la mère : BRET Jeanne Marie Philomène née le 20 avril 1854 (2 H) à Medeyrolles



Thème de la benjamine : Marie Marguerite CHELLES née le 03 avril 1892 (22 H) à Medeyrolles.


Bonnes Recherches,

isalucy23@orange.fr

mardi 25 juillet 2023

Les "Thénardier" de COURBIÈRE

BONJOUR,

En 1849, François MORANGE, 66 ans, veuf depuis plusieurs années, est couvert de dettes. Afin de régler sa situation, il va passer un accord avec son fils (et héritier). 

Contre tous ses biens, son fils : Maurice, 41 ans, lui versera la somme de 600 francs servant à apurer son "ardoise" ; en contrepartie, le père lui donnera le prix de son travail mais restera vivre auprès de lui à COURBIÈRE au hameau de Lanaud où il aura le gîte et le couvert.

Si le fils, Maurice MORANGE a accepté cet accord, il n'en est pas de même de sa bru : Jeanne AGIER, 43 ans, qui n'apprécie pas ce marché de dupes. Et c'est bien vertement que durant les 3 ans qui vont suivre qu'elle va faire comprendre à son beau-père qu'il la dérange.

François MORANGE est né le 4 janvier 1783 (21 H) à COURPIÈRE (Puy de Dôme)

La Maison 5 (plaisirs, jeux, enfants...) est très largement occupée puisqu'on y trouve pas moins de 6 planètes. En CAPRICORNE, on devrait avoir un individu style bon chic, bon genre, surveillant l'éducation de sa progéniture, attaché aux principes et traditions.
Mais dans ce signe, la maison 5 est en contradiction entre la notion de plaisir et la notion de sérieux que sous entend le signe du CAPRICORNE.
Les luminaires sont présents associés à VÉNUS et JUPITER dans cette maison : les distractions en tous genres sont très appréciées.
L'enthousiasme et l'optimisme ont pu être excessifs. 
MERCURE est conjoint à SATURNE en opposition d'URANUS.
le SOLEIL est au carré de NEPTUNE : on se leurre, on fait des erreurs.
On peut avoir le goût de la dépense (Me de 2 en Maison 5)
MARS est sur le 28° SCORPION
Dans une cour de ferme, la volaille épouvantée s'égaille devant un loup qui s'enfuit emportant une oie à sa gueule, tandis que, plus loin, un autre loup debout hurle sur le cadavre d'un cheval.
le Me de la Maison 12 est en Maison 5 ainsi que PLUTON ce qui laisse supposer que les épreuves viennent par les enfants - qu'un enfant parfois représente son propre ennemi. 

**********

Dès lors qu'il a passé cet accord avec son fils, sa vie devient un calvaire. Plus aucun égard, plus de marque de déférence à son encontre. De jour en jour, la rancoeur fait place à la violence. Sa bru fait naître des querelles entre les deux hommes. Plus d'une fois, il est mis hors du logis et doit se réfugier chez un voisin. Quand il tente de revenir, Jeanne AGIER s'y oppose et l'injurie. Elle va jusqu'à proférer des menaces. Les voisins sont témoins des mauvais traitements qui lui sont réservés. Manque de nourriture, traces de coups reçus, rejet quasi permanent de la maison.


Maurice MORANGE est né le 6 mars 1808 (2 H) à COURPIÈRE.






En 1831, il a épousé Jeanne AGIER de deux ans son aînée. Elle est née le 26 mars 1806 à SERMENTIZON (18 H).
le SOLEIL sur le 5° BÉLIER degré de persévérance, de ténacité. Caractère ambitieux. Besoin de grimper, de progresser. On sait affronter les épreuves. Incertitude et Péril.



Le 17 février 1852, un cultivateur fait une macabre découverte. Le long des berges de la DORE, il aperçoit le corps d'un homme. Son visage est défiguré, il manque une partie du crâne. Cependant, il n'y a pas de doute.  Il s'agit bien du père MORANGE. L'homme a été étranglé, on lui a fracassé la tête. 

Maurice MORANGE et son épouse sont immédiatement soupçonnés et arrêtés. Le fils ne tarde pas à avouer avoir étranglé son père pour faire cesser ses récriminations. Puis après l'avoir chargé sur ses épaule, il l'a porté dans la DORE afin que l'on pense à un accident. Il jure ne pas être responsable des blessures de la face et des jambes.

Le 17 mai, soit 3 mois après leur arrestation, ils sont tous les deux présents à leur procès. Durant les interrogatoires, le fils assurera que son épouse ignorait les faits. 
Plus plus tard, il lâchera : 
-"Malheureuse, c'est Toi qui m'as conduit où je suis !"

La Cour en effet reconnaît que le bras du fils a été dirigé par la mégère qui l'accompagne. Vêtue de noir pour l'occasion, Jeanne AGIER doit faire face à ses accusateurs ; et ils sont nombreux. Reprenant le déroulement de la dernière soirée de la victime, l'avocat général, qu'elle est bien présente dans la pièce entourée d'autres voisines. Le repas eut lieu à 20 H. C'est vers 23 H que le vieil homme fut achevé alors que son mari fait appel à elle pour le seconder.
Pour cela, il va réclamer l'enfermement à vie dans une maison pénitentiaire.

Maurice MORANGE accusé de parricide avec préméditation est condamné à avoir la tête tranchée.


L'exécution a lieu à RIOM, en Juin 1852. Maurice MORANGE avait 44 ans.

 Bonne Lecture,

Évelyne LUCAS

dimanche 23 juillet 2023

L'instituteur Nivernais était mal considéré

BONJOUR, 

Ils étaient cousins. Originaires de la NIÈVRE. Tous deux arrivés à un âge de raison et même de retraite. 

À TEIGNY, ils détiennent tous deux, en indivision, une parcelle de terrain sur laquelle chacun a un usage particulier et différent.

ANDRIVOT Claude est depuis toujours sur ce terrain avec femme et enfant. Son cousin lui a fait plusieurs procès concernant leur terrain et le dernier en date avait nécessité l'aval d'un expert nommé par le tribunal. La veille du drame, l'expert a donné raison à Claude ANDRIVOT, lui restituant ainsi sa part légitime, ce qui a mis son cousin (par alliance) dans une rage folle.



Louis BERNARD, de 3 ans son aîné, est à la retraite de l'Enseignement. 
Il est né le 7 janvier 1836 à St Malo en Donziois (4 h)  sous le signe du CAPRICORNE



Il est décrit comme emporté, (SOLEIL-MERCURE conjoints à MARS) (MERCURE carré à PLUTON), ayant mauvais caractère (SOLEIL-PLUTON carré), méchant, menaçant, sournois, cynique, irascible, craint ou redouté des habitants de TEIGNY.


SATURNE est carré à VÉNUS.
Afin de justifier ses différents déplacements et changements de postes dans l'enseignement, (on parle d'un marathon géographique) il met en cause les Inspecteurs de l'Académie qui l'"auraient pris en grippe" . (URANUS en Maison 3 est opposé à la LUNE) Les maires des communes dans lesquelles il a séjourné, à l'unanimité, ne l'appréciaient pas davantage. 

ASC SCORPION passant en SAGITTAIRE.
Physiquement, on le décrit comme un homme grand (1,69) presque chauve, un front découvert, une grande bouche, un nez busqué, des yeux vifs et des sourcils épais,  qui lui donnent un air de rapace. 

La première victime, son cousin : Claude ANDRIVOT est décrit comme un homme doux, n'ayant jamais un mot plus haut que l'autre, cherchant toujours la conciliation....alors même qu'il a déjà eu plusieurs altercations avec ce cousin et reçu des coups auxquels il aurait pu répondre.

MERCURE 3° Bélier : ....de bonne compagnie....visage agréabl, souriant....

SOLEIL 6° Bélier degré d'ascension professionnelle

Claude ANDRIVOT est né sous le signe du BÉLIER ASC VERSEAU (NEPTUNE à l'ASC)


28° SCORPION
Dans une cour de ferme, la volaille épouvantée s'égaille devant un loup qui s'enfuit emportant une oie à sa gueule, tandis que, plus loin, un autre loup debout hurle sur le cadavre d'un cheval.

Il est en pleine activité ce matin du 26 Octobre 1891 quand avant 9 h, son voisin et cousin, surgit . Claude ANDRIVOT porte une barrique sur le dos. La tête penchée il avance sur son sentier et n'a pas le temps de comprendre ce qui arrive. Louis BERNARD a sorti de sa poche un couteau à longue lame et lui assène deux coups dans la gorge avec une force inouïe. Claude ANDRIVOT titube, s'écroule, Il est mort. 
Son épouse et sa fille qui ont vu la scène par la fenêtre de la maison, se précipitent. Léonie, sa fille de 17 ans, se trouve désormais face à l'agresseur qu'elle a bien reconnu. Elle sera la prochaine victime de l'homme enragé. Il lui plonge son couteau dans le ventre. Elle hurle de douleur et tente de revenir sur ses pas en rampant. Mais l'homme est déchaîné. Il a déjà agrippé la mère qui se débat. Il la lâche et se jette sur la jeune fille, lui assénant plusieurs coups avant de se retourner en direction de Marie PERRIN, l'épouse et la mère des deux victimes. Ses cris ont ameuté l'entourage et après l'avoir blessé aux mains et aux bras, l'assassin préfère quitter les lieux pour se cacher dans un vieux puits à sec où il pense être à l'abri.

La jeune fille n'est pas morte ; son corps est transporté dans la maison la plus proche, chez Félix MAILLARD où elle décèdera dans la soirée.


Marie PERRIN est née le 18 Novembre 1842 (8 H) à St DIDIER
Ce 26 Octobre 1891, elle perd son époux et sa fille : Léonie dans des circonstances dramatiques.

Les autorités ont été prévenues mais les paysans ont déjà formé un groupe afin de retrouver le meurtrier. Ce dernier se sentant piégé dans son puits s'est réfugié dans sa cave où il aura tenté de mettre fin à ses jours mais n'aura réussi qu'à se blesser superficiellement. 

Il n'aura pas fallu longtemps aux policiers pour mettre fin à son siège. C'est entouré de plusieurs gendarmes, qu'il est présenté au Juge de Paix puis au Procureur de la République de CLAMECY qui va procéder à un premier interrogatoire. 
Louis BERNARD déclarera que cette affaire là est une opération qui était nécessaire depuis longtemps.

Le mardi 9 février 1892, à NEVERS, le procès s'ouvre. Il durera deux jours. 

L'homme se montre cynique, antipathique et c'est d'une voix forte, trop forte même, qu'il répond aux questions. Les jurés n'ont pas été sensibles à ses dernières paroles de regret. Il évite la peine capitale mais pas les Travaux Forcés à perpétuité en NOUVELLE CALÉDONIE.

Il embarquera chaînes aux pieds sur "La Calédonie"  le 27 décembre 1892.

Il sera inhumé le 2 mai 1903 sur l'île où le régime est dur.

Bonne Lecture,

Évelyne LUCAS