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Dans l'Yonne, ce soir du 25 Décembre 1912, à GRANDCHAMP, un meunier va connaître une bien triste fin et son petit aide, Paul MOUGEOT, un enfant assisté du département de la Seine, âgé de 15 ans, va vivre des moments terribles.
Ce soir de Noël 1912, le meunier, Eugène POMMEAU, est couché, sa femme Juliette et sa fille Clémence, 19 ans, sont revenues du bal où la jeune fille a retrouvé son "galant", Paul LOFFROY. Le jeune Paul MOUGEOT a été autorisé à les accompagner. Il rentre se coucher tout heureux.
Il est déjà très tard, 2 h 30 du matin, quand on toque à la porte. La mère de famille a demandé qui venait à cette heure tardive.
On lui répond : "C'est moi, le commis à PELLERIN. Je viens chercher de la farine car mon patron n'en a plus pour son levain."
Pendant qu'elle monte réveiller son époux, sa fille tient la conversation au commis : Gaston Charles PICARD, 20 ans, s'inquiète de savoir si quelqu'un va pouvoir les aider à porter les sacs de farine. Sans se méfier, Clémence, indique à son interlocuteur que le garde-moulin est à l'hôpital, que le charretier n'arrivera qu'à 7 H 00 et que les conscrits de GRANDCHAMP sont déjà passés. Ils ne seront donc que 2 et le jeune Paul.
Les 3 hommes vont préparer et charger les sacs. Quelques temps après, vers 3 H, Clémence montée se coucher, a son attention attirée par des coups secs et un bruit de lutte. Elle se lève et rejoint sa mère affolée, à la cuisine. Là, elle découvre son père au sol, PICARD à terre lui sert le cou. Il a en main une arme à feu avec laquelle il tire plusieurs coups. Le meunier qui est sérieusement blessé mais toujours accroché au commis, leur crie de fuir, que le commis va les tuer tous.
Prise de panique, Clémence, habillée de sa seule chemise de nuit, sort en courant de la maison en hurlant. Elle court jusqu'à la maison voisine où vit son frère, Alcide. Celui-ci, armé d'un outil de taille, un croissant, se rend chez ses parents, d'un pas empressé. Dans la cour de la maison, il trouve sa mère qui se traîne au sol. Elle est gravement blessée à la tête. Il la prend en charge et la dépose contre une meule de paille.
PICARD qui a vu ce voisin arriver prend la fuite en direction de VILLIERS. Alcide le poursuit un temps mais préfère bientôt revenir au moulin. C'est là qu'il découvre le jeune Paul MOUGEOT baignant dans son sang, on lui a tiré une balle dans la tête. Quant à son père, il est décédé, à l'intérieur de la maison, de plusieurs coups de feu.
Le lendemain, les habitants de GRANDCHAMP et de VILLIERS, armés de fusils, de pioches, de pelles ou de simples bâtons, sont accourus pour prêter main-forte aux gendarmes. Une grande battue est mise en place. Durant deux jours et deux nuits, ils se relaient et leurs rangs se grossissent.
Le 28 décembre, en début de matinée, on retrouve un gilet trempé dans une étable. Le vêtement ne semble appartenir à personne de la maison. Les gendarmes s'en saisissent et l'apportent au grand-père THÔME qui reconnaît le gilet marron comme appartenant à son petit-fils : Gaston Charles PICARD.
Les rangs des gendarmes se sont grossis eux aussi. Des policiers de DIJON ont été envoyés. Une fouille minutieuse de la ferme où fut trouvé le vêtement est entreprise. Tous les bâtiments sont visités. C'est bien là, qu'enfoui parmi des balles d'avoine se cache l'assassin du père POMMEAU. Et c'est sans objection qu'il suit les forces de l'ordre. Il était temps. La population surexcitée réclamait le meurtrier pour le lyncher.
Le procès a lieu début juillet 1913. Il dure deux jours. Deux jours durant lesquels les témoins viennent donner des indications sur le caractère et le comportement du meurtrier de 20 ans qui pour la circonstance a revêtu une mise soignée (costume gris, cravate, cheveux bien peignés).
Décrit comme bon ouvrier, serviable, sérieux et courageux par ses anciens employeurs, sa mère dit de lui qu'il a un caractère vif et qu'il ne supporte pas bien les observations de ses patrons. On objecte toutefois qu'il était solitaire, un peu taciturne, renfermé, qu'il répondait grossièrement au personnel de ferme et qu'il malmenait les bestiaux. On lui avait fait rendre à son grand-père, un pistolet avec lequel il aimait sortir...mais on apprend qu'il s'en était racheté un autre dès ses 14 ans. Au sujet des armes à feu, ils seront nombreux les compagnons, "camarades" forcés de le côtoyer à relater des épisodes de menaces, d'intimidation, et ceux-là le décrivent comme peu communicatif, sournois, violent, méchant, mauvais, dangereux.
On relate une période de fugue, durant une semaine où il disparait en mai 1911. Personne ne sut rien de cet épisode. Il raconta qu'il était parti en SUISSE, à bicyclette, passant par DIJON et LYON.
En décembre 1912, il s'était absenté de son emploi durant cinq jours pour raison de santé. C'est son grand-père qui confiera au Tribunal que son petit-fils souffrait alors d'une maladie vénérienne contractée dans une maison de tolérance. Le vieil homme confie qu'il ne l'a trouvé ni affligé, ni préoccupé, mais qu'au contraire, il passait son temps à chanter. Le soir du 25 décembre, il était parti comme d'habitude après les avoir embrassés gentiment.
Lors des interrogatoires, l'accusé ne se montra pas très bavard. Il nia la préméditation. Il semblait bien que le vol fut le seul mobile du crime. Dépensier, le jeune homme avait fait l'acquisition d'un phonographe, de quelque disques, d'une bicyclette également (pas encore totalement payée) et il envisageait l'achat d'une motocyclette.Gaston Charles PICARD est né le 24 avril 1896 à VILLIERS-Saint-BENOÎT dans l'YONNE.
Les éléments TERRE (3+MC soit 4), EAU (3), FEU (ASC +2 soit 3), AIR (2) sont encore assez bien répartis. La TERRE est dominante cependant.
L'opposition MERCURE-SATURNE.
Les conjonctions : SATURNE-URANUS, SOLEIL-MC, SOLEIL-MERCURE, MERCURE-MC, PLUTON-NEPTUNE.
Les trigones MARS-SATURNE, URANUS-JUPITER. et les différents sextiles : VÉNUS-PLUTON, VÉNUS-NEPTUNE, LUNE-URANUS, LUNE-SATURNE, MARS-SOLEIL, MARS-MC, MARS-MERCURE.
URANUS et VÉNUS sont en VERSEAU en Maison 6 : URANUS est en opposition de JUPITER natal. VÉNUS, maîtresse du signe natal (15°44 VERSEAU) est au DESC soit en opposition exacte de l'ASC.
Bonne Lecture,
Évelyne LUCAS
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